Vous pouvez passer la porte, votre entraineur est pour l'instant absent.
Conditions : grand champ, climat tempéré d'un été dans le massif central.
Merci de poster votre arrivée. Considérez que tout ce que vous avez eu est le message à la base ICI. Vous avez votre équipement et le temps de faire rapidement connaissance avec vos équipiers avant que votre entraineur ne se manifeste (c'est à dire lundi irl).
Bon entrainement !

SGC

Aujourd'hui nous partions en entraînement. Enfin nous oui et non, pour la simple et bonne raison que nous étions pas par équipe. D'ailleurs c'était la seule chose que je savais, nous ne pouvions pas partir en mission à cause des incidents du mois dernier. C'était injuste, SG3 n'était pas responsable de cette erreur, nous étions assez prudent comme ça. Mais bon, râler ne servait à rien, j'avais donc passé la porte en silence, et attendu que les autres me rejoignent sur la planète étrangère.

Il faisait à peu près le même temps que sur Terre, c'était donc une bonne chose. Je n'avais pas pris de veste, histoire de ne pas m'encombrer de chose inutile. Etant donné qu'il s'agissait d'un entraînement, je m'étais parfaitement attaché les cheveux, histoire de ne pas être dérangée. Mes longs cheveux étaient tirés en tresse et ma mèche attachée avec une pince. Je me demandais bien se qu'ils nous avaient préparé étant donné que nous n'étions pas armé de simple flashball mais plutôt de nos propres armes. Pas vraiment rassurant quoi...

L'avantage c'était que j'avais moi même nettoyé et calibré mes armes, je les connaissais parfaitement, l'équipement était donc une valeur sûre sur laquelle je pourrais compter, ce qui ne serait peut être pas le cas de l'équipe qu'on m'avait attribuée. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser aux autres membres de SG3, après tout c'était ma famille, et je ne pourrais même pas savoir se qui leur arrivera, je détestais ça. J'étais responsable d'eux, je ne pouvais pas les abandonner ainsi.

Essayant de me changer les idées, je marchais de long en large, comme un lion en cage, observant mes rangers parfaitement cirée et le bas de mon treillis qui était resserré afin de s'assurer que je ne me ferais pas mordre par une bestiole. En clair? Rien de bien passionnant, mais je n'avais rien d'autre à faire en attendant le reste de l'équipe.

Pas de missions au SGC cette fois ci, elles avaient momentanément été remplacé par des entrainements groupés, suite aux derniers évènements assez... mouvementés à la base. Relnak s'en serait bien passé, mais c'était à priori obligatoire. Les terriens avaient de drôles d'idées des fois quand même !

Il avait entendu le message du docteur Gallen quelques minutes à peine avant de partir sur la planète des tok'ras. Cela ne l'avait pas arrangé... Il avait dû reglé les affaires courantes dont il devait s'occuper en tant que Haut Conseiller, s'assurer que sa fille, sa petite Riyo, allait bien, puis passer à l'armurerie tok'ra pour prendre son équipement. Et tout cela il devait le faire en un temps record ! La journée débutait bien...

Il repassa donc la porte pour rentrer au SGC. Il partit compléter son équipement à l'armurerie terrienne, notamment pour les explosifs, et quelques minutes à peine plus tard, il devait retraverser la porte. Heureusement qu'il était habitué à force ! Il avança donc à travers le vortex pour rejoindre les membres déjà sur place. Cette fois ci, il n'était pas avec son équipe... Dommage, il aurait apprécié la présence de la petite Jenny près de lui... Il ne connaissait même pas ses autres coéquipiers !

Il arriva dans une grande plaine au milieu de laquelle se trouvait le chappa'ai. Le climat était doux, assez agréable... Ce qui pourrait s'avérer moins agréable par contre, c'était la compagnie qu'il allait avoir. En effet, il y avait quelqu'un d'autre déjà arrivé. Il s'agissait de Rakel Peleonor, une jeune militaire dotée d'un fort caractère, qui ne l'appréciait pas beaucoup depuis sa symbiose avec Relnak. Heureusement, il n'avait pas à obéir aveuglement à ses ordres, car Relnak n'appartenait pas à l'armée française, car la jeune femme serait capable de lui ordonner de se suicider...

Le géant portait comme à son habitude son uniforme de cuir brun tok'ra, avec son zat à la ceinture et sa petite besace qui, pendant à son flanc, contenait son, son équipement. Il avait égalemment un couteau à double tranchant, accroché discrètement à un étui sur sa jambe droite.

Il s'approcha de Rakel, tentant la diplomatie pour tenter d'adoucir son comportement à son égard... Il s'inclina pour la saluer :

- Bonjour Rakel... fit-il d'une voix douce et humaine

Il se rappela qu'à un certain moment, la terrienne l'appréciait un peu. Mais à présent elle le detestait, seulement à cause de Relnak... Le tok'ra allait devoir se faire petit pour ne pas subir les foudres de Rakel !

J'entamais mon énième tours lorsque la porte se mit a onduler plus fortement. Par réflexe, je posa ma main sur mon 9mm, qui était comme toujours ranger dans le holster accroché à ma jambe. Je reconnu aussitôt le géant qui traversa la porte, il s'agissait de Maniel. Et bien que je savais qu'il s'agissait de l'un de mes collègue, ma main s'attarda sur mon arme avant de reprendre sa place le long de ma jambe.

Je le détaillais avec attention, d'un regard froid, mais ça c'était tout bonnement le regard destiné aux personnes que je connaissais très peu, sans la moindre émotion. Encore une fois il montrait bien qu'il n'était pas l'un des notre, il ne portait pas l'uniforme du SGC. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi le général Parray le gardait alors que visiblement il préférait être sur la planète des serpents. Non mais ce n'était pas comme si il essayait de faire oublier ses actions sous l'emprise d'un de ses monstre, non il se contentait d'arborer fièrement une horrible tenue.

Je commençais même à croire qu'il se sentait supérieur à nous grâce aux savoirs et à la force que lui procurait cette chose dans son cou. Sans oublier le pire de tout, enfin ça je n'en n'étais pas sûre, c'était peut être juste une rumeur qui courrait dans les couloirs du SGC, et pourtant elle me semblait fort probable au vue de l'attitude du géant. Il paraîtrait qu'il refusait d'obéir aux ordres de ses supérieurs sous prétexte que son parasite n'était pas militaire. Mais quel connerie ! Qu'est ce qu'on en avait à faire que son ver solitaire n'était pas militaire? Son corps l'était et il devait respect et au obéissance à ses supérieurs, sinon autant qu'il reparte sur la planète de ses soit disant alliés.

Oui soit disant, parce qu'il fallait l'avouer, jusqu'à présent ils ne nous avaient absolument rien apporté, si ce n'était des ennuies à nos hommes qui partaient en mission avec eux. Sans parler des armes qu'ils avaient promis, les seules que nous possédions c'était celle que nous avions nous même ramené de mission... Enfin ne voulant pas foutre la merde dès le premier contact, j'essayais de positiver, au moins il ne laissait pas son parasite s'adresser à moi. Une chose était sûre, j'aurais préférée partir en mission avec SG3.

"Bonjour."

Jaël fut un peu inquiet lorsqu'il entendit les hauts parleurs vomir leur annonce, il sauta de son lit sur lequel il commençait un petit somme réparateur et prépara son équipement réglementaire. Il courut comme un dératé vers la salle d'embarquement. Il transpirait, sa main droite tremblait un peu. L'appréhension, sans nul doute.

Le jeune homme arriva finalement à destination. Qu'allait donc être cet entrainement? De toute évidence, c'était aujourd'hui qu'il franchirait la porte des étoiles et cela lui procurait des frissons. D'après le dossier qu'il avait lu, il serait littéralement détruis pour être recomposé de l'autre coté. Dans un monde inconnu que bien peu de terriens ont eut le privilège de visiter.

Jaël l'avait. Il comptait bien profiter de cette opportunité pour élargir ses horizons. Ceci dit, il devrait faire équipe avec d'autres membres de la base et son relatif manque de sociabilité serait un handicap. Il décida de prendre sur lui pour que personne ne remarque son malaise en compagnie des autres. Lorsqu'il arriva, tout le personnel semblait en proie à une agitation inhabituelle. L'un s'affairait sur une machine, l'autre pianotait le regard fiévreux sur un ordinateur portable... de toute evidenc,e quelque chose allait se passer.

Le soldat remarqua que deux personnes attendaient comme lui. Une jolie jeune femme et un être qui paraissait un rien étrange... Il n'était pas question de faire le difficile de toute façon, il s'agissait de se montrer courtois, poli et agréable. Bizarrement, l'homme n'avait pas d'uniforme militaire, il portait même des frusques exotiques... il devait s'agir d'un scientifique ou quelque chose de ce genre. Il avait l'air plutot intelligent en tout les cas.
Jaël remarqua à l'attitude de la demoiselle qu'elle ne portait pas l'homme au plus profond de son coeur. Du moins elle paraissait froide à son égard. Le jeune homme ne s'arrêta pas à ce genre de considération. Les gens sont toujours un peu vains et incontants.

Il s'avança vers la fille la main tendue mais le visage fermé. Pas de sourire, pas d'expression aimable. Cela n'avait rien de chaleureux. Il se rendit compte que sa main tremblait toujours... c'était très désagréable mais notre homme était désespérément sujet au stresse chronique... et la petite peur que lui causait un tel voyage n'était pas étrangère à ce sentiment..

*J'espere qu'on ne remarquera pas mes legers tremblements* pensa t il

"Bonjour, je suis Jaël Psaum, enchanté." se contenta - til de dire sur un ton monocorde. Il prit la main de Rakel et la serra. Puis se tourna vers Maniel pour tenter de faire de même. Il ne savait pas si il avait raison de les saluer ainsi, mais après tout, ils n"étaient pas encore en mission...

Un long silence c'était installé, pas spécialement gêné, je n'avais absolument rien à me reprocher, au contraire, moi je restais fidèle à notre bonne vieille Terre. La porte se mit à onduler, et une nouvelle personne arriva sur la planète qui allait nous servir de parcours pour l'entraînement. Je ne l'avais jamais vu auparavant, il s'agissait sans doute d'un nouvel arrivant. Il tremblait visiblement nerveux, et s'avança mains tendu vers moi. Il devait s'agir d'un scientifique, un militaire n'aurait pas agit ainsi.

D'ailleurs il confirma mon impression lorsqu'il se présenta sous son nom et prénom. Il attrapa ma main et la serra, j'étais tellement surprise que je l'observais sans réagir. Encore heureux qu'il n'avait pas eut la mauvaise idée de me faire la bise, sinon il aurait été surprit. Quoi qu'il en soit je décida de me présenter dans les règles de l'art militaire, après tout si nous étions là c'était pour un entraînement militaire, pas un pique nique entre amis. Et puis au moins avec cette attitude, j'obtiendrais peut être plus d'information sur le nouvel arrivant.

"Adjudant Rakel Peleonor."

Je jeta un coup d'oeil interloqué à Maniel, histoire de voir comment il allait réagir face à ce drôle de numéro. Enfin du moment qu'il n'était pas un boulet durant l'entraînement, il pouvait être aussi excentrique qu'il le souhaitait.

Où le soldat Psaum avait il pu avoir la tête en se présentant? Avec un peu de recul, il était parfaitement évident que ces deux là étaient des militaire, et on ne serre pas la main à des hommes d'armes en service... Peu importait, l'erreur était faite et Jaël ne s'en formalisa pas plus que ça. Il détailla un peu Maniel. Un tok'ra... d'après les dossiers qu'il avait épluché à la base, ces gens n'étaient pas dangereux et s'avéraient même être des personnes tout à fait courtoises.
L'être qui se trouvait devant lui était donc un extra-terrestre... Le jeune homme n'ayant pas l'habitude d'être confronté à ce genre de phénomènes eut un instant de torpeur béate, puis se reprit afin de ne pas vexer celui qui serait son compagnon de mission. D'autant qu'il était son supérieur hierarchique.

La jeune femme était plutôt froide, tout du moins, elle ne faisait guère montre d'un enthousiasme débordant. Sans doute avait-elle prit ombrage de ce que Jaël l'ai salué d'une manière franche et amicale. Toujours est-il qu'en tant qu'adjudant, elle était la plus gradée du groupe. Les sous-officiers aiment avoir et abuser du pouvoir, c'est connu, Psaum était prêt à toute éventualité.

Sa qualité de soldat de deuxième classe l'enjoignait au respect le plus profond des militaire de classe supérieure. Il se sentit donc obligé de saluer de façon militaire ses deux acolytes. Il s'executa de manière brusque et soudaine, presque au garde à vous. Cela les surprendrait, c'est certain, mais personne ne pourra témoigner que le soldat Psaum n'a pas accompli ses obligations vis à vis des sous officiers.

"Je suis soldat du rang, deuxième classe" dit-il d'un ton sec.

"Vous savez où nous sommes exactement?" demanda t-il.

Il tâcha d'examiner les alentours en tournant la tête, mais il était bien improbable qu'il découvrit quoi que ce soit de connu... A moins que la porte des étoile soit une supercherie nationale secrète, il avait peu de chance de reconnaître l'endroit et encore moins de se repérer. Mais c'est un reflêxe bien humain que d'observer avec attention les lieux nouveaux.
Après tout, c'était sa première sortie hors du système solaire et il esperait bien que ce ne soit pas la dernière. Ses coéquipiers avaient l'air singuliers mais pas spécialement stupide.

Il jeta ensuite un regard à la porte... un objet bien ancien et assez esthétique finalement... Mais peut être aussi une calamité pour les humains si des choses nefastes parvenaient à la traverser jusqu'à la terre... Jaël avait quelque doutes.

Je remarqua que je m'étais trompée quant à la nature du nouvel arrivant lorsqu'il se mit à nous saluer avec la rigueur qui était de mise à notre rang, plutôt étrange comme comportement après nous avoir serré la main. Je détestais ce comportement là, c'était dégouttant, on ne savait pas où il avait mit ses mains avant. Enfin nous étions là pour un entraînement, nous allions donc forcément finir dégueulasse, surtout vu les réputations des entraîneurs.

Toujours aussi froide et neutre, je décida de répondre à la question du nouvel arrivant, qui ne semblait pas vraiment bien renseigné, même si de toute façon, savoir où nous étions ne changerait pas grand chose. Et d'ailleurs lorsqu'on partait en mission on ne savait pas vraiment grand chose des planètes, sinon ça aurait forcément évité pas mal de soucis.

"Nous sommes sur une planète d'entraînement, probablement inhabité, mais allez savoir avec l'administration..."

Je faisais ouvertement référence à certains entraîneur complètement barré. J'espérais juste que cette fois ils n'oublieraient pas à qui ils avaient à faire, hors de question de me laisser insulté par mes subalternes.

Pour la seconde fois de sa vie, le sergent instructeur Hartman passait la Porte des Etoiles et l'impression était toujours aussi désagréable ce qui ne le mit pas de bonne humeur... De toute façon, il n'était jamais de bonne humeur, c'eut été une hérésie que d'afficher autre chose que son air de molosse, et qui d'ailleurs n'était pas qu'une apparence, beaucoup par le passé avaient pu s'en rendre compte en y laissant quelques plumes au passage.
Une fois de l'autre côté, l'attendaient normalement cinq... Il compta, un... deux... trois. Manquaient les victimes quatre et cinq et cela ne le mit que de plus méchante humeur, car oui, c'était possible. Toisant les trois soldats présents, il afficha un sourire carnassier de mauvais augure quand son regard se posa sur Jaël et descendant du socle de pierre sur lequel se trouvait la Porte, il se dirigea vers ceux qui allaient suer sang et eau sous sa houlette, sa cravache battant un rythme inaudible le long de sa cuisse.

Tiens, tiens, comme on se retrouve engagé Raël... Je vous avais dit que nous nous reverrions bientôt, vous voyez, je tiens toujours parole. Toujours cette dégaine de civil à ce que je vois. Et qu'avons nous là?

Par bonheur pour le pilote, le sergent instructeur se désintéressa - momentanément - de lui et reporta son attention sur les deux autres présents. Quand il parla, ce fut d'une voix forte, claire et aux résonances impitoyables. On comprenait pourquoi il était la Némésis des stages commandos rien qu'en entendant sa voix.

Que les choses soient claires, si vous êtes là ce n'est pas parce que vous devez cramer votre quota mensuel de munitions, mais parce que vous avez failli. Vos résultats sont à ce point lamentables que vos équipes risquent d'être dissoutes et reformées après une période indéterminée de mise à niveau de chacun de ses éléments. En tant que soldat devant montré l'exemple, vous avez doublement échoué! Des civils sont morts parce que vous n'avez pas été fichus de les protéger! Des bleu-bites sont au cimetière parce que vous, les sous officiers qui êtes censés les guider n'avez pas fait votre devoir! Vous voulez peut être que vous lise les noms de ceux que vous avez directement - regard entre autre à Maniel, pas haineux ou mauvais, juste son regard habituel qui vous transperçait - ou indirectement envoyé dans la tombe ou qui ont préféré mettre un terme à leur carrière pour que vous compreniez l'étendue de votre échec? Vous êtes censés représenter l'élite de nos forces armées et si vous ne le saviez pas, élite, ça veut dire le sommet, les meilleurs. Vous n'êtes pas des touristes qui vont aller pique niquer aux quatre coins de la galaxie aux frais du contribuable! Le général Parray est extrêmement déçu des résultats obtenus, trois invasions de la base en moins de six mois! Bientôt nous serons aussi populaires et fréquentés par les autres de la galaxie que le Club Med'! C'est ça l'image que vous voulez donner de la Terre? De la France? C'est cela qui fera honneur à votre commandant en chef? Il est temps que les choses changes et que vos mauvaises habitudes disparaissent et le général m'a envoyé pour cela! Ici, vous n'êtes plus rien, vous n'êtes plus un sous officier, plus un soldat, vous n'êtes même plus un humain, à partir de maintenant vous êtes le degré zéro de l'évolution. Je me fous de savoir que certains sont des femmes, taxi pour une anguille, ou yogi volant. A partir de cet instant, vous êtes à moi. Petite précision pour notre tok'ra. Jusqu'à ce que l'entraînement soit terminé, le locataire du breton, le dénommé Relnak ne devra pas intervenir en aucune façon à moins qu'il accepte sans condition l'autorité que le général m'a conféré, soit vous trimez comme les autres, et même plus étant donné la nature de la symbiose, soit vous la bouclez et restez bien sagement dans un coin de la tête de votre taxi, ai je été assez clair?

En tout cas, on ne pouvait pas dire qu'il mâchait ses mots. C'était direct et sans décodeur, comme à son habitude et ils n'étaient pas les premiers à faire les frais de sa franchise, Adjudant, femme ou extraterrestre plusieurs fois millénaire, tout le monde était logé à la même enseigne. Il n'était pas là pour ménager les susceptibiltés mais pour remettre de l'ordre dans le merdier sans nom qu'était devenu le programme.

Vous avez eu la décence de vous pointer à l'heure, je saurai en tenir compte dans mon rapport. Maintenant mettez vous en position! Revue d'inspection! A VOS RAAAANGS, FIXE! avant de commencer, je vais énoncer ce qui sera les règles de base.
Primo, vous ne parlez que lorsque je vous y autorise. Je vous pose une question, vous y répondez. Et le premier et dernier mot qui sortira de vos claque-merde sera sergent! si vous avez quelque chose à dire, vous levez la main. Si cela m'intéresse, alors je vous autoriserai à l'ouvrir sinon vous pouvez tout aussi bien garder le bras levé jusqu'au Jugement Dernier! Quand je donne un ordre, il doit être exécuté dans la seconde, on ne discute pas, on ne réfléchit pas, on obéit! Tout manquement à ces principes élémentaires que même des demeurés tels que vous devriez comprendre sera sanctionné avec promptitude et sévérité. Et pour bien faire comprendre, il agita sa cravache en parlant de "promptitude" et sa rangers droite superbement cirée en évoquant "sévérité". Oh... Et je me fous de savoir qui sera responsable, c'est tout le monde qui trinquera et quand on me chie dans les bottes je ne suis pas tendre, souvenez vous en avant de faire une connerie!

Et sa cravache commença l'inspection, tapant là où il y avait insatisfaction. La boucle de ceinture de Maniel, un lacet de ranger de Rakel légèrement décalé qui lui valut un coup cinglant sur la cuisse et un regard noir qui lui promettait silencieusement une éternité de supplice si elle décrochait ne serait ce qu'une syllabe, et s'arrêtant devant Jaël, il soupira.

Engagé Raël, si je devais vous coller une gifle pour chaque élément de votre tenue qui en mérite une, je devrais vous faire évacuer par la Porte! Où est ce que vous croyez aller comme ça? En balade? que Barbie veuille étaler sa féminité en pensant que ça l'aidera, je pourrai comprendre, mais vous! Vous avez décidé de me mettre en rogne c'est bien ça, engagé Raël? C'est comme cela qu'on vous a appris à nouer les lacets de vos brodequins? Et ce col, bordel de dieu! Vous avez sauté tout habillé dans le lave-linge pour nettoyer votre treillis c'est ça? Cinquante pompes! Ca vous rappellera que même avant de se jeter dans la merde on doit être impeccable. Si vous pliez les parachutes aussi bien que vous vous habillez, vous en aurez des morts sur la conscience!

Et il repassa devant les deux autres soldats, toujours à rechercher la petite bête... Qu'il ne manquait pas de trouver. Il tournait autour d'eux comme un requin ayant senti l'odeur du sang et se rapprochant de ses proies.

Alors le breton, on se croit obligé de marquer la différence avec une jaquette en cuir tout ce qu'il y a de plus tapette? Je croyais que j'avais affaire au sergent Kage et non pas à Glenn Hughes des Village People. Camouflage minable sauf dans une marroquinerie, protection pathétique sauf contre les crocodiles à l'estomac sensible. C'est parfait pour aller faire un tour dans une boîte gay j'imagine, mais ici on est pas chez Michou à Pigalle, c'est pigé engagé YMCA? La prochaine fois que vous vous pointez à un entraînement du SGC, ce sera avec un équipement réglementaire du SGC. Bon, puisque vous êtes là, autant en profiter, vous allez pouvoir parler tactique jaffa avec vos deux petits camarades pendant que vous vous échaufferez.

Se tournant vers Rakel, il la jauge de son œil assassin autant que critique avant de lâcher une de ses petites remarques aussi cinglantes que le coup de cravache sur ses deux biceps.

Quand à vous, Barbie. S'il avait été fait mention d'une attraction spéciale t-shirt mouillé, ou si vous comptez m'impressionner avec vos gras arguments, je comprendrais la tenue. Mais on m'avait dit que j'aurai uniquement des soldats sous mes ordres durant la phase d'entraînement, pas des pin-ups ou des gogo danseuses. La tenue réglementaire d'un soldat comporte une veste et s'il elle en comporte une c'est parce que des gens bien plus intelligents que vous ont jugé bon de la mettre dans la dotation! qui aura l'air de la dernière des idiotes si la température se gâte? Vous, engagée Barbie! qui ralentira le groupe parce qu'elle aura les bras qui auront doublé de volume parce qu'elle aura frôlé des plantes toxiques dans la forêt et pourrait obliger toute son équipe à devoir la porter comme un poids mort? Encore vous, engagée Barbie! Adjudant hein? Vous faites honneur à la réputation de stupidité qui suit ce grade à ce que je vois!

Il se posta devant eux trois et les chapitra vertement, sa voix résonnant sûrement jusqu'aux montagnes qu'on voyait au loin.

C'est en prenant ce genre de petites libertés que l'on finit par manquer à son devoir! Il fait bon, alors on laisse sa veste. Ce n'est qu'une petite mission, pas besoin de prendre tous les chargeurs de la dotation. On ne va faire qu'un peu de repérage, pas besoin de respecter la formation... Et au final des gars rentrent dans un sac à viande! Que ce comportement se retrouve chez les civils, cela peut se comprendre, on ne leur a pas enseigné le sens du devoir, la discipline et l'obéissance aux protocoles comme on le fait nous les militaires. Et ça m'écorche la gorge de dire "nous" en voyant le comportement déplorable dont vous faites étalage! Et ces deux foutus retardataires! Par les couilles de Saint Eustache, vous allez en chier, c'est moi qui vous le dis! Il indiqua l'orée d'un bois à plusieurs centaines de mètres de là voire quelques kilomètres. Vous filez là bas et vous revenez aussi sec, simple mise en jambe. On ne fait pas le malin, on va et on revient en un seul morceau. Le premier qui se blesse je l'achève à coup de pompes! Il regarda sa montre. Vous avez cinq minutes. EXECUTION, SOLDATS!

Une simple mise en jambe... A bien y regarder, ils avaient bien bon mille mètres à faire puis refaire. Deux kilomètres en cinq minutes, c'était juste une performance de niveau olympique, rien que ça... Lui n'allait pas les accompagner autrement que par le biais de ses jumelles. Sûrement qu'il devait attendre les deux retardataires pour les enguirlander quelque chose de biblique.

Eh bien on ne pouvait pas dire que le sergent Hartman n'était pas en forme ce jour là... Cet homme si singulier semblait être galvanisé par le fait d'avoir plusieurs victimes à portée de main... Il s'en donnait donc à coeur joie. Il est vraie que la tenue de l'engagé volontaire Psaum laissait quelque peu à désirer, aussi, pour ne pas heurter la sensibilité de son instructeur favori, "Raël" commença sur le champs sa série de cinquante pompes. Par chance, il était un pompeur chevronné, aussi, c'est avec la plus grande adresse qu'il s'executa tandis que Hartman enguirlandait sévère ses coéquipiers.
Jaël se surprit à penser que cet homme là aurait dut être mort depuis longtemps étant donné la qualité de vie qu'il devait connaître en poussant des gueulantes toute la journée... Et il en vint à imaginer la femme du bonhomme... Mon Dieu quelle furie cela devait être... Ou peut être que non après tout... C'était sans doute une douce jeune fille et le sergent se transformait en agneau dès son retour du SGC, il lui susurrait des mots doux, la prenait par la main sur une plage de sable blanc et l'embrassait langoureusement en pensant à toute ces femmes militaires qui n'auront jamais l'honneur de goûter à son auguste bouche.
La rêverie n'était cependant pas de mise, il fallait terminer cette série de pompe avant que Hartman ne termine son cruel laïus et ses instructions. Le jeune deuxième classe se hâta donc d'accomplir sa punition et il sentit alors de fortes tensions dans ses bras. Cela allait être fort pratique de courir dans ces conditions.

* Mais putain qu'est ce que je lui ai fait à ce type? * Se demanda-t-il

Rien sans doute, mais c'était suffisant pour être une victime du sergent. De toute façon, même le plus grand héros militaire de tout les temps aurait eu une raison de se faire rabrouer par Hartman. Cet homme était d'une sévérité exemplaire mais un étrange instinct masochiste faisait penser à Jaël que tout ceci était justifié et que, si les entrainements se révélaient rudes, ce n'était que parce qu'ils faisaient partie de l'élite des guerriers de ce monde. De toute façon, il n'y avait pas lieu de se plaindre, maintenant que le sergent était là, il ne repartirait pas avant de leur avoir infligé son quotat de supplices moraux et physiques. Autant voir tout cela comme un moment très désagréable à passer... Cela finirait bien.

Le soldat Psaum était toutefois rassuré de voir que tandis qu'il accomplissait ses pompes à la perfection, les autres en prenaient aussi pour leur matricule, et peut être même plus que lui. Après tout, les autres étaient des sous officier alors que lui ne se révélait être qu'un homme du rang. Ses responsabilités étaient moindres et il était certainement plus excusable que les deux autres de ce point de vu là. Il termina ses pompes juste à temps.

*Cette fois, il va pas falloir se louper comme à l'entraînement* se dit il...

Il était bien déterminé à finir ce parcours dans les temps, il se souvenait avoir vu à la télé Hicham El Guerrouj courrir le 1500 metres en 3 minutes 26... et il n'avait pas de Barda à transporter... Ce serait tout de même relativement compliqué de terminer en cinq petite minutes. Mais les pompes avaient échauffées notre homme et il se sentait d'humeur à prouver qu'il n'était pas là par hasard. Aussi, à peine le sergent eut-il terminé son discours qu'il partit à toutes jambes vers l'endroit qu'Hartman avait désigné. Il partit un peu trop vite au départ peut être, il allait falloir gérer et doser son effort mais sa progression se faisait sans encombres jusque là. Cette mise en jambe serait sans doute bénéfique.

Jaël voyait mal comment on pouvait revenir d'une course en plusieurs morceaux... Il espérait que le sergent n'avait pas miné le parcours. Il était taré certes, mais peut être pas à ce point tout de même.

Le soldat poursuivit sa course sans se soucier des autres ou du sergent qui l'observait sûrement avec une attention toute particulière. Mais le jeune homme ne faiblissait pas, il était avantagé par l'équipement très léger qu'il avait choisi. Un pistolet mitrailleur était plus aisément transportable qu'un M16 et il était difficilement concevable de courir un 2000 mètres avec un bazooka dans son sac.
Toujours est il que Jaël arriva au bout du parcours et revint vers le sergent, il avait déjà fait la moitié et se trouvait miraculeusement dans les temps.
Il sentait toutefois la violence de l'effort qu'il consentait en cet instant et son allure ralentit au fur et à mesure. Voyant qu'il ne terminerait pas dans les temps sans un petit coup de cravache, il accéléra avec les forces qui lui restaient afin d'arriver devant le sergent instructeur dans un timing plus qu'honorable.

Il sentit toutefois de fortes douleurs aux jambes et il était complètement à bout de souffle, rouge et transpirant comme un cochon. Les chaussures tout terrains n'étaient pas l'idéal pour des courses mêlant rapidité et endurance, toujours est il qu'il était là, qu'il avait réussi son parcours et qu'il en était fier. Il se plaça devant le sergent, attendant les ordres suivant et tentant tant bien que mal de reprendre haleine après un tel traitement.


*Je me demande ce qui nous attends encore après ça...*

La vue de l'entraîneur qui passa la porte fut la plus désagréable de la journée, super on se tapait le plus névrosé. Il n'y avait pas de doute si je choppais les empotés qui avaient ramené cette plante aux SGC, je leur ferais passer le goût de faire mumuse avec des plantes aliens. Comme toujours le sergent avait l'air de mauvaise humeur, mais difficile à dire si une fois dans sa vie il avait été de bonne humeur, personnellement j'en doutais fort. Je fis mon possible pour rester impassible, et avec les années d'entraînement, c'était plutôt efficace. Au moins lui fut un peu plus imaginatif pour les surnoms, Barbie ça me changeait de "pyjama", "gamine", ou autres surnoms tout aussi agréable.

Les coups de cravache me laissait impassible, du moins visiblement, il avait de la chance de ne pas être en mission avec nous, sinon il se serait sans doute mangé une balle perdue. Quoi qu'on aurait tout aussi bien pu en faire un cadeau empoisonné pour les Goa'ulds, pire qu'une arme chimique. Il était vraiment difficile de supporter ses morales à deux balles, un peu trop facile quand on ne partait jamais sur le terrain. Après tout il était bien connu qu'on finissait instructeur parce qu'on n'était plus capable d'aller sur le terrain.

Et puis j'étais dans de sales draps, visiblement Hartman connaissait mes deux collègues et ne semblait pas vraiment les apprécier. Super une raison de plus pour nous en faire baver. Je fus plutôt ravie lorsqu'il nous ordonna d'aller courir, au moins on partait loin de cet abruti. Le but était de nous souder non? Aussi je n'attendis que Maniel soit prêt avant de me mettre à courir, essayant de me caler sur son rythme de course, de toute façon l'objectif était quasiment impossible à réaliser. Et puis Jaël semblait vouloir se la jouer solo, ce n'était pas mon problème, mais ce n'était pas le meilleur moyen de souder les effectifs.

Comme il s'y attendait, Jaël était parti comme un forcené. A croire qu'il n'avait aucune mémoire, pensa l'instructeur avec un grognement méprisant. Les deux autres se comportèrent de façon plus professionnelle, encore heureux d'ailleurs sinon il les aurait descendu dans la minute avec son PAB-15.
Sur ces entrefaites, la Porte s'activa et les deux retardataires arrivèrent presque simultanément. Louis s'approcha d'eux d'un pas calme et si son regard vous donnait envie de creuser vous même votre propre tombe et de refermer très vite le trou, rien d'autre ne trahissait la colère sourde qui l'animait. Il écouta ce qu'Aristide et Faith avaient à dire, au cas où ils auraient eu une bonne excuse, genre donner un rein, arrêter une attaque nucléaire, empêcher le pays de couler dans l'Atlantique ou repousser seul une invasion de ces pourritures de commies, mais non. Rien de tout ça. Il inspira tranquillement comme s'il allait leur souhaiter la bienvenue, puis ce fut le début de la tempête. Les trois coureurs de fond à un kilomètre de là pouvaient entendre la peignée de leur position aussi clairement que s'ils étaient à côté.

BORDEL DE MERDE! EST CE QUE VOUS ME PRENEZ POUR LE DERNIER DES CONS?! POUR QUI VOUS PRENEZ VOUS, UNE BANDE DÉBILES EN FUITE D'UN ASILE ET QUI PART EN CAVALE?! REGARDEZ MOI CETTE TENUE "CAPORAL ARISTIDE EFFNER"! ET CETTE TETE! SI VOUS ETES PAS FOUTU DE VOUS PRÉSENTER A L'HEURE H DANS UN ETAT PRÉSENTABLE VOUS POUVEZ TOUT AUSSI BIEN VOUS BARRER, J'INSTRUIS DES SOLDATS, PAS DES SDF! QUAND A VOUS LA! MISS "JE ME SUIS PERDUE DANS LE SGC", CE SONT VOS PARENTS QUI VOUS ONT COLLE A L'ARMÉE EN ESPÉRANT QU'ON POURRAIT FAIRE QUELQUE CHOSE D'UNE DEBILE CONGENITALE OU UN RECRUTEUR A EU PITIÉ DE VOUS?! AH MAIS PEUT ETRE QUE VOUS ESPÉRIEZ DES PETITS BISCUITS, DES SANDWICHES AU SALAMI ET UNE PETITE NAPPE A CARREAU, POUR CE PETIT ENTRAINEMENT ENTRE AMIS? HEIN?

Il s'était rapproché d'elle au point que leurs visages étaient à un petit souffle l'un de l'autre, Faith aurait pu dire quelle marque de dentifrice il employait alors qu'il lui soufflait dans les bronches comme on avait jamais dû le faire dans sa vie.

VOUS AVEZ EXACTEMENT TROIS MINUTES POUR ME FAIRE L'ALLER RETOUR DU BOIS JUSQU'ICI! ET SI JAMAIS UN MOT QUITTE VOTRE BOUCHE SANS QUE JE VOUS EN DONNE L'AUTORISATION JE VOUS FLINGUE MOI MÊME! EST CE QUE C'EST BIEN COMPRIS, ENGAGEE POTICHE!

Et s'approchant tout autant du visage d'Aristide, il lui aboie également dessus avec sa virulence coutumière. quand on y était pas habitué, et on ne l'était jamais avant de l'avoir rencontré, on ne pouvait que sursauter devant un tel étalage de véhémence débridée.

ET CA VAUT POUR VOUS AUSSI ENGAGE POIVROT! A VOIR CETTE TÊTE DE LENDEMAIN DE CUITE, MONSIEUR NE PEUT ETRE QU'UN FOUTU IVROGNE! ET BIEN JE VAIS VOUS GÂTER MES P'TITS CHÉRIS ET LES AUTRES AUSSI PAR LA MÊME OCCASION! JE SUIS SÛR QU'ILS VOUS REMERCIERONT!

Il se recula et les fit partir à coup de cravache dans le derrière comme s'ils n'étaient au final que des bêtes de somme, transportant un paquetage de soldat.

Les coureurs arrivèrent. Evidemment, Jaël était sur le point de perdre conscience tant il s'était donné, Rakel commençait à transpirer à grosses gouttes, chose tout à fait normale et comme il s'y attendait, le tok'ra n'avait même pas pris des couleurs.

Et voilà, engagé Raël, comme d'habitude on fait le malin et après on crache un poumon. Je crois que votre soeur a débarqué, pas le même nom, mais il est bien connu que dans votre milieu ça baise à tous les étages, et après on voit ce que ça donne. Visiblement la tare génétique vient du père, elle est aussi attardée que vous. Vu que vous vous êtes ruiné comme un crétin alors que j'avais donné comme consigne de se mettre en jambe tranquillement vous allez jouer le rôle de poids mort.

Mise en jambe tranquille, en effet, tous les trois s'étaient sans aucun doute qualifiés pour les prochains JO! Il se tourna vers Rakel et lui parla avec son amabilité légendaire.

Engagée Barbie, remuez moi votre gros cul et prenez ce résidu de fausse couche sur vos épaules. Vous me faites six aller retour jusqu'à la Porte sans vous arrêter. Vous voulez montrer que vous êtes une grognasse qui en as plutôt qu'une pondeuse qui devrait rester à la maison? Alors montrez moi ce que vous avez dans le pantalon, après on pourra éventuellement penser à faire de vous un soldat, pour le moment vous êtes tout juste bonne à venir nous porter la soupe! Allez! Et n'oubliez pas vos bardas! C'est l'Armée qui paye vos équipements, alors vous ne laissez rien derrière vous!

Le cas des deux humains était réglé, ne manquait plus que le breton. S'avançant, il remarqua son petit sourire. Visiblement tout cela l'amusait beaucoup, aussi le sergent instructeur lui rappela qu'il n'était pas là pour prendre du bon temps.

Je vois que je vous divertis beaucoup, l'anguille bretonne. Est ce parce que vous êtes un grand guerrier tellement plus compétent et fort qu'un humain que vous vous sentez confiant et vous permettez de m'afficher ce sourire présomptueux? Pour autant que je sache, votre soit disant compétence et votre physique surhumain ne vous a pas empêcher de vous faire botter le cul depuis deux mille ans et vous êtes si doué pour le combat que finalement vous vous réfugiez derrière des attaques terroristes et des assassinats, tu parles de guerriers! Nous n'avons peut être pas vos capacités physiques, ni votre technologie, mais nous au moins on sait faire la VRAIE guerre, pas des engagements de lopettes habillées comme au Carnaval, nous formons de VRAIS soldats qui n'ont pas besoin de se coller une espèce de larve dégueulasse dans le fondement pour être performants. Quand vous pourrez en faire autant, alors vous pourrez sourire et si ce que je vous dis ne vous plaît, c'est le même prix! Vous êtes ici pour en chier, et à tous les niveaux, et avec moi, c'est ce qui va se passer, si vous êtes trop sensible, restez bien au chaud dans le crâne du breton, il doit y avoir pas mal de place entre ses feuilles de choux, vu sa tête de paysan consanguin baiseur de chèvres! En attendant, prenez cette pierre là et enchaînez les flexions extension jusqu'à ce que Barbie ait finie.

On pouvait dire qu'il avait copieusement savaté le tok'ra en dessous de la ceinture, et à voir le sourire mauvais qu'il affichait, nul doute qu'il attendait la moindre excuse pour l'enfoncer encore plus, d'autant que Rakel et Jaël étaient à portée de voix et avaient entendu tout le monologue du sergent instructeur. Une chose était certaine, ils étaient unies et égaux dans l'humiliation, pas un n'avait échappé aux sarcasmes et insultes de l'instructeur qui par bonheur n'avait pas de pique de torture goa'uld sinon leur vie aurait été sans aucun doute bien pire. La pierre qu'il indiquait devait au moins faire deux cent kilogrammes, même pour un tok'ra cela allait se révéler un sacré challenge de tenir le coup si Rakel mettait trop de temps, or, l'épreuve de l'adjudant était proportionnellement tout aussi difficile, sans parler des malheureux qui devaient pulvériser le record du mille mètres... sur deux mille mètres.

Je commençais réellement à avoir chaud, quoi que disait le sergent, j'avais eus raison de ne pas prendre ma veste jusque là. A côté de moi, Maniel semblait frais comme un gardon, ce n'était pas juste, l'entraînement n'était pas du tout proportionnel. Quant Jaël, il crachait ses poumons devant nous. A l'arrivée, je remarqua les deux autres recrues, qui venait bien sûr de se faire souffler dans les bronches, what else ? Jaël se fit engueuler par son comportement, ça ok, mais ce que j'appréciais beaucoup moins, c'était que je me mangeais sa punition, alors que j'avais respecter l'exercice, restant en "équipe".

Lorsqu'Hartman se fut tourné vers Maniel, je jeta un regard noir à Jaël, autant dire que si je ne criais pas à la manière du sergent, il pu vite comprendre que je ne le portais pas dans mon cœur. Enfin un ordre est un ordre, et puis au moins les prochaines missions auront des airs de vacances au club med. Finalement le regard toujours aussi noir, je m'approcha de Jaël, essayant d'imaginer qu'il s'agissait de l'un de ses bons vieux sacs de 80kg qu'on vous fourre sur le dos avant le parcours du combattant, avec un inconvénient, monsieur n'avait pas de poignées.

Je finis par réussir à le hisser sur mon dos, mais autant dire qu'il ne devait pas être dans une position très agréable, après tout c'était de sa faute si on était dans cette merde. Je commençais à marcher en direction de la porte, avec pour accompagnement les insultes de Hartman envers Maniel. En faite c'était une bonne chose qu'on ne soit pas par équipe, SG3 se serait sans doute débrouiller pour mettre en scène une crise cardiaque de la part du cher sergent, ou voir mieux, se serait débarrassé du cadavre.

Enfin pour le moment, il était difficile de penser à des choses aussi agréable, le poids de Jaël se faisait sentir, et chaque pas se révélait difficile. Lorsque j'eus terminé le premier aller retour, j'avais déjà l'impression que je ne tiendrais pas les 5 autres, surtout sans m'arrêter pour reprendre correctement le poids qui se faisait sentir sur mon dos. Je faisais mon possible pour aller le plus vite possible, mais ce n'était pas aussi simple de porter un homme qu'un sac, aussi j'étais plus longue que je l'aurais voulu.

Lorsque j'eus terminé les six aller retour, mon dos était trempé de sueur, comme le reste de mon corps d'ailleurs, et les douleurs dans les bras commençaient à être insupportable, tout ça pour qu'il ne se casse pas la gueule sur le sol, c'était n'importe quoi. Après tout c'était Jaël qui avait le beau rôle, pendant qu'on supportait ce genre de truc, lui se faisait balader.

En tout cas, c'était vraiment mal partie pour une relation amicale entre lui et moi. Je m'approcha le plus possible du sergent et fit descendre Jaël le plus doucement que je pouvais avant de me mettre en position, droite comme un piquet, et le regard droit devant moi. Je laissais Jaël se démerder pour se lever, après tout il n'avait que ça a faire. Je devais être rouge comme une pivoine, et j'appréciais largement de pouvoir respirer sans gêne, le corps de Jaël ayant fait pression sur mon dos pendant tout l'exercice, m'empêchant de respirer correctement.

Le pire c'était que je ne pouvais pas être ravie d'avoir terminé ça, parce que je savais que j'ouvrais les portes à la prochaine torture. Enfin le temps qu'il m'insulte pour ma piètre performance, j'avais un peu de temps pour me reposer, si on pouvait appeler ça comme ça.

Toujours aussi raide qu'un piquet, j'écoutais Hartman déblatérer, m'inquiétant sur ses dernières paroles. Il ne voulait quand même pas que je donne un cours de tir à cet abrutis? Mais non je fus plutôt rassurée de l'annonce du sergent instructeur, et du même me retenir de ne pas sortir un sourire carnassier à mon tour. Bon bien sûr il faudrait que j'évite de le descendre, mais lui faire une bonne vieille frayeur, c'était quand même assez inattendue et surtout jouissif. Après tout cet idiot avait même osé me remercier, comme si j'avais eus le choix, et surtout comme si ça avait été un plaisir pour moi.

Les gouttes de sueurs perlant sur mon front ne me dérangeait plus le moins du monde, un peu de tir était une bonne nouvelle, j'avais toujours été bonne tireuse, et il fallait juste résister à l'envie de récupérer les mille points. Laissant Jaël se préparer à son instant de douleur, j'enlevais la sécurité de mon FN P 90, attendant avec une sorte d'impatience qu'on me donne l'ordre de tirer.

Bien sûr malgré l'envie de faire douiller Jaël, je prendrais soin de tirer le plus précisément possible, c'était triste, mais seul le résultat comptait, nous devions montrer ce que nous savions faire et non nous décharger de nos pulsions sadiques. Même si putain, ça aurait fait du bien. Hyper concentré, je ne lâchais pas la cible du regard, attendant l'ordre du sergent pour faire feu. Au signal mon doigt pressa la gâchette, mais ce ne fut pas pour autant que je lâcha ma position, attendant de voir si j'avais oui ou non fait mouche.

Le sergent était décidément un homme riche en idées réjouissantes! Jaël devrait donc risquer sa vie en se faisant tirer dessus, c'est certain que tout cela était très bon pour la confiance... Il se hâta de se préparer comme Hartman le lui avait demandé et se plaça à 50 mètres... Atroce distance que celle-ci. Car une balle perdue pouvait très bien venir se loger dans sa tête.

Psaum vit Rakel se préparer et Maniel commença à ouvrir le feu. Un fin tireur de colosse! Tellement fin que le jeune soldat entendit des balles siffler près de son oreille. Il sentit une sueur froide couler dans son dos, il passait peut être les derniers instants de sa vie ici. Mourir durant un entraînement était au moins aussi idiot que s'étouffer en avalant une arrète de poisson... Mais les ordres étaient clairs.

Les impacts des balles qui touchèrent son gilet pare-balle renforcé le firent chanceler à chaque fois. la violence des chocs était inouïe. Jaël se demandait comment il tiendrait face à ceux qui étaient des tireurs chevronnés, mais il appréhendait davantage encore la salve que lui reserverait la scientifique... Peut être carrément une balle entre les deux yeux, après tout, ce ne serait pas vraiment de sa faute elle n'est pas formée à ce genre d'experiences.

et Rakel? Après l'épreuve qu'elle avait subi à cause de lui, elle aurait peut être envie de le refroidir définitivement ici. Après tout, on peut toujours se défendre après en arguant qu'on a mal visé ou qu'une palpitation nous a fait sursauter et personne ne lui en tiendrait grief, ce sont les aléas des entraînements à balles réelles.

*Pourvu que ça passe vite...*

Les pensées se bousculaient dans sa tête, il fallait absolument que quelqu'un soit assez bon pour dégommer le bibelot assez rapidement sinon il courait à la catastrophe. La douleur que lui avait infligé les balles de maniel le laissait penser qu'il ne supporterait pas 75 balles dans le gilet.

Jaël n'était absolument pas disposé à devenir la tête de turc du groupe et il espera que le sergent ne continuerait pas à lui infliger un traitement de faveur. Il n'était pas homme à se laisser traiter comme un vermisseau.