Misson CEEP2 - SG5/SG6 + John K / Tom

Ces créatures étaient bien étranges : non seulement elles débordaient de sentiments, mais en plus elles tentaient de les camoufler et de se contrôler, alors que de son côté, Lilote aspirait à les ressentir par elle-même, un jour, maintenant qu'elle y avait gouté !

La peur et l'effroi était palpable chez certains, et la panique clairement déchiffrable chez les autres, mais chacun semblait s'évertuer à faire montre de l'inverse de ces principes d'instinct.

* Ces êtres semblent si fragiles et incapables de se prendre en main... rien à voir avec mes tueurs ! Je devrais peut-être les aider... Ils sont trop prévisibles pour que ce soit un quelconque piège ! *

Elle avait attendu un petit moment avant de prendre sa décision en percevant l'oppression et la tension impérieuse d'une pressante situation en devenir d'aggravation puis, sans plus chercher à se protéger, commença à courir en direction de ses impressions !

Le sol recommença à trembler et le sable sursautait dans le bruissement des herbes froissées sous ses lourds et menaçants pas de charge !
Sans crier gare, elle surgit de la végétation sans laisser à quiconque l'occasion de réagir, fonçant sur le spécimen masculin pour lequel personne ne paraissait s'inquiéter, ce qui ne correspondait déjà pas à un instinct de clan tel que celui auquel elle avait été habituée ces dernières années.

Alors qu'elle arrivait à quelques mètres du rebord, elle se projeta en avant pour frôler le sol, agrippant l'individu pour l'extirper du sol avec la force et l'élan qu'elle avait créé, le relâchant après avoir à nouveau touché le sol en sécurité, n'ayant prêté attention à ne pas le blesser car désireuse avant tout de lui sauver la fragile existence qu'il manifestait en ces lieux difficiles !

Se tenant debout devant l'homme avachit dans le sable, elle lui présentait au visage la partie la plus attirante de son anatomie. Elle le regarda bafouiller, puis reprit sa course pour sauter à nouveau dans les herbes, profitant de sa prise de hauteur pour s'assurer que les autres individus s'étaient bien occupé de la maladroite et bavarde femelle ensablée...

Avant de s'accrocher à quoi que ce soit, Mathilde pensa à son matériel le plus sensible. Atterrir dans le sable ne serait pas dangereux, par contre un bain ruinerait son capteur et elle n'avait pas envie de savoir s'il en serait de même pour la plupart de ses autres affaires, aussi commença t elle par se débarrasser presque frénétiquement de tout ce qu'elle portait qui fut un tant soit peu technologique et sensible à l'eau, l'envoyant dans le sable. Le scanner, les jumelles, puis s'arrêtant, elle défit carrément son gilet et l'envoya voler juste après son petit sac.

Récupérez tout! C'est très important!

On pouvait penser qu'elle avait une drôle de conception des priorités en matière de survie, mais après tout, on parlait de Mathilde de l'Argentière, connu pour être assez spéciale... Et porte poisse de première catégorie, les sable mouvants aussi improbables fussent ils en étaient encore une manifestation à n'en pas douter.Puis enfin, elle s'accrocha d'une main main ferme à la branche de palmier que lui tendait Bellamy. Par bonheur ses gants la protégeaient bien des coupures et échardes et elle put se cramponner de toutes ses forces. L'avantage à tirer la physicienne était évident, un petit bouchon de moins d'un mètre soixante qui pesait moins de cinquante kilos toute mouillée. au moins Nicolas n'aurait pas à gérer la masse de son collègue... Qui fut emporté par Wonder woman!

*Ok! Elle a pas de lasso, et pas de bracelets pare balles, elle a même... Rien en fait. C'est juste une innocente demoiselle qui doit avoir la puissance musculaire d'une cinquantaine de personnes, rien d'inquiétant en somme... Hummm...*

Même en pensée, elle ne pouvait s'empêcher de laisser son petit caustique de s'exprimer. Hercules au féminin et aux tendances nudistes avérées décida de replonger derrière des fourrés et malgré le côté spectaculaire de son intervention, la Baronne était à cet instant un peu plus préoccupée par la sauvegarde de ses petites fesses que par l'endroit où leur samaritaine échappée d'un comics réservé aux plus de dix huit ans.

*Pitié, faites que je ne sois pas tombée sur un fantasme hentai.*

"J'adore, il se passe des choses plus bizarres que d'habitude."

Roxanne soupira avant de manquer se recevoir l'un des - nombreux - effets de sa coéquipières.

"A, arrêtez de gigoter, on va vous sortir de là alors le striptease ce sera pour après. Attrapez ce que vous tend Bellamy, et vous sortez-la de là."

Elle contourna le trou pour s'enquérir de l'état d'Owen. Si Mathilde remuait encore comme ça, elle risquait de l'entrainer par le fond... Elle s'apprêtait à récupérer une branche quand elle sentit encore la terre trembler.

"Oh oh..."

Et vit sortir de nulle part Miss Jumper qui se saisit d'Owen comme s'il s'était agi d'un polochon avant de le reposer dix mètres plus loin et de détaler dans les fourrés.

"Je crois que je vais bien l'aimer... m'enfin faudrait quand même l'apprivoiser avant... et lui refiler des fringues..."

Roxanne s'approcha de Owen, pour voir s'il n'avait rien. La douceur ne semblait pas être le fort de l'invitée surprise. La psy, tout en s'assurant de l'état de l'archéologue cherchait du regard la jeune femme. Elle finit par dire.

"Je sais que vous êtes là.... je vous remercie pour mon équipier... peut-être pourriez vous sortir... nous ne vous ferons pas de mal..."

Comme tous les autres membres du SGC, Suzanne avait suivi les multiples indications qu'on leur avait donné, pour au final se retrouver sur une nouvelle planète, en compagnie de deux équipes SG, dont la sienne évidemment. Malheureusement, celle ci avait bien changé depuis leur première mission. Restait plus qu'à espérer que ses nouveaux membres soient aussi débrouillards et sympathiques que leurs prédécesseurs. Mais ce n'était pas du tout la question pour le moment.
La scientifique, équipée de la tête aux pieds, avait donc suivit le mouvement, sans chercher à s'immiscer dans les décisions prises par le reste du groupe. Elle s'était contentée d'observer les lieux, et surtout d'espérer que pour une fois, la mission se passe bien. Mais bizarrement, elle n'y croyait pas du tout.

En effet, il ne fallut pas attendre bien longtemps pour qu'un premier rebondissement apparaisse. Et pas des moindres ! Cette femme nue qui était passée au dessus des deux équipes en avait laissé plus d'un muet. Dont Suzanne qui s'était contenté d'imaginer les 1001 raisons de sa présence ici. Mais aussi, les 1001 caractéristiques surprenantes que cette créature pourrait avoir, et qui seraient bon d'étudier de près. Être capable de sauter aussi loin, ou de produire un tremblement de terre à chaque fois qu'elle mettait pied à terre, n'étaient pas vraiment anodins. La pilosité de la jeune femme était aussi un point à approfondir... Et ferait sûrement des jalouses. Complètement nue, sous un soleil pareil, avec un corps aussi svelte, Suzanne était curieuse de connaître sa recette miracle.

Suivant les traces de cette sorte d'amazone, le groupe était arrivé à proximité de l'oasis. Enfin ! Un peu de repos était le bienvenu. Mais c'était sans compter sur les sables mouvants. En un temps recors, deux membres de l'équipe furent plongés dans ces sables. Suzanne en était restée quelque peu paralysée devant un tel spectacle, ne sachant pas comment réagir. Elle attendit les ordres du sergent Gallen, et s'empressa de fouiller dans son sac. Elle avait une corde, enfin du moins normalement. Alors que Nicolas s'occupait de Mathilde à l'aide d'une branche de palmier, Suzanne jetait régulièrement des coups d'oeil à Michael, lui aussi prisonnier, puis à son sac pour tenter de mettre la main sur cette satanée corde.

Cependant, quand sa main l'attrapa enfin, elle n'eut pas le temps de crier « Ouf », que la chère et tendre amazone, disparue des pensées de Suzanne un court instant, refit surface. La scientifique, dans son élan, lança quand même la corde vers l'ancienne place de Michael dans les sables, alors que ce dernier fut projeté à dix mètres de là, quelques secondes plus tôt. Tout s'était déroulé très vite, et Suzanne avait du mal à remettre tous les morceaux en place.

Puis tout en récupérant la corde petit à petit à l'aide de ses bras, elle observait la charmante créature ainsi que le sergent Gallen qui s'adressait à cette dernière. Sans attendre la réaction de l'amazone, Suzanne réitéra son geste, et lança cette fois ci la corde en direction de Mathilde, et ajouta :

« Votre tête vaut beaucoup plus que tous ces engins réunis ! C'est votre peau qu'on doit sauver, pas ces gadgets ! Alors ne faites pas l'imbécile et agrippez vous à quelque chose bon sang ! On va vous tirer jusqu'à nous, et pendant votre charmante traversée, essayez de récupérer ce que vous nous avez lancés ! On est trop courts pour les atteindre nous. »

La scientifique espérait ne pas vexer la prisonnière. Connaissant de loin le personnage, Suzanne doutait qu'elle s'y soit prise comme il fallait, mais vu la situation, elle n'avait pas le temps d'y aller avec les pincettes.

[ HRP : Je m'incruste avec beaucoup de retard. Neutral

La question est : puis-je toujours le faire ? ]

PNJ Nombre de messages : 31 Date d'inscription : 21/07/2009

HRP : Bien sur que tu peux reprendre en cours Suzy, bienvenue parmi nous.

__________________

Les sables mouvants, beaucoup trouvaient étrange d'en trouver en ce lieu et place. Effectivement, sur terre la plupart des sables mouvants sont formés par une forte concentration d'eau de mer dans du sable. Mais il existe également une forme plus rare que l'on trouve dans les déserts. Et dans ce cas là, l'air remplace l'eau de mer. Ils n'avaient pas de chance car c'était sur cette forme si rare de sable mouvant que Mathilde et Michael étaient tombés. Grâce à l'intervention de Nicolas, de Suzanne et de Lilote, les deux personnes emprisonnées en ressortirent indemnes. Mathilde avait même réussi à récupérer son équipement et tout semblait être en parfait état de marche.

Une fois que Mathilde et Michael était de retour sur la terre ferme. Enfin façon de parler, pusiqu'il ne se trouver pas sur de la terre mais sur du sable. Et qu'il ne se trouvait pas non plus sur Terre. Un des membres s'occupa de faire une analyse de l'eau de l'oasis, et le
résultat était que l'eau était potable. Roxanne de son côté tentait d'établir le contact avec la femme nue qui avait sauvé Michael. Enfin sauvé était un grand mot puique l'on ne peut pas mourir dans des sables mouvants. D'une part parce qu'en général ils ne sont pas profonds et d'autre part du fait de la densité du corps humain par rapport à celle du sable mouvant, un corps ne s'enfonce que de moitié. Le sergent Highway s'approcha de Roxanne et indiqua à Roxanne.

"On devrait peut être reprendre la route maintenant. Vous devriez déjà être arrivés sur la planète suivante. Et il reste encore du chemin à faire. Laissez cette créature tranquille si elle veut établir le contact elle nous suivra."

Les créatures qu'elle venait de sauver semblaient vouloir prendre contact avec elle, bien que certains paraissaient vouloir l'éviter, mais quelque chose dans leurs sensations lui donnait envi de leur faire confiance.
Toutefois après tant d'années passées dans la jungle, certains instincts – ou plus particulièrement certains réflexes conditionnés refaisaient surface et, le fait que l'on se soit directement adressé à elle alors qu'elle n'était pas totalement en confiance, lui déclencha le besoin de montrer sa supériorité telle qu'on le lui avait appris dans la forêt primaire. Ainsi, elle se frappa la cage thoracique en grognant comme ses congénères d'adoptions.

Spoiler:

* J'aurai peut-être dû éviter... *

La puissance de son cri et ses mouvements de frape pectorale firent bruisser les herbes autours d'elle !Elle n'était pas si loin du bord que cela et entreprit d'effectuer quelques pas dans la direction des maladroits inconnus si proches d'elle, écoutant avec attention toutes leurs paroles.
On pouvait désormais deviner sa silhouette à un ou deux mètres derrières les hautes plantes relativements sèches et jaunies, invitant ainsi les terriens à faire l'autre partie du chemin en preuve de volonté de communication.

Ainsi, ceux qui s'approcheraient pourraient enfin la voir telle qu'elle était, et non se contenter de la deviner par ses passages éclairs...

Spoiler:

Une fois que Mathilde fut extirpée des sables mouvants, Suzanne se permit de pousser un soupir de soulagement. Tout le monde était sain et sauf, et tenait sur ses deux jambes. Pas que les sables mouvants soient un grand danger immédiat, mais tout de même, c'était bon de voir tous ses coéquipiers en un seul morceau.
Son attention se redirigea immédiatement vers la créature. Bien qu'elle soit assez éloignée d'elle, elle essayait d'analyser grossièrement ses faits et gestes. Savoir si il fallait s'en méfier ou essayer de créer un contact. Les grognements qu'elle émit ne furent pas de bonne augure. Les grands yeux ouverts, Suzanne s'imaginait le pire. A savoir, des grognements pour appeler ses congénères. Elle envisageait alors déjà l'idée de fuir en courant vers la porte de sortie dans ce cas là.
Un rapide coup d'oeil vers ses coéquipiers lui fit tilt. Ils étaient tous plus ou moins en train de dévisager l'amazone, et Suzanne y compris donc. Et il ne fallait pas être devin pour supposer que toute cette attention devait quelque peu l'effrayer. La scientifique prit ainsi la sage décision d'abandonner sa proie du regard, et de trouver une toute autre occupation, laissant la créature aux bons soins du sergent Gallen.
Le temps de se redresser et récupérer son matériel, Suzanne prit alors la direction de l'oasis, à quelques pas de là, pour y analyser l'eau. Initiative qui se révèlerait utile si seulement l'eau était potable. Un petit rafraichissement était le bienvenu, sous une chaleur pareille. Suzanne procéda à une rapide analyse donc, grâce à un de ses gadgets. Le temps qu'il donne son verdict, Suzanne regardait l'oasis, en espérant sincèrement que le test soit positif. Toute cette eau au milieu de cette étendue de sable chaud, rendrait malade plus d'un si par malheur on ne pouvait pas y toucher.
Par chance, l'eau était potable. Les analyses ne révélaient rien d'anormal, et Suzanne ne se fit pas prier pour y plonger directement les mains.
Avant de se passer de l'eau sur le front, elle se retourna vers ses coéquipiers, et leur annonça la bonne nouvelle :

« Rien à signaler concernant l'eau ! Si vous voulez vous y rafraîchir avant de poursuivre la marche, l'oasis vous tend les bras ! »

Elle rangea avec soin le matériel utilisé, afin d'être prête pour tout éventuel départ vers la porte, puis remit les mains dans l'eau quelques instants, attendant les ordres du sergent Gallen, ou Highway, qui semblait donner des indications à cette dernière.

Une fois sortie des sables, Mathilde sourit à Suzanne. Elle se rappelait l'avoir croisé avec les rares conscients lors de l'incident avec la céréale, mais rien de plus, tout était assez confus quand à cette période.

Ne vous inquiétez pas, je sais pertinemment que ma tête vaut bien plus que tous ces appareils, mais ce sont mes appareils et j'ai passé des heures à les calibrer... Sauf ce fichu bazar de jumelles au sensible aux infrarouges qu'un bout de bois. En tout cas, merci à vous deux! J'avais pas l'air fine dans mon bac à sable...
Pfiouuu! Quelle affaire! Il faut toujours que ça m'arrive ce genre de choses! On peut vraiment boire dans l'oasis? On ne craint rien? Bon... Eh bien autant en profiter...

La jeune femme dégrafa le holster de sa cuisse, vérifia bien qu'elle navait rien sur elle qui soit sensible à l'eau et... piqua une tête, carrément.

Aaaaaaaah! Bonté divine! Ca fait du bien!

L'eau était pile à la bonne température, mais pour autant, elle ne but pas, préférant rester fidèle à sa gourde.

G, vous devriez essayer vous aussi, enfin, à tour de rôle, nous rafraîchir nous fera du bien et on pourra repartir les idées plus claires.

Elle ressortait en pataugeant, trempée comme une soupe et son treillis dégoulinant d'eau lui collant au corps de façon plutôt comique. Elle avait vraiment l'air d'un chat réchappé de la noyade avec ses cheveux en bataille et mouillés et, son uniformeruisselant.

HRP

Pourquoi tu ne pourrais pas poster? On le fait quand on peut donc il n'y a pas de problème.

"J'y penserai A, j'y penserai..."

Roxanne se passa une main dans les cheveux, pas tout à fait certaine de la conduite à tenir. Mademoiselle Jumping avait un comportement étrange après qu'elle lui eut adressé la parole, et pour un peu, la psy crut avoir affaire à un grand singe - dans tous les sens du terme.

Respirant un bon coup, elle finit par dire.

"Mathilde et... Suzanne Rigel, c'est ça ? Si l'eau est bonne, vous pouvez assurer les provisions pour le reste de la route ? J'essaie quelque chose et ensuite on repart..."

Elle s'approcha encore de quelques pas, pouvant de fait détailler dans son ensemble la créature - quoiqu'elle trouvait le terme foncièrement péjoratif . Parce que s'il on exceptait sa propension à faire du bruit à chaque déplacement et sa masse musculaire et ses aptitudes peu communes, elle avait tout d'une humaine... Au comportement un rien simiesque sur le coup. Roxanne réfléchit, mettant cela sur le compte de la peur et d'un très probable décalage de la compréhension de l'inconnue.

"Bien écoutez... je vous remercie de l'avoir sorti de là vraiment..."

Difficile de parler à quelqu'un qui se promène nu dans le désert... Pas que Roxanne ait peur, mais tout de même...

"Ecoutez... je ne sais pas ce qui vous poursuit, ou ce que vous fuyez... on vous a vue passer la Porte... Mais nous, nous ne vous ferions rien..."

A part donner un coup de main, cela allait de soit dans la fin de sa phrase... Elle se détourna à demi, pour surveiller les autres.

"On va repartir, préparez-vous... d'après la carte, il nous reste du chemin... et je préférerai être partie avant que le soleil ne décline."

*Enfin si jamais il décline...*

Roxanne se passa de l'eau sur le visage, avant de remplir sa gourde à nouveau. Quelques minutes plus tard, elle donna le signal de départ, se demandant sir l'inconnue suivrait...

*A poil dans le désert... alien ou pas, elle ne tiendra pas comme ça trois ans.*

Les femelles réagissaient bizarrement !
Celle qui semblait être le chef de la petite meute, de ce petit clan, se contentait d'observer et ne disait presque rien ! Il était évident qu'elle voulait rentrer en contact avec la jeune-femme sauvage, mais n'effectuait aucune action en ce sens. La blanche aux cheveux frisés paraissait inviter l'inconnue à les rejoindre, désireuse et curieuse de l'observer et de... « l'analyser ? », mais elle regardait ailleurs et s'empressait de manipuler des objets qu'elle trempait dans l'eau du lac. Était-elle incapable de savoir si celle-ci était potable ? Quant à celle au teint malade et aux yeux toujours plissés, elle rêvait de fraîcheur et d'humidité, mais plongeait dans l'étang entièrement vêtue, mouillant ainsi ses inutiles pièces de tissu qui la recouvrait, comme pour éviter de s'humecter la peau.
Et les mâles, n'en parlons pas ! Tous la regardaient avec envie sans essayer la moindre manœuvre de reproduction. D'ailleurs, même entre eux, une certaine distance semblait présente malgré ces naturels besoins si évident à leur proximité. Et celui qui avait l'air de n'être là qu'en observateur ne cessait de proposer des choses, voir de soumettre des ordres. Était-il le rival de la chef à la peau sombre ?
Et puis, ils s'étaient tous précipité à sa suite comme pour une traque, mais maintenant qu'elle était à leur portée, plus personne ne s'occupait de sa présence...

Pour Lilote, il était évident que ce peuple devait baser toute sa structure sociétale sur le mode de l'opposition : pratiquant systématiquement l'inverse de leurs désirs ou besoins ! Comment une telle race aux traits si variables, que même la peau change de couleur, pouvait elle être parvenue à se construire viablement ?
Pour elle c'était un mystère ! Un mystère qui l'exhortait à prendre contact, comme pour les étudier, et qui lui laissait présager une possible adaptation grâce à son détachement naturel. Mais était-ce là le bon choix, la bonne option ? Ça, il était impossible de le définir sans avoir d'abord pris le risque de l'approche définitive.

La maîtresse du clan s'adressa enfin directement à elle ! Zita la comprenait en partie, mais décidée à montrer sa possible adaptabilité, elle embrassa leur façon de faire.
Que de simagrées et de ritualisations incompréhensibles autour de ce point d'eau dont tout le monde rêvait.
Ainsi, elle entreprit de sortir de la masse végétale à moitié sèche dans un froissement rappelant la manipulation de la paille, et se dirigea vers le lac pour y boire à nouveau, mimétisant les étrangers dans une sorte d'indifférence contraire à ses idées.
Avançant ainsi de quelques pas dans cette grosse marre, elle se pencha en avant pour laper directement le si précieux liquide en cet environnement puis, sans la regarder mais s'adressant évidemment au docteur Rigel, prononça quelques mots maladroit dans le peu de verbiage assimilé pour l'heure :

« Bon eau ! Boire oui. »

Reprenant alors sa manœuvre, elle s'arrêta soudain, prise d'une fringale, puis s'approcha de la berge détrempée, boueuse, pour s'y agenouiller. Là, elle tâta la terre et commença à la creuser pour en extirper un énorme lombric aussi large qu'un pouce. Elle le trempa légèrement dans le lac pour le nettoyer grossièrement, puis l'englouti d'une bouchée en le mâchant avec soin.
Devant la mine dégoûtée des étrangers, elle en sortit un second qu'elle lava de la même manière, puis se redressa et s'approcha de la chef à la peau sombre pour lui en faire présent, penchant sa tête prêt de son épaule droite en guise d'observation et agitant ses narines comme un animal, comme pour chercher l'acceptation de la dirigeante du clan...

Suzanne émit un rire discret quand elle vit Mathilde sauter dans l'oasis. C'était vraiment un personnage haut en couleurs. Et qui avait des réactions ou propos assez surprenants ! Enfin pour le peu qu'elle la connaissait, Suzanne en avait déjà vu pas mal !Mais ça ne la dérangeait pas, bien au contraire.
Les ordres du sergent Gallen vinrent briser la minute décontracte de la mission, et replacèrent immédiatement les problèmes actuels sur le tapis. C'est à dire : l'eau, la porte et la chose nue qui grognait. Chargée de vérifier l'approvisionnement en eau de toute l'équipe avec Mathilde, Suzanne commença aussitôt sa tache. Mais elle fut vite interrompue par le problème n°3. Elle n'y avait plus fait attention jusque là, mais fut contrainte de réparer cette erreur quand cette dernière vint se poser à proximité de la scientifique.

Suzanne aurait volontiers fait 3 pas en arrière, voir plus. Mais tout compte bien réfléchi, agir sous le coup de la surprise était sûrement bien la dernière chose à faire avec elle. La scientifique se préparait au pire. Et dans ses hypothèses, elle se voyait déjà finir dans l'eau, violemment jetée par la créature qui paraissait si innocente à vue d'œil.
Mais contre toute attente, ce furent des mots qu'elle entendit, et non un grand « Splash ». Quatre simples mots qui laissèrent bouche bée Suzanne. Elle essayait de communiquer, et la scientifique trouvait cet effort, assez courageux de sa part. Les yeux grands ouverts, ne lâchant pas la jeune créature du regard, Suzanne observait ses faits et gestes avec attention. Comment savait-elle que l'eau était bonne ? D'une, c'était la preuve qu'elle comprenait un minimum ce qui se passait autour d'elle, et donc en particulier ce qui s'était dit au sujet de cet oasis. De deux, cela indiquait peut être qu'elle arrivait à analyser l'eau, sans l'aide de tous ces gadgets. Ou que tout simplement, elle connaissait bien l'endroit. Hypothèse en effet, qui semblait pour le moment la plus logique aux yeux de Suzanne.

Elle allait ajouter quelques mots dans sa direction, quand soudain elle piocha dans la terre un immonde chose rampant. Évidemment, cela coupa tout élan à Suzanne, qui détestait profondément ce genre d'animal. Grimaçant inconsciemment face à un tel spectacle, la scientifique détourna aussitôt le regard, revenant à ses bouteilles d'eau à remplir.
Faudrait que j'arrive à comprendre un jour comment on peut réussir à se mettre un truc pareil dans la bouche, avec un air aussi naturel !
Elle avait pensé ça tout aussi bien par rapport à ce qu'elle venait de voir, mais aussi par rapport à ces si bons souvenirs du stage de survie, avec le sergent Strucker.

Elle poussa un soupir de soulagement cependant quand elle vit que le lombric que la créature voulait offrir, était destiné au sergent Gallen. A savoir si elle allait le manger ? Vu comment l'extra terrestre ( si on pouvait la nommer ainsi ) agissait, il était évident pour Suzanne qu'il valait mieux manger ce lombric. Comme signe de confiance, ou de respect … Mais à la place du sergent Gallen, Suzanne aurait réfléchi plutôt deux fois qu'une, avant d'engloutir cette chose.

« Je ne veux pas vous pousser à manger cet appétissant animal Sergent, mais vu l'importance que cette chose rampante a à ses yeux, il faudrait peut être mieux accepter le présent.... »

Un coup d'oeil rapide au lombric qui s'agitait dans ses mains, et un frisson parcourut le dos de Suzanne.
Brrrrrr....
Ne quittant pas la scène des yeux, elle se pressa cependant à reprendre sa précédente tache : vérifier les provisions d'eau !

[ HRP : Oui oui bien sûr qu'on répond quand on peut Wink

je voulais juste savoir si ça ne gênait pas l'entraînement ( et en particulier l'entraîneur, qui avait peut être prévu des choses sans prendre en compte mon perso ) Wink

]

*Mais pourquoi c'est moi le chef d'équipe...*

Roxanne avait l'air un peu abattue... surtout depuis que l'extra-terrestre était ressortie des herbes pour aller barboter dans l'eau. A priori, c'était potable. Une bonne chose en soi...

C'est quand Jumping-girl remonta sur la berge, un ver gluant à la main, un autre écourtant sa vie entre les dents de l'inconnu, que les choses se gâtèrent.

Roxanne ne rechignait généralement pas à découvrir des saveurs exotiques. Le serpent grillé, les termites qui craquent sous la dents, le chili super épicé et la viande d'autruche étaient déjà des plats qu'elle appréciait. Mais ce petit animal était gluant ET vivant... et pas ragoûtant pour deux sous !

Instinctivement, elle chercha du soutient auprès des autres... sauf que Suzanne semblait d'accord pour qu'elle le mange en vertu des "relations diplomatiques" à établir avec la jeune femme.

"Ok... bon... d'accord..."

Délicatement, et tâchant de dissimuler sa répulsion devant la pauvre petite chose, elle le prit des doigts de la jeune femme...

*Pense à de la viande en gélatine... du corned beef... *

"Merci..."

Elle fit ça vite et sans bavure, ni trop dé dégoût... Elle le goba, plus qu'elle ne le mâcha mais parvint à ne pas le recracher.

"Génial c'est trop bon, Rigel, rappelez moi de vous faire essayer..."

Elle plaisantait, elle avait bien vu l'air effrayé de Suzanne.

"Bon allez, on va repartir, on est très très en retard... Même formation qu'au départ... quant à vous... il faudra vous trouvez des vêtements...."

Elle avait dit ça à l'incoonue, visiblement, elle avait décidé de l'emmener...

Attendant devant le chef de meute, elle l'observait. Non, en fait, elle la dévisageait !
Elle sentait sa répugnance et ses réticences à avaler son présent, mais pourtant elle paraissait s'être décidée à l'avaler.
La fixant dans les yeux, elle voyait là encore une preuve du côté paradoxal de ce peuple.
Concentrée sur autre chose, la femme à la peau sombre finit par avaler l'animal d'une traite, croyant bon d'ajouter qu'elle appréciait alors que tout son corps hurlait le contraire : jusqu'à l'érection des poils par ses muscles horripilateurs.

Puis, après avoir terrifié la blanche frisée – sans doute pour assurer sa position sociale de dirigeante du clan, bien que cette possibilité paraissait ne pas coller totalement à ses impressions – elle donna le signe du départ auquel chacun se hâta d'obéir sans rechigner.
Étonnamment, elle l'invitait à les suivre.

S'arrangeant pour rester à ses côtés, mais à deux pas en retrait en guise de respect, elle commença à progresser avec l'étrange groupe.

Après quelques dizaines de mètres de marche, elle s'adressa à la psychologue avec sa voix animale et cristalline, emprunte d'une touche d'harmoniques si peu courantes qu'elles avaient de quoi rendre leur seule entente autant pittoresque, exotique et singulière qu'énigmatique et phénoménale.

« Pourquoi. »

Il n'y avait pas une once d'émotion dans son ton, malgré l'usage d'un mot clairement interrogateur.
Comme pour venir en aide sur l'objet de ce questionnement, elle ajouta au grand étonnement de tous avec une construction linguistique plus juste qu'auparavant :

« Faire inverse d'envie a quel sens pour vous. Pourquoi manger animal que vous ne voulez.
Et quel usage à trouver vêtement pour moi. Je ne ai pas froid. »

Certes les phrases n'étaient pas totalement correctes et les mots très simples, mais la communication se voulait cohérente et précise.
Toutefois, ces manques d'intonations et d'émotivités verbales avait de quoi glacer le sang comme devant certains individus frappés de profonde immoralité.
Roxanne avait déjà pu avoir à faire à de tels individu, mais personne jamais n'avait manifesté une telle profondeur, généré un tel sentiment d'incompréhension mêlé d'inquiétude chez elle...

*Se rafraîchir... Done.
Remplir les gourdes... Done.
Vérifier que rien n'est tombé dans l'eau... Montre manquante à l'appel, paix à son âme.
Garder un œil sur miss nudisme... Plutôt Laisser cette mission aux mâles de l'équipe, ils seront beaucoup plus assidus.*

Inventaire mental terminé, Mathilde, réajusta les sangles de son paquetage, attacha son scanner à sa sangle de ceinture et rangea ses jumelles optronique dans leur poche antichoc, elle était prête à reprendre la route, fraîche comme une rose.
Regardant G, elle ne put se retenir de pouffer de rire en voyant les efforts de sa supérieure pour avaler le cadeau de l'inconnue avant de rire franchement quand elle donna à Suzanne la seconde place pour les dégustations de vers de vase extraterrestre. Ils étaient longs, dodus, presque gras aurait on pu dire, gluants et leur consistance devait sans aucun doute rappeler l'œuf cru ou le saindoux... Rien de bien excitant donc. Elle garda ses commentaires pour elle, n'ayant pas envie de se voir conviée au prochain banquet d'invertébrés et se décalant un peu sur la droite du groupe suivi la progression. S'arrêtant de temps à autre pour faire un panoramique avec ses jumelles et informer le reste du groupe dès la moindre nouveauté.
Sa curiosité naturelle, avait tendance à ramener invariablement son regard sur le dos de l'inconnue, se posant moult questions, mais de toute évidence, elle était déjà en conversation avec Roxanne ce qui était plutôt logique. C'était la chef de mission et en plus en tant que psychologue, sa supérieure était bien mieux armée pour repérer quelque indice caché dans le discours de l'inconnue. Malgré tout, elle attrapa son communicateur et demanda à G, sa curiosité dévorante perçant dans le ton anodin de sa question.

A à G. Notre invitée surprise et peu vêtue a t elle un nom? Ce serait plus pratique que de se référer à elle avec des noms de code, comme Fesses-a-l'air ou Miss nudisme 2009, ou Worm eater... Oups, pardon G, oubliez le dernier nom de code, je vous assure que je ne pensais pas à vous... Euh... A, terminé.

Et voilà, elle l'avait fait... Bon, une petite boutade ne pourrait que remonter le moral, le sien notamment.

PNJ Nombre de messages : 31 Date d'inscription : 21/07/2009

Tom avait suivit tout ce qui venait de se passer sans intervenir. Il était là pour observer et c'est ce qu'il faisait tout en prenant des notes de ce qui était bien et de ce qui ne l'était pas. Ainsi il nota que les membres avaient bien effectué une analyse de l'eau avant de la boire et de se ..., et non il ne rêvait pas, baigner dedans. Ils avaient même réussi à instaurer le dialogue avec la créature bizarre qui avait sauvé Michael des sables mouvants. Tom disait créature, car même si elle avait l'apparence humaine, elle restait une bête sauvage à ses yeux. Preuve en était les hurlements qu'elle poussa lorsque Roxanne s'approcha d'elle. Et puis ne dit-on pas, l'habit ne fait pas le moine ?
Là où le sergent nota une grosse erreur, ce fut lorsque Roxanne avala le ver de terre que la créature lui tendait. Certes il fallait faire tout pour ne pas la vexer, mais de là à avaler une chose aussi répugnante et surtout sans l'avoir analysée. Rien n'indiquait que parce que l'eau était potable, que les espèces animales vivant autour étaient mangeables. Une fois avalé, Roxanne indiqua à tout le monde de reprendre la marche, chose qui n'était pas pour déplaire au sergent. Ils s'étaient arrétés trop longtemps à son goût à cette oasis.

Le chemin qui les menait vers la porte des étoiles et donc vers des températures plus clémentes était très fatiguant. Il y avait énormément de dunes de sable, une fois ça montait, une fois ça descendait pour remonter juste derrière et ainsi de suite. C'est dans le creux d'une des dunes que Roxy fut obligée de s'arréter. Et à peine fut elle stoppée qu'elle se plia en deux et vomi dans le sable. Visiblement la nourriture locale était très mal passée et dans les vomissures de la militaire on pouvait encore voir des morceaux du ver de terre s'agiter comme s'il allait repartir. De son côté Lilotte ne semblait souffrir d'aucune gène, son estomac étant certainement beaucoup plus habitué à ce genre de nourriture. Le reste du trajet ne se passa sans aucune encombre et ils arrivèrent enfin en vue de la porte des étoiles.

Juste devant le DHD se tenait un soldat du SGC, reconnaissable à son uniforme. Il y avait à ses pieds une caisse d'équipement pour la planète suivante. Il invita tout le monde à le récupérer, se changer et surtout à se ravitailler en eau. La tenue était la tenue militaire verte kaki classique, sans protection spéciale. Il y avait même des tenues supplémentaires prévues pour les éventuels invités de marque. Si Lilotte le souhaitait, elle pouvait donc prendre une tenue, pour arréter de montrer à tout bout de champ ses parties intimes aux hommes du groupe.

__________
HRP : Voilà qui conclu ma partie de l'entrainement. Je vous laisse dans les mains de cette chère Lilotte. Je vous souhaite bonne chance et bon courrage, vous allez en avoir besoin.

"J'y viens A, j'y viens... et personnellement je l'appelle Jumping girl... et je vous inviterai à gouter ma cuisine un jour..."

Roxanne haussa les épaules, avant de se mettre au niveau de la jeune femme.

"Que dire... Oui c'était assez spécial. Mais pas pire qu'autre chose. Et qu'il faut bien, faire un pas en avant pour connaitre quelqu'un, à commencer par son nom. Moi je m'appelle Roxanne."

Pas de grade ni de nom de famille pour le moment. Plus simple pour aborder les gens, surtout quelqu'un comme elle.

Le temps d'obtenir la réponse, elle explique la raison des vêtements.

"La raison est simple, on a pas l'habitude de voir une jeune femme nue... à priori, mes hommes n'ont pas l'habitude... *

Regard sur les gars qui ont l'air de baver...

"Donc, même si vous semblez vous adapter à cet endroit... ce serait préférable..."

Roxanne conclut là dessus et repartit pour l'épuisante traversée du désert... avec pendant un instant, une très désagréable sensation...

*Oh bon sang non...*

Un moment humiliant plus tard....

*Le premier qui fait une remarque, je l'atomise...*

Roxanne s'essuya les lèvres, visiblement vexée d'avoir rendu son ver de terre. Elle estimait quand même avoir l'estomac plus solide que ça, même si bon, il était vrai que ce n'était pas ce qu'elle avait mangé de plus ragoutant. Elle prit une gorgée d'eau, fit la grimace avant de se tourner vers Lilote.

"Je ne pensais pas que ce serait si compliqué... enfin, c'est pas grave... désolée pour le ver."

Elle esquissa un sourire et se tourna, apercevant avec un certain plaisir la Porte des étoiles.

"Ben on y est... "

Elle sourit à l'équipe, les entrainant vers la porte et le soldat qui les attendait. En ouvrant les caisses, elle constata que le matériel avait changé.

"Hum du kaki... et de maquillage façon jungle... super... bon aller, tout le monde se change... les filles vous me suivez, et ont fait ça vite. N'oubliez pas le maquillage et votre casque, et prenez ce dont vous avez besoin... Lilote, vous venez avec moi..."

Et elle embarque la demoiselle, pour lui expliquer comment se vêtir.

(HJ : Alors voilà, je prends la suite du Sergent Highway qui reste mon PNJ pour l'occasion...)

Avant de lui répondre, le chef de clan recevait des conseils de l'une de ses servantes... A moins qu'elle n'ait le statut de conseillère, ou quelque chose dans le genre. Puis, elle ralentit pour se mettre au niveau de Lilote.
Ces êtres avaient véritablement d'étranges mœurs sociales.

« Que dire... Oui c'était assez spécial. Mais pas pire qu'autre chose. Et qu'il faut bien, faire un pas en avant pour connaitre quelqu'un, à commencer par son nom. Moi je m'appelle Roxanne. »

Lilote tenta de répondre au mieux avec les mots qu'elle maîtrisait déjà :

« Je croyais vous appeler G... suivant votre conseillère A.
Moi suis appelée Zita, mais me nomme Zapeque Shika Lilote.
– La raison est simple, on a pas l'habitude de voir une jeune femme nue... à priori, mes hommes n'ont pas l'habitude...
– J'ai l'habitude d'être... nue, comme vous dire. Plusieurs dizaines rotations de soleil. Température agréable ici, mais manque d'eau.
Votre race habituée à avoir froid ici.
– Donc, même si vous semblez vous adapter à cet endroit... ce serait préférable...
– Je ne comprends pas. »

Le chef de meute paraissait avoir quelques désagréments. Sans doute aurait-elle du mieux mâcher le lombric plutôt que de jouer la fierté et l'avaler vivant. Lilote n'avait même pas eu le temps de la retenir de l'avaler en percevant sa réticence qu'elle l'avait déjà avalé entier.

« Je ne pensais pas que ce serait si compliqué... enfin, c'est pas grave... désolée pour le ver.
– Pas compliquer de mâcher. Mauvais pour assimiler manger vivant. Vous n'avez pas l'habitude je vois.
Utilisez vos dents la prochaine fois... »

Quelques centaines de mètres plus loin, la porte attendait les aventurier terriens. Des êtres de leur race les y attendaient avec des caisses de matériel, ce qui intrigua Lilote au point d'avoir un mouvement de recul.
De nouvelles tenues s'y trouvaient, semblant indiquer que chacun allait changer de peau.
Au grand désespoir de certains d'entre-eux, il n'y avait aucun matériel technologique, pas plus que de poches dans leurs nouveaux vêtements. Il y avait des filets de camouflage, des couteaux, mais rien de plus.
Avant que Lilote ne suive intriguée Roxanne, le sergent Highway prit à nouveau la parole.

« Vous allez me laisser toutes vos armes à feu et votre matériel électronique. Vous n'en aurez pas besoin.
La mise en situation est la suivante. Vous venez de vous échapper d'une cellule Goa'uld et n'avez pu récupérer que votre matériel de camouflage, votre eau, et cinq couteaux que vous vous répartirez comme bon vous semble. Vous n'avez aucune ration de survie et vous devrez traverser un zone inconnu avec un plan de fortune trouvé sur les lieux de votre emprisonnement. Vous aurez exactement trente six heures et pas une de plus pour rejoindre la porte suivante qui se situe à une trentaine de kilomètres à vol d'oiseau.
Vous arriverez de nuit et la progression normal sera bien plus lente que vous ne l'imaginez. Si vous n'arrivez pas dans les temps, la porte suivante ne s'ouvrira pas, les coordonnées suivantes s'y trouvant inscrites sur un arbre. Vous aurez alors échoué à votre entrainement.

Tout le monde semblait fortement contrarié, Lilote suivit alors Roxanne un peu plus loin, non sans se retourner sur les mâles en train de se dévêtir avec une certaine envie charnelle assez impérieuse, et manqua d'y répondre positivement quand elle perçut les émotions fortement contradictoires de ses hôtesses.
Là, le docteur Gallen lui donna une formation d'habillage, ce qui fit à nouveau pencher la tête de Zita :

« Pourquoi me montrer. Je sais m'habiller. Mais je n'aime plus cela. Vous devriez essayer vivre sans. C'est libérateur à terme. »

Percevant la gêne du chef de meute et ne se sentant pas prête à une confrontation physique pour prendre le contrôle du clan, elle accepta de porter un pantalon et une veste, mais refusa les chaussures, le casque et le maquillage, allant jusqu'à grogner comme plus tôt dans l'oasis si d'aventure quelqu'un osait insister, profitant de la situation pour observer les corps jamais totalement dénudés des étrangères aux physiques si différents pour les représentantes d'une même race.
Puis, elle les suivit jusqu'à l'anneau et le passa sans inquiétude, ce qui n'était visiblement pas le cas de tout le monde ici.
Roxanne se vit alors remettre une carte et le sergent Highway resta à l'arrivé sans suivre le groupe qui n'avait d'autre lumière que celle d'une demi-lune assombrie par l'épaisse et humide végétation rappelant une forêt primaire !

La porte était dans une large clairière dans laquelle la végétation ne paraissait pas s'aventurer. Mais autour d'eux, des arbres de plusieurs centaines de mètres de hauteur côtoyaient une luxuriante verdure constituée de fourrés, de lianes, d'épineux, de racines immenses, de mousses et de toutes sortes de plantes inconnues.
Il avait beau faire nuit, la porte avait apparemment réveillé la faune locale et les sons étaient des plus inquiétants.
Aucun chemin n'était visible et la progression en un tel milieu laissait présager l'impossibilité de parcourir la distance énoncée dans les temps pour quiconque avait des notions de survie en milieu sauvage.
Le sergent repris alors une dernière fois la parole en tendant une boussole à Mathilde :

« Vous êtes à la porte du bas à droite du plan. Vous n'avez pas vos communicateurs, donc point besoin de vous rappeler de ne pas vous séparer. Prenez ceci, ça sera utile !
Je lance le compte à rebours dans cinq, quatre, trois, deux, un, synchronisez ! »

Il se mit alors en retrait et laissa la pression monter au sein de l'improbable groupe...

Misson CEEP2 - SG5/SG6 + John K / Tom - Page 2 Planet13

Mathilde fit la grimace quand Roxanne rendit son encas improvisé. elle plaignait sincèrement sa supérieure, mais que voulez vous, ce sont les aléas de la vie de commandant d'unité.
Comme ils arrivaient en vue de la seconde porte, la scientifique se rapprocha et écouta ce que disait l'inconnue, et malgré toute sa bonne volonté, laissa échapper un petit ricanement goguenard quand elle évoqua le fait de mâcher le ver pour que ça passe mieux. L'inconnue avait un drôle de nom, enfin, un nom qui pour une terrienne sonnait étrangement. Si un malgache ou papou lui avait donné son prénom, elle aurait éventuellement roulé des yeux étonnés.

Toute trace de bonne humeur disparut cependant à l'évocation de la suite de la mission d'entraînement... Abandonner son matériel, autant rentrer tranquillement au SGC alors parce que sans son équipement, elle ne valait pas grand chose. Ce n'était pas une militaire, et si sa condition physique était bonne, elle avait encore sur tout le corps une kyrielle de pansements... qu'elle avait oublié quand elle avait piqué une tête. Résultat, ils commençaient à se décoller pour certains et avec la sueur, ça piquait. Et puis que ferait elle avec un couteau? La cuisine? Pas besoin d'un couteau pour manger des vers... Elle eu un soupçon de culpabilité à cette pensée, pauvre Roxanne...

Déposant le matériel dans une caisse elle regarda le soldat de son air le plus féroce.

Si mon scanner est déréglé quand j'irai le vérifier en rentrant et croyez bien que ce sera la première... non la seconde chose que je ferai, ça chauffera pour votre matricule. J'ai toujours besoin de volontaires pour essayer des combinaisons de polymère pour mon nouveau gilet.

Et sans autre forme de procès, elle abandonna le reste de ses affaires, se retrouvant sans trop de gêne en brassière et culotte ce qui laissa voir une très belle collection de cicatrices plus ou moins ancienne, des bleus tout récents en quantité impressionnante sinon inquiétante et tout autant de pansements dont elle en semait certains en essayant vainement de retirer son débardeur qui avait trouvé le moyen de s'accrocher à son collier porte bonheur, la laissant bras en l'air et débardeur sur la tête, joyeusement empêtrée dans le tissu. Comment avait elle fait son compte, mystère, mais elle était bien emberlificotée et sans aide extérieure, elle pourrait rester ainsi un bon siècle, peut être deux...
Trébuchant, elle tomba et un bong bien sonore s'éleva d'une des cantines métalliques quand sa tête la heurta.

AIE! G! VE FUI COINFEE! TASUKETE KUDASAI!

Le tissu clair vit éclore une belle rose écarlate à sa surface, fleur qui s'épanouissait de façon rapide, les plaies à la tête saignant toujours beaucoup, donnant une éventuelle fausse impression de gravité, "la moindre coupure pissant des litres d'hémoglobine" comme avait dit un pompier le jour où se retrouvant sur la trajectoire d'une de balle de tennis, elle avait embrassé avec force passion le seul arbre que l'on trouvait à trois kilomètres à la ronde et s'était ouvert le front. Il avait été gentil comme tout en la rassurant, certes elle n'en avait pas trop besoin, tant elle était habituée aux blessures, mais l'attention était charmante.

Suzanne avait fait tout son possible pour limiter l'ampleur de sa grimace lorsque Roxanne goba le lombric. Bien qu'elle lui ait lancé un argument pour qu'elle le mange, elle ne pensait vraiment pas qu'elle passerait à l'acte.
Vraiment répugnant...
Quand elle lui dit qu'elle lui ferait essayer, Suzanne resta stoïque un court moment, regrettant d'avoir ouvert la bouche quelques secondes auparavant, avant d'esquisser un sourire quand elle entendu Mathilde rire derrière.

Elle exécuta ensuite les ordres, espérant que le Sergent oublie vite ce regrettable dîner, et replaça son sac dans le dos pour commencer, puis suivit le sens de la marche. Elle regardait tout autour d'elle, comme pour se persuader qu'il existait sur cette planète qu'une étendue de sable chaud. La chaleur était assommante, et elle espérait vivement qu'ils regagnent la porte le plus rapidement possible. Des petits coups d'œil discrets en direction de la nouvelle recrue pour essayer d'en apprendre davantage, mais c'était cause perdue, elle semblait s'adresser qu'à Roxanne. Et marchant devant, Suzanne n'entendait pas grand chose. Cependant elle n'allait pas se plaindre non plus, communiquer avec elle ne semblait pas de tout repos, et le sergent Gallen devait être la mieux placée pour effectuer la tache.

Alors que la porte des étoiles ne devait plus être très loin à présent, un petit incident vint perturber quelques instants la marche. Ce que Suzanne avait espéré ne se produisit point. Après l'avoir vomit, le sergent Gallen aurait du mal à ne plus penser à ce lombric !
Quoique tu penses, tu ne dis plus rien Suzy, plus rien du tout...
Elle se sentait un peu coupable de l'avoir entraîné à manger cette chose, surtout vu le résultat. Mais à priori, le sergent n'y fit aucune allusion, ce qui rassura Suzanne. Et ils continuèrent en direction de la porte, qui se dessinait à l'horizon.

Une fois arrivés, les nouvelles furent légèrement chaotiques. Quand on lui annonça qu'ils laisseraient ici tout matériel, pour emporter que eau et couteau, elle fit de grands yeux, tout en resta muette comme une carpe.
A quoi je vais servir ?
La question lui trotta dans la tête un long moment, pendant que le sergent donnait les consignes. Sans se faire prier, elle suivit Roxanne, ainsi que Lilote et Mathilde, pour revêtir ces nouveaux uniformes. La remarque de Lilote concernant les habits fit rire discrètement Suzanne. Elle n'était pas certaine que se promener à poil conviendrait à tout le monde, à commencer par elle d'ailleurs. Mais elle n'eut pas le temps de se poser la question deux fois, Mathilde avait encore frappé. Empêtrée dans ses affaires, la tête dans son débardeur et les bras en l'air, Mathilde se débattait tant bien que mal, et ce qui devait arriver arriva, elle se fracassa par terre. Alors que la situation prêtait plus au rire qu'autre chose quelques secondes auparavant, là la voir par terre laissait déjà plus perplexe. Surtout la tâche de sang qui se propageait rapidement. Bien qu'elle réclamait le sergent Gallen, enfin du moins si elle avait bien compris le charabia dans son débardeur, Suzanne accourut auprès de la scientifique afin de l'aider à se défaire de tout ça.

« Ne bougez pas autant voyons, laissez moi faire ! Votre haut s'est entortillé dans votre collier... Attendez encore, je vais essayer de … Hum, coriace le débardeur ! Ah voilà, je vais le faire passer par là !... »

Alliant les gestes à ses paroles, Suzanne qui avait le bout du débardeur dans une main et le collier dans l'autre, essayait tant bien que mal de se dépatouiller. Elle finit au final, après quelques secondes d'acharnement intense, à défaire le collier, et ainsi à libérer la pauvre Mathilde.
Une fois le débardeur enlevé, Suzanne comme les autres purent constater que la tâche de sang ne provenait que d'une légère blessure. Elle poussa un petit soupir de soulagement et reprit son propre déshabillage et enfilage du nouvel uniforme, ainsi que maquillage à souhait.
Une fois prête, elle suivit le sens de la marche en direction de la porte, et atterrit sur la nouvelle planète. Quel paysage charmant... Elle regrettait déjà l'étendue de sable.

Que dire ? Que faire ?
Lilote ne comprenait pas du tout ce que voulait ce type qui donnait maintenant tant d'ordres sans queue ni tête.
Chacun appuyait sur un étrange appareil commun à tous leurs poignets.
À quoi cela pouvait-il bien servir ?

Regardant à nouveau le chef de meute, elle lui demanda :

« J'avoue ne pas comprendre ce que vous demande ce mâle.
Me serais-je trompé et serait-ce lui le chef de meute. »

Il n'y avait toujours aucune intonation dans ses propos, mais on ressentait toutefois une profonde interrogation sur ce sujet.
Zita regarda les autres membres du groupe avec un visage froid qui ne trahissait pas le restant de ses attitudes, mais comme attendant que quelqu'un se décide à lui répondre. Or personne ne semblait réellement prêter attention à sa petite personne. Tout du moins, pas comme elle l'espérait !

« Que faites vous exactement sur ces... lieux. Quelle est notre destination. J'espère que vous ne partez pas en chasse ! »

Qu'allait-il donc bien pouvoir se produire désormais ?
Le sergent Highway les regardait s'agiter avec un rictus de dépit, tappant du pied au sol et de l'index sur sa montre, s'impatientant visiblement du retard que prenait son groupe de bras cassé, et clairement inquiet de la présence de la dernière recrue...

Mathilde se débattit encore un peu avant de se calmer. Elle sentit qu'on lui donnait un coup de main, mais elle se sentit obligée de préciser.

Affenffion ooo gollié! Ché dré préfieu!... Fa... fa fadouille! Elle gesticula quand Suzanne l'effleura en des endroits visiblement très sensibles et on put entendre la jeune femme s'esclaffer en même temps qu'elle s'étouffait dans son débardeur. Enfin, elle fut libérée et fut surprise de voir Suzanne. Merci! Ouf! Je respire mieux! Elle examina avec attention son collier qui était un assemblage assez improbable de perles, de petits os et de coquillages avec des médaillons guère moins exotiques, la samaritaine n'avait certes jamais vu un tel mélimélo. Rien a signaler, tout le monde est là!

Et vous? Que faites vous dans le coin? On ne peut pas dire que c'est le dernier endroit à la mode...

Sortant de sa sacoche une petite boîte de pansements, elle posa le modèle rose avec la fraise sur son front après avoir nettoyé avec un peu d'eau de sa gourde et séché avec soin.
Elle revêtit sa nouvelle tenue, dédaignant les poignards et toisant le sergent Higway, demanda.

Dites donc, colonel Trautman. Si on a pu s'évader de notre cellule, comment se fait il que nous ayons nos couteaux et pas le reste? Et d'ailleurs comment se fait il que nous n'ayons pas ne serait qu'une lance ou un "zateniquetel"? Votre idée tient aussi bien la route qu'un ivrogne un jour de cuite!... Et puis laissez tomber, j'ai pas spécialement envie d'entendre vos excuses, vous voulez nous faire jouer à la chasse au trésor version galactique, ok. C'est parfaitement ringard, mais bon...

Elle lui tourna le dos en signe ouvertement méprisant. Elle détestait l'instructeur, non pas pour ce qu'il leur avait collé comme mission, mais parce qu'il avait de but en blanc agressé Roxanne en début d'entraînement. Et quand Mathilde vous prenait en grippe, elle vous le faisait sentir à chaque fois que possible, tant en paroles en qu'en actes.
Elle gardait Lilote à l'œil, bien qu'elle ne put rien dans le cas où cette dernière aurait décidé de leur refaire le portrait, tenter une prise d'aïkido façon scolaire à godzilla était une bonne façon pour se retrouver pliée selon des angles non euclidiens ce qui était strictement déconseillé pour la poursuite de certaines fonctions comme la transmission des informations nerveuses entre le cerveau et le corps... On était bien moins performant avec la colonne vertébrale en trois épisodes. Elle ne put s'empêcher de répondre à la question concernant Higway.

Le mâle comme vous l'appelez est juste là pour nous pourrir la vie. Il nous note et relève toutes les erreurs que l'on fait. C'est sa fonction et son petit plaisir. Nous nous entraînons et lui nous surveille.

Le ton employé était tout aussi aimable que le comportement qu'elle avait à l'égard de l'instructeur. Elle ne cachait pas son inimitié à l'égard de l'instructeur, même à Lilote.

"C'est un bon résumé de la situation A."

Roxanne haussa les épaules, n'obligeant pas Lilote à s'habiller outre
mesure, elle saurait se gérer au besoin. Quand à Mathlde...

"Un jour, vous m'expliquerez quand même comment vous avez vendu votre âme à Murphy..."

Lâchant un regard froid à l'impatient Highway, elle décida de se tourner vers Lilote pour lui expliquer.

"Nous sommes en entrainement en fait. Et je suis le chef d'équipe, lui il surveille et il râle de temps en temps, ne faites pas attention à lui et tout ira bien. On va passer la porte pour aller... je ne sais pas où encore, c'est un entrainement Militaire disons... G, c'est une autre façon de m'appeler on va dire..."

Elle haussa les épaules, une petite ombre nostalgique passant dans son regard. Pour que Lilote ne remarque rien, elle déposa son matériel, non sans contrariété dans la grande cantine, se retrouvant en tenue kaki armée de son seule couteau. Elle aussi avait des doutes sur le réalisme de la mission mais bon, puisqu'il fallait y aller...

"Allez, on se dépèche..."

Avant qu'elle ne franchisse le vortex, le soldat chargé de leur remettre le matériel lui remit un message, transmis par le drone de surveillance.Son contenu la laissa pantoise, mais elle n'eut pas le temps de s'attarder... il fallait franchir la porte...

Ce qu'elle découvrit de l'autre côté la laissa songeuse.

"Super... c'est bruyant en plus... Ne vous éloignez pas, A, tâchez de nous orientez, faut pas qu'on traine ici..."

Ils étaient clairement exposés, surtout avec le vortex lumineux. Elle déploya la carte, profitant encore de la lumière pour se repérer.

"Welcome to the Jungle... super... "

Un entrainement militaire ? Qu'était-ce encore que cela ? Ce monde apprenait-il a agir pour soumettre les mondes qu'ils visitaient, comme le faisaient les monstres Azems ?
Etrange, mais ce n'était pourtant pas ce qu'elle percevait d'eux et de leurs manières...

Il y avait donc là une mise en scène, une mise en condition pour un but sans intérêt tactique réel ! Mais cet environnement paraissait mettre mal à l'aise le chef du groupe, et laisser quoi les autres membres de l'équipe. Et pourtant, c'était là un endroit charmant qui plaisait beaucoup à Lilote. Comment ne pouvaient-ils apprécier un lieu aussi paradisiaque, une planète à la végétation aussi luxuriante et à la faune locale si abondante ?

Roxanne avait précisé qu'on pouvait la nommer de différentes manières, encore eusse-t'il fallu savoir quelle était la façon correcte de l'appeler :

« Comment suis-je sensé vous nommer ?
Pour ma part, j'ai noté quelque étonnement à l'énoncé de mon nom. Je vous suggère donc de vous adresser à moi par le surnom que m'avait donné ma maternelle : Zita ; ce qui sera je pense plus aisé pour vous et les vôtres. »

Plusieurs points étaient à notés soudain dans l'évolution du phrasé de l'extra-terrestre. D'une part, elle avait fait preuve d'une intonation ponctuant sa question de manière plus compréhensible et humaine que jusque là, et d'autre part le fait qu'elle usa d'une forme plus soutenu de langage, ainsi qu'un ton, qui rappelait à Mathilde un passé aristocratique qui surgissait à nouveau dans son esprit !
Comment cette évolution pouvait-elle s'être effectuée ? Était-il possible qu'elle se joue d'eux et en sache sur leur compte bien d'avantage qu'elle ne l'avait laissé entendre ?

Et maintenant que la chef de meute dépliait le plan, elle usait d'une langue nouvelle et différente. Il semblait évident qu'elle avait, dès lors, la possibilité d'user de mots secrets à l'égard de Lilote si elle prenait garde à la fréquence de leur usage, et cela avait l'art d'inquiéter l'aliène, malgré le fait qu'elle n'avait pas perçu de fourberie dans les propos du docteur Gallen.

"Hum... Roxanne, ce sera très bien Zita."

Roxanne esquissa un sourire, avant de se concentrer sur la carte.

"De base, ce n'est pas plus loin que ce que nous venons de faire mais... il fait nuit et le terrain n'est pas à notre avantage. Ni le manque d'éclairage... Il faut qu'on trouve un endroit sûr pour les prochaines heures... je ne sais pas où sont les autres, et ce n'est pas notre priorité. Dans l'immédiat, on quitte le voisinage de la porte et on trouve un endroit où se poser, à l'abri et hors de vue. Des questions ? Des suggestions ?"

Roxanne était preneuse et en attendant, rangea le plan.

Roxanne paraissait vouloir trouver un endroit où passer la nuit et se reposer.
Lilote regarda autour d'elle.

« Comment définissez vous le temps, exactement ? Je n'ai pas compris cette histoire d'heures.
Il me semble que la nuit, ici, dure très longtemps et, qui plus est, je sens venir de l'eau assez rapidement. Nous allons avoir une grosse averse sous peu ! »

Elle interrogeait la chef parce que personne d'autre ne paraissait lui répondre, comme s'il s'était instaurer ici une sorte de hiérarchie de parole à laquelle le restant du groupe ne voulait pas déroger en la présence de l'inconnue exhibitionniste.

De son côté, le sergent les regardait se dépatouiller alors que le vortex se formait derrière lui et que l'on pouvait percevoir ses pas s'éloigner alors que les yeux de chacun s'habituaient difficilement à l'obscurité, ce qui leur prendrait bien une dizaine de minutes avant de pouvoir se mouvoir sans trop de risque...