Ce furent les mains de Lewellyn qui ramenèrent Zoé à la réalité. Elle sentit son supérieur la redresser et dés que ses pieds touchèrent le sol, ses neurones reprirent leur activité normale. Ils cogitèrent un peu trop d'ailleurs, refusant de laisser partir le rouge de ses joues. Il lui semblait que tout le monde les regardait en riant. Elle se força à se concentrer sur Charly qui souffrait de l'épaule. Mais à peine y arriva t-elle qu'un nouveau contact, du même acabit que le précédent, la figea sur place. Est-ce qu'elle venait de rêver ou Lewellyn venait-il réellement de lui mettre la main aux fesses ? La sensation remonta jusqu'à son cerveau, le picotement sembla se répandre dans chaque partie de son corps.

Lentement, elle se retourna vers son supérieur. Il faisait trois têtes de plus qu'elle, il était plus plus gradé qu'elle, plus fort, sûrement plus rapide aussi mais elle s'en fichait. Là, maintenant, tout de suite, elle avait l'impression de sentir sans cesse la main de Lewellyn collée contre son arrière train. Sa réponse fusa.

Le claquement de sa main contre la joue du sergent fut tout aussi bruyant que la main que ce dernier avait posé sur ses fesses. Un coin du cerveau de la doctoresse remarqua de ce fait combien le souterrain était silencieux. La paume de sa main chauffa. La douleur lui fit subir un second retour à la réalité. Figée, elle leva les yeux vers Lewellyn.

"Oh, mince, désolée !"

Elle lui tapota gentiment la joue espérant dissiper plus vite la douleur qu'elle lui avait causé. La joue de son supérieur était déjà rouge. Fronçant les sourcils, elle repoussa Lewellyn, mais sans agressivité ni force, de toute façon, face à son sergent, elle ne pouvait pas grand chose !

"Tu as osé !" hurla t-elle presque, outrée.

Le rouge toujours aux joues, elle se sentait malgré elle un rien valorisée et la sensation n'était pas désagréable. Afin de dissiper son malaise, elle enfonça son index dans le torse de Lewellyn.

"PLus jamais !"

Charly vit Zoé se relever pour venir le voir, en effet, le sergent l'avais intimé qu'il était blessé mais il fit ensuite un geste qu'il regretta sans doute aussitôt, à la grande surprise de Charly, il avait c donné une légère tape sur le postérieur de Zoé, la réaction de cette dernière fût immédiate, en effet elle le claqua sans autre forme de procès...Le sergent n'avais eu que ce qu'il méritait, mais une dispute à un moment pareil ne les aidaient pas du tout Charly s'approcha d'eux tentant de s'interposer.

_Eh ! , ce n'est pas le moment de se disputer, avec tout le respect que je vous doit on devrait d'abord se charger de sortir d'ici en vie , et si et seulement si on y arrive, vous réglerez vos contes...Alors reprenons notre calme je vous prie !

Il comprenait que maintenant n'importe quelle étincelle pouvait déclencher une bagarre, leur moral était presque à 0 ils savaient que cette couverture ne serrait que provisoire, à cela s'ajoutait la fatigue, le manque de munitions, et bien sur, la protection des réfugiés, ils n'avaient aucune idée de ce qui se passait au dessus d'eux en ce moment et quelque soit le point de vus de Charly, il ne voyait que des amas de parchemins étalés au sol , la seule lumière était la lampe torche de Damien.

Alors, certes, il n'approuvait pas l'action du sergent, certes il trouvait la réaction de Zoé normale, mais il y'avait bien plus important pour le moment, de plus son épaule le lançait encore, même si c'était bien moins important que tout à l'heure, il s'éloigna de ses deux compagnons une fois sur que tout allait bien...Il s'approcha de James et du chef du village.

Zoé regarda Charly s'interposer avec surprise et les rougeurs sur ses joues n'en devinrent que plus rouges. Son accès de courage et de fierté se dissipa aussitôt et elle hocha vivement la tête. Lewellyn se répandit en excuse sans oser la regarder dans les yeux. Mais Zoé ne put même pas s'en apercevoir, elle était elle aussi trop occupée à éviter de lever la tête vers son supérieur.

"Okay, très bien, on en parlera plus tard ..."

Elle tenta de se remettre au parfum, de réaliser qu'ils étaient peut-être bloqués ici, condamnés mais elle n'arrivait pas à faire partir la sensation de la main de Lewellyn sur ses fesses. Son malaise eut une poussée de croissance quand elle se sentit de nouveau flattée. Une nouvelle fois pour se planquer, elle se tourna vers Charly pour examiner son épaule.

Elle passa les doigts sur l'articulation et essayant de toutes ses forces de paraître le plus normal possible. Ce qui devait être assez risible. Enfin, quiconque s'essayait à éclater de rire en subirait aussitôt les conséquences !

"Une petite luxation ... Je peux rien faire, Charly, ce n'est pas très grave, pas la peine de t'immobiliser le bras, ça t'handicaperait plus qu'autre chose. Tu penses pouvoir t'en sortir ?"

Un bruit dans un coin la fit se retourner. Lewellyn était en de se bander la cheville avec ce qu'il avait trouvé. Zoé soupira et s'avança vers lui.

"Laisse moi faire, tu veux ?"

Son ton n'était pas méchant, ni agacé. Encore moins agressif. Juste ... amusé et un peu désespéré. Elle s'agenouilla devant lui et entreprit d'arranger le bandage de fortune.

Zoé était toujours agenouillée devant Lewellyn à lui bander la cheville. Ses gestes étaient précautionneux et délicats, pas questions de faire mal à son supérieur après la claque qu'elle venait de lui coller (qui lui avait paru bien méritée) ! De plus sa cheville avait réellement besoin de soin. Alors qu'elle faisait tourner la gaze de fortune improvisée dans ce qui pourrait devenir leur tombeau, elle se décida à desserrer les lèvres.

"James, Charly ? Une issue en vue ?"

A quoi elle s'attendait, elle ne le savait pas elle-même ... Un panneau "issue de secours " lumineux au dessus d'une jolie porte en bois ? Et puis, il fallait qu'elle se sorte de la tête la sensation de la main de Lewellyn sur son postérieur, la posture que leur chute leur avait fait adopté et tout le tra la la. Il ne fallait pas oublier que leur position était sûrement cernée par les Jaffas qui devaient sûrement déjà chercher un moyen d'entrer pour tous les canarder. En plus des problèmes extérieurs, il y avait les problèmes internes.

Damien n'était pas le père de cette gamine, c'était sûr. Enfin, Zoé ne parvenait pas à en douter. Aux vues de la surprise de l'archéologue, il était presque sur et certain que ce n'était pas sa fille. Pour Zoé, c'était clair comme de l'eau de roche, la gosse s'était attachée au grand nounours qu'était Damien et l'avait "adopté". On n'était plus très loin du complexe d'Oedipe !

Les mains toujours occupées par le pansement de Lewel (il fallait que son bandage lui tienne vraiment bien la cheville, il aurait sûrement des tas de cascades à faire avant de repasser par la Porte pour la Terre), elle rouvrit la bouche.

"Damien ? Je crois qu'il est temps d'éclaircir la situation, non ?"

[J'essaie de relancer ^^]

"Allons allons... Anthy, vient par ici, n'embête pas nos sauveurs.... viens aider tes amis, veux tu ?"

Visiblement de mauvaise grâce, la petite fille se détacha de Damien, en le regardant d'un oeir attristé. Elle rejoignit une autre petie fille, au teint oluvâtre qui devait être mignonne sans son air hébèté. Anthy la prit dans ses bras sans rien ajouter pour le moement.

Pendant ce temps, le maire c'était déplacé, aidé par une des femmes qui avait pu se sauver. Elle le soutenait alors qu'il tatônnait les murs d'une main inertaine. Après plusieurs minutes de ce manège, il finit par trouver ce qu'il voulait : dissimulé dans un mur, un système semble t(il assez ancien et indépendant du reste du bâtiment en ruine éclairait la salle d'une lumière tamisée. On devinait le long des murs des étagères à demi renversée et si Lewel s'est remis de ses émotions, il constatera qu'il est allongé sur un tas de parchemins... Charly aussi d'ailleurs...

"Par Lair... qu'il est difficile de se remémorer les choses quand on a cessé d'être Gardien..." La voi chevrotante du Maire se fit de nouveau entendre. "Nous sommes dans la réserve de la biliothèque de la ville, elle contient nos lois, et une infime partie de notre histoire...Dame Guérisseuse, celui qui vous a donné ce symbile était l'actuel Gardien, nous en changeons, afun que personne ne soit tenté de s'approprier l'Histoire de notre peuple... vous qui êtes sages, vous savez ce que la Connaissance de l'Histoire peut apporter, n'est ce pas ? Un peuple qui sait est moins manipulable qu'un peuple ignorant..."

Il se mit à tousser bruyamment, avant de reprendre.

"J'ai été ce gardien, il y a longtemps. Quand mon successeur a été nommé, j'ai oublié l'existence de ce lieu, jusqu'au jour où je suis devenu Maire... mais même en étant Maire, je n'y avait pas accès... question de pouvoir... mais je pense que je peux me souvenir de comment repartir... laissez moi... juste le temps de me reposer, rien qu'un peu..."

De toute façns, ils n'avaient guère le choix, la terre tremblait encore d'explosions, même si celles-ci étaient de plus en plus espacées, et on entendait plus le pas caractéristiques des Jaffas en déplacement... Bien que les pierres qui bloquaient l'entrée ne puissent petre bougées (sous peine de se les prendre dans la fugire), il y avait une petit ouverture, assez grande pour voir l'extérieur sans être trop remarqué...

Celui qui se risquerait à cette observation verrait, outre le charnier précédemment décrit, que les survivants sont emmenés sans ménagement par des Jaffas, qui, indéfférent à ce qu'il y a au sol, poussent et piétinent les corps inanimés...

Le maire, après un moment de silence se redresse sbitement.

"Nous devons... rejoindre les autres... ils sont dans la forêt... peut-être pourront ils nous aider... nous avons besoin d'un nouveau foyer, je sais qu'ils nous aideront, mais ils nous faut les rejoindre..."

SG-1 savait que la planète était composée à 50 % de forêt, même la ville que les Goa'uld avaient attaquée était ceinturée par la végétation. Les Lair n'avaient fait que constriuire dans la clairière et ddans les arbres par la suite, sans jamais dénaturer les lieux. James, qui avait parlé avec les habitants se rappelait qu'une autre branche des Lair vivait dans une partie de la gorpet située plus au nord de la planète... restait à savoir s'il était sécure de partir maintenant ou plus tard... de toutes façons, ils ne pourraient pas rester là... ils ne demandaient qu'à repartir, ces femmes et ces enfants, qui fixaient SG-1 avec attention désormais...

Quand Zoé eut fini le pansement de Lewellyn, elle fut soulager de voir ce dernier se relever et agir comme si rien ne s’était passé entre eux. Mais il l’avait prévenue, d’un côté, non ? Il lui avait dit qu’ils en parleraient à la fin de la mission, s’ils s’en sortaient sains et saufs. Zoé s’aperçut qu’elle avait hâte que ce moment arrive. Elle voulait savoir ce qui lui était passé par la tête … Sentant ses pommettes rougir alors que ses yeux suivaient du regard son supérieur clopiner jusqu’aux rochers qui bloquaient la sortie, elle se baissa, et commença à faire l’inventaire du matériel médical qu’il lui restait.

Puis Lewellyn revint vers eux, l’air déterminé et les dents serrées. Zoé, elle, n’osait même pas s’avancer et coller son œil au trou pour voir ce qu’il y avait à l’extérieur. C’était peut-être sa première mission mais elle n’était pas étrangère aux guerres non plus … Elle savait pertinemment que le spectacle n’aurait pas été beau à voir. Le charnier dans lequel elle avait évolué il y a peu s’était sûrement étalé un peu plus. Maintenant que la bataille était passée et que les Jaffas l’avait emportée, les explosions et autres fumées ne pouvaient plus cacher les tas de cadavres qui fumaient sur le sol … Zoé en frissonnait rien qu’en y pensant.

Lewel convoqua l’équipe et donna ses ordres d’un ton sec et autoritaire. Pas méchant, juste … le ton qu’un supérieur se devait de prendre dans l’armée. Zoé hocha la tête en regardant Lewellyn dans les yeux puis se détourna.

Commença alors son inspection. Il y avait peu d’homme dans la fleur de l’âge. Tous étaient sûrement morts pour sauver leur patrie … ou pire, capturés par les jaffas. Le médecin se concentra d’abord sur les enfants. Elle n’aurait pas assez de matériel pour soigner tout le monde, il lui fallait faire des choix. Elle décida de laisser quelques blessures sans pansements aussi. Tout en passant d’un villageois à un autre, elle envoyait les plus en forme vers Lewellyn.

Pour finir, elle se rendit compte qu’elle avait oublié un enfant. La fillette de Damien. Elle s’agenouilla devant elle alors qu’elle avait toujours son air abattu sur le visage.

« Tu as mal quelque part ? »

Si ses souvenirs étaient bon, elle s’appelait Erya …

Ils étaient une trentaine. Trente hommes, femmes et enfants aux âges disparates qui se serraient atutour de leur vieux maire. Miraculeusement, ils n'avaient pour la plupart que quelques égratignures. Ils étaient surtout très choqés. Erya la dernière oscultée se laissa faire avec docilité avant de retourner vers son amie.

A l'extérieur, lorsque Lewel regarda, il put constater que les jaffas avaient disparu et que le bruit des moteurs de vaisseau s'atténuaient. Il put donc mettre son plan à exécution, avec prudence, étant donnée le danger.

Le maire, malgré les efforts de James ne put s rappeler comment partir autrement que par l'entrée aménagée par Lewel. Il restait focalisé sur cet autre peuple, caché en forêt, qui pourrait les aider...

Le temps passa, long et interminable. Au bout d'un moment, Lewel, Damien et Charly avaient pu aménager un trou dans les pierres effondrées assez large pour leur permettre de passer à quatre pattes...

Le premier à s'y risquer fut Charly... Il ne croisa personne. L'endroit était vide et silencieux... le sol portait les marques de l'affrontement et était jonché de corps...

Ils étaient trente cinq à sortir... pour une ville qui comptait deux mille habitants...

Les larmes des femmes jaillirent, silencieuses mais porteuses de ce désespoir qui n'appartient qu'aux réfugiés, futurs exilés... Le maire s'avança vers Lewel, pour lui désigner la forêt qui s 'étendait devant eux...

"C'est par là mon ami... ils sont à ... 12 heures de marches... hélas, nos moyens de transports sont perdus..."

Il soupira lourdement, avant de fermer les yeux. L'équipe, avant de partir pouvait rendre hommage aux morts et prendre tout ce dont elle estimait avoir besoin, pour le voyage. Mais les vivres étaient maigres et ils devraient prendre soin les uns des autres, le kit de Zoé s'épuisant dangereusement...

Lentement, au rythme des réfugiés, SG-1 s'enfonça au cœur des arbres... vers une destination inconnue... l'odeur de sang laissa bientôt place à l'humus et ax arbres... le silence pesait même si tout était calme...

[Lewel fait gaffe à ta cheville, Zoé à ton kot, James au maire]

Zoé voyait déjà la situation devenir désespérée et les plus forts se nourrir des faibles en regardant James discutailler avec le maire pour l'aider à se rappeler de l'issue de secours en vain. Elle sentait parfaitement que tous ici étaient sous le stress. Même Lewellyn et ses ordres précis. En tant que médecin, elle se devait de rester calme pour pouvoir être capable de calmer le jeux si les choses venaient à s'enflammer. Mais heureusement pour elle, comme pour tous, plus besoin d'attendre après les bons vouloir de Monsieur le Maire pour s'en sortir vivant. Elle remercia du regard Lewel, Damien et Charly qui avaient réussi à leur creuser un trou dans les roches qui obstruaient la sortie.

Elle passa parmi les premiers pour aider les réfugiés de l'autre côté. Mentalement, alors qu'elle attrapait des mains pour aider les villageois à se hisser hors du trou, elle les comptait. Le résultat lui serra un peu plus le coeur. Partout autour d'elle, des corps mutilés ou carbonisés rappelaient sans cesse la rapidité à laquelle un peuple pouvait être décimé. Et la trentaine d'habitants restant en était la preuve vivante. Elle voyait des visages mouillés de larmes qui suppliaient à des corps de se relever. Mais Zoé le savait que trop bien, on ne rend pas la vie. Elle aida Lewellyn à s'extraire à son tour du souterrain.

Une fois sur pieds, leur supérieur reprit la parole, de ce ton sec et sans réplique possible pour distribuer à chacun des tâches à faire, aussi importantes que vitales pour la suite des évènements. Zoé savait pertinemment que, comme tous les membres de SG-1, Lewellyn était inquiet. Elle se contenta d'hocher la tête en sa direction.

Se tournant vers Damien et James qui devaient l'aider dans le réapprovisionnement, elle prit la parole.

"Très bien. Alors pour l'eau, évitons tout ce qui est puis et ruisseau, d'accord ? Regardez si des carafes ou gourdes ne sont pas entreposées dans les maisons des alentours."

Elle jeta un regard aux centaines de corps qui baignaient dans leur sang, un regard plein de sous-entendus. L'attaque avait peut-être était rapide et ne remontait pas à très loin mais cela avait suffi pour que des dizaines de mouches commencent à bourdonner autour des morts. Il était inutile de prendre des risques en s'approvisionnant d'un eau sortie d'un puis dans lequel s'était déversé du sang d'un des morts ... Zoé n'avait plus assez de matériel pour faire face à une épidémie ... Elle n'avait plus ce qu'il fallait.

"En ce qui concerne la nourriture, faisons pareil. Privilégions les choses entreposées dans les bicoques, à l'abri de toute infection extérieur ... De la viande séchée, des biscuits, des fruits secs ... Il nous faudra des sacs aussi, pour tout ranger. Des sacs assez pratiques pour être portés sur le dos sans gêner les mouvements. En ce qui me concerne, je vais essayer de trouver de quoi rationner mon matériel ..."

Quelques villageois les aidèrent à se préparer de quoi survivre durant la marche. Zoé, elle, fouillait les maisons les unes après les autres, dans l'espoir fou de trouver de quoi soigner les gens blessés. Malheureusement, et elle s'en doutait depuis le début, cette population était trop médiévale pour posséder le matériel dont elle avait réellement besoin. Elle ne prit qu'un bol et un mortier qu'elle glissa dans son sac. Durant ses études, elle avait travaillé sur les soins par plantes. Si elle parvenait à se souvenir de ce qu'elle avait appris et si surtout, par n'importe qu'elle miracle, sur le chemin, elle tombait sur les bonnes plantes, elle aurait toujours de quoi préparer des onguents ou des infusions ... Ce n'était pas grand chose mais c'était toujours mieux que rien. De plus, le mortier ne la ralentirait pas, il entrait sans aucun soucis dans son petit sac étant donné tout le matériel qu'elle avait perdu.

En retournant devant le souterrain où tout le monde attendait le retour de Charly, elle vérifia une nouvelle fois ses munitions. Ca ne l'aida pas à se sentir mieux ... Et quand tout ce joli monde fut prêt, ils se mirent en route. 12 heures de marche, ça s'annonçait long ... Surtout en compagnie de villageois qui venaient de voir la mort s'emparer des gens qu'ils aimaient et dont la principale occupation actuelle n'était pas de se faire silencieux mais de trouver une échappatoire au chagrin. Les sanglots désespérés accompagnaient SG-1 au même titre que les multiples bruits de branches cassées.

Zoé jaugea du regard l'état de la cheville de Lewellyn qui avait réussi à se faire une espèce de béquille. Certes, l'objet devait l'aider mais il n'arrivait pas à la hauteur de bons soins médicaux. Zoé s'en sentait coupable. Ne pas avoir de quoi soigner ses coéquipiers la mettait très mal à l'aise. Elle s'approcha de son supérieur tout en marchant et lui frôla le bras du bout des doigts. Elle lui fit ainsi comprendre qu'elle était là malgré tout et tentait de se montrer rassurante. L'incident précédant en était presque oublié, pour l'instant.

James essaya tant bien que mal d'aider le maire a retrouver la mémoire. Après plusieurs tentative, il n'y avait rien a faire. Le maire avait perdu tout contrôle sur sa mémoire et l'équipe ainsi que tous les villageois n'avaient guère le choix de se frayer un chemin par l'endroit ou ils sont entrés.

'' Je crois que nous n'avons pas le choix, il faut dégager l'entrée. ''

Lewel, Damien et Charly déplacèerent de la pierre pour créer une ouverture a travers les débris. Le temps était long et semblait s'éternisé avec tout ce beau monde enfermé. Finalement, la sortie était disponible et tout le monde sorti de la grotte. James prit soin de faire sortir le maire et aida quelques villageois en même temps.

"Très bien. Alors pour l'eau, évitons tout ce qui est puis et ruisseau, d'accord ? Regardez si des carafes ou gourdes ne sont pas entreposées dans les maisons des alentours."

Lewel avait donné ses ordres et demanda a Damien, Zoé et James de trouver des rations. Zoé proposa d'éviter les puits et cours d'eau.

'' Bonne idée Zoé, je vais aller regarder dans cette direction. Séparons-nous sans trop s'éloigner, nous couvriront plus de terrain '' relança James

Il n'y avait pas grand chose excepté des corps, beaucoup trop de corps résultat du ravage fait par les Goa'ulds. James trouva le minimum, probablement pas assez pour toute la troupe de survivant. Puis tout le monde fut prêt a partir vers la forêt. James se précipita aux côtés du maire pour la route.

'' Si vous vous rappelez de quoique se soit, vous devez nous le signaler. La survie de votre peuple est en jeu '' dit James

Eh oui quel carnage... heureusement, tout ceci est derrière eux. Devant eux s'étend la forêt calme et dense, seulement dérangée par leurs bruits et la paranoïa ambiante qui conditionnait leur accès à la nourriture et à l'eau.

Charly n'avait pas pu parvenir à la Porte. Quelques Jaffas y trainaient encore, le temps d'évacuer et il s'était replié sans se faire remarquer. Zoé et James avaient tout fouiller sans grand résultat pour les médicaments, mais avec les main plus heureuse pour ce qui étaient des vivres et de l'eau, ils avaient de quoi tenir quelques jours, en se rationnant un peu.

Lewel était celui pour lequel on pouvait le plus s'inquiéter. Malgré sa béquille, sa cheville le lan_ait parfois et il était évident qu'il finirait par ralentir le monde. Mais le leader de SG-1 est d'une grande volonté, ce qui se transmet rapidement au reste de son équipe. Il ne se plaignait pas, surveillant et aidant ceux qui en avaient autant besoin que lui.

Plusieurs heures s'écoulèrent ainsi, sans autre incident que la petite Eria réclamant subitement d'être dans les bras de Damien pendant un moment. La petite troupe finit par s'arrêter pour se reposer, ce qui permit à Zoé d'examiner la cheville de Lewel. Son état n'avait pas changé, sans doute un peu plus enflé...

Le mot d'ordre était de se reposer, il restait de la route à faire... cela n'empêcha pas Charly de monter la garde, par demande express de son chef et parce qu'il se rappelait des Jaffas à la Porte...

Les réfugiés s'étaient un peu dispersés, les plus jeunes et les plus agiles trouvant refuge dans la sécurité des arbres, qu'ils trouvaient aussi sécurisants que les Terriers. Les plus âges, une demi douzaine incluant le Maire, se reposaient à leurs pied...

Bien pris à Charly de faire le guet.... parce quand il entendit le pas des Jaffas, il put prévenir l'équipe assez à temps pour qu'ils puissent les recevoir...

Les Jaffas eux, ne se posèrent pas de question et dès qui les virent, tirèrent dans le tas.

Ils étaient une dizaine en tout, bien armés, face à SG-6, les armes et les zats qu'ils avaient pu prendre et les réfugiés terrifiés...

[et OUI je suis coool ! Vous avez un zat chacun ]

Il fallait dire les choses comme elles étaient, Zoé n'avait jamais été faite pour le sport. Courir sur un champ de bataille à la recherche de blessés qu'elle pouvait soigner, ça, elle était capable de le faire sans problème. L'adrénaline, comme pour tous, lui donnait les capacités nécessaires pour mener au mieux son métier. Malheureusement pour elle, marcher à la recherche d'un peuple fantôme pendant des heures ne la stimulait pas assez. Elle était lasse et avait mal aux pieds, comme la plupart d'entre eux, sûrement. Elle gardait la bouche fermée sur ses plaintes cependant, consciente que certains étaient bien plus à plaindre qu'elle et qu'elle devait donner l'exemple à la populace qui les suivait. Elle tentait tant bien que mal de suivre le rythme de Lewellyn mais devait parfois accélérer le pas pour le rejoindre après un petit moment de faiblesse. Elle ne cessait de jeter des regards inquiets à sa cheville, se tordant nerveusement les doigts, dévorée par l'impuissance.

Puis le leader de SG-1 décréta l'heure de la pause venue et sans autre formalité, Zoé se laissa choir dans l'herbe. Essuyant la sueur sur son front d'un revers de main, elle se tourna vers Lewellyn pour examiner sa cheville, s'avançant vers lui à quatre pattes. Il était, de toutes façons, tout près d'elle.

"Tu vas pas pouvoir tenir comme ça indéfiniment, Lewel ! Alors laisse moi regarder !"

Mais il continua de la repousser et Zoé soupira, se relevant pour aller voir le reste de la population. Mais une poussée puissante la repoussa et elle alla se cogner contre le tronc d'un arbre avant de glisser au sol. D'abord sonnée, elle eut du mal à comprendre la situation mais la voix puissante de Lewellyn l'intimant de rester couchée la ramena à la réalité.

Ils étaient attaqués !

Zoé écarquilla les yeux et s'aplatit le plus possible au sol. Si ça continuait, ils n'auraient plus de munitions, et seul Lewel avec son Zat' serait capable de les défendre ! D'abord outrée qu'on lui ait demandé de rester là, à rien faire, elle se dit ensuite qu'au moins, ses munitions seraient gardées pour plus expérimentés qu'elle. Inquiète, elle ne put s'empêcher de passer la tête sur le côté du tronc pour voir si tout le monde avait pu se cacher. La première personne qu'elle chercha du regard, Lewellyn étant près d'elle, fut son ami Damien. Ne le trouvant pas, elle sentit son ventre se nouer douloureusement. Puis le soulagement la détendit légèrement quand elle le vit avec le peuple, bien à l'abri, à les protéger. Elle repéré ensuite James et Charly, tous sain et sauf.

Elle mourrait d'envie de plonger sa main vers son arme et de participer à l'élimination de la menace mais elle redoutait la réaction de Lewel si elle lui désobéissait.

Zoé restait plaquée contre son arbre, simple spectatrice du combat qui se déroulait. Dos aux nombreux buissons dont surgit bientôt le Jaffa manquant, elle ne remarqua rien, ne se douta de rien. Une nouvelle fois devenue le boulet de la scène, elle fut impuissante face à la chute de son supérieur. Muette d'horreur, elle pensa que le prochain tir serait pour elle. Ses réflexes étaient amoindris par la surprise, tout ce qu'on lui avait appris n'avait servi à rien, elle était la cause d'un blessé et n'était même pas capable de se défendre.

Elle ferma doucement les yeux, s'attendant à recevoir le choc, compagnon du tir du Jaffa, échappant ainsi à la vision de Lewellyn, inconscient.

Mais le temps passait et rien ne venait. Zoé n'arrivait pourtant pas à rouvrir les yeux, ignorant si elle était en ce moment le jouet du temps qui s'amusait à prolonger les secondes avant le choc ou si elle avait été sauvée par un tir chanceux et bien voulu d'un de ses coéquipier. Elle était en état de choc. Dans sa tête, en boucle, repassait le film du saut de Lewellyn, salvateur pour elle. Et si elle provoquait d'autres horreurs comme celles ci ? Damien ? Elle ferma ses yeux avec encore plus de force et enfonça ses doitgs dans la terre.

Alors que Damien pensait que les choses s'étaient calmées un petit moment, il se rendit rapidement compte qu'ils n'avaient pas exterminé le nombre entier de jaffas. Il en restait un quelque part. Celui-ci ne tarda pas à refaire surface. Machinalement, Damien jeta la petite fille par terre et fit signe aux villageois de ne pas faire de bruit.

Tout s'enchaîna rapidement, le jaffa ouvrit le feu sur Zoé. Sa petite Zoé était en train de se faire tirer dessus et Damien sentait la rage monter en lui. Alors qu'il pensait que s'en était fini pour Zoé, il vit Lewel se jeter devant la jeune femme et s'écrouler en suivant. Il venait d'encaisser le tir à la place de Zoé. Damien accouru aussitôt vers le jaffa et vida son chargeur sur le serpent.

"COOOOOOOOOONNNNNNNAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRDDDDDDDDDDDDD !!!!"

Le jaffa n'eut même pas le temps de faire quoi que ce soit. Damien le descendit avant même qu'il ait le temps de bouger. Il se précipita ensuite vers Zoé. Il se jeta au sol et la prit dans ses bras pour la calmer, il lui caressa les cheveux et se précipita ensuite vers Lewellyn.

"Lewel, tu m'entends ? Allez réveille toi mon gars."

Damien évitait soigneusement de ne pas trop le secouer.

Zoé sursauta violemment quand un cri lui vrilla les tympans. Rouvrant les yeux, elle vit le Jaffa s'écrouler et les bras rassurants de Damien la faire prisonnière. Elle agrippa son tee-shirt, sous le choc. Puis il s'écarta et se précipita vers Lewellyn. Zoé revint brusquement à la réalité.

"Oh mon Dieu, oh mon Dieu, oh mon Dieu ..."

Ca faisait beaucoup de Dieu pour une non croyante ! Elle se hâta vers Lewellyn, à quatre pattes. Elle sentit les larmes perler à ses yeux et ne fit rien pour les retenir. Elle prit le poignet de son supérieur pour tâter sa tension. Tout était normal, pour l'instant. Elle hésita à le placer dans la position de secours en voyant son gilet pare balles amoché dans le dos. Mieux valait ne pas trop le bouger.

"Il est juste inconscient ..."

Sa voix tremblait, elle s'en voulait à mort. De plus, son matériel médical était plus que restreint.

[Bon sang faut pas que je sois malade moi, vous êtes fous !]

L'embuscade était plutôt bien menée, les Jaffas se dissimulant derrière les arbres tenaient le petite groupe en joue. Les réfugiés paniqués se dispersent dans les bois pour ceux qui n'avaient pu se cacher dans les arbres. LUne certaine confusion régnait avant que Lewel ne donne ses ordres pour mettre fim à ce cirque.

SG-1 commença à canarder avec une certaine chance puisque plusieurs ennemis tombèrent sur leurs coups. Mais il était difficile d'assurer la séurité du groupe et la sienne propre, surtout dans cet environnement et quelqu'un en paya le prix.

Lewel, déjà bien handicapé finit par tomber son le tir d'un jaffa mieux planqué que ses petits copains. Dans la panique qui suivit, personne ne remarqua l'esouade d'une vingtaine d'homme qui s'était approchée d'eux. Ils avaient tout simplement envoyé des éclaireurs - enfin de la chair à canon - pour saper l'équipe.

"KREE !!"

Zoé se retrouva avec la gueule d'une lance serpent à 20 centimètres de son oreille.

"Debout !"

Le soldat qui avait crié n'attendit pas qu'elle s'exécute le lui saisit le bras pour le lui tordre. James et le maire s'étaient fait piéger de la sorte et Damien se débattait, avant de se rendre compte qu'en plus d'eux, une bonne partie des habitants avaient été rattrappés... Eria inclue...

Charly avait une entaille au front suite à un coup porté gratuitement. Et le pire était Lewel... Les Jaffas se mirent à débattre, tout en le tenant en joue, se demandant s'il devaient l'achever puisqu'il était inconscient et donc encombrant...

Finalement, le chef d'escouade donna l'ordre de l'emmener et il incomba à Charly et Damien de le transporter. Le groupe se mit en branle, entre la marche au pas cadencée des Jaffas, et les pleurs étouffés...

Ils marchèrent ainsi un petit moment, une bonne demi heure, avant d'arriver dans une clairière. James put aisément reconnaitre les cercles laissés sur la terre déjà foulée.

Des anneaux de transport. En levant les yeux, perdu dans les nuages, ils devinèrent la présence d'un vaisseau pyramide immense et imposant. En bas, les Goa'ulds semblaient plier bagage...

Sans leur laisser le temps de s'éterniser, l'escouade les mit les uns après les autres dans les cercles. Ils étaient escortés, et constamment surveillés. Dès que James, Lewel et Charly arrivèrent dans le vaisseaux, les jaffas emportèrent le chef d'équipe.

Les coursives étaient éclairées d'une lumière orangée, diffusée par des murs couverts de hiéroglyphes. Le pas cadencé se répercutait le long des murs alors que les autres étaient emmenés.

C'est un Lewel toujours inconscient qui se retrouva allonger sur une longue table dorée couvert d'un drap. Il ne sut jamais qui l'osculta sommairement.

Le docteur, puisqu'il fallait bien l'appeler ainsi avait tout du type goa'uld, tenue et yeux brillants inclus. Il avait l'air chafouin de ceux qui conspirent et s'assurent le pouvoir tout en n'ayant pas l'air de le détenir. Par des ordres brefs, il fit déshabiller le leader de SG-1 alors que des hommes apportèret un autre appareil, imposant, doré, et dont s'échappait une fumée blanche et une lumière lorsqu'ils s'ouvrit...

Lewellyn fut installé dedans et le couvercle sur refera sur lui en silence... Une heure plus tard, il en ressortit, un peu vaseux, mais surtout conscient et parfaitement rétabli.

Sauf que le Goa'uld en face le dévisageait avec une attention clinique, ses yeux brillants de cruauté.

"Lewellyn Drogon... Tau'ri... je crois que nous allons avoir une longue conversation..."

A côté de lui, posé sur une table, étaient disposé un lot d'instrument qui en temps normale servaient à soigner... Étrangement, Lewel se doutait qu'il n'en bénéficierait pas...

Pendant ce temps, tout le reste de SG-1 fut emmené en cellule. Ils avaient été dépossédés de toutes leurs affaires e enfermés ensemble dans une minuscule pièce à l'odeur suspecte...

Tout le monde était profondément abattu.

Ils n'avaient finalement pu sauver personne et étaient entre les mains de leurs pires ennemis. Les plus pessimistes se rappelleront des paroles du Capitaine Dante qui leur avait été restituée. Gardez-vous une balle, au cas où...

Zoé s'était installée dans un coin, près de Damien, personne n'osait brisé le silence quant à savoir quoi faire...

Quelqu'un d'autre s'en chargea pour eux... Un grognement sourd se fit entendre, alors qu'une forme ramassée sur elle-même le fixait.

Il avait la peau noire et des yeux agrandis par la fatigue et la peur. En sous-vêtements, il n'avait aucune cicatrices mais semblait pourtant avoir beaucoup souffert...