Roxanne avait bien eu le mot. Difficile de le rater vu le papier utilisé. Elle l'avait gardé sur elle, avant de rentrer dans ses quartiers pour prendre une parka. L'hiver avait débuté et elle était du genre frileuse malgré son entrainement.

Malgré sa béquille, elle se pressait pour rejoindre sa coéquipière et amie. Elle quitta la base assez rapidement pour la retrouver à ses abords. La tenue que Mathilde portait en l'occurence laissa Roxanne perplexe quant à son prix, visiblement très au dessus de sa solde, et sans doute même au dessus de celle de Dante.

"Je suis là."

Roxanne ne put retenir un sourire en revoyant son ami. Elle aussi avait du prendre du recul mais étant restée à la base, le travail l'avait vite ratrappée. Elle attendit que Mathilde se tourne vers elle ne ne comprit pas immédiatement ce qu'elle pouvait raconter.

"Mathilde ? Tout va bien ?"

La baronne sursauta en entendant Roxanne et manqua de se précipiter toute seule comme une grande dans le fossé qui longeait la voie. Se reprenant, main sur la poitrine pour retenir le cœur qui avait failli en sauter, elle soupira de soulagement.

"Ah!... c'est toi. Tu voulais me faire mourir d'une crise cardiaque c'est ça?" Elle lui sauta au cou et lui colla deux gros bécots sur les joues avant de se rappeler de la blessure. "Oups! Gomen! Gomen!" Le tout agrémenté de son expression craquante qui faisait qu'elle s'en tirait toujours avec ses parents. Les grands yeux penauds tout brillants, la petite moue contrite... Mais au moins elle était sincère en cette occasion. "Tiens, je t'ai ramené deux, trois choses de mon petit séjour à la maison."

Et elle lui tendit deux bourses dans laquelle il y avait des paquets cadeau. Elle s'était fait plaisir en lui achetant un pull couleur jais de chez Chanel, si trouver un manteau avait été un petit calvaire eut égard à sa taille, il avait été plus simple de trouver une vendeuse dont les mensurations correspondaient à peu près à Roxanne. S'il n'avait pas fait aussi froid, elle lui aurait demandé de l'essayer sur le champ. Il y avait quelques babioles" comme une ceinture, un sac à main minuscule en cuir noir luisant et une parure pour aller avec le pull. Mieux valait ne pas trop penser à combien cela était revenu...

"Je sais que ce n'est pas encore Noël, mais nous avons mérité de nous faire plaisir quand même. Et j'ai aussi ramené des DVD et de la glaaaace!"

Jour en pleine nuit, elle souriait de son grand sourire enthousiaste. Puis lui faisant signe, elle commença à marcher en s'éloignant de la base et Roxanne put la voir mettre en marche une sorte de dictaphone qui diffusa un bruit sourd comme une sorte de vibration à peine audible. Quand elles furent à bonne distance, la jeune femme se lança.

"Bon, comme tu le sais, j'ai pris une semaine de congé. J'en ai profité pour me reposer un peu, mettre tout ce qui concernait le programme au placard et me refaire une beauté. D'ailleurs comment trouves tu mon manteau? J'ai dû demander à le faire retoucher pour qu'il m'aille bien mais n'est il pas superbe? En plus je trouve qu'il va bien avec mon teint naturel... Euh... Ah oui, donc je suis rentrée ce matin et quand je suis entrée dans ma chambre j'ai manqué de m'assommer parce que l'ampoule à sauté juste après que j'ai fermé la porte. Incroyable hein? Bon, j'ai toujours une petite lampe sur moi donc j'ai pu me repérer. C'est là que j'ai trouvé quelque chose qui n'aurait pas dû se trouver dans ma chambre." Elle sortit de sa poche un petit objet, vraiment très, très petit.

"Ca c'est une caméra miniature. Je le sais parce que dans le cadre de notre programme sur le drone terrestre dont j'avais la charge, il y avait tout une palette de ces choses. Elles sont sans fil et ont une autonomie de plusieurs semaines. Comme elle ne s'allument que par intermittence, on peut difficilement les repérer avec du matériel. Les militaires voulaient s'en servir pour faire des réseaux de surveillance en territoire ennemi, mais quand ils ont vu la facture ils ont jeté l'éponge... Bande de pingres! Tu sais qu'ils nous ont fait bosser comme des forçats et qu'au final ils ont préféré des tas de ferraille comme ce MALP dont on doit subir la lenteur et les performances minables? Au moins les américains eux nous auraient acheté nos drones terrestres, mais on s'est fait battre dans l'appel d'offre par BAE section us... Au moins ils nous ont pris notre tourelle polyvalente. Enfin, je m'égare."

Petit geste de la main pour chasser la digression.

"Donc j'ai trouvé cette saleté qui devait se trouver là depuis un petit moment déjà. J'ai donc fouillé un petit peu ma chambre en me servant de mon matériel de labo. Evidemment, j'ai trouvé toute la panoplie d'écoute et de surveillance. Pour savoir de quoi il retournait j'ai donc décidé de moi aussi espionner un peu..." Mathilde prit un air innocent alors qu'elle lâchait une phrase qui avait l'effet d'une bombe. "En fait en y réfléchissant, se glisser dans le flux de données des systèmes de surveillance était relativement simple. Le matériel est assez ancien et peu sécurisé. De dehors ce doit être très dur de rentrer, mais quand on est dans la place, rien de compliqué. Donc oui, j'ai piraté le réseau de surveillance sur mon ordinateur. Je cherchais qui aurait pu me faire un coup pareil. D'ailleurs je suis certaine que tu devrais me laisser chercher dans ta chambre et ton bureau. Je n'ai pas eu le temps de faire des recherches dans le laboratoire, mais je n'y manquerai pas! J'ai passé quatre bonnes heures à me connecter furtivement au réseau. Si j'étais restée tout le temps connectée, je me serai faite avoir, là j'ai juste fait des aller et retours ce qui ne laisse pas le temps de me faire remarquer. C'est là que je l'ai vu..."

Le visage de la jeune s'était plus ou moins décomposé. On voyait qu'elle hésitait à en dire davantage. Elle pressa une de ses petites mains gantées de cuir dans celle de son amie, son regard se faisant fuyant. Elle cachait, très mal, quelque chose.

Rixanne sourit en voyant son amie s'effrayer d'un rien, avant de l'embrasser tendrement sur les deux joues. C'étauit toujours un plaisir de revoir Mathilde, même si elle-même n'avait pas spécialement cherché de contacts avec le personnell de la base, ces denriers temps.

Elle prit avec un peu de tumidité les cadeaux qu'elle lui avait rapporté.

"Je sais pas si je peu, c'est trop Mathilde..."

Elle ne rêvait même pas de cette miniature de sac, qui quoique très mignon devait être hors de prix soi on en jugeait par l'insigne de la marque apposé dessus. Le pull lui irait sans doute très bien, mais elle avait des scrupules quand même. Son salaire entier ne suffirait pas à payer tous ces objets...

"Merci beaucoup. Et il faudra qu'on se fasse une séance, d'ailleurs je pensais à quelque chose, mais je te raconterais après."

Tranquillement, elle se mit à trotter près de Mathlde, pour s'éloigner ede la base. Le manteau était à son goût mais elle n'était pas étonnée que la scientifique ait du le faire retoucher un peu. Ce qui l'étonna fut de la voir sortir un dictaphone, qui laissait échapper un bourdonnement affreux.

Mathilde se lança alors dans l'un de ces monologues dont elle avait le secret et dont, étrangement, Roxanne ne se lassait pas, car ils étaient souvent instructifs. Et celui-ci ne faisait pas exception, surtout quand, clou de la première partie son amie sortit un miscnucule objet de sa poche.

"Holly shit..."

Roxanne jurait rarement. encore moins en anglais. Quand ça se produisait, en général, ça n'annonçait rien de bon. Elle laissa cependant Mathilde poursuivre sur où et comment elle l'avait découvert, avant de l'interrompre.

"J'y crois pas... Tu te rappelles du sergent Drogon ? Il est venu me voir à mon bureau. Eh bien avant que l'on commence l'entretien, il s'est jeté sur l'une des prises de courant de mon bureau et l'a démontée. Il en a ressorti un truc de ce genre..." grommela t'-elle en pointant l'objer du doigt.

Ce que lâcha son amie ensuite eut sur Roxanne l'effet d'une douche froide. Mahilde avait ni plus no moins craker les systèmes de surveillances.

"Mais t'es malade !" n'avait-elle put s'empêcher de dire.

Soupirant lourdement, elle finit pourtant par accepter l'idée que son amie fouille partout pour ôter ces satanés trucs... quand elle pensait qu'elle avait dit à Dante qu'elle l'aiderait dans la mesure de ses possibilités, elle ne pensait pas qu'il irait jusqu'à truffer la base de matériel digne de James Bond comme une dinde aux marrons !

"Ooooook..."

Elle soupira lourdement, avant de regarder Mathilde. celle-ci s'était arrêtée de marcher et n'osait plus la regarder maintenant. Ce qui affola la psy car son amie ne fuyait jamais le regard de quiconque à moins d'avoir fait la connerie de l'année.

"Mathilde... qu'est ce qui t'arrive... qu'est ce que tu as vu ?"

Elle parlait doucement, pour ne pas la brusquer, mais était déjà inquiète.

Drogon? Mais qu'est ce que venait faire ce pervers notoire dans la conversation? Mathilde n'écoutait qu'à moitié, mais suffisamment pour apprendre qu'il s'agissait de quelque chose de systématique. Mais de toute façon, cela ne concernait pas ce qui l'avait poussé à cette petite réunion.
Roxanne Bien que passablement surprise, et pas en bien, semblait soucieuse quand aux hésitations de la scientifique.

"Je... Ecoutes, moi aussi je n'y ai pas cru, mais ce n'était pas le fruit de mon imagination. Je l'ai vu. Il était là!"
Elle s'arrêta comme si elle avait trop dit puis prenant son courage à deux mains, se lança, prenant les deux mains de son amie. "Quand j'ai piraté le système de vidéo-surveillance, je ne pouvais pas choisir directement ce que je voulais voir, j'ai donc dû me taper quelques caméras dont je me fichais. C'est là que j'ai eu une image des quartiers de détention de la base. J'ai vu qu'il y avait quelqu'un et cela a attisé ma curiosité... C'est là que j'ai reconnu Ewan. Il est vivant, Roxanne. Il est dans une section particulière, une zone de haute sécurité sans doute. Je ne sais pas comment il est arrivé là, mais il est de retour au SGC."

Voilà... C'était dit. Elle avait lâché sa petite bombe et elle plongeait son regard anxieux dans dans celui de Roxanne, s'agrippant à elle tout autant qu'elle voulait être son appui pour encaisser la nouvelle. Elles avaient eu trois ans et une vie suffisamment mouvementée durant ce laps de temps pour faire leur deuil et passer à autre chose, et voilà qu'il revenait. Mathilde ne l'en détestait que plus de faire souffrir Roxanne par avance, mais par loyauté, elle devait le lui dire. elle mènerait sa petite enquête pour savoir comment il avait pu atterrir dans les cellules de la base alors qu'il était censé être mort sur un vaisseau goa'uld et avec la certitude qu'il ne pourrait pas être ressuscité. La petite baronne détestait tout autant Maniel que le britannique. Le premier pour avoir menti et le second pour causer encore et toujours de la souffrance à celle qu'elle aimait comme une sœur.

Roxanne connaissait si bien Mathilde désormais qu'elle pouvait presque lire en elle. Elle avait accepté ses lubies, son côté "bourgeoise cinglée" ses soirées glaces Hägen Dasz accompagnées de DVD de Clooney. Son amitié en somme.

Mathilde ne lui cachait rien de ce qu'elle pensait et était devenue un soutien précieux dans sa volonté de se remette à flot et d'aller de l'avant.

Pendant les longues secondes, Roxanne resta comme figée. Foudroyée sur place. Les paquets qu'elle avait dans les mains tombèrent avec un bruit mou sur le sol suivi de près par sa béquille. Quand elle bougea de nouveau, se fut pour se tourner vers la base, une expression de plus en plus affolée sur le visage.

"C'est pas... possible..."

Elle tremblait tellement que ses jambes ne la soutenaient plus. Elle tomba dans les bras de Mathilde, la jeune femme se rendant compte que son amie pesait bien moins qu'avant.

Impossible de savoir si elle en voulait à Mathilde de le lui avoir dit. Et Roxanne était incapable de savoir si elle voulait le revoir ou si elle niait cette vérité.

La scientifique rattrapa son amie et la soutint du mieux qu'elle put. Même amaigrie, Roxanne pesait plus que la demie portion du SGC. La seule qui à l'époque était plus petite et légère devait presque baisser les yeux pour lui parler et devait sûrement faire quelques kilos de plus. Mais elle n'en était pas moins vigoureuse et tint bon.

"Hey! Ressaisis toi!" Elle la soutenait autant qu'elle la serrait dans ses petits bras. "Tu ne vas pas me lâcher maintenant! Nous en avons trop enduré pour baisser les bras... S'il te plaît..."

Mathilde avait la gorge nouée et sa voix s'en trouvait enrouée par le chagrin. Son regard embué chercha celui de son amie si terriblement affligée qu'elle en semblait déconnectée de la réalité. Par un effort colossal, elle chassa ses larmes et affermit sa voix, son regard se faisant déterminé, presque implacable.

"Roxanne, regarde moi! REGARDE MOI BON SANG! Il est là, c'est un fait, nous n'y pouvons rien, que vas tu faire? Rester là et subir encore une fois, ou prendre les choses en main? Tu choisis d'être la carpette dépressive ou celle qui est ma seule amie ici, celle qui va toujours de l'avant?! Choisis bien parce que sinon je te traînerai par la peau des fesses s'il le faut!"

La tenant fermement par les bras, elle la secouait presque. Elle était Mathilde le rempart parce qu'il fallait protéger son amie, le bras secourable pour la soutenir, et aussi le pied au derrière pour la remettre en place. Elle ne voulait pas laisser Roxanne s'effondrer comme un arbre terrassé par la foudre.

"Ecoute, je sais où il est. Je peux nous faire entrer pour tu lui parles. Vas tu rester ici à te morfondre ou saisir la chance que nous avons de savoir ce qui s'est passé et si c'est vraiment R qui est là bas? Décide toi vite parce que nous n'avons pas toute la nuit et que demain il sera sûrement embarqué dans une prison secrète de notre Torquemada!"

Redevenue l'imperturbable physicienne, la baronne de l'Argentière proposait encore une fois un plan complètement illégal, à haut risque, et dont Roxanne ignorait tout des détails, mais comme dans les recettes exotiques, parfois il valait mieux ne pas demander ce que l'on avait dans l'assiette.

"T'es drôle toi... c'est comme si tu me demandais de remonter à cheval après être tombée..."

Roxanne avait dit ça d'une voix chevrotante. Pourtant, elle ne pleurait pas. Elle en était incapable, parce que Mathilde l'avait assez secouée pour que les larmes ne coulent pas. Pas encore...

D'un main hésitante, elle reprit la bourse dans lequel se trouvait le pull d'un jaune éclatant, qu'elle se mit à doucement caresser. Elle avait l'esprit brumeux, d'évènements s'entrechoquant dans son esprit, des contradictions...

"Je comprends plus rien Mathilde, je comprends pas... Ewan est mort, je l'ai... il était dans mes bras, je l'ai laissé là-bas... Là-haut..."

Relevant les yeux sur son amie, elle chercha une réponse dans son regard, n'importe quoi qui pourrait redonner à cette situation sa normalité, sa cohérence...

Les morts ne reviennent pas. Les disparus, comme Eric, éventuellement... Mais pas les morts.

Mathilde avait un plan. Hallucinant d'audace et aussi fou que ce qu'elle venait de lui annoncer. Roxanne secoua la tête.

"T'es cinglée... et je vais finir aussi cinglée que toi, si c'est pas déjà fait..."

Elle lui prit le bras, lui demandant par ce geste de l'aider à se relever, redoutant que ses jambes incertaines la trahiissent encore.

"Je sais pas si c'est une bonne idée... parce que si ce que tu dis est vrai, je vais y laisser le peu de raison qu'il me reste..."

Tout en aidant Roxanne à reprendre pied, la petite physicienne lui sourit quand son amie la qualifia de cinglée, levant les yeux au ciel par la même occasion.

"Ma chèrie, je vais mettre sur le coup de l'émotion les doux superlatifs que vous avez employé à mon endroit." Redevenant plus sérieuse elle expliqua son plan. "Comme tu sais, j'ai eu l'occasion de plancher sur des petits systèmes d'aide à la visée pour matériel goa'uld. A cette occasion j'ai pris la liberté de m'attribuer une lance et un zat qui sont stockés au labo avec de jolies étiquettes "factice" collées dessus. Avec un zat, nous pourrons nous rendre aux cellules et tu pourras le voir et lui parler. Simple et efficace...
N'as tu pas envie de savoir comment il a atterri ici? Ne me dis pas que tu préfères faire comme si tu ne savais rien, je sais que tu as encore plus envie de savoir que moi ce qui lui est arrivé. On nous a dit qu'il était mort, mais rien n'était moins sûr. Peut être était il simplement agonisant et que Svarog l'a fait placer dans son sarcophage pour lui tirer les vers du nez."

Avec un de ses grands sourires malicieux, elle prit un malin plaisir à rendre la politesse à Roxanne en matière de tirage de joue.

"Et tu n'as pas intérêt à culpabiliser sinon ça chauffera pour ton matricule c'est moi qui te le dis! Tu l'as laissé pour la simple et bonne raison que tu le croyais mort. Tu n'aurais rien pu faire pour lui et tu serais morte également et dans ce cas là j'aurai tué Maniel de mes mains et envoyé les coordonnées de Revanna à tous les Grands Maîtres goa'ulds.
Et arrête de faire cette tête, tu as envie que la première chose qu'il voit de toi soit une tête de déterrée? Regardez moi ça... Mais qu'est ce que c'est que ce laisser aller?! Je m'en vais quelques jours et c'est la cata complète! Toi, tu files dans ta chambre, je vais faire un saut par la mienne pour prendre quelques affaires. De là je te rejoins et je ferai en sorte de te donner une mine présentable. Dès que c'est fini, on va au bloc de détention. Tu restes bien en retrait comme ça on ne pourra pas dire que tu as fait quoi que ce soit de répréhensible et moi... Et bien disons que ce ne sera pas la première fois que je zate une personne du SGC."

Tirant la langue en une expression sooooo kawaii, elle offrit son bras à Roxanne et commença à prendre la direction du bunker.
Elle ne le montrait pas, mais le stress lui mordillait les pieds. C'était un coup à finir en prison ou pire, mais peu lui importait, son amie avait besoin d'elle et de voir celui qu'elle aimait donc contre vents et marées elle ferait de son mieux pour que cela soit rendu possible et si elle récoltait quelques petits problèmes avec la direction du SGC, elle s'en accommoderait. De toute façon, ils ne pourraient pas se passer d'un génie comme elle... Du moins elle l'espérait.

Roxanne soupira lourdement en prenant le bras de Mathilde, ses paquets serrés contre elle. La scientifique n'avait pas tort en disant qu'elle s'était laissée aller, mais pour sa part, Roxanne ne voyait pas pourquoi elle devrait faire des efforts.

L'idée de Mathilde était tentante... très même... Roxanne devait savoir ce qui se passait, et pourquoi personne n'avait jugé utile de la prévenir, Dante en premier. Outre qu'il était son compagnon, Ewan restait encore un membre de SG-6. Ele aurait du être avertie...

"Qu'est ce qu'il va me dire ? "Hey Roxanne, je suis mort, on m'accuse de trahison, je t'aime ?" J'ose pas imaginer..."

L'air défait, elle se laissa entrainer vers la base... Faire semblant de ne rien savoir ? Une solution en soi, mais impossible à tenir pour quelqu'un comme elle...

"Je veux comprendre, au moins pour avancer... mais je ne veux pas que tu ais des ennuis Mathilde..."

Elle savait son amie sur la sellette, surtout depuis qu'un certain salon et que certains agents avaient subi des "dommages collatéraux."

Mathilde se composait une expression tout ce qu'il y avait de plus anodin. Son petit sourire satisfait et avenant rivé aux lèvres, sa démarche presque enjouée.

"Roxanne, ma chère Roxanne... Arrête de faire cette tête d'enterrement! tu prends sur toi, tu souris, tu fais celle qui est contente d'avoir reçu des cadeaux et on passe devant les gardes comme si de rien était. Même si tu n'as rien fait, je vois un gros panneau avec des néons où on peut lire "COUPABLE!" Pour une psy c'est pas terrible niveau visage de marbre. Il faudra que je te donne des cours de maintien comme ceux auxquels j'ai eu droit... Tu vas A...DO... RER."

Arrivant à proximité des gardes, elle partit sur un sujet complètement différent.

"Tu aurais du voir la tête du vendeur! Il devait sûrement être homosexuel pour réagir de la sorte! Finalement c'est une des assistantes qui est venue me prêter main forte. Mais je ne l'ai pas oublié ce maraud et je lui ai clairement fait savoir que mes amies de Saint Germain et de l'île Saint Louis apprendraient comment on traitait la clientèle dans son établissement. Tu me croiras ou non, mais il s'est évanoui! C'était délicieusement agréable comme petite vengeance... Bonsoir messieurs!"

Elle salua avec un grand sourire innocent les deux soldats de faction devant la porte blindée. Avec ce genre de discussions on pourrait comprendre la tête de Roxanne. La pauvre psy devant supporter les commérages et les bavardages assommants de la scientifique, c'était un coup à vous faire sucer le canon de votre arme de service ou nouer votre cravate au lampadaire le plus proche.

Une fois dans la base, quittant l'ascenseur elle fit une bise à son amie.

"Allez, file te préparer, je te rejoindrai bientôt."

Et elle partit de son petit pas rapide. Roxanne put entendre une exclamation indigné en japonais et les excuses bégayées par un inconnu... Comme d'habitude, la physicienne avait été frappée par son "ange gardien".

[HRP] Rdv dans tes quartiers ou devant les cellules à toi de choisir ^^ [/HRP]