Mission 051: SG6 >> Six lieux sous terre <<

*Peur ? Voila autre chose...*

D'aussi loin qu'elle puisse se
souvenir, Roxanne n'avait jamais vu Zita avoir peur. Se montrer
prudente certes, ou téméraire, ou s'emporter. Mais la peur était une
grande première.

*O... k... soyez prudents tout le monde... "

Elle posa un regard sur James quand il s'éloigna et ajouta d'un ton un rien plus apaisant.

"Je vous expliquerai plus en détails mais là, je vous demande un peu de concentration..."

Roxanne leva son arme et fit quelques pas pour aller contrôler le couloir. Elle ne mentait pas en disant qu'elle expliquerait. Juste que là, ce n'était pas le bon moment.

Mathilde voulait aller plus avant dans l'exploration du vaisseau. Cherchant un quelconque plan, elle ne se départissait pas de son désir et qu'elle l'obtienne ou non ne changerait rien, il lui fallait la passerelle.

"G, je vais chercher la passerelle avec Lilote. Les commandes ici ne me permettront pas de savoir ce que je veux."

S'adressant à James de son ton professionnel et concentré, elle poursuivit.

"T, pour les commandes dans la salle, tu remarqueras que ce sont des symboles qui représentent les fonctions qu'ils contrôlent, pas un langage. Je me suis penché sur l'essentiel, mais il serait peut être bon que tu continues d'y jeter un oeil. Savoir ce qu'il y a dans ce vaisseau pourrait nous éclairer sur sa nature et sa fonction. On reste en contact , j'aurai peut être besoin qu'on active des systèmes à distance."

Elle quitta le groupe en direction de ce qu'elle pensait être l'avant, à la recherche de nouvelles salles et de moyens d'accès aux ponts supérieurs. De toute évidence, pour elle, le danger était soit complètement secondaire, soit inexistant car elle s'en allait avec une sérénité tranquille voire enjouée.

Maître du jeu Nombre de messages : 483 Date d'inscription : 24/02/2009

Voilà que l'équipe se séparait, maintenant. Toutefois, tout était désormais plus simple : il y avait de la lumière – suffisamment pour y voir comme au sein du SGC – de l'air pur, et une impression de gravité qui permettait de moins se sentir désorienté, d'éviter les tournis et nausées, et de progresser aussi aisément que dans une rue déserte parfaitement entretenue – propreté en plus –.

Mathilde et Lilote prirent alors le chemin de ce que la scientifique pensait être la direction la plus probable de la salle de commande. Toujours aucune trace de vie, pas plus que d'inscription, et une demi-heure plus tard, elles n'avaient toujours rien trouvé de semblable. Il y avait énormément de salles, mais au final, toutes étaient vidées et nettoyées à la perfection. En fait, on pouvait commencer à se demander s'il y avait jamais eu d'équipage sur cet appareil, ou si celui-ci n'avait pas tout simplement vidé les lieux avant de s'en aller.
Mathilde commença également à se rendre compte qu'elle ne trouvait aucun accès vers les ponts inférieures, sachant pertinemment qu'elle n'était pas en dessous de la moitié de l'immense appareil.

Un quart d'heure plus tard, les deux femmes arrivèrent en vue d'une porte plus imposante que les autres, tout au bout d'un très long couloir dépourvu de toute autre ouverture. Ce sas paraissait supporter un panneau écrit, mais elles étaient encore assez loin pour le déchiffrer.

Dans la salle des machines, James essayait de trouver quelque chose qui aurait échappé à sa petite collègue, mais ne trouvait rien de particulier. Trois quarts d'heures de recherches minutieuses autant qu'infructueuses, qui l'avaient un peu lassé. Ainsi, il allait vers Roxanne pour lui faire son rapport, mais frôla d'un peu trop prêt le tableau de commande que lui avait montré la baronne de l'Argentière. Sans s'en rendre compte immédiatement, la sangle de son arme toucha un bouton dont ils n'avaient pas pu définir la fonction.
Il fallut néanmoins une dizaine de seconde pour que quiconque s'aperçoive de quelque chose.

D'abord, il y eut un léger soubresaut qui se ressentit tout du long du vaisseau, puis celui-ci se transforma en une impression de mouvement, qui s'estompa au bout d'une dizaine de secondes, quand les craquements de la coque – qui accompagnaient les premières impressions – cessèrent à leur tour.
Lilote avait les yeux écarquillés en grand et balbutia que l'appareil s'enfonçait...

Beaucoup de marche et de déambulations sans réel intérêt sinon celui de prouver que le vaisseau était vide, mais malgré cela, la Zapèque ne parvenait pas à se sentir mieux. Elle savait pertinemment qu'il n'y avait pas âme qui vive à bord et, qu'ainsi, elle ne risquait rien. Mais elle ne parvenait pas à raisonner son esprit fortement secoué. Jamais elle n'avait connu un tel stress panique en dehors d'un ressenti extérieur, et ça l'inquiétait d'autant plus. C'était certain, ça ne pouvait venir que d'elle, s'interrogeant tout du long sur le pourquoi du comment. Commençait-elle à devenir bêtement humaine ? Déteignaient-ils à ce point sur elle pour qu'elle en soit affligée même déconnectée des autres ? Même Mathilde la regardait bizarrement, plus bizarrement qu'à l'habitude s'entendant !

Quand enfin elles arrivèrent en vue d'une possible découverte, un soubresaut secoua tout l'appareil, immédiatement suivi de craquements et de crissements semblant parvenir de la coque. Une impression de mouvement s'en suivit, immédiatement suivi d'une désagréable sensation la concernant.

« Je ne voudrais pas vous paraître alarmante, du moins plus que déjà, mais je crois... non, je suis certaine qu'on est en train de s'enfoncer dans le sol, et plutôt rapidement, en fait. »

Quand la stabilisation fut à nouveau recouvrée, elle regarda la porte du fond avec plus d'appréhension encore. Hésitant à s'en approcher sans que la scientifique n'en eut donné l'ordre. Étonnamment, c'était sa présence familière qui la rassurait, une fois n'étant pas coutume...

Ewan avait un genou au sol et scrutait le couloir. Quand Roxanne s’approcha, suivit de près par A et Lilotte, aprtant on ne sait où.

"G, je vais chercher la passerelle avec Lilote. Les commandes ici ne me permettront pas de savoir ce que je veux."

Ewan regarde les deux femmes partir… Puis Roxanne

« Euh… Ah… O… K… chacun pour soit et Dieu pour Tous ! » lacha t’il

Se demandant à quoi servait de surveiller un couloir si tout le monde se barrait n’importe où. Ou était apssé le principe du commandement ? Ainsi donc SG6 était devenu une démocratie ou tout un chacun faisait ce que bon lui semblait... ? Mais il ne dit rien, apparemment cela semblait convenir à Roxanne, et il ne voulait pas lancer un sujet controverse sur les équipes qui se séparent, mais son regard était clair.

Il se retint à l’embrasure de la porte quand le vaisseau se met à bouger… Regardant Roxanne il ne peut s’empêcher de dire :

« Purée… Qu’est ce qu’elle a encore touché ?? On ne peut pas faire confiance à A… Foutue tube à essai... Faut qu’elle tripotte ! »

Se relevant complètement, il écoute les craquement métallique du vaisseau, espérant que ce rafiot de l'espace n'était pas en train de se disloquer. Attendant des ordres, il regarde le couloir, la salle du générateur, G puis T.

"Celui qui a désobéi aux ordres a intérêt à avoir une bonne raison !"

Roxanne avait littéralement rugi dans la radio en revenant en quatrième vitesse à l'endroit om l'équipe s'était séparée. Enfin autant q ue l'inclinaison excessive du vaisseau et ses longues coursives le lui permettaient. Heureusement qu'elle n'était pas aller très loin et était restée en vue de ce ronchon d'Ewan.

*Qui n'avait peut-être pas tort sur ce coup-là... quoi qu'avec ke temps, A s'était améliorée.*

De là où l'équipe se trouvait il n'y avait aucune fenètre donnant sur l'extérieur, et Roxanne avait passé trop peu de temps dans un vaisseau pour pouvoir affirmer qu'il décollait ou s'enfonçait.

"Lilote tient toi prête, trouve moi une sortie, n'importe laquelle . A si tu as une idée pour me stabiliser ça, je prend. A d'abord pourquoi cette cochonnerie décide de bouger maintenant !"

Elle fit signe à Ewan de la suivre juqu'à James qu'elle trouva rapidement.

"T, dis moi que tu n'a rien touché et que le MIB n'a pas changé..."

Après un long moment de recherches aussi infructueuses que frustrantes, Mathilde avait enfin trouvé quelque chose de notable, une grosse porte bien solide à première vue et sur laquelle était marqué quelque chose. Trop loin pour voir ce qui était marqué, elle s'approcha... Juste au moment où tout le vaisseau se mit à vibrer, grincer. Un bruit affreux de métal qui ripe contre quelque chose puis cela se calma.
Les propos de Lilote n'étaient pas pour la ravir. Elle n'avait rien touché donc deux possibilités, c'était lié à quelque chose d'extérieur à l'équipe, ou alors il s'était passé quelque chose dans la salle du générateur. Ne pouvant vérifier la première hypothèse, la scientifique partir au galop vers leur point de départ, rejoignant le reste de l'équipe avec sûrement la zapèque sur les talons.
Roxanne en profita pour lui pulvériser le tympan droit en fustigeant le potentiel responsable. au moins, on ne la collait pas sur le banc des accusés car au SGC quand quelque chose foirait dans les labos, c'était forcément parce que miss bad karma était dans le secteur. Elle ne répondit pas, préférant parler de vive voix plutôt que par la radio.

"On se calme tout le monde! Dites moi si vous avez touché quoi que ce soit et ce que vous avez touché si c'est le cas. Avec Lilote nous étions dans les couloirs, et à part une grosse porte blindée avec une inscription dessus, nous n'avons vu que des pièces vides, rien avec quoi interagir, ce n'est donc ni elle ni moi. Du moins pas de façon active. Si personne n'a touché à rien alors c'est peut être une séquence programmée. Des capteurs internes repèrent un équipage et le ramène à destination ou quelque chose du genre... Pour le moment je ne peux que spéculer sur ce qui se passe.
Lilote nous dit que le vaisseau s'enfonce dans le sol. Avec le bruit de fin du monde que ça a fait tout à l'heure, je n'ai pas besoin de me forcer pour la croire. Donc on ne touche PLUS RIEN et on me dit ce qui s'est passé, après T aura des symboles à déchiffrer sur la porte que nous avons trouvé. Miss Topless 2010 pourra peut être l'aider, enfin, si t'y vois pas d'inconvénient, G. C'est la seule chose digne d'intérêt qu'on ait trouvé à part la salle du générateur. Pas un escalier, pas de puits d'accès, pas d'ascenseur, rien pour accéder à un autre niveau. "

Malgré la situation, elle était d'un calme soit rassurant pour certains, soit irritant pour d'autres. Après trois ans de survie dans une galaxie par forcément amicale, elle n'était plus tout à fait la petite bourgeoise sensible et peureuse qu'on pourrait imaginer. Elle avait dû apprendre sur le tas à encaisser le stress, les privations, la peur, la souffrance, non pas parce que s'était plus pratique, mais parce qu'il s'agissait d'une question de survie. Campée devant les trois autres MIB, elle attendait qu'on lui donne des réponses en espérant secrètement pouvoir faire quelque chose.

Ewan rejoignit, James avec Roxanne... Il triturait son fusil d’assaut en jetant des coups d’œil furtifs vers la porte. Quelque chose d’imprévu se passait et le SAS semblait nerveux.

Quelques minutes plus tard, il perçoit un bruit de pas dans le couloir…

« Merde… ! C’est quoi se bordel… ! G… T.. A couvert. !» Chuchotes t’il

Mettant en joue la porte, il est prêt à shooter tout type de truc pas humain qui passerait la porte… Mathilde entre sans s’annoncer… Ewan ne reconnaît pas de suite la jeune femme c’est l’uniforme qui le fait ne pas tirer…

Ewan baisse son arme, et retire son index de la détente… En fulminant…

« A… !! Annonces toi merde.. J’aurai pu te flashouiller ! »

Ewan essuya la sueur qui perlait sur son front. Le fait que le vaisseau bougea lui rappelait de mauvais souvenirs, et il était à cran. Il fallait qu’il se calme, qu’il ne repense pas à Svarog, son vaisseau…

Lilote nous dit que le vaisseau s'enfonce dans le sol.

*Dans le sol ??* Ewan en fut presque rassuré, au moins il ne partait pas vers l’Infini et Au-delà… mais qui disait s’enfoncer dans le sol, disait Terre, roches… Le vaisseau ne supporterait pas la friction entre sa coque et la roche. Ne pouvant rien faire, et ne désirant pas ajouter de la pression supplémentaire, il se poste à l’entrée. Levant sa main droite gantée, il la regarde trembloter, non par peur mais par énervement… La refermant pour faire circuler le sang. Il guette dés fois que ce soit un ET qui ait démarré les moteurs…

*Calme… Calme… Tu fais ton job… ils font leur Job… Et on se casse… !*

La petite nerveuse avait réagit à vive allure, décidant de retourner au générateur au pas de course, laissant Lilote un instant hébétée dans sa frayeur. Cependant, elle n'hésita pas longtemps et rattrapa Mathilde à vive allure. Chose étonnante, rien ne trahissait le poids de sa progression de pachyderme, ni tremblement ni son, indiquant une sorte d'interaction entre l'appareil et ceux qui le parcouraient.
Elle hésita d'ailleurs à soulever la scientifique pour accélérer leur course, mais elle savait que celle-ci n'apprécierait pas.
Et quand la chef de meute cria sa peur en demandant des explications, elle ne put que lui répondre :

// Ce n'est pas nous, cette fois. //

Une fois à proximité de leur but, Zita sentit une tension, qu'elle comprit une fois qu'elle entendit la réaction du militaire à la peau sombre. Elle ne comprenait pas pourquoi, mais il était évident qu'elle ne contrôlait plus rien, percevant des émotions alors qu'elle était persuadée avoir coupée sa capacité empathique.
Une fois face à la chef de meute, elle bafouilla une nouvelle fois :

« Désolé on... je n'ai vu aucune sortie sinon celle... qu'on a emprunté pour entrer... Et on s'enfonce... la pression... la roche... on ne peut plus sortir... »

Le désagréable souvenir du traitement infligé par le capitaine Dante lui revint alors en mémoire, et elle ne put s'empêcher de regarder son canon d'avant bras en grimaçant. C'était la première fois qu'elle le sentait peser, d'avantage sur son esprit que sur sa dense musculature, se sentant brusquement enfermée, cloitrée, emmurée vers l'inextricable situation de sa fin proche ! Encore une première : elle commençait à penser à sa mort ! C'était épouvantable de soudainement se sentir si dépassée, si fragile...

Une nouvelle fois, son regard se porta vers le générateur, ce qui la fit reculer de trois pas dans le couloir. On pouvait lire la peur et l'incompréhension dans ses yeux et, si elle ne la connaissait pas un peu depuis ces dernières années, le docteur Gallen aurait pu croire qu'elle était sur le point de s'enfuir en courant... ce qu'elle était effectivement sur le point de faire !

Alors que Mathilde quitta la salle avec Zita, James tentait de trouver des symboles ou du moins une piste pour pouvoir trouver des réponses a la situation. Au grand désaroi de James, il ne trouva rien de bon a déchiffrer et alla faire son rapport peu concluant a Roxanne.

'' Il n'y a vraiment rien de particulier ici. Aucune piste, aucun symbole pouvant nous expliquer quoique se soit sur ce vaisseau ''

Puis tout le monde sentit un craquement puis une secousse. Le vaisseau sembla bouger et James se demanda se qui se passait. Il avait probablement accroché quelque chose sans s'en apercevoir car il n'avait rien fait d'intentionnel. La situation sembla se compliquer un peu. Peut-être que Mathilde avait réussit a activer quelque chose. Malheureusement non puisque Mathilde vint rejoindre l'équipe pour voir ce qui se passait.

'' Je n'ai rien trouvé, j'ai n'ai touché a rien de mon côté. J'espère que nous n'aurons pas de problème ! ''

Zita sembla dire que le vaisseau s'enfoncait dans le sol.

'' Comment peut-on s'enfoncer dans le sol ? La matière est solide, rien ne peut traverser ca, ca n'a aucun sens. ''

James tenta a nouveau de regarder sur le tableau de contrôle pour tenter de déchiffrer des symboles ou des écritures anciennes.

Ewan semblait vraiment nerveux. Peut être n'aurait il pas dû revenir aussi vite en service actif. Après tout, il avait été tué et Dieu seul savait quoi après ça, mais certainement pas invité à une soirée de monsieur l'Ambassadeur à s'enfiler des Ferrero rochers. Le regard qu'elle posa sur lui se fit un instant sceptique puis elle décida qu'il n'était pas temps de mettre ce sujet sur le tapis, il y avait infiniment plus urgent.

"Bon, si personne n'a touché à quoi que ce soit, cela signifie qu'il s'agit d'une activation extérieure à notre position, donc de derrière cette fameuse porte blindée. Je ne me ferai pas trop de souci quand à la perspective d'un voyage au Centre de la Terre.
Primo, rien ne nous dit que nous ne nous déplaçons pas dans un conduit aménagé. Les frottements et les craquements étant dus aux dépôt qui se sont accumulés sur la coque et éventuellement à l'entrée du conduit.
Secundo, s'il existe une fonction d'enfouissement ce n'est pas pour que la coque se disloque en une minute sous les contraintes exercées par la croute terrestre.
Tertio, si nous n'avons pour le moment absolument rien trouvé c'est peut être parce que nous sommes dans un moyen de transport, comme une rame de métro, en infiniment plus gros. Son profil ne me semble pas optimisé pour le forage, mais on ne connaît rien de cette technologie.
De toute façon, même si cela a été activé de notre côté, mieux vaut ne pas essayer de stopper le processus, nous verrons bine où cela va nous mener. Par contre je pense qu'il serait bon d'aller jeter un œil à cette porte. Donc on se calme, on respire un grand coup et on se concentre sur les facteurs sur lesquels on peut influer actuellement et les éléments que nous avons en main."

Ses quatre coéquipiers devant elle, Mathilde eut un petit panel des émotions qu'ils ressentaient et ce n'était pas franchement réjouissant. Entre la terreur atavique tout juste dissimulée de Lilote, le burn out en devenir de Roxanne et le stress post traumatique d'Ewan, ils n'étaient pas sortis de l'auberge. Soucieuse, elle ne se laissait pas démonter pour autant. James semblait avoir gardé son sang-froid et c'était le plus important aux vues de ce qu'ils avaient à faire.

De toute évidence, la petite asiatique avait bien raison. Il n'y avait pour le moment pas de quoi paniquer, sinon peut-être la réaction plus qu'étrange de la Zapèque ! Aucune manière de sortir de là pour le moment, et rien de remarquable jusqu'à présent en dehors de cette porte qui laissait la scientifique sur sa faim.
Étonnamment, Lilote n'était pas aussi impatiente de la franchir, même si elle ignorait le pourquoi du comment. Elle ne disait pas un seul mot et attendait qu'on lui dise quoi faire, ne se risquant à aucune initiative.

Finalement, Roxanne décida de se fier à Mathilde, comme cela arrivait fréquemment dans les situations en rapport avec ses connaissances technologiques. Toute l'équipe prit alors le chemin de l'intrigant sas, forçant le pas pour résoudre ce mystère au plus vite qu'ils le pourraient.

L'extraterrestre ne se pressait pas, suivant aisément la progression des autres alors qu'elle aurait largement pu parvenir à son but avant tout le monde ! Non, là elle restait sagement derrière, ce qui – encore une fois – était loin d'être dans ses habitudes, étant plutôt du genre à passer devant pour sonder le terrain.
Quand tout le monde s'arrêta enfin, elle était trois pas derrière l'équipe, et l'on pouvait constater qu'elle tremblait. Celles, qui la côtoyaient maintenant depuis plus de trois années, n'en revenaient pas. En fait, trembler aurait sans doute été la première chose qu'elles auraient mise sur la liste des impossibilités psycho-physiologiques de la Zapèque.

Intriguée, pour ne pas dire inquiète, la sergent-chef Gallen demanda à tout le monde de redoubler de prudence et de ne rien toucher sans que Mathilde n'ait donné son avis dessus ! Ainsi, cette dernière fut envoyée avec James et Lilote pour tenter de déchiffrer ce qui était indiqué sur la porte.

Immédiatement, la baronne repéra la plaque similaire à celle trouvée pour entrer dans l'appareil, juste à côté de la porte, tandis que James constata n'avoir jamais rien vu de tel que ce qui était représenté sur la pièce de métal qui les séparaient de la suite. Quand il se retourna, il vit que Zita était encore quelques pas derrière et regardait ses pieds, n'ayant pas eu la force de regarder ce qu'on lui demandait d'observer !

Spoiler:

En insistant un peu, elle finit par avancer, puis leva lentement les yeux le long de la parois métallique, pendant que Mathilde vérifiait qu'il n'y avait pas de système de sécurité avant que de simplement oser poser la main sur le module de pression thermique.
Mais, quand son regard se posa sur le symbole, elle commença d'abord par se figer, la rage montant brusquement en elle telle la vague submergeante d'un ras de marée que rien ne pourrait plus arrêter !

« NON ! PAS EUX ! CE N'EST PAS POSSIBLE !!! »

Elle se contenta alors de hurler tout en frappant violemment dans la porte avant de s'acharner sur la plaque de reconnaissance servant à l'ouverture, la petite scientifique ayant à peine le temps de s'écarter pour ne pas se prendre un coup perdu. D'abord la voix surnaturelle de Zita résonna dans tout le couloir, puis on sentit une réverbération qui rappela à Roxanne leur première rencontre, quand elle avait hurler comme un gorille, immédiatement suivi du son du métal qu'on défonce et qu'on arrache.
Elle déversait toute la puissance de sa rage sur le dispositif, comme pour le rendre inutilisable et empêcher le spectacle de ce qu'il y aurait derrière. Son esprit refusait visiblement d'y croire, cherchant la fuite dans cet absurde accès de violence qui aurait pu leur couter leur seule chance de s'en sortir, pour peu qu'ils en aient encore une...
Cependant, l'acte de vandalisme instinctif de la Zapèque n'eut pas le résultat attendu, et débloqua la lourde porte qui, du coup, s'ouvrit de moitié, ayant – par la même – raison de la crise de l'extraterrestre ! Elle resta alors figée un instant devant l'ouverture, avant de s'écrouler au sol, à genoux, puis de basculer sur le côté pour se retrouver en position fœtale, comme un enfant perdu cherchant un brin de réconfort...

Elle était calmée, tout du moins pour ce qui était de sa violence physique, et chacun pu alors découvrir ce qu'il y avait derrière la porte de tous les émois.
Elle s'ouvrait finalement sur ce qu'espérait y trouver la baronne de l'Argentière : une passerelle de commande. Cependant, il n'y avait aucune trace de vitre, juste des quantités astronomiques de données et de symboles qui envahissaient la pièce, comme projetés sur d'immenses écrans holographiques...

Voila que la situation était paniquante mais James gardait son calme et il était surpris de voir la baronne aussi calme de son côté. Elle avait changé depuis la première mission qu'elle avait effectué avec SG6. Elle tenta de rassurer tout le monde en expliquant du mieux qu'elle pouvait la situation.

* Bravo Mathilde *

Puis Gallen demanda a Zita et A d'aller avec Tallinder vérifier les symboles sur la porte pour tenter de découvrir quelque chose. Puis tout d'un coup Zita sembla perdre la tête.

NON ! PAS EUX ! CE N'EST PAS POSSIBLE !!! »

Puis après avoir déchaîné sa rage, elle se retrouva au sol recroquevillé sur elle-même. James regarda Mathilde aussitôt pour tenter de comprendre la situation avant de se diriger vers Zita.

'' Que se passe-t-il Zita ? Tu connais ces symboles ? Tu dois nous aider a déchiffrer tout ca, il faut absolument que tu nous dise ce que tu sais sur cette civilisation. Nous sommes une équipe Zita, tu fais partie de SG6 alors nous devons compter les uns sur les autres dans une équipe. ''

James attendit de voir si Zita allait lui répondre avant de suivre Mathilde dans la salle des commandes.

Ewan regarde les agents, Lilote confirmant qu’il n’y avait pas d’issues, James confirmant qu’il n’avait touché à rien, Mathilde pas inquiètes pour un sou.. Et Roxanne qui décide d’aller voir la fameuse porte…

Le Britannique était perplexe, personne sauf lui ne semblait inquiet de la situation. Personne ne prenait de précaution, on se serait cru dans un manège de Disney World, ca bougeait, on avait un peu peur, mais au final on savait qu’il n’y avait pas de dangers…

*Voilà donc, ce qu’est devenu SG6 ?? Une troupe de joyeux lurons insouciants, qui sont tellement sur d’eux que cela en devient risible… ? On ne prend plus de précautions ? Chacun va là où il veut et si l’équipe se divise ce n’est pas grave !*

Ewan ne comprenait plus rien à ce qui lui avait semblé être une équipe à une époque et qui ne ressemblait plus à ça.

*où est donc l'esprit MIB ?* en regardant la nouvelle.

Suivant sans prendre aucunes précautions, puisqu’apparemment cela ne servait plus à rien… Il suivit, restant en arrière. Il s’ouvrit même un chewing-gum et fait des bulles.

Poster derrière, adosser aux murs métalliques, il regarde la porte blindée, pensant la faire sauter, mais bon comme personne ne semblait vouloir son avis, et qu’il n’était pas enclin à le donner, il se tut. Après tout il n’était pas là pour réfléchir, et avait bien comprit le message…

Il lève un sourcil (le droit) en voyant Lilote faire une crise et se rouler au sol, il soupira juste… Suspicieux sur le fait que Lilote ait réussit en frappant la porte de l’ouvrir, le bruit surtout le fait tiquer, démontrant que la fille était plus costaud qu’il n’y paraissait.

*C’est humain ? Ca ??*

Laissant le soin à A d’aller voir ce qu’il y avait derrière la porte, après tout elle semblait avoir prit du galon, et semblait persuadée qu’il n’y avait pas d’hostile dans l’engin…

Dans son esprit, il commençait à douter de sa place, son utilité au sein de la nouvelle SG6. Etait-il revenu trop tôt, et qui était cette fille au sol qui se la jouait mauvais trip retour en enfance ?

*On verra ca au retour… ! Si on revient !*

Maître du jeu Nombre de messages : 483 Date d'inscription : 24/02/2009

Un rapide coup d'œil à la Zapèque et il était évident qu'elle était « out » pour quelques minutes. Elle s'était complètement coupée du monde extérieur, repliée sur elle-même. Ne restait plus qu'à espérer que cela ne dure pas, car personne ici n'était capable de la déplacer en cas d'urgence !

Mathilde entra sur la passerelle. Elle ne comprenait strictement rien aux inscriptions, mais avait déjà de quoi faire avec l'agencement. En effet, rien que comprendre la façon dont tout était placé et présenté pouvait donner de précieux indices sur la situation et la façon de faire du vaisseau.
Heureusement pour elle, il y avait un certain nombre de données schématisées qui lui permirent – entre autre – de constater la présence de capsules de survie à l'arrière de l'appareil, bien qu'elles n'étaient d'aucune utilité tant qu'ils étaient sous terre. Les ponts inférieurs semblaient être des soutes, mais celles-ci étaient totalement vide, et un plan en coupe de la planète montrait la position et la progression de la foreuse. En effet, il s'agissait d'une foreuse, c'était évident ! Ils n'étaient pas encore à la moitié de la profondeur maximum, mais l'engin paraissait accélérer. D'incompréhensibles données défilaient à côté du profil de l'appareil – dont ils n'avaient vu qu'une petite partie émergée – tandis qu'une sorte de trajectoire se dessinait directement vers le centre de la planète.
Un autre écran présentait la soute d'armement, et ce qui semblait être des missiles était en train de « se charger » ou de « s'armer » ou de « s'auto-programmer », c'était difficile à dire. Décidément, il était indispensable de lire ce langage pour pouvoir influer d'une quelconque manière, car toucher à quoi que ce fut pouvait causer un drame ou empirer la situation déjà critique.

James n'avait jamais rien vu de tel, et aucun dialecte ni aucun symbole terrien ne paraissait s'approcher de ce qu'il avait sous les yeux. Et, s'il avait vu juste dans le regard de Lilote, elle s'était effectivement montré capable de déchiffrer tout ceci.

Ewan était de toute évidence désabusé, il se trouvait inutile et ne comprenait pas ce qui avait bien pu se produire. Quelques semaines auraient-elles eu raison de son équipe si bien huilée ? Non, il devait y avoir autre chose, et les propos entendus à diverses reprises, notamment sur trois années fantomatiques sans explication logique qui commençaient à hanter son esprit. Et puis, cet enfermement et cette incapacité à agir sur son environnement lui rappelait de mauvais souvenir, lui faisant encore parfois douter ne pas se trouver dans un de ces plans foireux, une de ces manipulations mentales de ces putains de Goa'uld. Il lui fallait trouver un moyen de se convaincre du contraire... Mais quoi ?
C'est alors qu'il vit ce que Mathilde observait avec une certaine appréhension : le cadran de la soute d'armement. En fait, son œil aguerri de militaire repéra rapidement la présence de tourelles de tir, dont personne ne paraissait encore avoir repéré d'accès. Il y avait peut-être là de quoi occuper son esprit torturé...

Mathilde se gratta la nuque un peu beaucoup dépitée devant le comportement de Lilote, un peu irritée aussi, vu que l'extraterrestre avait flingué la commande d'ouverture de la porte. Elle lança un regard entendu à Roxanne, bien mieux placée que la baronne pour gérer ce genre de situation. Elle aurait eu une méthode bien plus expéditive pour calmer la zapèque, méthode commençant par zat et finissant par nk'tel. Haussant les épaules, elle se rendit dans ce qio semblait être le poste de pilotage, des flots de données s'affichaient... dans une langue inconnue.

"T, j'ai vraiment besoin de tes lumières là. Elle me parle inca cette machine."

Elle indiqua de la main les écrans. Se désintéressant de ce qui était affiché, elle se concentra sur les consoles, y cherchant un sens quelconque, le début d'une idée quand à la fonction de l'engin. Après quelque temps, elle avait trouvé diverses petites fonctionnalités intéressantes.

"Topo rapide. Nous sommes bien en train de nous enfoncer dans la croûte terrestre. Le vaisseau est équipé d'une foreuse et il avance à très bonne allure. Vers où, je ne sais pas encore, peut être que T pourra nous en dire plus ou notre déjantée de service quand son neurone aura refroidi. Il y aussi comme des missiles qui sont en train d'être activés ou quelque chose approchant. Cela fait peut être parti d'un processus d'activation. Les armes sont mises sous tension et les missiles sont donc déverrouillés. je précise que c'est pure conjecture, tant qu'on aura pas de traduction je naviguerai à vue. Ce qui est sûr c'est que l'on plonge, vite, dans un vaisseau qui est conçu pour ça. Pour où? Mystère. A cause de quoi? Mystère également. Pourquoi le vaisseau est il armé s'il fait le métro? Encore une fois, mystère et boule de gomme! En tout cas, cela veut sans doute dire que notre destination est potentiellement dangereuse."

Ayant vu le regard un peu surpris d'Ewan concernant Lilote, elle lui adressa la parole d'un ton tranquille.

"Ah oui, tu n'es peut être pas au courant. Lilote n'est pas une xénohumaine, c'est une zapèque. Elle ne le montre pas, mais la petite fait dans la demie tonne au bas mot, cours à la vitesse d'un autobus et peut défoncer un mur en béton armé à coups de poing. Son dernier coup d'éclat c'est d'avoir arraché la tourelle ventrale d'un bombardier Al'Kesh à main nue après avoir sauté dessus. Elle adore manger des vers de terre bien gras, se balader en tenue d'Eve et régulièrement sauter sur tous les mâles qui passent à portée de bras. Je passe sur ses capacités d'empathie quasiment surnaturelles et son caractère particulier, tu auras l'occasion de t'en rendre compte. Il faut un petit moment pour s'habituer à son comportement mais au bout d'un an on s'y fait..." Elle se tut un long moment puis reprit. "Je n'ai pas eu l'occasion de te le dire avant grâce à Monsieur "Vise-dans-le-dos", mais je suis contente que tu sois de nouveau parmi nous."

Et avec un petit sourire, elle retourna à ses consoles et ses écrans, absorbée par la complexité effarante de ce qu'elle avait sous les yeux.

Ewan regarde Lilote pendant que Mathilde lui faire un topo sur la zapèque. Emettant un oh, quand il apprend que la frêle jeune femme était ce qu’on considérerait comme un « Tanker ».

« Si je résume.. Ca serait Franck dans les MIB ? » Ewan comparant Lilote au chien extra terrestre dans le MIB 2.

mais je suis contente que tu sois de nouveau parmi nous.

Ewan lève le regard vers Mathilde, ne sachant quoi répondre..

« M.. Merci… M.. Moi aussi suis content d’être de retour… » Embarrassé et ne s’attendant pas à ça de A.

Ce petit mot, le reboosta quelque peu. Dire qu’il aurait souhaité, voir espéré que ce soit Roxanne qui lui dise la même chose. Mais on ne pouvait tout avoir dans la vie.

Regardant A, retourner vers ses consoles, il s’interroge… La scientifique n’avait elle pas parler d’armement ? Il mit son fusil d’assaut dans le dos, laissant la zapèque au sol dans sa position, après tout il n’était pas là pour jouer la nounou à une ET et se dirige vers les consoles.

Regardant le type d’armement, les capsules de survies, il se met à cogiter. Il dit à voix haute à Mathilde…

« Question… On fore.. Vers on ne sait où.. On est armé, on as des capsules de survie… Imaginons que tout ceci ne soit qu’une immense Bombe.. On creuse, on atteint le.. la.. Le noyau de la planète et Boom.. C’est plausible ? Et tous ces symboles… Francky est pas capable de les lire ?» Ewan regarde vers le truc au sol. Remettant ses gants en place, il s‘approche de Lilote, et s ‘accroupit prêt de son visage et lui murmure :

« Ecoutes… J’en ai rien à battre que tu sois Hulk ou WonderWoman… Tu sais ce qui se passe ici, ca ne fait aucuns doutes. Je ne suis pas G où A, et j’ai une tolérance zéro pour les non-humains et une revanche à prendre, quelque soit la race. Alors tu vas remuer ton p’tit c*l d’extraterrestre, et aller nous déchiffrer ces symboles.. Ou du moins nous dire ce qui se passe maintenant et qui sont Eux !... »

Levant la main vers Roxanne et lui dire que tout allait bien… Il regarde le truc et continue

« … Parce que si tu le fait pas.. Quand Eux vont venir, personne ici ne lèvera le petit doigt pour t’aider… Je m’en assurerai… Et je t’assure que s’il faut t’abandonner à Eux… Je le ferai… ! Je te laisse 5 minutes pour te décider ! »

Se relevant, il regarde sa montre. Comme d'habitude, il avait fait preuve d'un tact, tout dans la finesse. Ranks Dieu du Coup de pied au Q.

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Cela faisait déjà plus de six minutes que Lilote était en position fœtale quand Ewan s'approcha d'elle. Avant cela, le docteur Gallen avait déjà tenté de lui parler, mais elle semblait absente. Qui plus était, elle s'inquiétait de plus en plus sur son état, trop différent de ce qu'elle montrait depuis plusieurs années, depuis leur rencontre dans ce désert. Après trois ou quatre minutes, elle avait fini par arrêter de pleurer, mais restait distante, presque autiste. Ainsi, quand le sergent Ranks voulu tenter sa chance, elle se recula pour le laisser essayer. Ce n'était pas très encourageant de le voir ainsi murmurer à la Zapèque, et elle hésita un instant à intervenir mais, à bien y réfléchir, dans un tel cas d'urgence et de crise, peut-être qu'un électrochoc n'était pas sans intérêt...

Disjonction !
C'était le terme le plus proche de ce qu'il était advenu à l'esprit de la Zapèque. En fait, elle n'était même plus consciente de ce qui lui arrivait, son mental recroquevillé sur lui-même dans une attitude quasi autistique. Elle ne comprenait plus rien autour d'elle, et même la voix rassurante de son amie la chef de meute n'avait plus aucun sens à ses oreilles, un peu comme si – l'espace de cette crise – elle avait totalement oublié la langue des humains, revenant à son passé en une sorte de flashback compartimenté !
Elle revivait en boucle les évènements guerriers qui lui avait fait prendre le vaisseau de secours qui l'éloignerait de sa planète, son réveil de stase, sa longue solitude dans la jungle, ainsi que la mort de sa famille d'adoption, hors du temps, noyée dans le brouhaha incompréhensible des voix devenues inconnues à son audition.

Et là, cette voix froide et limite haineuse qui venait lui susurrer des choses à quelques centimètres de son visage. Elle ne comprenait pas vraiment les mots, ou tout du moins restait-elle coite à l'écoute de certains d'entre-eux, sans queue ni tête, mais son empathie incontrôlable lui permettait d'en saisir toute la substance !
Il lui lançait un ultimatum !
Oh, ce n'aurait pas été nécessaire. Elle n'aurait sans doute plus tardé à revenir de cet état si éloigné d'elle-même, mais cela, le mâle humain à la peau sombre ne pouvait pas le savoir, et il y avait fort à parier qu'il considère sa menace comme l'effective solution au problème en court, bien qu'il n'en était rien... ou si peu, n'accélérant qu'à peine le phénomène de re-maîtrise empathique.

Bien qu'elle ne bougeait pas encore de manière perceptible, un mot sortit d'entre ses lèvres, une bonne minute et demis après le début du chronométrage d'Ewan.

« Azem. »

Le mot était audible, mais le soldat doutait de le comprendre réellement. Qui plus était, le côté envoutant et quasi-surnaturel de la voix de la créature n'aidait pas à être certain de ce qu'il avait pu entendre.
Un soubresaut musculaire fit alors brutalement détendre sa jambe gauche à Lilote. Heureusement pour lui, le militaire n'était pas dans la ligne de feu, sans quoi il aurait vraisemblablement terminé avec un jambe brisée.

Encore deux petites minutes furent nécessaires pour qu'elle recouvre l'intégralité de ses capacités motrice et ne se relève. Redressant la tête, pas une trace ne laissait imaginer qu'elle avait jamais sangloté comme un bambin terrifié. Elle avait recouvré sa façade froide et distante, son détachement limite hautain, et son visage lisse et parfait !

Ne se souciant dès lors plus de son apparence, elle se tint droite devant celui qui avait tenté de la menacer, une main ouverte plaquée néanmoins sur son propre ventre, sans pour autant s'en rendre compte, comme pour s'assurer inconsciemment que la « vie » ne comprenait pas encore ce qu'il se passait.

« C'est une foreuse Azem ! Ils ont détruit mon peuple. C'était il y a plus de trois mille de vos années. Je les pensais aussi éteints que les Zapèque, mais il paraît évident que je me trompais. »

Elle passa à côté de lui sans le regarder, puis se plaça devant la porte et montra le symbole :

« Ici est écrit quelque chose que l'on pourrait traduire par « Salle de contrôle et de gestion de la foreuse interstellaire ». Donc, en toute logique, cette pièce contient des informations importante sur son but. »

Alors qu'elle allait pénétrer dans la pièce, elle s'arrêta dans l'encadrement de la porte et se tourna vers sa chef de meute.

« Toutes mes excuses. Je ne sais pas encore ce qu'il m'a pris... Il faudra que nous trouvions. »

Elle s'approcha alors de Mathilde et observa les écrans, longuement...

Tournant la tête quand Lilote vient à sa hauteur, la baronne en profite pour jeter un oeil à ses deux coéquipiers restés en arrière, une question lui brûlant les lèvres, comment? Mais elle ne la posa pas.

"Une foreuse. Donc si je comprends bien c'est un vaisseau spatial doté de capacités d'enfouissement et de forage. Ma foi... ca expliquerait l'armement en missiles, à moins que ces missiles ne soient aussi des missiles foreurs. Mais dans quel but? N'importe quelle civilisation un tant soi peu avancée dispose de capteurs sismiques à même repérer la présence d'un gros suppositoire fonçant à travers la lithosphère. Le coup de la grosse bombe est possible, mais je doute que l'on investisse autant de moyens dans une simple bombe. C'est trop volumineux, il y a trop d'espaces inutiles. C'est un vaisseau, pas une bombe, cela dit, il peut très bien délivrer les bombes qui pourraient éventuellement déstabiliser le noyau de la planète, mais faudrait une sacrée ogive et même plusieurs sacrées ogives. On parle d'une sphère généralement composée de métaux et métaux lourds et écrasés par une pression monumentale. La masse volumique au centre de la Terre est estimée à onze! C'est à dire que pour un volume d'un déci... bon, en gros, une bouteille d'un litre d'eau à la surface pèse un kilogramme. Au centre de la Terre, elle en ferait au moins onze. Les forces en jeu sont colossales et il n'y a bien que dans un film qu'ils ont voulu faire un petit voyage en foreuse dans le manteau terrestre pour remettre en marche le noyau."

Elle se retourne complètement pour expliquer à tout le monde le principe de fonctionnement d'une planète.

"Imaginez que les planètes actives sont comme de gigantesques dynamo. On a un noyau et un manteau qui l'enveloppe. A la surface de ce manteau, le froid fait que le magma se solidifie et forme la lithosphère, la croûte terrestre pour le profane. Le noyau est supposément solide et composé de matériaux plus ou moins radioactifs ce qui crée la chaleur nécessaire à la fusion du manteau. Le dit manteau tourne autour du noyau et ce courant qui génère le champ électromagnétique, la magnétosphère, etc. C'est aussi en partie responsable de la tectonique des plaques, mais ce n'est pas le sujet.
Donc, il se peut oui, qu'une arme emploie une technologie particulière pour perturber ce processus et anéantir la magnétosphère planétaire, entre autres choses. Sans magnétosphère, la planète est exposée aux vents solaires, à des niveaux de radiations énergétiques intenses venus du soleil local et donc se retrouve transformée en caillou grillé. Le processus n'est certainement pas instantané, mais il peut sans doute se mettre en branle en quelques jours. Ce n'est pas quelque chose de brutal, mais rudement efficace. Tout ceux qui n'ont pas les moyens de se protéger de façon durable sont condamnés. Rien de ce qui est la surface ne peut survivre sous les rayonnements, on dit que l'atmosphère pourrait être balayée en grande partie, etc. Bref, l'enfer. Imaginez Mars et vous avez une petite représentation de ce que peut devenir une planète sans son bouclier magnétique.
Ou alors ce sont de grosses bombes à retardement de plusieurs centaines voire milliers de mégatonnes et quand elles détonnent, comme tu disais R, BOUM! plus de planète, mais le vaisseau aurait eu le temps de mettre les bouts.
Ce que je ne m'explique pas c'est pourquoi avoir recours à des moyens aussi démesurés. On peut faire capituler ses ennemis sans détruire une planète. Si on tient compte de l'Allemagne nazi par exemple, ils n'ont pas eu besoin de rayer l'Europe ou l'URSS de la carte, ils avaient une suprématie militaire et ils s'en sont servis pour mettre en place des infrastructures de confinement et d'extermination ciblée. J'ai l'impression que ce genre d'arme relève plus de la dissuasion qu'autre chose car c'est couper la branche sur laquelle on est assise. Bon, évidemment pour des civilisation spatio-pérégrines la perte d'une planète peut être selon les cas quelque chose d'acceptable. je ne connais pas les Azems suffisamment bien pour en parler, étant donné que Franck est plutôt du genre carpe sur ce sujet. Donc si elle pouvait être un peu plus loquace et arrêter de fracasser ce qui pourrait s'avérer par la suite très utile, nous pourrions sans doute en apprendre davantage. Moi pour l'instant, je ne peux que regarder sans rien toucher. C'est à Franck et T de gérer tout le côté résolution du problème de langue. Des questions?"

BLAM! Mathilde strikes back! La mitrailleuse humaine venait de leur servir un florilège d'informations bien expliquées et détaillées, surtout TRÈS détaillées. On voyait qu'elle faisait un effort de vulgarisation et ce, sans y mettre de touche de mépris ou de supériorité. Elle faisait simplement en sorte que l'on comprenne ce qu'elle disait. elle aurait sans doute pu faire plus condensé, mais c'était sans compter son ascendant pie bavarde.

La situation était délicate et lorsque James parlait a Zita, elle ne semblait pas dans un état normal, elle était absente totalement. James alla rejoindre A qui avait besoin de son savoir pour tenter de déchiffrer les symboles.

'' J'aimerais vraiment t'aider A mais je n'ai jamais rien vu de tel. J'essaie de faire un rapprochement avec le language Égyptien ou même la langue perdu des simériens mais malheureusement, je ne trouve rien qui puisse se rapprocher de peu ou de loin a ces symboles. Je vais prendre des notes au cas ou l'on tomberait sur ce langage dans un futur. ''

Puis Mathilde expliqua la véritable identité de la zapeque. Elle n'était pas humaine et possédait une force extraordinaire. James regarda Ewan et ne put s'empêcher d'échapper un sourire lorsqu'il la baptisa comme dans le chien des MIB2.

'' Une chose est sûr, la réaction de Zita indique belle et bien qu'elle connaît ce langage et elle est la clé de notre énigme. ''

Ewan alla la faire parler, elle devait se remuer et qui de mieux qu'Ewan pour faire parler quelqu'un dans des situations critiques. Zita se leva et finit par traduire ce qui était écrit sur la porte. La situation n'était pas très encourageante et Mathilde expliqua le principe de la foreuse avant de terminer et disant qu'il revenait a T et Zita de trouver comment sortir d'ici.

C'est à Franck et T de gérer tout le côté résolution du problème de langue.

James se retournait aussitôt vers Zita pour lui demander de l'assister et trouver la solution pour stopper cette machine destructrice.

'' Zita, écoute moi, nous devons trouver une solution pour arrêter la progression de cette foreuse. Aide moi a traduire les écrits, explique moi ce qu'il en retourne. Je vais prendre des notes ou même en prendre des images pour pouvoir travailler sur le dossier de ces Azem. Peut-être pourrions nou s faire la lumière sur ce peuple qui a détruit les tiens Zita. Je suis prêt a t'aider a faire la lumière sur ces destructeurs, mais pour le moment tu dois m'aider immédiatement. ''

Il attendit aussitôt que Zita l'assiste dans la traduction.

Lilote, bien que distante, n'en était pas moins perplexe. Elle passait d'écran en écran, regardant longuement en silence avant de répondre à l'archéologue.
Elle approcha de l'écran comportant le plan et commença à lui expliquer :

« Nous allons faire exploser la planète. »

Ses premiers mots étaient loin d'être encourageants, mais elle continua, toujours sous le même ton lointain et froid.

« Le système s'est remis en marche par l'activation de la commande d'annulation du dernier ordre dans la salle des générateurs. Il était en sommeil jusque là.
La foreuse est programmée pour aller jusqu'à proximité du noyau de cette planète. Là, elle enverra une dizaines d'ogives, visant à mettre en surcharge un métal que je ne connais pas et ne saurais traduire. La réaction en chaine qui s'en suivra va opérer une complexe suite de mutations chimiques qui vont aboutir à l'explosion définitive de ce monde. Toutes les formes de vies présentes vont donc disparaître d'ici une demi-heures terrienne environs.
D'après ce que j'ai pu voir jusque là, il n'y a aucune façon de stopper la directive principale. Toutefois, nous devrions pouvoir reprogrammer une partie des systèmes après la récupération des minerais qu'elle cherche à produire. Je crains que nous n'ayons aucune solution en attendant.
Ah, là je vois qu'il y a également une directive de récupération de la porte des étoiles. Elle paraît précieuse puisque directive principale après chargement des roches.

Au fait, qui est Franki. »

Ewan regardait sa montre, se demandant ce qu’il ferait si Francky ne se bougeait pas... Même s’il l’avait clairement menacé, il était encore assez humain, pour ne pas abandonner un membre de son équipe… Même un Francky…

Heureusement à 1 minute 30 de la fin de l’ultimatum, Francky se leva, après un soubresaut de sa patte arrière, qui lui rappelait le chien de son grand-père quand il dormait et devait rêver courir après un lièvre.

« Azem. »

Ewan faillit faire une mauvaise blague genre « A tes souhaits » Mais se retint de peur de stopper l’élan de Lilote. S’en suivit quelques explications, du où ils étaient.

*Et après on va dire que je suis pas diplomate… !*

Ewan perdit le fil de l’explication de Mathilde, non pas parce qu’il ne comprenait pas, mais il regardait les écrans et les symboles. Son regard se posant ensuite sur Roxanne.

tu disais R, BOUM! plus de planète, mais le vaisseau aurait eu le temps de mettre les bouts

Ewan revint à Mathilde. S’adossant au mur, il se sentit fatigué d’un coup.

*Pourquoi on va jamais sur une planète où la porte serait sur une ile déserte avec un lagon.. Soleil, plage… Bronzette… Pas de Goas… Rien que nous et la crème solaire… Purée une Planète vacances ! Ca serait bien juste une fois…*

Je suis prêt a t'aider a faire la lumière sur ces destructeurs, mais pour le moment tu dois m'aider immédiatement.

Ewan regarde T, puis Zita qui semblait avoir reprit du « chien »…

« Nous allons faire exploser la planète. »

Ewan stoppe la bulle qu’il était en tain de faire… Se redresse et s‘approche. Pourquoi avait il donner cette hypothèse ? Et s’il avait pensé plutôt à la foreuse ouvre un chemin vers une planète vacances ? Mais rien n’y fit, la suite des propos de Lilote, le laissa perplexe…

« 10 ogives extraterrestres… Je ne pourrais jamais les désactiver, ne connaissant pas leurs systèmes… Ca veut dire quoi… Récupérations des minerais qu’elle souhaite reproduire… Enfin.. Ca sous entends qu’elle collecte des minerais qu’elle duplique après ? Mais je capte pas… Elle creuse... Tir ses ogives, récupère ses minerais, puis la porte.. Et ???... »

Ewan regarde les autres, cherchant des réponses, pour lui on tirait, ca explosait et voilà… Sauf qu’apparemment, il devait y avoir un temps entre le tir et l’explosion…

Au fait, qui est Franki. »

Ewan nota dans son esprit de louer MIB…

Zita se mit aussitôt a feuilleter les écrans pour tenter de découvrir quelque chose au côté de James. Puis elle fit une déclaration pas très encourageante.

« Nous allons faire exploser la planète. »

James regardait aussitôt Zita.

'' Zita, c'est pas la réponse qu'on cherche. Cela n'augure rien de bon, faudrait plutôt stopper le processus de destruction. Regarde plus loin si tu trouverais pas autre chose. ''

Elle continua de lire et de traduire les textes. Il n'y avait rien d'intéressant pour le moment, du moins qui pourrait aider l'équipe a s'en sortir jusqu'au moment ou elle parlait de récupération de roche et de porte des etoiles.

Ah, là je vois qu'il y a également une directive de récupération de la porte des étoiles. Elle paraît précieuse puisque directive principale après chargement des roches.

Puis elle termina en ce demandant qui est Frankie. James lui fit signe qu'elle devra attendre pour en savoir la réponse car James se mit aussitôt a réfléchir.

'' Mathilde, se pourrait-il qu'il y ait un mécanisme permettant de téléporter une porte des étoiles ici même dans ce vaisseau ? Je ne vois pas sinon comment ils peuvent récolter des minerais pour ensuite se sauver ailleurs. En faisant exploser la planète, il n'y a aucune chance d'après moi pour qu'un vaisseau puisse s'éloigner assez rapidement de l'onde de choc ''

Il attendit voir ce que Mathilde pensait de cette possibilité.

Mathilde soupira de dépit.

"Ah que c'est rageant d'avoir toujours raison..."

Ewan n'était pas plus heureux, pestant contre le fait qu'ils arrivaient toujours en des endroits soit peuplés d'hostiles soit sur le point d'être anéantis, celui là ne faisant pas exception.
Il fallait trouver une solution pour:
*Eviter le lancement des missiles.
*Eviter la destruction de la planète.
*Eviter de se faire souffler en même temps que la planète.
De ce que dit la zapèque, on pouvait rayer les deux premières actions, restait la plus essentielle pour la jeune femme, sauver leurs miches. James lui demanda s'il y avait un dispositif de téléportation et la physicienne le regarda en écartant les bras en signe d'impuissance. Ne connaissant pas la langue, elle ne pouvait pas savoir ce que représentait la majorité des choses.

A voir la vitesse du vaisseau, il est possible qu'il puisse récupérer la Porte des Etoiles avant que la planète ne saute et passe en hyperespace. Le hic étant de se retrouver on ne sait où avec ce gros bazar.
De toute façon, je ne sais même pas si l'on peut accéder à un quelconque système secondaire d'ici ou de la salle des générateurs. En tout cas une chose est sûre. Si c'est bien un vaisseau en sommeil, il n'y a pas d'activation extérieure. Tout se fait de façon automatisée.
Prochaine mission, je demande aussi une île tropicale avec une mer de cristal, du sable fin, quelques personnes pour me dorloter et me servir des mjitos. Le soir, homard à la broche et poissons exotiques. Des massages, de longues séances de bronzage, de plongée le long des récifs... Raz la casquette des extraterrestres.