Une fois à l'air frais, je réussis à me détendre, ce n'était du luxe et je dois dire que j'appréciais de pouvoir me détendre, le soleil était au beau fixe, c'était merveilleux pour Jill. D'ailleurs elle allait sans doute pouvoir se détendre à présent les cérémonies étaient terminés, à présent, c'était le tour de la fête, le côté le plus intéressant des mariages à mon goût. Une fois que les mariés eurent terminés de salué tout le monde, le cortège reprit sa route en direction du prochain point, c'était vers le vin d'honneur.

Dante avait encore une fois misé sur la sécurité, mais ce n'était pas négatif, même si j'imaginais à quel point ça énervait Jill. Enfin la sécurité restait le plus important, surtout que les membres du SGC étaient à découvert à présent. Le trajet fut un peu moins long qu'à l'aller, enfin retrouver un endroit ouvert et qui ne semblait pas étouffant malgré le nombre d'invité présent était agréable. Une petite musique raisonnait dans le jardin du château, décidément ils avaient fait ça en grand, mais après tout, on ne se marie qu'une seule fois.

Jill commença son petit discours, embrassant son époux sur la joue, ils étaient mignon tous les deux décidément. Et lorsqu'elle glissa un petit mot pour notre autre, les demoiselles d'honneur, je ne pu m'empêcher de sourire. Puis se fut au tour de John qui glissa son petit mot. Une fois qu'il eut terminé, je levais ma coupe de champagne, encourageant les autres à faire de même.

"Aux mariés."

Voila, tout était terminé c'était la quille des cérémonies. John poussa un petit ouf de soulagement doucement puisque c'était enfin l'heure d'aller manger et faire la fête avec les invités. John était content car il allait pouvoir remercier tous ceux qu'il y avait à la cérémonie et d'être venue jusqu'au bout en faite. Ce qui fut le plus marrant en faite, c'était la balade en voiture pour venir à la salle des fêtes, des klaxons des autres voitures sonnaient mais il y avait aussi des escortes militaires. John fit un petit sourire en repensant à cette petite balade sympathique puis maintenant il était aux cotés de la femme qu'il aime et ce pour la vie. John regarda tous le monde et surtout Jill lorsqu'elle fit son discours de remerciement aux invités. Lorsque Jill prononça le nom de John, il fit un petit gloussement dans sa gorge et elle expliqua en gros qu'elle ne vivrait plus sans lui. Ce fut un moment émouvant pour lui et aussi pour les invités pensa t-il... Lorsque Jill avait fini son discours, John regarda les autres puis il leva la voix.

"J'aimerais dire aussi quelque chose pour terminer ce petit discours...
Je voulais simplement remercier les personnes que je ne connais pas d'être venues, des personnes que je croise tous les jours mais ou je n'adresse pas la parole. Je voulais aussi remercier les demoiselles d'honneur de Jill ainsi que mon meilleur ami Christopher. Ce fut une expérience inoubliable que je vient de vivre, je ne vous oublierais jamais tous autant que vous êtes. J'aimerais dire aussi un mot à ma femme, la première fois que je t'ai vu je savais que tu était faite pour moi et tout simplement je suis là pour te dire... Je t'aime..."

John se retourna en prenant un vers sur le buffet en criant:

"Et que la fête commence!!!!"

Et hop, de nouveau Suzanne suivit tout ce beau monde en voiture. Bien plus pratique qu'un GPS, il n'y avait qu'à s'arranger pour ne pas perdre de vue le convoi. Elle profita d'être seule dans sa petite auto pour mettre en route la radio et oublier un peu les chants de l'église qui lui trottaient encore dans la tête. Plus besoin de paroles sous les yeux pour celles ci, Suzanne donnait de la voix plus ou moins en rythme avec les chanteurs qui se succédaient à la radio.

Quand le château apparut enfin, la scientifique suivit encore une fois le mouvement, en essayant de trouver une place rapidement, vu le monde qu'il y avait. Une fois fait, elle coupa le sifflet avec regret à Goldman qui s'égosillait dans sa voiture, et rejoignit la foule, près des buffets.
Buffets d'ailleurs qui donnèrent immédiatement faim à Suzanne. Mais pas le temps de s'y laisser tenter, tout le monde avait les yeux rivés vers les jeunes mariés qui débutèrent un discours. Qu'ils étaient attachants tous les deux. Le sourire au coin des lèvres, Suzanne essayait de ne rien manquer, même si elle était plutôt en retrait, ce qui était normal vu qu'elle ne les connaissait pas plus que ça.
*Pourquoi faut-il toujours que je me mette derrière de grands buveurs de soupe ?*

Sur la pointe des pieds, la scientifique balançait sa tête de droite à gauche pour tenter d'apercevoir quelque chose. Puis elle s'y résilia, posa talons à terre, et ne fit que tendre l'oreille. C'était tout aussi bien finalement. Elle ne pouvait s'empêcher d'ailleurs de trouver fort courageux les deux tourtereaux. Exprimer de tels sentiments devant tout ce monde, Suzanne en avait des sueurs froides. Déjà que le dire au seul concerné n'était pas chose aisée, là c'était carrément du suicide.

Cela dit, il était vrai qu'ils étaient tous les deux touchants, et ce mariage était plus que réussi. La suite s'annonçait tout aussi bien, à commencer par la musique. Finalement, pas de regrets, Goldman pouvait chanter tout seul.

La cérémonie était terminée ! Aux yeux de tous, Jill et John étaient maintenant unis … Enfin, pour Zoé, ça voulait surtout dire : dehors ! Elle avait vraiment du mal avec les église et les odeurs de renfermé que recherchaient apparemment les grenouilles de bénitier … Quoi qu'il en soit, son malaise et sa gêne furent vite oublié au profit du soulagement de sentir les rayons du soleil baigner son visage. Même si le retour dans la lumière l'éblouit, elle ne put qu'apprécier d'être sortie de l'antre de Dieu …

Agrippée au bras du Docteur Drogon, elle hoqueta de surprise en voyant la haie d'honneur et ses yeux s'écarquillèrent un peu plus lorsqu'elle vit les dizaines de papillons de toutes les couleurs s'envoler vers le ciel d'un beau bleu azur. La beauté du spectacle lui arracha un petit éclat de rire innocent. Elle entendit, ou plutôt, n'entendit pas, l'enthousiasme de son compagnon alors elle tourna la tête dans sa direction. La tête levée vers les papillons, le scientifique ne semblait pas apprécier la chose. Fronçant les sourcils, Zoé songea qu'elle aurait peut-être dû se montrer moins démonstrative. Après son grand sourire niais, il allait sûrement lui reprocher sa conduite …

Sentant la gène revenir dans sa poitrine, elle esquissa un sourire à Lewellyn, décidée à ne pas se laisser avoir sur ce coup là.

« On suit le mouvement ? »

L'ambiance devrait être moins … cérémonieuse par la suite, la fête s'approchait à grand pas.

C'est ainsi que le couple se retrouva, au milieu de tant d'autres, dans un magnifique jardin, dans la cour du château de Figéac. Zoé ne cessait de regarder à gauche et à droite, toujours fidèle à son caractère observateur. Elle ne faisait même plus attention, maintenant, et plus que des réflexes, observer et annoter tout ce qu'elle remarquait était devenue une habitude dont elle ne parviendrait sûrement plus à se détacher.

Elle écouta donc avec attention les petits discours des deux mariés et se rendit compte, à la fin, qu'elle arborait un ridicule petite sourire. Elle n'essaya pas de le camoufler, le jugeant plus de rigueur pour l'occasion qu'une mine renfrognée et boudeuse. Cédant à l'impulsion, elle laissa aller sa tempe contre l'épaule de Lewellyn, affichant toujours son petit sourire.

« Ils sont trop mignons ... » s'extasia t-elle.

Et tant pis s'il la trouvait idiote.

Kathleen mit un peu de temps à arriver jusqu'à sa voiture et elle ne se retrouva pas dans les premières voitures qui se rendaient au vin d'honneur. En fait, elle était plutôt dans le milieu de la troupe. Mais sa voiture était tout de même entourée d'énormément de protection. Il fallait croire que la base avait fait tout ce qu'elle pouvait pour que tout se passe bien et qu'aucun incident ne soit à déplorer pendant la cérémonie. En tant que nouvelle recrue parfaitement inconnue des jeunes mariés, Kathleen n'avait pas été invitée à la soirée. Elle n'avait même été prévenue du mariage que l'avant-veille car elle était arrivée trop tard. Pourtant, cela ne la gênait pas. Kathleen n'aimait pas tellement les soirées et elle fatiguait vite le soir. Au moins, elle passerait une soirée calme.

En arrivant, elle aperçut la jeune femme qui lui avait parlé dans l'église. Elle décida de se rapprocher de cette personne qui lui avait parlé. Cela lui ferait peut-être une nouvelle connaissance par la suite. Kathleen serait ravie de pouvoir se faire des amis précieux. Elle sourit à la jeune femme qui semblait un peu intimidée. Elle se demanda quelle était la proximité de cette inconnue par rapport aux mariés. Si elle ne restait pas à la soirée, peut-être pourraient-elles faire connaissance.

"Rebonjour, ça va ? Au fait, je m'appelle Kathleen. Kathleen Kirte. Je suis astrophysicienne."

Franck venait donc de quitter l'église, c'était vraiment la dernière fois qu'il y pénétrait. Le curé n'a pas arrêter de parler, il y a eu des chants bref tout ce dont Mullet déteste. Si les mariés trouvaient ça bien alors tant mieux pour eux. Il avait dévalé les marches de l'église pour rejoindre sa moto et l'enfourcha. A toute allure, il se perdit dans la ville. Au bout d'un moment, il se rappela que la fête était dans un château et comme par le plus grand des hasard celui-ci se dressait fièrement devant lui.

"Eh bien, ils font pas les choses à moitié!"

En effet, Franck participait à la suite dans l'unique but de satisfaire sa soif sans cela il serait parti le plus rapidement possible et d'une discrétion absolue. Soit il allait rentrer boire un verre et repartir, son objectif N°1: ne pas s'éterniser, l'objectif N°2: ne parler à personne mais vraiment personne!, objectif N°3: poser le cadeau dans un coin et il restait le petit objectif secondaire... Il consistait à ne pas repartir sans avoir bu plusieurs verres. Il était invité autant en profité mais le plus prestement possible.

Il se dirigea vers le lieu où les festivités allaient commencer. Une grande foule était présente. Quel chahut! L'artilleur arriva au moment où les amoureux prononcèrent leur discours. C'était... sans commentaire... Franck trouvait cela d'un ennui et puis quelle était l'utilité? Bref, le soldat n'était pas intéressé par ceci. Il cherchait l'endroit où poser les présents mais ne le trouva point. Il décida d'aller le chercher quand l'occasion se présentera. S'approchant un peu plus, il put apercevoir un homme au côté d'une femme, un couple quoi. Mais n'était-ce point ce cher sergent et la doc'? Voulant vérifier son hypothèse, il se présenta devant eux. Et bien, Franck avait raison, devant lui se tenaient le leader de SG1 ainsi que son médecin. Pour une fois, il les salua avec sympathie chose étonnante pour lui.

"Bonsoir, vous avez aimé ce mariage? Et puis comment allez-vous?"

Franck n'était pas très doué pour les approches, il était peut être un pro des explosifs mais l'art de parler lui était bel et bien inconnu.

Ewan siffla en arrivant au château. Il avait vu des châteaux, notamment en Ecosse, mais l’architecture de celui-ci avait quelque chose de magique.

*Ca y est la petiote est mariée, et il va falloir l’appeler Madame, maintenant*, pense le Britannique en regardant vers les nouveaux mariés.

Il avait laissé son sabre de cérémonie et sa casquette dans la voiture et retirer ses gants blancs, preuve qu’il était en mode « que la fête commence », pourtant son visage était serré, dans son esprit il se voyait déjà dans un avion en direction de la Grande Bretagne, laissant derrière lui tout ça.

Prenant un verre de scotch, il le lève en direction de monsieur et madame Sheppard en disant doucement :

« Longue vie à vous deux. »

Suzanne avait oublié le principal dans l'affaire. Se munir d'un verre. Alors que les deux tourtereaux en avaient fini avec les discours, la scientifique se glissa discrètement jusqu'à un des buffets. Elle fit le tour des verres pour analyser ce qu'ils servaient, puis se laissa finalement tenter par une coupe de champagne, ne voyant rien d'autre d'intéressant. Ça faisait une éternité qu'elle n'en avait pas bu tiens. À chaque fois c'était le même cirque. Elle s'efforçait de prendre la coupe de champagne qu'on lui tendait lors des grandes occasions, n'aimant pas passer pour celle qui n'en boit pas. Puis son contenu terminait discrètement dans un coin, ne réussissant désespérément pas à se faire à ce goût répugnant.
Mais elle avait espoir, elle vaincrait le champagne un jour. Chacun ses petits tracas hein... Elle s'éloigna un peu du buffet, et s'approcha de l'attroupement. C'est là qu'elle tomba nez à nez avec une jeune femme qu'elle reconnut immédiatement, il s'agissait de celle qui avait partagé son banc à l'église. Elle se présenta à la James Bond ce qui fit sourire Suzanne d'ailleurs. Elle avait l'air sympa, et un peu de compagnie ne faisait pas de mal !

« Enchantée, je m'appelle Suzanne Rigel, je suis biologiste, … et je ne sais pas chanter ! »

Suzanne finit sa phrase en riant, puis porta sa coupe à ses lèvres. Première gorgée … Verdict ? Et bien, ils avaient intérêt à servir des jus de fruits dans ce château, … C'était pas aujourd'hui qu'elle terminerait sa coupe de champagne.
Elle abaissa sa main qui l'encombrait dorénavant plus qu'autre chose, et ajouta à l'intention de cette jeune astrophysicienne donc :

« Vous connaissez nos deux jeunes mariés ? … Ils sont magnifiques en tout cas ! »

Elle attendit la réponse de Kathleen, tout en bougeant légèrement la tête au rythme de la musique derrière.

Constance avait fait le trajet dans la voiture de Virgile, "invitée" à le suivre dès la sortie de l'église. Ah qu'elle détestait toute cette mise en scène ! Mais elle ne dit rien, sachant pertinemment les raisons de tout ce déploiement de force. Il fallait bien faire avec et, si elle voulait un jour retrouver sa place au SGC, il fallait qu'elle se réhabitue à tout cela. Après tout, elle pouvait considérer avoir eu des petites vacances, non ? Bon, pas vraiment, mais on se console comme on peut...

Allons, qu'elle prenne sa voiture ou non ne changerait pas grand chose, si ce n'était qu'elle se retrouverait coincée là-bas une fois à Figéac... Ah, Virgile n'avait pas tort de s'inquiéter, ce ne serait pas elle qui le traiterait de paranoïaque. Elle accepta donc de bonne grâce de faire le trajet dans la voiture blindée.

En descendant de voiture, Constance constata que le lieu choisi par les mariés était tout ce qu'il y avait de plus charmant. Un banquet sous le ciel bleu, de la musique... Si on parvenait à oublier l'armada armée jusqu'aux dents qui faisait craindre le pire, on pouvait être sûr que ce serait une fête magnifique. La jeune femme réprima un sourire à la remarque de Virgile. Certes, il avait raison, mais maintenant constater cet état de fait sans cesse ne les avancerait à rien si ce n'était à rendre fous les mariés.

Constance s'arrêta non loin du banquet pour écouter le discours des mariés. Qu'ils étaient mignons tous les deux... difficile de les imaginer en mission. Elle aurait dû mal à les voir comme avant à présent.

" Excellente soirée n'est ce pas général ? "

Constance hocha la tête, un petit air amusé sur le visage.

" N'est-ce pas ? L'endroit idéal pour recevoir des rapports ! "

Elle avait tapoté sur son oreille en souriant et haussa les épaules en regardant les mariés qui ouvraient le banquet :

" Les pauvres, ils auraient mieux fait de se marier discrètement en se contentant de la famille proche... Enfin ! J'imagine que ça n'a pas d'importance au final. "

Non, sûrement pas : Jill et John avaient l'air enchantés et après leur beau discours, ils avaient ouvert les festivités sans plus se préoccuper des militaires qui ne participaient pas à la fête. Allons, il s'agissait à présent de mêler aux invités, ce que Constance n'était vraiment pas douée pour faire. Bon, elle commencerait par prendre un verre de n'importe quoi qu'elle ne boirait probablement pas mais qui lui occuperait les mains.

La jeune femme se présenta comme Suzanne Rigel, biologiste du SG-C. Kathleen se demandait quelle était sa place et ses fonctions au SG-C. Mais il n'était probablement pas temps d'évoquer le travail alors qu'on se trouvait au vin d'honneur d'un mariage. Il valait mieux discuter des mariés, mais qu'elle ne connaissait pas, ou alors de la personnalité de chacune d'entre elles, mais Kathleen ne voulait pas paraître égoïste en parlant d'elle. Elle s'apprêtait donc à poser une question à Suzanne, en souriant parce que celle-ci disait qu'elle ne savait pas chanter, mais cette dernière la prit de vitesse en lui demandant si elle connaissait les jeunes mariés.

Kathleen n'était là que depuis très peu de temps, à peine quelques jours en fait, et elle n'avait pas appris tout de suite le mariage. Elle avait dû mettre une robe qui n'était pas complètement neuve pour pouvoir participer à la fête, mais elle était quand-même fière de ce qu'elle avait accompli et d'avoir pu s'arranger pour venir. Elle n'aurait jamais eu le temps de faire connaissance avec les jeunes mariés depuis le peu de temps qu'elle était là.

"Non. En fait… je suis nouvelle au travail des mariés. Et vous ?"

Quelque part, Suzanne fut ravie d'entendre que Kathleen ne connaissait pas non plus les jeunes mariés. Elle se sentait moins seule dans le rôle d'imposteur qui s'incruste au mariage. Enfin tout était relatif, quelque part le SGC était une grande famille, tous unis par un même secret, la Porte et ses planètes voisines. Non, Suzanne n'en rajoutait pas du tout...

« Idem, je ne ne connais pas ces jeunes tourtereaux ! … C'est qu'il y a du monde à la base en même temps ! »

Et qu'elle connaissait peut-être mieux les microscopes que tous les membres affectés au SGC. Mais elle se garda bien de le dire tout haut ça. Elle enchaîna, curieuse d'en savoir un peu plus sur cette jeune femme :

« Tout se passe bien depuis votre arrivée ? Ça change radicalement au début, enfin je ne sais pas où vous étiez avant, mais d'habitude il est rare de travailler six pieds sous terre, entre 4 murs gris et un truc rond pour moyen de locomotion ! »

Bon pour les scientifiques qui avaient pour coutume de passer leur vie dans un labo, ça ne changeait pas des masses. Mais tout de même ! Finalement, la maudite vue sur le parking de son ancien labo, lui manquait. Mais elle n'avait pas à se plaindre, tout scientifique devait rêver d'un poste comme le sien.
Elle jeta un coup d'œil aux alentours pour vérifier ce qu'il se passait, et qu'elles n'étaient pas en train de louper un quelconque discours ou évènement. Imposteur peut-être, mais imposteur appliquée.

Comme de nombreuses personnes, Laurent avait suivit le file de voiture qui guidait les invités vers le château de la ville, un somptueux domaine où tout était paré pour accueillir le vin d’honneur. Cette fois le militaire n’avait pas cherché à aller le plus vite car pour la faible distance, il n’avait pas renfilé son pantalon imperméable donc cela de moins à enlever en arrivant.

Laurent fut touché par les discours des mariés qu’ils ne connaissaient pas assez et c’était bien dommage car ils semblaient en valoir mais sachant cela, il n’hésiterait plus à aller leur parler pour ne pas se contenter d’un simple salut. Il leva son verre à ce duo avant de chercher du regard celle qui comptait beaucoup pour lui mais ce n’était pas évident dans cette foule alors il marcha doucement pour faire le tour du buffet avant de la voir discuter avec une autre femme, du coup il s’arrêta et chercha le petit truc en plus pour les aborder.

C’était avec une serviette blanche posée sur l’avant bras et d’un plateau où il avait posé cinq ou six amuses-bouches qu’il aborda Suzanne et Kathleen :

« Mesdames, je vous propose une de ces petites merveilles et j’ai un message verbal à remettre à une certaine Mademoiselle Rigel ! »

Tout cela était dit avec un petit sourire malicieux et cela avait de quoi inquiéter Suzanne qui pouvait s’imaginer recevoir une demande en mariage mais c’était mal connaitre Laurent :

« Monsieur Vincent vous prie de bien vouloir l’excuser, n’ayant pas été invité, c’est moi qui le remplace dans sa lourde tâche de veiller sur vous… Hélas il n’y a point de mandarine sur la table du buffet alors j’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur »

Le sourire était beaucoup plus prononcé qu’avant, les têtes des deux scientifiques auraient bien méritées une photo tant elles étaient si impressionnantes et différentes, entre une qui devait venir de comprendre après une sueur froide et l’autre qui devait chercher à comprendre ce qu’il racontait sans en avoir les moyens.

Zoé rougit en entendant le compliment de Lewellyn. Elle était plus gênée par le ton qu'il avait employé ainsi que par son regard que par les mots. Elle se sentait à découvert face à lui, comme si d'un coup d'oeil, il pouvait voir aux tréfonds de son âme. Mal à l'aise de se retrouver sans parade et sans défense, elle esquissa un petit sourire avant de détourner le regard.

Alors qu'elle cherchait piteusement quoi répondre pour éviter qu'il la prenne pour une idiote qui passait son temps à glousser, elle sentit quelqu'un passer derrière eux. Se retournant en même temps qu'elle entendit le raclement de gorge, toute rougeur disparut de son visage alors qu'elle suivait le requin du SGC des yeux. Connaissant son compagnon mieux qu'elle ne le pensait sûrement, elle posa une main dans le bas dos de ce dernier, l'incitant au calme. Au prix d'un effort surhumain, elle détourna le regard de ce Dante qui n'évoquait en elle aucune sympathie. Tentée même par l'idée de le mettre en colère, elle eut envie de se retourner et d'attraper le visage de Lewellyn entre ses mains pour l'embrasser fougueusement et passionnément aux yeux de tous.

Hélas, elle dut bientôt se raisonner. Elle n'avait aucun droit de se servir de Lewellyn pour agacer le Capitaine et surtout, bien que très tentant, ce n'était pas judicieux. Elle tenait à son boulot au SGC … risquer son métier pour le plaisir de voir Danter rougir de colère était puéril.

Avec un soupir d'agacement, elle leva les yeux vers Lewellyn.

« Et si on s'éloignait un peu ? »

Bizarrement l'intrusion du Capitaine dans leur petite bulle de tendresse ne l'avait pas faite rougir et elle n'avait pas l'air gêné du tout. Au contraire, plus sûre d'elle, c'était à son tour de mener la danse et d'éloigner Lewellyn en le tirant par la main. Elle appréciait très peu le genre d'homme qu'était Dante et même si elle avait tentée à une époque de le comprendre l'agacement avait pris le dessus.

Kathleen se sentit beaucoup moins seule quand Suzanne lui apprit qu'elle ne connaissait pas non plus intimement les jeunes mariés. Elle pourrait bavarder avec quelqu'un qui partagerait ses impressions et qui comprendrait sa position un peu compliquée vis-à-vis du couple. Il était toujours malaisé d'aller présenter ses vœux à des personnes qu'on venait de rencontrer. Cela donnait toujours à Kathleen l'impression de s'incruster dans une fête, même si elle étai systématiquement invitée, n'assistant jamais à des fêtes où elle n'était pas invitée.

"Ca me gêne toujours d'être dans une fête où je ne connais personne. Et vu que je suis nouvelle, je n'ai pas eu trop le temps de rencontrer des gens…"

Suzanne s'enquit gentiment de la façon dont se déroulait sa vie depuis son arrivée au SG-C. Comme cela ne datait que de quelques jours, la jeune femme n'avait pas encore eu l'occasion d'être confrontée à beaucoup de situations différentes. Kathleen sourit quand Suzanne parla des conditions de travail. Il fallait avouer que, même si on pouvait penser qu'elle avait beaucoup travaillé sous les étoiles vu le sujet de sa thèse, Kathleen avait surtout travaillé dans son grenier.

"Vous savez… moi j'ai plutôt l'habitude d'être enfermée."

Un jeune homme les aborda, muni d'un joli plateau d'amuses-bouche. Kathleen prit un toast tartiné de pâté et sourit en remerciement. Elle laissa ensuite le jeune homme passer son message à Suzanne. Il semblait qu'il était là pour veiller sur elle. Kathleen se demander qui était ce Vincent. Par politesse, elle ne fit aucune remarque, bien qu'elle ne comprît absolument rien.

Et bien Suzanne était tombée sur quelqu'un qui lui ressemblait beaucoup finalement ! Enfin qui lui ressemblait sur les deux-trois points évoqués … Ce n'était pas extraordinaire non plus, mais elle appréciait ! Elle sourit même à sa dernière remarque, amusée de l'entendre dire ce qu'elle venait de penser tout vas.

Elle s'apprêtait à répondre, quand elle vit s'approcher … Celui-qui-s'était-échappé-de-l'église-en-catimini, muni d'une serviette blanche et d'un plateau en équilibre sur le bras. Ravie de le revoir, mais surtout intriguée d'un tel équipement, elle le fut d'autant plus quand il annonça qu'il avait un « message verbal pour Mademoiselle Rigel ».
Il n'en fallait pas plus pour lancer Suzanne dans ses 1001 suppositions. Elle haussa les sourcils, ne comprenant pas très bien à quel jeu il jouait … Et le sourire du militaire, bien qu'il lui allait à merveille, ne rassurait pas vraiment la scientifique. Qu'est ce qu'il manigançait ?

Tout en ne le lâchant pas des yeux, elle prit un des toasts au hasard, mais n'en fit rien pour le moment, attendant juste patiemment que Laurent se lance. Elle se sentait légèrement ridicule mais avec lui, elle s'attendait à tout. Cela dit, quand il fit entrer Vincent dans la conversation, elle se sentit tout d'un coup plus légère, et se retint de ne pas lui sauter dessus et lui arracher les yeux -bien que cette expression lui ait toujours semblé atroce- pour l'avoir fait paniquer pour rien. Dès qu'elle compris donc qu'il ne s'agissait qu'une plaisanterie digne du soldat Campbell, elle se détendit immédiatement, et finit même par rire lorsqu'il s'excusa de ne pas avoir trouvé de mandarine. Ce fichu agrume qui était presque devenu la star du dernier repas partagé avec le militaire.

« Oh, et bien j'espère que vous serez à la hauteur de ce Monsieur Vincent. La tâche n'est pas simple vous savez, et je comprendrai que vous abandonniez … Quant à la mandarine, c'est oublié ! Les toasts feront l'affaire pour cette fois ! »

Un sourire malicieux aux lèvres, elle n'avait pas réussi à rester sérieuse jusqu'au bout. Ah ça c'était sûr, avec lui il fallait vraiment s'attendre à tout. Elle tourna la tête vers Kathleen et enchaîna :

« Kathleen Kirte, je vous présente Laurent Campbell. Et il ne faut pas se fier aux apparences, bien qu'il sache tenir un plateau à merveille, ce zigoto est en réalité un soldat du SGC ! »

Maintenant qu'elle avait fait les présentations, elle en profita pour se débarrasser du toast qu'elle avait gardé patiemment dans la main. Elle le porta à ses lèvres sans regarder réellement ce qu'il y avait dessus ... Erreur fatale. Elle n'aurait pas su dire ce que c'était, mais une chose était sûre, elle regrettait de l'avoir pris.

Suzanne fit les présentations en appuyant bien sur le fait que celui qui tenait le plateau était un soldat… Du SGC, dernière précision importante car avec son uniforme de militaire il n’avait rien d’un serveur et donc Kathleen pouvait le deviner sans mal ce qui n’était pas le cas sur son appartenance à la base de Figeac puisqu’aucun élément ne l’affichait du fait de la confidentialité de l’existence du SGC. Laurent prit les devants en s’adressant en premier à la jeune femme :

« Enchanté Mademoiselle Kirte, en effet je suis militaire, affecté à SG5 depuis peu, si je puis vous être d’une quelconque utilité, n’hésitez pas, c’est mon jour de bonté.
Suz… Qu’est-ce que j’ai dit de mal ? Pourquoi tu fais cette tête ? Ah ok, ne bouges pas je reviens ! »

Souriant, il venait de tourner la tête vers Suzanne qui faisait la grimace en mâchouillant un amuse-bouche qu’elle venait d’enfourner, Laurent ne pouvait que penser qu’il n’était pas au goût de la scientifique et s’en alla vite fait pour poser le plateau et la serviette, remplir un verre d’eau et prendre deux petites serviettes en papiers avant de revenir auprès de sa belle en détresse :

« Tu as le choix, soit l’eau pour que ça passe plus vite, soit de recracher dans une serviette en te cachant derrière moi ! »

Le militaire tendait d’un bras le verre et de l’autre les serviettes sans trop savoir quoi faire de plus pour celle qui allait l’accusé d’avoir voulu l’empoisonner, il devait avoir l’air con a attendre que Suzanne se décide mais c’était peut être déjà trop tard pour ce qui concernait la deuxième option. Pourtant ils avaient une tronche sympathique ces toasts alors Laurent songea à une allergie à un aliment qu’elle n’avait pas vu mais senti en bouche, voyant déjà le départ en urgence vers l’hôpital… A moins que ce ne soit qu’un coup monté, une vengeance suite au déjeuner quelques jours plus tôt.

Kathleen ne comprit pas un mot à la conversation entre Suzanne Rigel et son nouvel ami. Ils connaissaient apparemment un certain Vincent, commun à leurs connaissances mais pas à celle de Kathleen qui n'y comprenaient goutte. Et puis, il y avait cette mystérieuse histoire de mandarine. Quelque chose lui échappait, c'était évident, mais il était impossible de savoir quoi et de toute façon, Suzanne et Laurent ne lui en parlerait probablement pas. Kathleen n'avait pas franchement l'habitude de se montrer indiscrète et elle savait tenir sa langue quand il le fallait. Donc elle ne risquait pas de se montrer offensante.

Elle fut quand-même contente quand Laurent lui parla, signe que sa présence n'avait pas été totalement éclipsée par l'intervention du jeune homme et de son plateau de toasts. Il se montra très courtois, tel un véritable gentleman, ce qui ne put manquer de faire sourire la jeune femme. Sur ce, Suzanne mangea l'un des toasts mais sembla s'étrangler avec. Kathleen se demanda ce qui pouvait bien se passer à ce propos, mais Laurent, en véritable gentleman toujours, proposa à Suzanne un verre d'eau et une serviette. Ce qu'il dit fut un peu moins digne, mais ne manquait toutefois pas de sel.

"Est-ce que ça va, Suzanne ?"

Pendant que Laurent confirmait son identité auprès de Kathleen, Suzanne elle se demandait sincèrement ce qu'elle avait dans la bouche. Elle avait enfourné son toast sans y prêter attention, et ne s'était pas rendu compte que son visage trahissait sa surprise, voir son dégoût. Elle haussa un sourcil quand elle vit le militaire s'agiter tout d'un coup, puis partir en direction du buffet. Muette, du fait d'avoir toujours la bouche pleine, elle se tourna vers Kathleen pour l'interroger du regard.

Seulement Laurent réapparut rapidement, ... Juste au moment où la scientifique avala son toast. Et le voir dans cet état n'y coupa pas pour Suzanne. Il lui proposait un verre d'eau, ou des serviettes … Adorable. En voulant éclater de rire, elle s'étouffa de plus belle. Elle ramena sa main directement sur sa bouche pour éviter d'en faire profiter tout le monde. Son visage vira au rouge, mais pour le moment ce qui la préoccupait c'était de faire passer ce foutu aliment.
Voyant qu'elle n'y arrivait pas, elle laissa tomber sa coupe de champagne qu'elle avait gardé depuis, et tendit la main vers Laurent, dans l'espoir d'attraper le verre d'eau, qui finit par faire passer le toast. Elle articula un « Mer...ci … » à l'intention de son Vincent-du-jour, et esquissa un sourire vers Kathleen, pour la rassurer et lui faire comprendre que ça allait bien mieux maintenant.

Elle prit quelques secondes pour reprendre ses esprits, boire de nouveau une petite gorgée d'eau, et respirer calmement, avant d'ajouter :

« Dé-li-cieux ces petits toasts ! … J'ai bien cru que …
Oh bon sang ! »

Elle venait de baisser les yeux vers sa coupe de champagne qui avait atterri par terre. La coupe, elle n'avait rien, enfin à priori … Ils étaient sur une pelouse fraîchement tondue, la chute avait été amortie [ HRP : Et ça m'évite de payer un verre ! ^^ ]. Par contre, son contenu n'était plus à sa place … Mais bel et bien sur le bas de pantalon de Laurent. Elle leva les yeux vers le militaire, embarrassée et désolée.
Laurent avait encore ses deux serviettes de papier dans une main, la scientifique s'en empara aussitôt et s'agenouilla à ses pieds pour venir sécher ce qu'elle pouvait.

« Ne bouge surtout pas ! Je vais réparer les dégâts ! Tu n'as rien vu, tu n'as rien vu …
Continuez de parler vous deux, je m'occupe du reste !… »

Elle continuait de faire sa cendrillon en passant une des serviettes sur ses chaussures... et en se maudissant d'être si peu adroite avec un truc dans les mains.

Laurent n’avait d’yeux que pour Suzanne malgré une sensation humide entre ses mollets et ses chevilles mais il n’y avait pas de fumée ou une chaleur intense alors ce ne devait pas être bien grave, encore que c’était Miss Cata alors tout était possible comme une réaction chimique de la boisson pétillante avec un quelconque engrais de pelouse.

Rien de dramatique sauf pour la brune de scientifique qui en faisait beaucoup trop pour quelques goutes… Ok presque une flute entière du breuvage qui avait eu pour cible l’ambulance, au moins les serviettes serviraient aussi puisque le verre d’eau avait eu du succès.

« Laisse Suzanne, ce n’est pas grave, tu vas salir ta jolie robe… Décolletée ! »

La vue plongeante qu’il avait était merveilleuse et le fit tousser sèchement, hésitant entre profiter du spectacle ou parler à Kathleen comme le demandait celle qui était à ses pieds. Finalement il se força à quitter cette douce vision pour redresser la tête et s’apercevoir que cette situation faisait jaser les gens à proximité, les regardant puis voyant plus précisément la tête de sa belle aller dans des vas et viens, il se mordit légèrement les lèvres et chercha à abréger cette scène en ayant pensé à ce que les autres pouvaient imaginer.

Ainsi il s’inclina un peu en avant pour saisir délicatement les avants bras de Suzanne afin qu’elle se relève :

« C’est bon il n’y a plus rien et puis ce n’est que du champagne, si je n’ai rien vu, d’autres s’en sont chargé pour moi, allez, relève-toi et n’y pensons plus, n’empêche que pour l’étouffement on est à un partout mais tu as deux longueurs d’avance sur les vêtements, il va falloir que je songe sérieusement à contre attaquer ! »

Le visage du militaire se décrispait lentement mais surement tout comme les rougeurs liées à son exploration visuelle, courte mais intéressante.

Kathleen sourit devant le comportement de Suzanne et de Laurent. Elle avait l'impression qu'ils se cherchaient l'un l'autre et ne parvenaient pas à comprendre ce qui lui donnait ce sentiment-là. Néanmoins, elle se demanda si elle n'était pas de trop. Elle s'assura tout d'abord que tout allait bien pour Suzanne qui apparemment, finit par décréter que ce toast était bon. Kathleen en doutait mais elle ne contredit pas Suzanne, ne voulant pas la mettre mal à l'aise. Quand Suzanne se mit à nettoyer par terre et que Laurent ne put s'empêcher de mentionner le décolleté de la jeune femme, Kathleen commença vraiment à se sentir de trop, comme si elle était en train de faire du voyeurisme envers un couple d'amoureux.

"Je pense que… je vais vous laisser, en ce qui me concerne."

Suzanne fut bien contrainte d'abandonner à son sort, le bas de pantalon du militaire, puisque ce dernier insista pour qu'elle se relève. Elle ne résista pas et se redressa... pour tomber nez à nez avec son visage qui avait légèrement tourné au rouge. Craquant, terriblement craquant. Accrochée au regard de Laurent, elle ne voyait que lui.
Et si elle s'approchait là, tout de suite, et l'embrasser ? Rapidement, ni vu ni connu … Est ce que quelqu'un y aurait fait attention ? Elle réfréna cependant son envie et se contenta de sourire à la remarque du militaire. Ce n'était peut-être pas l'endroit idéal … Enfin, quel était l'endroit idéal après tout ? Loin du SGC, dans une autre vie, sur une autre planète … Bref, jamais. Pourtant, elle en rêvait de ce moment …

« Qu'une longueur d'avance ! Le Docteur Hamilton m'a déjà fait le coup Noël dernier ... »

La voix de Kathleen derrière elle, la ramena sur Terre d'un coup et fit taire son rythme cardiaque qui s'était un peu trop emballé pour l'occasion. Elle fit demi-tour pour faire face à celle qui voulait prendre la poudre d'escampette, et lui répondit :

« Oh non, n'ayez pas peur, je rends la vie impossible qu'au soldat Campbell, je vous promet que je ne renverserai rien sur votre robe ! »

La scientifique se doutait bien que Kathleen ne prenait pas la fuite à cause de sa maladresse, mais quand bien même, ceci la ferait peut-être rester. Elle ne la connaissait que depuis peu, et trouvait ça dommage de n'avoir pu échanger que quelques mots.

« Le principal, c'est que je n'ai plus de verres pleins dans les mains ! » Suite à cette remarque, elle se baissa pour ramasser la coupe de champagne, à présent vide, qui était restée par terre. Finalement, elle s'en était débarrassée de ce champagne ! Plus ou moins discrètement, certes.

« Ni moi, ni Laurent d'ailleurs ! Il n'y a pas de risques qu'il contre-attaque comme ça ! »

Un sourire malin se dessina sur ses lèvres, puis son regard tomba sur les jeunes mariés un peu plus loin. Passant alors du coq à l'âne, elle ajouta :

« Monsieur et Madame Sheppard … Ils sont tous les deux militaires non ? On aurait dû penser à ramener deux grands Jaffas, avec un nœud de papier cadeau autour de la tête... Une petit chasse au Jaffa aurait été un beau cadeau de mariage ! »