Billy's come back : ACTE I, Paris, l'accident

Paris, 4 Avril

Cela faisait maintenant plusieurs mois que Billy avait été renvoyé du centre de commande. Il n’aurait su dire combien exactement car à force de rester cloitrer et à ne fréquenter presque personne, il avait perdu la notion du temps. Les raisons de ce renvoi étaient encore très présentes dans l’esprit de Billy : un désaccord avec la façon de gérer les entrainements des équipes, un mauvais comportement, bien des choses dont il n’était pas peu fier, après avoir pris un peu de recul, et qu’il oublierait volontiers. Mais l’expérience qu’il avait vécu au sein de l’équipe SG2 et du SGC en général, si courte fut-elle, ne pouvait pas s’oublier ainsi.

Comme tout bon chercheur d’emploi, il s’était inscrit auprès du Pôle Emploi le plus proche quelques semaines après son renvoi. Cependant après l’expérience qu’il venait de vivre, il ne se voyait pas prêt à reprendre un petit travail d’informaticien derrière un bureau. En effet, comment pouvait-on travailler tranquillement 35 heures par semaine pour une société dont le seul but était de faire des bénéfices alors qu’à plusieurs années lumières de là se jouait probablement la plus grande guerre, qui n’ai jamais existé, pour la liberté de l’humanité toute entière. Billy s’était donc pris quelques mois de repos en obtenant de temps en temps des entretiens auprès d’entreprises mais en s’arrangeant toujours pour les bâcler afin de ne pas être embauché.

Il était également monté sur Paris avec pour excuse qu’il y avait certainement beaucoup plus d’opportunités d’embauche là bas que dans les environs de la base militaire hébergeant la porte des étoiles. Mais il savait très bien que la seule raison qui l’avait poussé à s’éloigner si loin de la base était que le seul lien qui le retenait ici avait été rompu. En effet, l’histoire qui avait si bien commencé entre lui et Jenny Andrews, une magnifique archéologue qui avait rejoint la base peu après lui, s’était terminée presque aussi rapidement qu’elle avait commencé de par un commun accord. Elle, étant la plupart du temps sur d’autres planètes et lui ne sortant presque jamais de sa chambre d’hôtel, leurs relations étaient devenues assez difficiles. De plus, Billy soupçonnait le Tok’ra qui avait pris possession du corps de Maniel Kage de ne pas la laisser indifférente. Or il ne pouvait pas lutter contre lui pour deux raisons évidentes. Premièrement, le Tok’ra pouvait aller la voir à la base quand bon lui semblait et deuxièmement, il était beaucoup plus fort que Billy. Si bien que même par jalousie, si l’occasion s’était présentée de lui sauter à la gorge, ce dernier l’aurait certainement réduit en bouillie. Jenny avait évidemment certifié que le Tok’ra n’avait rien à faire dans l’histoire, mais il avait bien vu à ses yeux qu’elle lui cachait quelque chose. Leur histoire s’était donc terminée ainsi, et le lendemain Billy prenait le train en direction de Paris.

Aujourd’hui, cela faisait presque un mois et demi que Billy n’avait pas eu de contact avec qui que ce soit, il ne s’était pas rasé depuis plusieurs semaines et sa barbe était maintenant presque aussi longue que ses cheveux crasseux. Il avait le regard vide et le teint blafard si bien que les gens s’écartaient de lui lorsqu’ils le rencontraient sur le trottoir de la capitale. Bien sur ce n’était pas un SDF, il avait trouvé un petit studio qu’il payait avec l’argent du chômage, mais de par son allure les gens le traitait comme si.

C’est ainsi que nous retrouvons Billy face à un passage piéton d’une des grandes rues de Paris, attendant que le feu tricolore passe au rouge pour les voitures afin de pouvoir traverser. Il avait pris l’habitude de traverser dès que le feu des véhicules passait au rouge et avant que celui des piétons passe au vert. Un brouhaha constant régnait sur cette ville et c’est pourquoi, lorsque le feu passa enfin au rouge, Billy s’élança sur le passage piéton et n’entendit que lorsqu’il fut trop tard, la sirène de la voiture de police qui arrivait.

Cinq minutes avant l’accident, un homme, probablement très pressé, arrêtait sa voiture, une Audi A4 noire, devant un distributeur de billets inoccupé. Il en descendit et se précipita en courant vers le distributeur en laissant la voiture, moteur allumé et porte conducteur entrouverte, à seulement quelques mètres derrière lui. Cela était évidemment très imprudent de sa part et il ne fallut pas longtemps pour que la voiture attire l’attention. En quelques secondes, un jeune homme s’engouffra à l’intérieur et démarra en trombe au moment où l’homme récupérait ses billets. Ce dernier courut après sa voiture sur quelques mètres en criant, comme si ses cris auraient pu arrêter le voleur, mais il était trop tard. Une chance pour lui, une voiture de police arrivait justement au coin de la rue. Il leur fit signe puis leur expliqua rapidement ce qui venait de se passer alors que l’Audi disparaissait au loin dans la circulation. Les policiers, ne perdant que très peu de temps, allumèrent leur sirène et s’élancèrent à la poursuite du voleur. Le chauffeur de la voiture de police, fort d’une expérience plus grande que celle du voleur pour les courses poursuites, rattrapa sans trop de difficultés, et assez rapidement, la berline pour arriver dans une rue, où quelque 100 mètres plus loin un feu tricolore venait de passer à l’orange.

Le voleur accéléra en espérant avoir le temps de passer le carrefour avant que les feux des véhicules arrivant des autres rues passent au vert. Le feu passa finalement au rouge alors que les deux voitures se trouvaient presque pare-chocs contre pare-chocs à 25 mètres. C’est alors que les deux conducteurs se trouvèrent surpris par un piéton qui venait de s’engager, sans vérifier la circulation, juste devant eux. Le policier écrasa aussitôt sa pédale de frein, mais le voleur n’eut pas un réflexe aussi vif que le policier et lorsqu’il commença à freiner, il sut qu’il n’aurait jamais le temps de s’arrêter avant l’impact.

Billy se trouvait à peu près au milieu du passage pour piéton lorsqu’il fit finalement attention à la sirène de la voiture de police et qu’il entendit les personnes restaient sur le trottoir derrière lui se mettre à crier. Il tourna la tête de côté pour voir ce qui se passait et vit une voiture qui fonçait droit sur lui. La peur le saisit où bien l’envie d’en finir lui traversa subitement l’esprit. Toujours est-il que Billy resta figé les yeux fixés sur le conducteur de la voiture.

Bien que tout fût fini en quelques secondes, Billy voyait les choses au ralenti et cela lui semblait durer des heures. Il voyait le conducteur de la voiture les bras tendus sur le volant, il entendait les pneus crisser sur la route et vit les marques noires, qui resteraient visibles pendant plusieurs semaines sur la route, que ces derniers laissaient. Soudain il sentit une vive douleur, qu’il ne saurait qualifier tellement elle était insupportable, au niveau des jambes et entendit ou s’imagina le craquement que faisait ses os alors que le pare-chocs de la voiture était en train de les casser en deux. Il se retrouva propulsé vers l’avant et son visage vint embrasser le pare-brise de la voiture qui se fissura et se colora d'une teinte de couleur rouge sang. Billy ne gérait pas du tout sa chute et la vitesse de la voiture, qui était encore élevée à ce moment là, fit que son cou se tordit et que son dos passa par-dessus sa tête pour retomber sur le toit de la voiture et finalement tout son corps retomba sur le coffre. Billy voyait la chaussée se rapprocher de sa tête et par réflexe il plaça son bras devant lui pour tenter d’amortir sa chute. Billy retomba donc lourdement sur la route sur son bras droit dont le radius et le cubitus cassèrent comme du verre dans une fulgurante douleur. Le corps de Billy fit encore 4 roulades sur la chaussée et s’immobilisa enfin sur le dos. Billy, encore conscient à ce moment là, tourna la tête pour voir la voiture qui venait de le percuter s’arrêter plusieurs mètres plus loin. Il tourna ensuite la tête de l’autre côté d’où lui parvenait de nouveaux crissements de pneus, c’était bien évidemment la voiture de police qui tentait elle aussi de s’arrêtait. Billy voyait là aussi le pare-chocs de la voiture arrivait droit sur lui et il se dit que cette fois-ci sa fin était proche, il ne survivrait pas à un coup de pare-chocs dans la tête. Il ferma les yeux en attendant le choc qui fut finalement moins violent qu’il l’aurait cru. Le policier avait réussi à arrêter son véhicule mais malheureusement pour Billy, il l’avait arrêtée 10 centimètres trop loin. Le choc contre sa tête ne fut pas violent mais fut suffisant pour le faire sombrer dans l’inconscience.

Paris, 10 Avril

Lorsque Billy ouvrit les yeux, six jours s’était écoulés depuis l’accident. Il ne vit tout d’abord rien du tout, puis il commença à voir une sorte de lumière blanche dans son œil droit, puis dans son œil gauche. C’était une infirmière qui avait accouru et qui était en train de tester les réflexes de ses pupilles. Il commença finalement à distinguer vaguement quelques formes puis très vite sa vue lui revint. Il constata qu’il était sur un lit d’hôpital, une minerve autour du coup, son bras droit dans le plâtre ainsi que ses deux jambes qui étaient également attaché au lit par un système de poulies. Il avait également des bandes autour du torse mais il ne ressentait actuellement que très peu de douleur. Il était continuellement relié par une perfusion à un flacon d'anti-douleur. Sa main gauche se porta à sa tête pour constater qu’elle aussi était bandée. Le bilan de son imprudence se soldait donc par 6 jours de coma, les deux jambes et un bras cassés, quelques côtes fêlées, un torticolis et pour couronner le tout une commotion cérébrale. Il y avait encore quelques autres séquelle mais BIlly ne pouvait pas encore s'en apercevoir. Après avoir fait rapidement le tour de son état il remarqua la jeune femme qui se trouvait là auprès de son lit derrière l'infirmière et qui le regardait. Il tenta de lui adresser la parole mais du s’y reprendre à plusieurs reprise afin de réussir à formuler sa phrase correctement.

"Où est ce que je suis ? Qu’est ce qui s’est passé ? Qui êtes vous ?"

Encore une mission de terminé. Cette fois-ci, Jenny n'était pas revenue dans le coma et elle allait très bien. Elle avait surtout fait attention à ce qu'elle faisait pour montrer à James qu'il ne devait plus avoir peur de quoi que ce soit. La jeune femme faisait en sorte de lui montrer qu'elle tenait à lui et qu'elle était prête à tout pour lui prouver qu'elle ne risquait rien en mission.

Tout allait si bien pour elle qu'elle en avait oublié Billy. Ils avaient décidé de tout terminer entre eux et Jenny avait bien sûr préféré ne pas lui parler de James. Après tout, Billy n'étant plus à la base, ce qui se passait à l'intérieur n'avait plus rien à voir avec sa vie. Comme elle n'avait plus eu de nouvelles après leur rupture, la jeune femme avait donc conlue qu'il avait refais sa vie ailleurs. Chose qui d'ailleurs était très bien pour tout les deux. Jenny pouvait donc vivre pleinement sa relation avec James et elle en était ravie. Alors qu'elle commençait à passer autre chose, quelque chose se passa qui perturba son petit monde.

Alors qu'elle sortait de la bibliothéque pour se rendre à ses quartiers, Jenny vit arriver vers elle un soldat complètement essoufflé qui avait l'air de lui avoir couru partout, dans toute la base. Il leva un doigt pour faire comprendre à Jenny qu'elle devait attendre qu'il ait repris sa respiration. Une fois la chose faite il s'adressa à elle.

"Mademoiselle Andrews, vous avez reçu un appel au secrétariat... Ca a l'air assez urgent..."

Jenny lui fit un signe de la tête pour le remercier et elle se dirigea vers le secrétariat à grand pas. De quoi est ce que ça pouvait s'agir ? Le coeur battant à tout rompre, la jeune femme poussa la porte du secrétariat et se jeta sur le combiné sans même prendre la peine de se présenter. Elle ne reconnut pas la voix à l'autre bout du fil.

"Mademoiselle Andrews ? Nous avons ici un homme en soins intensifs qui possédait ce numéro de téléphone et votre nom dans son portefeuille... Le jeune homme s'appelle Billy Loca... Vous le connaissez ?"

Gros blanc.

Jenny respira un bon coup avant de répondre au médecin qui devait attendre une réponse de sa part.

"Euh.... oui je le connais.... c'est grave ?"

Le médecin lui répondit que Billy était dans le coma depuis presque une semaine suite à une collision avec une voiture. Il voulait savoir si elle pouvait venir car sa présence serait peut être bénéfique pour Billy. Sans hésiter, Jenny lui répondit qu'elle arrivait dés que possible.

Sans un mot, Jenny sortit de la pièce et prit la direction de ses quartiers pour préparer sa valise. Une fois que ce fut fait, elle jeta un coup d'oeil à sa montre, le taxi devait déjà l'attendre dehors et par conséquent elle n'avait pas le temps de voir James pour le prévenir. Elle écrivit un petit mot rapide sur un bout de papier assez grand pour être vu qu'elle glissa sous la porte de James.

Je suis partie à Paris, un ami a besoin de moi. Je t'appelle dés que je suis arrivée là-bas. Je t'aime, Jenny

Après avoir signalé sa sortie, Jenny se glissa dans le taxi qui la mena tout droit vers l'aéroport. Elle embarqua rapidement pour Paris. C'était le 9 avril...

Lorsque Jenny était arrivée à l'hôpital, elle avait immédiatement était accueillie par le médecin qui s'occupait de Billy. Celui-ci l'avait conduite dans la chambre où se trouvait le scientifique. Jenny s'arrêta net à l'entrée de la chambre. C'était la première fois qu'elle le revoyait depuis la rupture et mon dieu, dans quel état il était... La jeune femme s'était trompée, il n'avait certainement pas trouvé un travail et refait sa vie. Elle s'installa dans la chaise qui se trouvait au chevet de Billy et lui parla.

"Hey Billy.... C'est Jenny....J'espère que tu m'entends... Je suis là..."

Ce furent les seuls mots que la jeune femme prononcérent de la journée... Après avoir bu un café, Jenny s'était endormie dans le fauteuil prés du lit de Billy....

Le lendemain, Jenny était réveillée depuis un petit moment maintenant et elle avait tant bien que mal essayé de se faire une petite toilette, mais elle était tellement fatiguée, qu'elle ne ressemblait plus à rien à présent. Cela faisait maintenant 6 jours que Billy était dans le coma et toujours aucun signe de réveil. Ca rappelait à la jeune femme ce qu'elle avait vécu et savait très bien ce que pouvait vivre Billy de l'autre côté. Alors qu'elle pensait que la journée allait encore être calme, Billy ouvrit les yeux...

Son regard se tourna presque instantannément vers Jenny et celle-ci lui fit un sourire comme pour le rassurer. Seulement, lorsqu'il parla, ses paroles firent froid dans le dos de la jeune femme. Comme elle, il avait perdu la mémoire. Jenny regarda l'infirmière qui lui fit comprendre qu'il fallait qu'elle réponde.

"C'est moi... Jenny... On travaillait ensemble..."

Billy réfléchissait tout en dévisageant Jenny. Elle avait les cheveux en bataille et ses vêtements étaient plissés. Elle ressemblait à quelqu’un qui aurait dormi tout habillé dans une voiture. Elle se trouvait debout au pied du lit, mais Billy apercevait derrière elle l’unique fauteuil de la pièce et se dit qu’elle avait du passer la nuit ici.

*Jenny … hum … Jenny ?*

Non ce nom ne lui disait rien du tout. Après quelques minutes de réflexion et d’observation, il se dit que vu son état et l’apparence de la pièce, il devait se trouvait dans un hôpital. Mais maintenant qu’il se doutait de l’endroit où il se trouvait, la seule chose qui l’intéressait vraiment était de savoir ce qui lui était arrivé pour qu’il soit amené ici et dans cet état. Billy reposa donc sa question.

« Qu’est ce qui s’est passé ? »

La jeune femme avait dit qu’elle travaillait avec lui. Est-ce qu’il lui était arrivé quelque chose pendant son travail et qu’elle l’aurait amené à l’hôpital ? Billy ne se rappelait plus. D’ailleurs, où travaillait-il ? Et que faisait-il ? Cela non plus il ne s’en souvenait plus. Il fixa alternativement Jenny et l’infirmière en attendant impatiemment une réponse. Ce fut finalement l’infirmière qui prit la parole et qui lui raconta qu’il se trouvait à l’hôpital, qu’il avait été percuté par une voiture sur un passage pour piétons et que cela faisait 6 jours qu’il était dans le coma. La nouvelle était un peu dure à avaler pour Billy qui ne se souvenait pas du tout de cet évènement.

« Mais ce n’est pas possible. Hier encore je faisais … »

Mais que pensait-il se rappeler avoir fait la veille ? Cela aussi il l’avait oublié. L’infirmière reprit son discours en énumérant les différentes blessures que Billy avait un peu partout sur le corps. Puis termina en lui demandant s’il se souvenait de l’accident. Malheureusement, il lui était bien impossible de raconter la moindre chose sur ce qui s’était passé dans sa vie, alors quant à parler des 5 ou 10 dernières secondes avant son coma cela n’était même pas la peine d’y penser.

« Non je ne me souviens pas. Et je ne sais pas qui cette femme prétend être, mais je suis sur que je ne la connais pas. Je préfèrerais qu’elle sorte de ma chambre. »

Dit-il en désignant Jenny du bout de son index gauche. Choquée que Billy prétendent ne pas la connaître, alors qu’il possédait dans son portefeuille, son nom, son numéro ainsi qu’une photo d’elle, elle lui demanda s’il se rappelait de son nom et s’il se souvenait en quelle année ils se trouvaient.

« Mais vous me prenez pour qui ? Il faudrait vraiment être bête pour ne pas se souvenir de l’année en cours et encore plus de son nom. Vous voulez savoir si je suis bête c’est ça ? Rassurez vous ce n’est pas le cas, je m’appelle …, je m’appelle … Euh, je veux dire nous somme en … »

Billy se mit à rougir et ses yeux quittèrent instantanément ceux de l’infirmière à qui il tentait de tenir tête quelques secondes auparavant. Il ne se souvenait pas du tout de son nom et de l’année en cours. Selon son raisonnement précédent, il devait admettre qu’il se sentait vraiment très bête de ne pas se souvenir de choses aussi simples. Toutefois, voyant sa réaction, l’infirmière le rassura.

« Rassurez vous ce n’est pas grave, c’est sans doute une conséquence du traumatisme que vous avez reçu à la tête. Les analyses que nous avons effectuées n’ont rien décelées d’anormal, donc vous devriez retrouver la mémoire d’ici quelques temps. Mais ne vous inquiétez pas, c’est une chose relativement courante chez les personnes victimes de coups violents à la tête. Cela peu durer quelques heures, voire quelques jours mais très rarement plus. Vous vous appelez Billy et nous sommes en 2010. »

Il s’appelait Billy et ils étaient en 2010. Maintenant que l’infirmière venait de lui donner ces informations, c’était comme s’il les connaissait depuis toujours et bien sur il trouvait très étrange que quelques secondes plus tôt, il n’ait pas pu les ressortir. Il avait donc perdu la mémoire et de ce fait il devait connaître la jeune femme qui disait s’appelait Jenny, mais il ne s’en souvenait plus. Il se tourna vers elle et lui dit :

« Je suis désolé, mais je ne me souviens pas du tout de vous. Mais si vous dites que nous travaillons ensemble, je suppose que je peux vous croire. Vous pouvez rester si vous le voulez, j’aimerais que vous me parliez de moi. »

Par ailleurs, Billy trouvait la jeune femme très attirante et il se demandait s’il n’y avait pas un peu plus entre eux que de simples relations de travail. Mais cette question n’était certainement pas la plus importante à l’heure actuelle. Il remercia l’infirmière et après quelques dernières vérifications, elle quitta la pièce laissant Billy et Jenny seuls. Pendant les premières minutes, aucun d’entre eux ne prit la parole. Chacun réfléchissant probablement à la manière d’ouvrir la discussion. Finalement ce fut Billy qui se lança et il lui demanda :

« Alors Jenny c’est ça ? Si nous travaillons ensemble, peut être que vous pourriez me parler de ce en quoi consiste notre travail. »

Il ne se rappelait plus qu’il avait été viré du centre de commande. Et bien sur il n’avait pas noté l’imparfait qu’avait employé Jenny lorsqu’elle lui avait dit qu’ils travaillaient ensemble.

Perte de mémoire, des mots que Jenny connaissait très bien ces mots. Elle avait vécu cette expérience il n'y avait pas très longtemps et elle devait avouer qu'elle connaissait très bien le sentiment que Billy pouvait ressentir. Le fait de ne savoir qui on était et ce qu'on faisait là, était quelque chose de très difficile à supporter mais pour le moment, le jeune homme n'avait pas vraiment l'impression de ne pas se rendre compte de ce qui lui arrivait. C'est seulement lorsque l'infirmière lui expliqua la situation que Billy eut l'air de comprendre que quelque chose ne tournait pas rond. Jenny avait de la peine de le voir dans cet état, complètement perdu. Elle aurait aimé pouvoir le rassurer, mais le médecin lui avait dit qu'elle ne devait pas insister.

Jenny restait dans un coin de la chambre et observait la scéne. L'infirmière en vint ensuite à énumérer les différentes blessures du jeune homme. Elle termina en lui demandant si elle se souvenait de quoi que ce soit mais comme Jenny s'en doutait ce ne fut pas le cas. La jeune femme n'osait pas le regarder dans les yeux de peur de créer un sentiment de peur chez le jeune homme. Elle savait très bien ce qu'il pouvait ressentir si il se sentait dévisagé étant donné que lorsqu'elle avait perdu la mémoire, elle avait eut beaucoup de mal à se faire aux regards des autres. Mais contre toute attente, Billy eut une réaction qui la laissa sans voix. Il voulait qu'elle quitte la pièce. L'infirmière regarda Billy et Jenny d'un regard qui voulait en dire long. La jeune femme s'approcha du lit du jeune homme et lui fit un sourire pour tenter de le rassurer.

"Billy..... On se connait très bien...."

Jenny se sentait mal à l'aise même si elle savait que c'était une réaction tout à fait normale. Très mal, la jeune femme recula lorsque l'infirmière demanda à Billy si il se souvenait de son nom et de l'année. Malheureusement, ce ne fut pas le cas et la jeune femme crut qu'il allait s'énerver. Après avoir terminé son travail l'infirmière quitta la pièce et Jenny se retrouva seule avec Billy qui allait certainement avoir des questions à lui poser. Ca ne loupa pas. Billy lui demanda dans quoi il travaillait. Pour le moment, la jeune femme n'avait pas l'intention de lui dire la vérité.

"Tu es informaticien Billy. Un grand scientifique qui aime ce qu'il fait..."

Jenny ne voyait pas quoi lui dire d'autre car elle ne voulait pas lui parler du SGC de peur qu'il ait une réaction bizarre. Elle s'installa dans le fauteil près du lit du jeune homme et s'attacha les cheveux. Elle ne savait pas par quoi commencer.

"Pose moi toutes les questions qui te passent par la tête et je verrais si je peux y répondre.."

*Informaticien … grand scientifique.*

Il était donc informaticien. Cela ne lui disait rien du tout et Billy resta sans rien dire en donnant l’air de réfléchir aux mots de la jeune femme. Cette jeune femme qui était, pour le moment, la seule personne qu’il avait à disposition pour lui parler de lui. Billy n’avait donc aucune raison de douter de ce qu’elle pouvait raconter même si c’était actuellement le blackout total dans son esprit. L’infirmière avait indiqué que cela ne durerait que quelques jours et il espérait qu’elle avait raison. Il était très frustrant de toujours avoir l’impression de savoir quelque chose mais de ne pas réussir à le retrouver. C’était une situation un peu semblable à celle que tout le monde à déjà éprouvé lorsque l’on n’arrive pas à remettre un nom sur une personne et que l’on a l’impression de l’avoir sur le bout de la langue. Bien sur, l’état actuel de Billy était plus inquiétant qu’un simple oubli de nom, mais la sensation qu’il éprouvait n’en était pas moins similaire. La jeune femme ajouta, en s’installant sur le fauteuil à côté du lit, qu’il pouvait lui pouvait toutes les questions qu’il souhaitait. Evidemment, des questions il en avait mais il ne savait pas par quoi commencer et malheureusement, Billy avait également sentit comme une sorte de malaise s’installer entre lui et cette femme. Il la fixa droit dans les yeux pour essayer de deviner ce à quoi elle pouvait penser mais cela ne donna rien car comme tout homme normalement constitué il ne pouvait pas lire dans les pensées.

*Je suis sur que tu me cache quelque chose. Peut être que je ne devrais pas te faire confiance.*

Ressentant toujours le malaise et voyant que la situation semblait également embarrasser la jeune femme, Billy préféra répondre :

« Je crois que je devrais plutôt me reposer pour le moment. J’aurais sans doute d’autres questions plus tard.»

Sur quoi Billy se détendit et ferma les yeux pour montrer qu’il était fatigué. Bien sur, cela n’était qu’une ruse pour tenter de la faire partir car après avoir dormi pendant 6 jours consécutifs il avait de l’énergie à revendre. Du moins assez pour ne pas avoir encore envie de dormir. A peine avait-il fermé les yeux et qu’il entendait Jenny se lever du fauteuil, la porte de la chambre s’ouvrit à la volée et Billy rouvrit les yeux pour voir qui entrer de la sorte. L’entrée de la chambre n’était pas visible depuis le lit mais Billy vit Jenny reculer et bientôt un groupe de quatre militaires fit son apparition. L’un d’eux demanda à Jenny de sortir en lui disant que désormais, Billy se trouvait sous la responsabilité du … Billy n’avait pas bien compris le nom qu’il avait mentionné mais c’était SG quelque chose. Encore un sigle dont il ne se souvenait pas. Une fois Jenny raccompagnée hors de la chambre, un des soldats déverrouilla les freins qui maintenaient le lit en place et un autre vint à la tête et commença à le pousser.

« Qui êtes vous ? Où est ce que vous m’emmenez ? »

Aucune réponse. Billy essaya de s’agiter mais il ne pouvait rien faire avec tous les plâtres qu’il avait. Quand ils sortirent de la chambre il vit que deux soldats supplémentaires étaient postés en faction dans le couloir. Des infirmières se tenaient dans l’entrée des chambres et regardait le cortège qui se dirigeait maintenant vers l’ascenseur. Jenny, elle, n’était plus là, du moins Billy, qui la cherchait du regard ne la vit pas. L’ascenseur les mena vers le toit où retentissait un boucan d’enfer. Les soldats poussait le lit à reculons maintenant et Billy ne voyait pas où ils allaient, mais le bruit ne pouvait rien être d’autre que les pales d’un hélicoptère. Le soldat arrêta de pousser le lit quelques mètres plus loin et là Billy fut transbordé sur un brancard et embarqué dans l’appareil. Les soldats montèrent à leur tour et l’hélicoptère décolla …

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HRP : Voici qui conclu ce RP, la suite des aventures de Billy jusqu’à sa réintégration ne seront pas jouées en RP mais très bientôt vous aurez le droit à un petit récapitulatif de ce qui lui est arrivé. Bonne soirée à tous.