Mission 060 : SG5 + Lilote

A la sortie de la ville SG5 se rassembla pour suivre un garçon. C’était tout le même petit bonhomme, apparemment il appréciait beaucoup Laurent. Le scientifique aima la comparaison sur leur pisteur respectif… il profita même que Zita soit dans un état second (donc ne l’entende pas) pour rajouter :

« Et ben mon pisteur à moi il peut aussi faire cafetière ! Na ! »

Avec ses nombreuses qualités et ses sens ultras développés elle était surement capable de faire un bon café… très pratique en mission ! Mais Rémus s’arrêta là pour les blagues, il fallait être vigilant comme les environs de la ville n’étaient pas le meilleur pour passer la nuit. Bon si, ils avaient dormi près de la plage, mais là ils allaient dans une forêt, soit l’endroit parfait pour les repères et autres magouilles du même genre. Malheureusement l’enfant ne mit pas longtemps à se perdre dans la forêt. Vu son âge il devait seulement sortir le jour et l’obscurité de la nuit devait le déstabiliser. Second mauvais point, l’enfant venait de parler de « la Guilde des esclaves ». Drôle de nom ! De plus il pouvait avoir deux sens !

« La Guilde des esclaves ? C’est une Guilde composée d’esclaves ou de vendeurs et acheteurs d’esclaves ? »

Rémus repensa à l’épisode dans la taverne. Avant que la bagarre n’éclate il avait un peu entendu parler de cette guilde mais ne s’y était pas vraiment intéressé, par conséquent il ne savait strictement rien sur elle ! Dommage… heureusement il y avait l’extraterrestre de la situation : Zita ! Elle étudia le sol puis trouva une nouvelle piste, la recherche pouvait reprendre. Avant de se mettre à suivre Zita, Rémus fixa Laurent quelques secondes en haussant les épaules, une manière implicite de dire « Et oui, j’ai le meilleur pisteur ». Mais ce bonheur fut de courte durée car dans la seconde qui suivit il marcha dans un tas de crottins de cheval…

La piste de Zita les mena à un étrange vieil homme qui ne parlait pas français, ce fut donc du travail pour Peter ! Pendant que l’archéologue faisait la pêche aux informations Rémus fit le tour des environs pour s’assurer que tout allait bien. Au début il ne trouva rien puis vit des éclairs bleus ! Des jaffas les attaquaient ? Non, ce n’était que Laurent qui faisait connaissance avec son nouveau grand ami.

« Hého Laurent, calme-toi ! En criant comme ça tu pourrais attirer des animaux peu sympathiques ou même cette fameuse guilde des esclaves ! Mieux vaut que ça soit ton pantalon que vraiment l’une de tes fesses ! Une grosse plaie avec rien pour désinfecter… soit un allé simple pour la Terre alors qu’on n’a pas encore retrouvé Sheyffi. »

La mission continua et mine de rien ça faisait un bon moment qu’ils n’avaient pas dormi, sans compter l’effort physique pour survivre à la bagarre de tout à l’heure ! La fatigue était au rendez-vous.

On voyait bien que ce n’était pas à leur intégrité physique que s’en était prit cet animal d’un fort beau gabarit, autant Laurent se retint de répondre à la réaction de Zita qui s’inquiétait plus pour le bouffeur de pantalon, ce n’était pas le moment de relevé son insulte comme le rappela Rémus juste après qui évita une belle prise de tête entre la zapèque et le terrien, ce dernier n’ayant pas pour habitude de tendre l’autre joue , quand on l’attaquait il contre-attaquait.

Malgré le regard noir qu’il porta vers Zita à la recherche de son copain à poils dont la réputation devait lui avoir donné des envies animales, ce qui pouvait expliquer son attitude, il se tourna vers les deux autochtones pour leur dire simplement :

« Pas de panique, ce n’est qu’un objet qui envoi de la poudre à canon sous une forme liquide afin de juste paralyser la cible quelques minutes plutôt que de la blesser ou la tuer ! »

Un léger mensonge mais ce n’était dans le but que de les rassurer afin de continuer les recherches car si la rouquine était prisonnière d’une gilde d’esclaves, ce devait être pour la vendre et pendant ce temps, Peter galérait avec le vieux alors Laurent prit la décision d’avancer dans la direction indiquée, de toute façon il n’y en avait pas trente six :

« En route, Sheyffi doit se demander ce que l’on fout, plus on traine et plus ils risquent d’abuser d’elle…
Mon petit gars (son prénom s’il me la dit), j’ai une mission pour toi, est-ce que tu te sens capable de rester la pour surveiller le vieux monsieur, s’il bouge pour avertir quelqu’un tu viens nous avertir, il suffit juste de suivre nos traces, si jamais on sort du sentier, je laisserai un bout de tissu visible sur un arbuste pour t’indiquer la direction, j’espère te revoir plus tard afin de te remercier de ton aide.
Allez, on arrête de jouer avec les lapins, ancêtres et on regarde où on marche pour éviter les tas de crottin ! »

Chacun avait le droit à son message personnel, il fallait se réveiller et se bouger le derrière dont celui du militaire qui prenait le frais en pleine forêt. Il serait bien passé en dernière position pour éviter une nouvelle fois de montrer son légendaire caleçon avec des motifs de Schtroumpfs, soit disant porte bonheur mais il se devait d’ouvrir la route pour imprimer une cadence alors il avança en regardant droit devant et ainsi éviter de voir les éventuelles moqueries de ses coéquipiers.

Maître du jeu Nombre de messages : 186 Date d'inscription : 04/01/2009

Peter discutait avec le veillard. La discussion était d'ailleurs très difficile, car même si l'archéologue parlait plutôt bien le grec, l'autochtone baragouinait plus qu'il ne parlait, et le total n'était pas des plus compréhensible... Après plusieurs minutes de discussion, ils obtinrent un chemin plus ou moins précis, à savoir "à gauche après le grand cocotier". A moins que ce ne soit à droite. Peu importe, de toutes façons, ils étaient déjà paumés alors bon... Impossible d'obtenir une réponse plus précise, à part que la guilde des esclaves s'était retranchée dans une sorte de moulin près de la mer.

De son côté, le garçon était à peine plus compréhensible. Surexcité à l'idée de sauver une demoiselle en detresse, il parlait très vite, et sautait presque un mot sur deux, lorsqu'il ne s'emmelait pas les pinceaux dans ce qu'il voulait dire. Laurent finit par le faire parler plus lentement. A ses dires, la guilde des esclaves étaient une association de riches personnes, qui s'enrichissaient encore en vendant des esclaves fraichement capturés, que ce soit comme rameurs dans les vieux bateaux, comme travailleurs dans la ville, ou comme simple objet de luxure dans les bordels de la ville. Visiblement ici, c'était tout à fait normal...

***

Sheyffi avait été attachée à une chaise. Chacune de ses chevilles avait été douloureusement liée à un pied de la chaise, et ses mains étaient attachées dans le dossier... Elle se sentait encore sonnée, et ankylosée d'avoir les membres gardés immobiles aussi longtemps. On lui avait enlever son baillon, et on l'avait fait boire. Par contre, l'univers qui l'entourait était toujours aussi noir, car elle avait les yeux bandés. Si elle tentait de crier, elle s'apercevrait bien vite de toute manière que personne ne pouvait l'entendre.

Elle entendit le grincement d'une porte. Plusieurs personnes entrèrent, et commencèrent à lui poser des questions, comme quoi elle n'était pas du coin, qu'elle avait un équipement étrange (même si celui-ci était resté chez le gouverneur de la ville...) et qu'ils auraient bien aimé en savoir plus. Si les mots étaient doux au début, le manque de réponses précises échauffèrent un peu l'ambiance, et bientôt, les inconnus commencèrent à la passer à tabac...

***

Pendant ce temps, Lilote discutait avec le lapin géant, planqué dans les fourrés à la faveur de la nuit. Malgré les envois de pensées rassurantes, le lapin reconnut très vite la forme humaine de la zapéque, et lui sauta dessus en la mordant à la main gauche. Même s'il ne parvint pas à transpercer l'épaisse carapace de Zita, il lui fit plutôt mal. Il avait de bonne pachoire l'animal ! Il sortit en fonçant des fourrés, renversa Rémus sur son passage, manqua Peter de peu et disparu sous les tirs rageurs de Laurent, décidé à le transformer en descente de lit. Sale bête... Les lapins d'ici étaient bien farouches. Mais s'ils étaient fort au combat, sans doute étaient-ils aussi délicieux en ragoût ! Un peu à la manière d'un gros poulet roti. Humm... poulet...

Ce fut le gamin, aidé par Zita, qui les conduisit à travers la forêt. Excité comme une puce, il manquait d'attention, et ils se perdirent plusieurs fois. Ils ne trouvèrent le grand cocotier (qui dépassait les autres arbres de 5 bons mètres, sans doute était-ce pour cela que le vieux avait précisé "grand" !) qu'après une bonne heure de marche. Sous les étoiles de cette belle planète grouillante de lapins (ils en croisèrent plusieurs sur la route, qui se montrèrent bien moins aggressifs que la teigne qui avait brutalemment et sans sommation attaqué Laurent), ils trouvèrent le moulin quelques minutes plus tard. Caché à l'orée de la forêt, ils regardèrent une grande batisse cylindrique, qui ressemblait (surprise !) à un moulin tout ce qui l'y avait de plus classique, profitant du vent du large pour faire tourné sa roue. Il y avait deux gardes devant l'unique porte qu'ils voyaient...

HRP : n'hésitez pas à prendre des initiatives et à faire réagir vous même les PNJs, je ne vous en voudrai pas, c'est même hautement recommandé avec moi (bah oui quoi, c'est chiant de toujours suivre ce que dit le MJ ! ^^)

Décidément, les journées ne duraient pas longtemps sur cette maudite planète, heureusement que les nuits étaient claires, suffisamment pour mettre un pied devant l’autre et suivre les sentiers qui par chance n’étaient pas sous la ramure des arbres.

De son côté, Peter avait réussi avec pas mal de patience à comprendre qu’il fallait chercher un moulin en bord de mer et situé près d’un grand cocotier, ces derniers ne manquant pas, Laurent sentait déjà qu’il allait plutôt falloir chercher la lueur d’un feu de camp ou des bruits de conversations… Trouver un grand cocotier de nuit, non mais il valait mieux entendre ça que d’être sourd et ce n’était rien face au moulin à paroles haut comme trois pommes… Pomme... Suzanne… Ah ce souvenir d’un repas à la cafétéria en tête à tête avec la belle mais dangereuse brune…

Le militaire s’arrêta vu que chacun était encore en train de tergiverser pour calmer le gamin :

« Oui p’tit gars, tu vas me dire tout ça mais en parlant cal-me-ment, respire à fond et imagine dans ta tête ce que tu dis en prenant ton temps »

Jouer les baby-sitters, Laurent savait faire, c’était un peu ça le rôle de leader, gérer de grands enfants surtout les civils qui avaient du mal à comprendre que la discipline militaire était pour leur bien. Alors pour le garçon, il fallait juste le faire se concentrer pour qu’une seule chose sorte à la fois et dès qu’il était établit ce que le militaire pensait déjà depuis un petit moment sur l’avenir de Sheyffi s’ils ne la trouvaient pas, il dit :

« On a autre chose à faire que de jouer avec le lapin crétin, Zita alors on ne perd plus de temps et on… Mais qu’est-ce qu… Wahou… Pour le strike c’est raté mais pour servir de leçon à notre BB, qui est-ce qui vient de se faire mordre par le gentil lapin ? L'imbécile est la si tu as besoin de soins. à part ça... Ah un coup de main Rémus ? Bon, à partir de maintenant, il faut écouter les bruits indiquant une présence humaine alors parlez le moins possible sinon je mets des gages »

Laurent tendit la main au scientifique pour l’aider à se relever puis reprit sa marche en tête de groupe jusqu’à ce que la zapèque et le gamin décident de s’allier pour reprendre un semblant d’assurance dans leurs capacités à trouver des traces, Stevie Wonder aurait sans doute eu plus de chance qu’eux car à maintes reprises la progression fut stoppée par de nouvelles recherches qui allaient dans un autre sens. Le temps passait et les lapins aussi, par chance assez loin du pantalon du militaire qui zat à la main était prêt cette fois à anticiper, quelqu’un trouva un grand cocotier mais Laurent demanda de garder le silence, il sentait une odeur de bois brulé ce qui indiquait la présence d’un feu à proximité, ce qui fut confirmé par la lueur des flammes qui crépitaient et faisaient danser les murs d’un bâtiment qui avait tout l’air d’un moulin à vent, d’ailleurs deux videurs pouvaient confirmer que ce devait être le bon.

« Mon p’tit gars, tu nous as bien aidé mais hors de question que tu nous suives, c’est trop dangereux, si tu vois qu’on a des problèmes, retournes en ville… Zita, Rémus vous restez de ce côté, Peter et moi allons contourner ensemble la zone pour vérifier qu’il n’y a personne d’autre à l’extérieur puis je tenterai une approche en solitaire pour endormir nos deux lascars avant l'assaut final, est-ce que c’est assez clair ? »

Un peu d’action par cette belle nuit n’était pas pour déplaire à Laurent qui fit comme il venait de le dire pour avoir une meilleure idée sur la défense du campement de la guilde des esclaves et pourquoi pas repérer des cages où dans l’une d’elle serait la rouquine.

[HRP : Tu prends des risques à nous dire ça Péril Razz

]

Une corrida dans le noir sur une planète inconnue et avec un lapin géant à la place du taureau… Tout à fait normal… C’était ce que pensait Rémus. Le lapin ne comptait pas les laisser tranquilles. Déjà qu’il avait mangé une partie du pantalon de Laurent maintenant il leur fonçait dessus ! Même si c’était la nuit Rémus vit la grande tâche blanche se rapprocher puis le bousculer, que du bonheur! Le scientifique se releva avec l’aide du militaire puis ils passèrent enfin aux choses sérieuses :

« Deux minutes s’il te plaît avant l’interdiction de parler :
Dans le pire des cas si on ne retrouve pas Sheyffi ce soir, on pourra essayer demain matin quand elle sera en vente. Cette guilde doit surement revendre vite leurs prises, parce que les garder longtemps revient à les nourrir, à s’en occuper, ce qui est cher ! Donc si on ne la trouve pas ce soir, il nous suffira de nous renseigner sur le point de vente et de préparer un plan avec tout notre équipement pour récupérer Sheyffi… Cela dit j’espère ne pas en arriver là, plus on la retrouvera tôt et mieux on se portera ! »

Rémus avait donné son avis, maintenant il allait se taire comme l’avait conseillé Laurent. L’équipe marcha une bonne heure avant de trouver quelque chose d’intéressant. Intéressant était le bon mot, car en chemin ils virent aussi plein de lapins géants. Heureusement ceux qu’ils avaient croisés étaient beaucoup moins agressifs, mais il fallait toujours surveiller ses arrières… et son derrière... Il y avait aussi un nombre impressionnant de cocotiers. Le « Grande Cocotier » tant recherché était facile à repérer puisqu’il avait à peu près cinq mètres de plus que la flore environnante, mais durant la nuit c’était beaucoup plus difficile. Le défi consistait à retrouver une tâche sombre en forme de cocotier dans un décor obscur, aussi facile que dire bonjour…

Après l’heure de marche ils trouvèrent enfin la cachette de la Guilde : un moulin. C’était une excellente cachette, un bâtiment banal pour l’époque où l’on pouvait faire passer la marchandise pour de la main d’œuvre : un esclave déguisait en paysan et le tour était joué ! Ceci dit les deux gardes qui protégeaient l’entrée n’étaient surement pas là pour faire joli ! A peine arrivé, Laurent prépara un plan, Peter et lui feraient le tour puis neutraliseraient les deux gardes, simple et efficace. Pendant ce temps Zita et Rémus regarderaient la scène de loin.

« Compris, bonne chance. »

Rémus ferait aussi attention au petit garçon. A cet âge on est jeune, pur, innocent et très très curieux !!! Le scientifique était persuadé que le garçon essaierait de suivre Laurent, pile la chose à ne pas faire. Donc par sécurité il prit l’enfant avec lui en essayant d’adopter l’attitude la plus paternelle possible :

« - Tu restes avec moi petit bonhomme, passe moi ta main. La jolie dame, toi et moi on va patienter ici.
- Oh non, pas le monsieur qui pue !
- Botte qui pue s’il te plaît… moi je sens bon… »

Il fallait jouer la carte prudence, mais si l’attaque tournait mal Rémus appliquerait les ordres de Laurent, demander à l'enfant de retourner en ville.

Trop ouverte empathiquement, Zita avait subit la colère de son chef de meute et s'en était prise à lui sans même s'en rendre compte avant de s'en retourner vers le lapin géant qui l'avait assailli. Ne contrôlant pas ce sentiment encore pas relevé, elle ne put elle-même que faire peur à la créature, celle-là même qu'elle tentait de calmer après la douleur du tir de zat'nik'tel !
Bien entendu, elle en fit les frais, et la puissante mâchoire de l'animal ne manqua pas de lui causer une violente douleur qu'elle s'efforça de refouler pour ne pas encore envenimer les choses avec la faune locale.
Qui plus était, elle ne pouvait se permettre de couper sa capacité réceptrice, sans quoi jamais elle ne retrouverait la pauvre militaire indisposée.

Ne relevant aucune des remarques de ses coéquipiers, elle reprit donc sa tâche auto-imposée et chercha à nouveau la piste avant qu'elle ne se refroidisse. Le petit d'homme connaissant un peu les environs, ils fut d'une grande aide à la Zapèque quant à ses possibilités d'orientation dans cet environnement original. Et, bien qu'ils se perdirent deux ou trois fois, ils purent systématiquement retrouver leur chemin pour enfin arriver à l'orée du bois et enfin trouver la cachette des ravisseurs de Sheyffi.

Immédiatement Lilote se figea pour ne plus faire craquer les branchages sous son impressionnante masse corporelle, puis écouta parler le chef de meute.
Son idée n'était pas mauvaise mais risqué, ainsi le reprit-elle avant qu'il ne s'éloigne.

« Seul, vous risquez de nous faire repérer. Laissez moi assommer le second à distance quand vous assaillirez votre proie... »

Pour appuyer sa proposition, elle ramassa une pierre qu'elle fit rebondir dans sa main. De toute manière, si – dans le pire des cas, fort peu probable au demeurant – elle manquait sa cible, elle aurait aussi vite fait de sauter et de fondre dessus tel un rapace pour le faire taire rapidement.
Ce petit mouvement causa un léger craquement sous le massif déplacement corporel de Lilote, et qui fit réagir un des gardes, se mettant en position de défense.
Réagissant instantanément, la Zapèque imita le cri d'un sanglier, ce qui calma les deux plantons, habitués à ce type de manifestation nocturne à la lisière des bois.

Spoiler:

Quelques instants plus tard, la situation était revenue à son calme et surtout les esprits vigilants des surveillants du moulin, et elle fit comprendre à Laurent que les esprits de leurs ennemis étaient redevenus aussi paisibles qu'il était possible dans leur situation, lui donnant la possibilité de mettre son plan à exécution...

[ Je n'ai rien à dire moi donc je décrirai les sentiments de Peter dans mon prochain post. Faites comme si Peter suit l'ordre de Laurent et puis attend que Laurent se débrouille avec les gardiens. ]

Zita n’en manquait pas une, à gesticuler elle avait faillit donner l’alerte mais avait bien rattrapé son coup en se lançant dans une imitation bestiale, de quoi interloquer le militaire qui se disait que cette femme était vraiment folle. Il lui dit en chuchotant :

« Ok, mais uniquement en dernier recours, dès que vous voyez les éclairs de mon zat, vous rappliquez et si le bruit attire des curieux, je compte sur toi Zita pour foncer dans le tas ! Dans le cas contraire, on y va en douceur afin de ne pas leur laisser le temps de réagir »

Quelques minutes plus tard et après un petit détour pour éviter les bruits intempestifs liés au divers pièges naturels cachés par l’obscurité, Laurent constata qu’il n’y avait rien à l’extérieur du moulin donc il allait devoir éliminer les deux gugusses montant la garde pour pénétrer dans le bâtiment et y chercher Sheyffi.

Le crépitement du feu et sa lueur étaient un avantage pour le militaire qui fila de sa position à couvert jusqu’au mur du côté opposé à la porte, zat à la main, il choisit de longer le moulin par le côté où il était visible pour ses coéquipiers afin qu’ils se préparent. Marquant un temps d’arrêt en entendant la petite conversation entre les deux gardes, plaqué contre le mur, il décolla la tête pour situer exactement la position du premier sur sa route et voir dans quelle direction il surveillait. Le pauvre bougre tournait le dos au danger alors Laurent était bien décidé à profiter de cette erreur en avançant très vite derrière lui pour tirer une première fois sur l’autre garde qui s’écroula sans comprendre ce qui venait de lui arriver et un second tir alla toucher celui qui servait d’écran, bien que c’était à se demander s’il ne s’était pas prit la pierre de Zita en pleine tête quelques millisecondes avant.

Malheureusement, le zat ne faisait pas énormément de bruit mais suffisamment pour que la porte ne s’entrouvre alors le militaire se plaqua de nouveau contre le mur de l’encadrement, prêt à tirer sur le curieux qui ne semblait pas pressé contrairement à la charge des assaillants.

[HRP : Péril se chargera de clôturer la mission mais si on se dépêche, dans mon prochain message on libère Sheyffi car j’ai les infos pour y parvenir]

Quand Rémus vit Zita faire du bruit puis refaire le cri d’un sanglier il décida une bonne fois pour toute de renvoyer l’enfant. Sans le vouloir le petit bonhomme pouvait signaler leur position !

« Bon, tu rentres rapidement chez toi ! Je te promets que demain matin j’irai te faire un résumé complet de ce qui s’est passé ! Allez, file ! »

Maintenant qu’il s’était débarrassé du garçon, il allait pouvoir se concentrer sur le moulin. Laurent fit lentement mais surement le tour du moulin. Grâce au feu qui éclairait le repère de la Guilde, il pouvait suivre l’attaque sans problème. Le militaire se rapprocha, prépara son coup puis agit dès qu’il vit une faille dans la vigilance des gardes. Rémus n’eut pas le temps de voir qui avait abattu qui, Laurent et Zita étaient très efficaces, ce qui toucha au vif le scientifique ! Il était évidement que ce n’était pas son genre de situation, mais il n’aimait pas se sentir inutile… C’est pour cela que quand la porte s’ouvrit il dégaina tout de suite ton zat’ pour neutraliser le soldat qui était en train de sortir. Au moins il s’en était fait un pour sauver les meubles.

Une fois la voie vers le moulin dégagée ils purent tous avancer. Ils y avaient encore des hommes à neutraliser, mais ils devaient surement rester dans le moulin car c’était leur terrain. Ils connaissaient bien ce bâtiment contrairement aux Terriens, ce qui était un énorme avantage tactique. En se rapprochant de l’entrée Rémus put voir que l’intérieur était bien éclairé, donc tout allait se jouer sur des réflexes, le premier qui tire ou enfonce son épée à gagner… il n’aimait pas du tout ça, toujours une question de vie ou de mort !

L’équipe arriva dans une salle vide… prévisible, les derniers hommes restants leur préparaient des pièges aux autres étages. Une nouvelle intervention militaire, c’était donc du travail pour Laurent et Zita ! Sauf que la pauvre extraterrestre, étant trop lourde, ne pouvait pas utiliser les escaliers du moulin… Sheyffi aurait pu faire l’affaire, mais c’était elle qu’ils étaient venus libérés, Rémus et Peter devaient s’y coller. Quand le scientifique apprit ça, il ressentit un mélange d’excitation et de peur ! Excité car il allait être utile, mais utile au péril de sa vie, d’où sa peur !

SG5 s’organisa rapidement, pendant que Laurent prendrait le contrôle de la cave, Rémus lui monterait à l’étage ! Sheyffi était obligatoirement ici ! Le scientifique sortit son zat’ et s’approcha de l’escalier. Il observa bien les ombres, mais ne vit rien, impossible de compter le nombre de personnes… Une avancée furtive pour tous les surprendre était le meilleur plan ! Il monta lentement l’escalier, en évitant de faire du bruit, mais il était tellement concentré sur ce qui était devant lui, qu’il ne vit pas la marche trouée à ses pieds !

« Aïe ! Mon dieu ! »

Et oui, Rémus venait de bloquer son pied droit dans un trou de l’escalier, ce qui fit énormément de bruit, sans compter son cri. Dès que les gardes du haut l’entendirent, ils comprirent qu’il était en difficulté, donc que c’était le moment de foncer ! Quatre soldats apparurent en haut de l’escalier, tout devant trois beaux jeunes hommes et derrière un gros bonhomme… le sosie parfait du Sergent Garcia !

« - Regardez quel beau poisson on vient de pêcher !
- Mouai… va revoir ta notion du beau ! »

Sans perdre une seconde Rémus les menaça avec son zat’, mais ils en rigolèrent plus qu’autre chose… pathétique scientifique… Il se reprit et comme les menaces ne marchaient il passa aux choses sérieuses ! En essayant de viser il tira deux fois et toucha le gros du fond.

« Oh non ! Qu’est ce que t’as ? Et retiens-toi ! Tombe pas, tu vas tous nous entrainer dans ta chute ! »

Le gros de la bande perdit connaissance et commença à tomber dans l’escalier, faisant tomber avec lui tous les autres ! Rémus essayait d’enlever son pied en voyant la boule humaine foncer vers lui ! Finalement il n’arriva pas à sortir son pied du trou et décrocha la planche entière. Ensuite en s’aidant de la rambarde il arriva en bas sans trop de bobo.

« Regardez le boulot ! Deux tires et ils sont tous neutralisés !»

Rémus cassa la planche pour se débloquer le pied puis remonta l’escalier, il n’y avait rien à l’étage… Que des rouages et du foin, rien de très intéressant…. Aucune trace de Sheyffi…

Attentive au moindre soubresaut de réactivité des deux gardes à l'entrée, la Zapèque était concentrée et figée comme une statue. À bien la regarder, il y avait de quoi se demander si elle respirait seulement, tant sa posture était immobile. Ses paupières mêmes ne battaient plus, et elle garda sa position, prête à lancer son petit projectile, jusqu'à ce qu'elle perçoive l'intense douleur de l'esclavagiste touché par la décharge de Naquadah du zat'nik'tel de son actuel chef de meute.
Tendue comme un élastique, sa réactivité n'en fut que plus rapide, comme déclenchée par la souffrance de celui qui venait de tomber, projetant son caillasse qui fendit l'air jusqu'à percuter le second planton à quelques millimètres de sa tempe gauche, immédiatement suivi par une seconde décharge de pistolet Goa'uld causée par Laurent. Le pauvre gardien n'avait eu aucune chance...

Rémus fut le premier à réagir à l'ouverture de la porte, Lilote étant encore en train de ramasser un second projectile, dont elle n'eut finalement plus besoin, puis elle se précipita comme l'éclair à la rencontre de leur commandant de mission, arrivant la première dans la pièce, comme pour faire bouclier à tout nouvel assaillant.
Rien !
La salle était vide, mais les escaliers et le plancher du plafond étaient en bois. Au premier jugé, elle avait l'impression qu'ils étaient de la même essence et de résistance équivalente aux murs de la taverne dont elle avait fait les frais, mais ne connaissant pas la manière dont cette structure était implantée dans les murs, elle jugea préférable de ne pas emprunter ces nouveaux obstacles.

« Je vous laisse vous risquez sans moi pour la suite. Si besoin, je tente une approche. N'hésitez pas à m'appeler en cas de nécessité, même silencieusement... »

Montant dès lors la garde à son tour dans ce rez-de-chaussée stable, elle guettait la moindre pensée qui pourrait la supplier de venir à son secours, et manqua de peu d'intervenir quand elle vit le pied de Rémus transpercer le sol. Finalement, ces escaliers n'étaient pas si solides que cela, et elle avait donc bien fait de s'abstenir.
Percevant la volonté forte du scientifique de se rendre utile, elle resta en retrait, tout en s'apprêtant à lancer son caillou vers leurs ennemis si le pauvre mâle humain ne s'en sortait pas seul.
Bien entendu, sa méthode n'était pas des plus gracieuse et des moins risquées, mais le résultat était là, autant que sa fierté d'y être parvenu, ce qui en soit était déjà une belle récompense dans l'esprit de Lilote.

Quelques nouvelles actions de Laurent et la zone était dégagée. Ainsi se concentra-t-elle alors sur l'extérieur et tout nouveau risque d'intrusion ou de simple approche à risque, prête à jouer les chiennes de garde, et même de porter Sheyffi, si la situation le nécessitait. Hors de question de la perdre à nouveau...

Une décharge de zat, heureusement bien cadrée, alla frapper le téméraire qui avait eu la mauvaise idée de sortir avant que Zita s’occupe de garder la porte ouverte… Enfin ce qu’il en restait.

Ayant le sens de la galanterie, Laurent laissa passer la dame d’abord, il fallait dire que sa motivation et son imitation de la charge de l’éléphant étaient impressionnantes alors pourquoi se mettre sur son chemin au risque d’être piétiné ?
Par contre il savait qu’il devrait vite la suivre quand elle serait à l’intérieur car elle n'avait pas d'arme à part peut être son charme mais en général c’étaient plutôt les mauvais garçons qui défonçaient les portes des charmantes jeunes femmes, pas l’inverse.

A l’intérieur, plus personne dans la pièce du rez-de-chaussée, soit ils n’étaient que trois et l’affaire était réglée, soit ils se cachaient dans d’autres endroits qu’il fallait explorer :

« Zita tu te mets à l’abri près de la porte pour surveiller que d’autres ne nous arrivent pas par derrière… Rémus, Peter, surveillez l’escalier pendant que je vérifie les recoins de cette pièce… Ah il y a un accès au sous-sol, je vais aller la dératiser… Les gars, si vous ne le sentez pas, attendez-moi, sinon faites attention à vous, pas d’héroïsme suicidaire ! »

Ainsi le militaire s’engouffra dans la descente où la encore Zita n’aurait pu venir du fait de l’escalier en bois et de l’impossibilité de s’accrocher à quoique ce soit pour faire ses singeries. Génial, l’endroit était bien sombre et sans lampe torche, pas facile d’avancer, Laurent allait pour remonter pour se trouver une torche ou une lampe à pétrole dont se servaient les types de la guilde mais son oreille fut attiré par quelque chose entre les craquements de la vieille marche sur laquelle son poids reposait… Un gémissement était perceptible et en quelques secondes, le pilote se rendit compte qu’il s’agissait d’un code qui ne pouvait provenir que de Sheyffi :

« C’est Laurent, content de t’entendre Noky, je reviens, je dois aller chercher un objet pour éclairer mais dis-moi avant si tu es seule ou pas… Un gémissement pour oui, deux pour non »

Il n’y eu qu’un seul son alors Laurent remonta pour se rendre compte des pitreries de Rémus avec un morceau de l’escalier au pied pendant que plusieurs types descendait d’une façon peu académique :

« Je vois que vous vous débrouillez très bien alors je retourne à la cave, Sheyffi est en bas mais je m’en occupe, continuez de nettoyer la partie haute »

C’était avec une lampe déjà allumée qu’il descendait retrouver celle qu’il n’aurait jamais du perdre, elle était attachée sur une chaise au milieu de cet espace lugubre, il approcha la source de lumière de son visage puis la posa au sol pour enlever le bâillon puis ses liens :

« Comment tu te sens ? Tu as des ecchymoses au visage mais penses-tu pouvoir marcher, essaies de te lever… Ok on va remonter, Je reste derrière comme ça je pourrai te retenir si tu perds l’équilibre.
Zita, je remonte avec Sheyffi, est-ce que la voie est dégagée ? »

Une fois la réponse obtenue et donc de retour dans la pièce principale où la zapèque montait la garde, Laurent lui demanda de voir ce qu’elle pouvait faire pour le visage assez amoché de la rouquine puisque qu’elle avait des connaissances en médecine naturelle puis il prit sa place près de la porte en s’inquiétant pour Rémus et Peter qui devaient être à l’étage :

« Comment ça se passe la haut ? Si vous trouvez de la corde, prenez-la ! »

S’ils voulaient pouvoir partir tranquillement, attacher ces bandits serait nécessaire mais pour le moment une silhouette mesurant environ un mètre, arrivait seul et en ligne droite… Le gamin avait eu de la chance de ne pas se prendre une décharge mais il fallait dire que sa façon incohérente de foncer droit devant avait mit la puce à l’oreille du militaire. Ah la curiosité, cette petite faiblesse qui pouvait couter si cher !

Une fois les esclavagistes attachés, Laurent était bien décidé de retourner en ville pour récupérer vêtements et équipements, quelque soit l’heure, le gouverneur ou son domestique n’avait pas intérêt à refuser, il révèlerait juste au moment de quitter le palais le lieu de la cachette de la guilde des esclaves, information sans doute moins intéressant qu’une planque de bouffe mais il en ferait ce qu’il voulait. Sans oublier de raccompagner le garçon qui méritait bien le paquet de bonbons entier pour son aide, en tout cas le militaire était heureux de retrouver l’équipe au grand complet et aussi l’idée de ne pas rentrer dans cet accoutrement à la base.

Maître du jeu Nombre de messages : 186 Date d'inscription : 04/01/2009

Finalement, ils avaient réussi à sauver Sheyffi, même si celle ci était dans un triste état. Vu tous ses bleus et ses meurtrissures, ces sauvages avaient du la frapper durant plusieurs heures ! Cependant, elle pouvait encore marcher, même si elle allait avoir besoin d'aide.

Ils sortirent du moulin sans plus de problème, encore tremblant avec la baisse soudaine d'adrenaline. On ne vivait pas ce genre d'aventure tous les jours... Ils rejoignirent le palais du gouverneur. En route, ils se rendirent compte de l'état de leurs habits. Outre le trou béant dans le fondement de Laurent, le voyage dans la forêt n'avait pas vraiment arrangé leurs vêtements. Il y avait beaucoup plus de ronces qu'ils ne le croyaient finalement...

On leur ouvrit sans problèmes (enfin après que Laurent ait tambouriné à la porte en hurlant pendant plusieurs minutes) et ils purent recuperer leurs affaires. Au moins, on ne leur avait rien volé ! Après avoir déposé le jeune garçon qui les avait aidé, ils regagnèrent la grotte, et le SGC. Même s'ils n'avaient pas fait de découverte majeure, au moins, ils étaient tous en vie. C'était donc un succés. Mieux, une surprise !

HRP : Voilà, c'est fini !
Désolé pour cette fin un peu rapide, mais l'horaire, c'est l'horaire !
Je m'excuse pour le fait que j'ai été un peu long, j'espere que vous vous serez tout de même amusé !