village des Kano'cha
localisation: place du village des Kano'mah


Stra’aft avait quitté le village des Kano’cha.
Ce village perché en haut des arbres lui plaisait bien, mais les Kano’mah vivaient dans une plaine, au milieu d’une vaste prairie.

Non pas que la prairie soit leur territoire…
La terre n’appartenait à personne, à part à Kef’naa selon certain certaines tribus…
Mais c’est là que vivaient les Kano’mah et personne n’aurait jamais pensé déménager pour aller s’installer dans un autre endroit, à part bien sûr les anciens du village et les estropiés qui s’exilaient d’eux même lorsqu’ils ne servaient plus à grand chose au village.

Les Kano savaient lire et écrire dès leur naissance, mais ils n’écrivaient pas de livres relatant leur passé ou des fictions.
Les rares occasions où ils avaient l’occasion de lire, c’était lorsqu’ils recevaient un ordre écrit de demande de naquada ou de préparation à la guerre envoyé par Kef’naa.
En effet, la lune de Kano’terra brouillait toute communication radio ou projection holographique, ce qui obligeait le Goa’uld à utiliser la méthode désuète des messages écrits.

L’histoire, ou bien les légendes, du peuple Kano se transmettait de façon orale, lors des banquets organisés à l’occasion d’un festin des guerriers, d’un tournoi, ou de Banapis.

Banapis… Une nuit tous les ans, à peu près à la même à la même période, la lune est non seulement pleine mais également rouge sang… Les Kano fêtent alors tous en même temps leur anniversaire, ce qui simplifie énormément les choses, car il n’y pas de calculs à faire étant donné que ce peuple ne compte pas le temps en jours mais en cycles lunaires.

A l’occasion de ces banquets donc, les chamans, gardiens des traditions et de la magie, restituaient leur savoir sous forme de chants qui enseignaient aux plus jeunes les origines des Kano.
Attention, il faut préciser que la magie chez eux ne signifie pas tours de passe-passe, mais guérison et remèdes naturels à base de plantes, l’équivalent des médecins terriens avec en plus l’aspect historien.

Après une petite heure de marche, Stra’aft arriva enfin à son village.
Les guerriers de sa tribu, rentrés avant lui alors qu’il passait chez les Kano’cha afin de saluer son plus jeune fils, avaient annoncé à toute la tribu restées en arrière que les Kano étaient rentrés vainqueurs.
Stra’aft ayant invité ses coéquipiers de fortune, les guerriers du village dans les arbres, la base arrière de son village était entrain de préparer le festin des guerriers pour deux villages, chose assez rare, même si elle n’était pas interdite.

Les Kano’mah préparaient donc la viande prévue pour le festin plus leurs réserves pour deux mois.
La plupart des peuples Kano n’était pas avare en nourriture, même si un tel festin était synonyme de plusieurs semaines de chasse afin de remplir à nouveau les réserves, surtout que leur champion était de retour, ce qui équivalait à de nombreuses fructueuses chasses dans l’esprit de la tribu.

Alors que Stra’aft arrivait à l’orée de son village, Kera'amt, sa plus jeune fille, l’accueillit avec quelques enfants de sa tribu.

"Ha ma fille quand te décideras-tu à devenir adulte ? Tu n’as plus l’âge pour accueillir tes parents de cette façon… Bientôt tu feras tes preuves en temps que chasseuse et ensuite tu donneras naissance à de nouveaux guerriers pour notre race !!!"

Stra’aft avait prit une grosse voix à escient mais au fond de lui-même, il n’était pas pressé de voir sa fille grandir et se détacher de lui comme l’ordonnaient les mœurs Kano.

Tout le village était en pleine effervescence afin de préparer au mieux le festin des guerriers et les trois chamans répétaient les chants de tradition des Kano'mah tout en remuant l'hydromel des vainqueurs.

"Père, pourrais-je danser lors du festin des guerriers ce soir?
On dit que Kiria'akt du village des Kano'cha sera là...
Ses pères disent que c'est un bon chasseur et qu'il deviendra sûrement un grand champion."

La bonne humeur de Stra'aft s'en alla d'un coup.

*Qu'est-ce qui m'a prit de lui dire de se comporter comme une adulte...
Impossible maintenant de lui refuser de danser...*

Le dilemme de Stra'aft devait être visible car Kera'amt avait cette petite lueur dans les yeux... comme si elle avait tout prévu dès le départ.

"HUMFR!!! Très bien jeune fille, tu pourras danser au festin ce soir, mais attention que je ne te surprenne pas seule avec ce jeune mâle, et demain tu auras intérêt à être en forme pour tes corvées ou je m'occuperai personnellement de ton entrainement..."

C'était une formule déguisée pour lui souhaiter une bonne soirée car, Stra'aft savait très bien que Kera'amt préférait que ce soit lui qui fasse les entrainements.

"Maintenant laisse moi, je vais me laver et me changer avant la fête."

Stra'aft se dirigea vers sa hutte.


Hutte de Stra'aft.

place du village des Kano'mah.
localisation: hutte de stra'aft.


Stra'aft pénétra dans sa hutte après avoir quitté sa fille.
Rien n'avait changé, tout était parfaitement rangé à sa place.

La hutte de Stra'aft ressemblait à une yourte. Toutes les habitations n'étaient pas semblables, certaines tenaient plus du tipi, mais stra'aft avait opté pour la yourte, plus fonctionnelle et plus grande de surcroit.

Comme à chaque fois qu'il rentrait chez lui après une bataille, il remercia ses ancêtres d'avoir veillés sur lui puis il se déchaussa et mit deux bacs d'eau à bouillir sur le poêle central en prévision de sa toilette, un bac pour se laver et un autre pour se rincer.

Une fois les préparatifs faits, il se déshabilla et s'étendit sur sa paillasse le temps que l'eau soit bien chaude.