Une scientifique bien excitée...

Maniel soupira. Tout était enfin prêt pour recevoir la visite des terriens... Ou plutôt une terrienne ! En effet, Mathilde devait aujourd'hui venir sur Revanna. Les visites extra-tok'ra étaient encore rare, et cela méritait d'être marqué ! Surtout que cette visite était assez particulière... A vrai dire, très particulière. La jeune scientifique terrienne n'aurait pas du venir ici... Mais elle avait tellement harcelée Maniel ! A chaque fois qu'il était sur Terre, il s'attendait à tomber sur la petite femme, qui lui tenait alors la grappe le plus longtemps possible, le harcelant tout en restant courtoise (enfin, la plupart du temps...). Lassé, Maniel avait fini par l'inviter...

Il avait fait créer une salle spécialement pour elle. Non, ce n'était pas vraiment une faveur, mais plutôt une sécurité... Il connaissait la poisse de Mathilde, qui deviendrait à coup sûr légendaire un jour ou l'autre. Du coup, il avait démandé la création d'une nouvelle pièce pour la base, spéciale pour elle et les humains en général : elle était isolée electroniquement du reste de la base pour éviter les fausses manipulatins et contenait du matériel simple que les terriens pourraient tripoter à loisir sans trop de risques...

Mathilde arriverait d'une minute à l'autre. On lui avait annoncé son arrivée par le chappa'ai, et deux tok'ras l'escorteraient jusque ici... Maniel lissa son uniforme, puis atendit non loin de l'entrée...

Comme prévu, Mathilde arriva. Elle était chargée comme un sherpa Tibétain et c'était à peine envisageable qu'elle ait pu marcher avec tout ce poids sur les épaules. Elle transportait tout un tas d'équipements scientifiques que ce soit pour la mesure d'énergie, l'analyse de matériaux, des ordinateurs... On aurait pu croire qu'elle avait dévaliser un laboratoire de la base, ce qui était presque le cas.
Un des deux tok'ra qui l'accompagnait avait eu la mauvaise idée de lui proposer son aide et partageait maintenant son sort de porteur. Déposant le tout avec précaution, elle dédia à Maniel un grand et sourire, mais lorsqu'elle s'avança pour lui serrer la main, elle se prit le pied dans la hanse d'un des sacs et fut littéralement projetée en avant sur le breton et la poignée de main se transforma en étreinte aussi improvisée que fougueuse.
Se redressant, elle se massa un peu le front en faisant une grimace comique.

Bonjour, Maniel. J'ai presque failli ne pas avoir la nausée cette fois ci! elle rit un court instant. Je suis vraiment contente que vous m'invitiez pour me faire découvrir votre culture... entre autre. Je commençais à désespérer qu'un jour le Haut Conseil ne m'autorise à venir pour autre chose qu'une mission commune ou de la politique. C'est vrai... Je suis une scientifique, ce qui m'intéresse avant tout ce sont les technologies non humaines et xéno humaines, les problèmes politiques, je ne suis pas spécialement formée pour ça et force est de constater que je ne suis pas non plus un super agent de terrain. Je peux me débrouiller tant que cela ne barde pas trop, mais après, c'est aux abris et on attend que se tasse. Enfin... Je suis là et c'est le princi... Ohhh les fameuses colonnes de ventilation!

Oublié le front douloureux qui arborait en bas relief une des boucles de l'uniforme tok'ra, elle était déjà en train d'embrasser la pièce du regard, les yeux pétillants de curiosité. Faisant un signe au Tok'ra pour qu'il dépose le tout, elle le remercia d'une inclinaison du buste chose qui avait le don de surprendre ses interlocuteurs à chaque fois.

J'ai remarqué qu'ils me regardaient avec moins de méfiance maintenant... La tok'ra se déciderait elle à faire confiance aux terriens ou alors ils me connaissent suffisamment pour me faire parfois un sourire de bienvenue? Dans les deux, remarquez que cela me fait plaisir. Mais assez parlé de moi. Comment allez vous tous les deux? Je veux dire, Maniel et Relnak. que racontez vous depuis la dernière fois où nous nous sommes vus?

Rygar avait eu vent de cette fameuse salle dédié aux humains pour qu'ils puissent connaître un peu mieux leur technologie, coutumes ou autre... Il savait qu'un ou une terriène venait d'arriver et Maniel devait être avec cette personne. Rygar, plus par curiosité qu'autre chose, allait voir cette salle pour ce faire une idée de ce qu'on leur fournissait. En arrivant, il vit Maniel accompagnée d'un scientifique Terriene. Ils s'étaient déjà croisé elle et Rygar, et il avait bien noté son enthousiasme pour apprendre la technologie Tok'ra. Rygar entra pour la saluer.

"Bonjour à vous, Mathlide c'est ca ? alors comme ca vous avez reussi à faire craquer Maniel. Vous, vous savez ce que vous voulez au moins, y'a pas de doute. Je passai juste pour dire bonjour, Maniel, je ne dérange pas plus. Si je peux être utile à quelquechose, n'hésitez pas, j'avais bien noté la soif de conaissance de cette jeune femme."

Puis, sans attendre une réponse tout de suite, il amorca un départ, ne voulant pas se méler de ce qui ne le regarde pas. Ne sachant pas de quoi ils parlaient avant son arrivé.

Mathilde entra dans la pièce. Elle était chargé comme un dromadaire, ou un chameau, au choix. A croire qu'elle avait tenté de mettre son laboratoire entier dans des bagages. A ses côtés, les deux gardes qui l'avaient escorté jusqu'ici. L'un d'eux avait sans doute proposer son aide à la jeune femme car portait une bonne partie de son fardeau. A moins qu'elle même ne puisse porter cela toute seule...

Tout sourire, elle déposa ses bagages et s'avança pour saluer Maniel. Sa malchance la poursuivant même à travers la porte, elle ne tarda pas à produire ses habituelles catastrophes et se prit le pied dans un de ses sacs, trébuchant en avant. Maniel, un peu surpris, la receptionna tant bien que mal tandis que la petite scienfitique s'aggripait littéralement à sa taille. Sacrée Mathilde !

Elle se releva, en faisant une mimique à la limite entre une grimace et un sourire, et le salua. Comme à son habitude, elle parlait beaucoup. Peut être même trop... Mais à force de la connaître, Maniel avait fini par s'habituer et pouvait s'armer de patience au cas où ! Mais à peine avait-elle fini qu'elle commencer déjà à détourner presque amoureusement le regard sur la salle. A ce moment là, si Maniel aurait osé lui dire qu'elle ne pourrait touché à rien, Mathilde l'aurait sans doute tué. On aurait presque dit une gamine à la veille de noël, voyant ses cadeaux sous le sapin sans pouvoir encore les ouvrir...

Elle continua et dit, concernant les tok'ras :

- J'ai remarqué qu'ils me regardaient avec moins de méfiance maintenant... La tok'ra se déciderait elle à faire confiance aux terriens ou alors ils me connaissent suffisamment pour me faire parfois un sourire de bienvenue? Dans les deux, remarquez que cela me fait plaisir. Mais assez parlé de moi. Comment allez vous tous les deux? Je veux dire, Maniel et Relnak. que racontez vous depuis la dernière fois où nous nous sommes vus?

Maniel sourit et répondit :

- Je vais bien, merci.

Il se plaça de profil, et désigna la salle entière, puis dit avec un grand sourire :

- Je ne crois pas que je puisse vous retenir longtemps avant que vous commenciez à toucher à tout... Je paris que vous seriez même capable de me passer sur le corps ! Donc, pour vous rassurez, cette salle est isolée du reste de la base. Elle à été crée spécialement pour vous... Donc vous pourrez tripoter tout autant que vous le voulez !

Rygar passa ensuite en coup de vent, pour saluer Mathilde, et repartit aussi vite qu'il était venu...

Alors qu'elle discutait avec Maniel, un tok'ra entra et lui proposa son aide le cas échéant. Elle le salua d'une inclinaison du buste en plus de son charmant sourire et se présenta vu qu'il ne savait plus ou pas vraiment à qui il avait affaire.

Je m'appelle Mathilde de l'Argentière oui, mais Mathilde sera plus que suffisant. Et vous devez savoir qu'une femme finit toujours par obtenir ce qu'elle désire, toujours. C'est une vérité aussi universelle que la gravité. Et ne vous en faites pas, je n'oublierai pas votre engagement, vous pouvez en être sûr!

Vu son grand sourire entendu, Rygar pouvait même commencer à avoir des sueurs froides quand à ce qu'il avait dit. La petite terrienne se souvenait toujours de ceux qui lui avaient proposés ce genre de chose et se faisait un devoir de leur faire tenir leurs engagements jusqu'à satiété de sa part... C'était bien ça le problème et le tok'ra venait de mettre le pied dans un engrenage maudit...

Quand Maniel lui répondit après le départ de son confrère, la jeune femme le regarda un instant et fit la moue, comme si elle était vexée par la remarque du tok'ra et quand elle le chapitra, il fut visible qu'elle jouait la comédie, pas plus vexée que blessée, cela la faisait sourire.

Suis je aussi transparente que cela? Ou serait ce la légendaire sagacité des tok'ra qui mit en échec les Grand Maîtres depuis des milliers d'année? Un peu plus et elle lui tirait la langue pour se moquer de lui. Vous avez de la chance que je ne sois pas biologiste sinon je pourrai effectivement vous sauter dessus et vous découper en petits dés pour une salade.... pardon, une culture. Embrassant à nouveau la salle du regard elle ne put s'empêcher d'afficher un sourire presque victorieux synonyme de "enfin!" Mille fois merci, Maniel, et Relnak aussi évidemment... C'est un peu gênant cette dualité dans un seul corps, quand je parle de Maniel, j'ai l'impression d'exclure Maniel et vice versa et je ne vais pas vous trouver un petit sobriquet... Après deux mille ans, Relnak a passé l'âge. J'apprécie vraiment ce cadeau que vous nous faites! Et ce que vous appelez tripoter, vil moqueur, cela s'appelle la Science.

Elle gloussa, en proie à un enthousiasme et une excitation à peine répressibles, visiblement toute excitée à l'idée de ce que ses recherches allaient donner.
Elle commença à déballer ses affaires et sous les yeux du tok'ra c'était effectivement tout un laboratoire terrien qui était en train de prendre forme. Manquaient simplement les machines les plus volumineuses qui pour certaines avaient été remplacées par des modèles portatifs, moins puissants, mais qui permettaient tout de même de réaliser certains tests et analyses. Le tout était monté et assemblé à une vitesse impressionnante, vitesse tout proportionnelle à la hâte qu'avait la scientitifique de commencer ses recherches!

PS : j'ai oublié de préciser que cela se passe avant la mission tok'ra

Mathilde, faussement vexée, lui répondit de façon théâtrale :

- Suis je aussi transparente que cela? Ou serait ce la légendaire sagacité des tok'ra qui mit en échec les Grand Maîtres depuis des milliers d'année? Mille fois merci, Maniel, et Relnak aussi évidemment... C'est un peu gênant cette dualité dans un seul corps, quand je parle de Maniel, j'ai l'impression d'exclure Maniel et vice versa et je ne vais pas vous trouver un petit sobriquet... Après deux mille ans, Relnak a passé l'âge. J'apprécie vraiment ce cadeau que vous nous faites! Et ce que vous appelez tripoter, vil moqueur, cela s'appelle la Science.

Il sourit et continua :

- Vous pouvez m'appeler comme vous le voulez, je ne fais plus la distinction entre nos noms depuis longtemps...

Mais elle ne semblait plus vraiment l'écouter et commençait à déballer un nombre impressionant d'appareils electrique pour ces expériences. Bah dites donc, quand elle voyageait ça devait être amusant...

Il alla ouvrir un boitier de commande goa'uld, un appareil qui se situait près des portes en général, ici la porte du labo, et qui servait à les ouvrir, les fermer ou les verrouiller. Il invita Mathilde à le suivre :

- Commençons par du simple. Ceci est un boitier pour commander les portes.

Il palpa doucement les bord et enleva la coque de l'appareil, revelant ses cristaux internes.

- Regardez bien, vous pourrez "tripoter" après...

Il lui montra avec des gestes lents et des explications techniques comment verrouiller la porte en enlevant un cristal bien particulier, à ouvrir la porte ou à installer un code particulier pour l'ouvrir. Au bout d'une petite demie-heure, la petite terrienne connaissait les grandes lignes du fonctionnement des portes, et elle se mit à tenter de reproduire ce qu'avait fait Maniel...

HRP : Ce savoir peut te profiter pour la mission tok'ra qu'on est en train de faire ^^

Bien que dans ses câblages et fiches, Mathilde prit la peine de répondre quand il déclara ne pas faire cas de la façon dont elle l'appellerait.

Bon, alors quand vous aurez votre voix habituelle, ce sera Maniel et quand vous aurez un chat dans la gorge ce sera Relnak, au moins pas de risque de se tromper. Enfin, j'espère.

Elle se laissa aller à un petit rire, puis ayant fini, elle regarda la petite merveille qu'on lui présentait, buvant chaque mot de son instructeur. Quand il eut fini la présentation du dispositif, elle le pilonna de question au point de faire passer un barrage d'artillerie pour un joyeux feu d'artifice. Ses yeux brillaient d'une lueur pas mystérieuse pour deux sous, elle n'attendait qu'une chose, pouvoir mettre ses petites mimines sur le boîtier et quand Maniel lui laissa, elle sembla prise d'une frénésie d'activité, essayant toutes les combinaisons possibles, prenant des notes, réfléchissant à haute, se morigénant en français et en japonais quand elle faisait une bêtise, demandant des précisions quand elle semblait être dans une impasse ou avait une intuition. Bientôt, la physicienne avait bien cerné l'objet et à ce rythme il n'aurait sou peu plus de secret, dut elle ne pas dormir jusque là.

C'est vraiment quelque chose! Les cristaux ont un sacré avantage sur les circuits imprimés, la structure est toujours évolutive! en changeant quelques éléments de la matrice cristalline on peut arriver à quelque chose de nouveau, et ça, sans avoir besoin de faire autre chose que de substituer tout simplement des cristaux avec d'autres, alors que sur un circuit, il faut soit remplacer le composant dans son ensemble, soit jouer du poste à souder. Et vu la forme de certains des cristaux, il doit être possible de les dissimuler sous la forme de bijoux. Un peu kitch je l'avoue, mais pas impossible. Cela dit, pour une serrure électronique, c'est quand même assez volumineux. il doit y avoir moyen de configurer les cristaux voire même de synthétiser des cristaux plus compacts pour réduire le volume. Vu qu'il s'agit d'un stockage direct de l'information dans la structure même du cristal, on peut faire en sorte de réorganiser l'architecture moléculaire pour réduire l'encombrement... Mais pour ça, il va me falloir un peu plus de connaissances sur les matrices et leur processus de synthèse, et du temps bien entendu.

Une chose qui m'a surprise quand j'ai vu les armes goa'uld, aucun dispositif de visée. tout se fait à l'œil... avec le résultat que l'on connaît en terme de précision. Evidemment avec un millier d'année d'utilisation, vous n'en avez pas vraiment besoin, mais quand même... avec ce niveau de technologie les aides à la visée serait d'une précision redoutable. autre point, qu'il faudra par contre que nous prenions en compte si jamais nous devions nous en colleter, les croiseurs "attaque" ont des boucliers, vous nous l'avez dit. Connaissez vous leur capacité d'encaissement, et quel est leur principe. Restent ils inaltérables jusqu'à ce qu'une attaque génère trop d'énergie et les surpasse ou bien les coups répétés les affaiblissent ils et si c'est le cas, y a t il un seuil minimal pour les affecter et à combien se situe t il. Je sais que mes questions semblent un peu va-t'en-guerre, mais j'avoue qu'ils me fichent une trouille bleue donc je préfère me renseigner pour que nous ayons de meilleures chances de succès dans le cas où un grand maître viendrait nous rendre visite... Bon, c'est sûr qu'il faut encore trouver le moyen de le toucher. Vu que notre armement le plus puissant se compose de missiles à tête nucléaire, il faut que la vitesse de frappe et les manœuvrabilité des vecteurs soit suffisante pour ne pas qu'ils se fassent vaporiser trop loin de leur cible... Oups, désolée, je me laisse emporter par mon enthousiasme... Mais il y a tant de questions que je me pose et j'ai l'impression que je n'aurai jamais assez de temps... Excusez moi de vous harceler ainsi et merci de votre patience.

Elle gratifia le géant de son petit sourire lumineux et joyeux qui lui valait un certain succès auprès de la gent masculine tout comme son regard faussement penaud.

Mathilde joua avec les composants de la commande un certain temps, le questionnant de temps en temps. Heureusement qu'il n'y avait pas de mécanismes d'auto-detsruction se dit Maniel, car sinon avec tout ces essais elle aurait probablement fait sauter la base entière. Mais dans l'ensemble, elle se débrouillait pas trop mal, bien que ces concepts de la chose soit encore si... terrien. D'un côté elle était terrienne, mais pour comprendre pleinement la technologie des goa'ulds il fallait se mettre en tête que c'était des systèmes extra-terrestres créés dans un tout autre état d'esprit que sur Terre.

La scientifique sembla s'accorder une petite pause et le moulin à paroles put reprendre son rythme habituel, car un peu gêné auparavant par les manipulations de Mathilde. Elle commença déjà à vouloir trafiquer les cristaux pour les rendre plus petits. Ralala ces terriens... Puis elle continua :

- Une chose qui m'a surprise quand j'ai vu les armes goa'uld, aucun dispositif de visée. tout se fait à l'œil... avec le résultat que l'on connaît en terme de précision. Evidemment avec un millier d'année d'utilisation, vous n'en avez pas vraiment besoin, mais quand même... avec ce niveau de technologie les aides à la visée serait d'une précision redoutable.

- Je sais, certes ce serait d'une précision redoutable, mais ce serait aussi un cout redoutable pour les plus petits empires goa'ulds, et imaginer que même pour un grand maitre, équipé des millions de guerriers avec un armement hors de prix... Surtout qu'ils ne les considèrent souvent guère plus que comme de la chair à canon ! Par contre les vaisseaux, et certaines armes lourdes goa'ulds, sont équipés de viseurs electroniques...

- autre point, qu'il faudra par contre que nous prenions en compte si jamais nous devions nous en colleter, les croiseurs "attaque" ont des boucliers, vous nous l'avez dit. Connaissez vous leur capacité d'encaissement, et quel est leur principe. Restent ils inaltérables jusqu'à ce qu'une attaque génère trop d'énergie et les surpasse ou bien les coups répétés les affaiblissent ils et si c'est le cas, y a t il un seuil minimal pour les affecter et à combien se situe t il. Je sais que mes questions semblent un peu va-t'en-guerre, mais j'avoue qu'ils me fichent une trouille bleue donc je préfère me renseigner pour que nous ayons de meilleures chances de succès dans le cas où un grand maître viendrait nous rendre visite... Bon, c'est sûr qu'il faut encore trouver le moyen de le toucher. Vu que notre armement le plus puissant se compose de missiles à tête nucléaire, il faut que la vitesse de frappe et les manœuvrabilité des vecteurs soit suffisante pour ne pas qu'ils se fassent vaporiser trop loin de leur cible... Oups, désolée, je me laisse emporter par mon enthousiasme... Mais il y a tant de questions que je me pose et j'ai l'impression que je n'aurai jamais assez de temps... Excusez moi de vous harceler ainsi et merci de votre patience.

Maniel sourit et laisse Relnak répondre :

- Vos questions sont légitimes. Après tout la menace des vaisseaux goa'ulds est très forte, même pour la Terre. Il faut savoir qu'il y a plusieurs centaines de croiseurs ha'tak dans la Voie Lactée, environ 300 je dirais. Je n'ai plus beaucoup les chiffres en tête... Chacun d'eux est équipé d'un puissant champ de force qui peut encaisser des sommes colossales d'énergies. Il faudrait la coordination d'une bonne dizaine de bombes nucléaires au même endroit du bouclier, et encore je ne suis même pas sûr que cela suffirait. De plus, il faudrait que les missiles ne soient pas abattus avant, que ce soit par des planeurs de la mort ou des tirs du vaisseau lui même...

Du en gros, un bilan très pessimiste des chances de survie des humains en cas d'affrontements...

- Pour les autres questions, je ne suis pas vraiment scientifique, mais je sais qu'une champ de force est une barrière energétique constituée d'ondes qui ne peut être traversé que par des objets atteignants une vitesse faramineuse, comme celle de la lumière par exemple. Le cahmp de force va absorber et "digérer" l'énergie qu'il va rencontrer, jusqu'à une certaine limite où il va lâcher. Plus il encaisse, et plus il deviendra faible, permettant par exemple une teleportation par anneaux de transports par exemple, qui est impossible avec les boucliers levés. Mais tant qu'il est encore debout, même faible, rien dans votre armement conventionel ne pourrait le traverser...

Mathilde écouta Maniel et après une courte réflexion lui répondit. Elle n'avait jamais imaginé qu'un grand Maître puisse disposer d'autant de soldats. Mais bon, il fallait s'en douter étant donné qu'ils contrôlaient des centaines et des centaines de mondes. Et même si chacun d'entre eux ne possédait qu'une population assez faible de ce que les équipes SG avaient pu remarquer, il n'en restait pas moins que tout cumulé cela devait en effet représenter pas mal de monde.

Oui, j'imagine que l'équipement de masse repose même pour eux sur le principe basique Quantité sur Qualité, mais pour ce qui est de nous, à savoir la Tok'ra et les terriens, nous pouvons nous permettre de faire quelques petites modifications. Evidemment pour les missions d'infiltration cela pourrait être limitant, mais bon, de façon générale, installer un pointeur laser ne devrait pas être trop difficile. Il faut juste trouver une interface de connexion entre nos deux technologies. D'ailleurs en modifiant la forme d'une lance serpent il serait même possible de la rendre sacrément plus efficace. Pour vos opérations coup de point et pour nos équipes ce serait un sacré plus car si un coup de lance suffit généralement à mettre un jaffa hors jeu, il nous faut plusieurs balles, notre seul avantage résidant dans la précision de nos attaques, chose logique puisque nous avons à disposition les meilleurs soldats... Mais ça vous le savez puisque vous en faites partie.

Elle lui dédia un petit clin d'œil amusé et écoutant finalement Relnak, elle médita un long moment, les sourcils froncés. La question des champs de protection semblait la turlupiner au plus haut point et quand elle parla, elle semblait encore à moitié dans ses pensées.

D'accord, si donc on ne peut passer en force, il ne reste plus que la ruse, avoir un vecteur qui génère un champ harmonique pour pouvoir passer la barrière. Ce qui implique de nombreuses connaissances qui nous font défaut actuellement. Décidément ces "attaque" sont une vraie plaie! c'est bien beau de générer une harmonique de fréquence, mais encore faut il que le vecteur puisse approcher, donc on a le choix entre un objet très rapide ou furtif, dans le premier cas la vitesse pourrait s'avérer être un facteur limitant vis à vis de la précision et il nous faudrait connaître la capacité de réaction des artilleurs et systèmes de défense du vaisseau, dans le second, il faut connaître les spécifications techniques des moyens de détection d'un "attaque" pour le leurrer et déjà savoir quels sont ces moyens de détection, radar, optiques, et autres systèmes dont j'ignore jusqu'au nom...
Pour la puissance, si nous mettions la main sur suffisamment de naquadah je pense que ce ne serait pas trop un problème, quand je repense aux dommages qu'à causé une simple cellule à naquadah liquide de lance serpent, j'ose à peine imaginer le résultat avec une charge de quelques tonnes, éventuellement dopée avec du plutonium, le problème étant alors de frapper loin de la Terre parce qu'il ne sert à rien de frapper les goa'ulds si le résultat est de renvoyer les pays de la Terre à l'Age de Pierre à cause de l'impulsion électromagnétique qui résulterait d'une telle ogive thermonuclaire. Cela dit, il faudra que je me penche sur la question... Cela pourrait se révéler pratique si nous devons recourir à des méthodes, disons... désespérées.
Par contre vus m'apprenez quelque chose, le flux d'énergie des anneaux est donc soumis à la contingence d'un champ énergétique... Cela paraît logique, suis je bête! Cela me fait penser que nous ne savons toujours pas comment vous fabriquez les portes, les grandes je veux dire. Pouvoir maîtriser le principe des "tchapailles" pourrait être un petit plus. Je suppose que toutes les planètes habitables ne disposent pas de leur Porte et en avoir une de secrète pourrait se révéler un bon plan pour vous comme pour nous.

Comme à son habitude, elle passait du coq à l'âne sans oublier le canard et le lapin ce qui pour la plupart des gens état assez déstabilisant et la rendait difficile à suivre dans une conversation, chaque association d'idée amenant son lot de spéculations et d'hypothèses. On pouvait comprendre pourquoi elle avait été sélectionnée pour le programme, surtout à voir sa facilité à appréhender ce qui aurait envoyé à l'asile la plupart de ses confrères, mais pour autant, elle était tout aussi singulière que la technologie dont elle avait sousles yeux quelques échantillons.

Oui, j'imagine que l'équipement de masse repose même pour eux sur le principe basique Quantité sur Qualité, mais pour ce qui est de nous, à savoir la Tok'ra et les terriens, nous pouvons nous permettre de faire quelques petites modifications. Evidemment pour les missions d'infiltration cela pourrait être limitant, mais bon, de façon générale, installer un pointeur laser ne devrait pas être trop difficile. Il faut juste trouver une interface de connexion entre nos deux technologies. D'ailleurs en modifiant la forme d'une lance serpent il serait même possible de la rendre sacrément plus efficace. Pour vos opérations coup de point et pour nos équipes ce serait un sacré plus car si un coup de lance suffit généralement à mettre un jaffa hors jeu, il nous faut plusieurs balles, notre seul avantage résidant dans la précision de nos attaques, chose logique puisque nous avons à disposition les meilleurs soldats... Mais ça vous le savez puisque vous en faites partie.

- C'est vrai que pour les missions d'infiltration, un pointeur laser pourrait faire un peu "tache" dans l'équipement discret... Et comme nous ne faisons que des missions d'infiltration, on voit très vite la limite de l'idée... Nous ne faisons pas d'opérations comme vous, ou d'opérations "coup de poing" comme vous dites, nous ne nous battons que si nous n'avons plus d'autres alternatives, autant dire très peu souvent ! De plus, la plupart des tok'ras s'enorgueillissent d'être des tireurs d'élites, nous n'avons que peu besoin d'une aide supplémentaire à la visée... Mais pour vos soldats, ce serai une idée !

D'accord, si donc on ne peut passer en force, il ne reste plus que la ruse, avoir un vecteur qui génère un champ harmonique pour pouvoir passer la barrière. Ce qui implique de nombreuses connaissances qui nous font défaut actuellement. Décidément ces "attaque" sont une vraie plaie! c'est bien beau de générer une harmonique de fréquence, mais encore faut il que le vecteur puisse approcher, donc on a le choix entre un objet très rapide ou furtif, dans le premier cas la vitesse pourrait s'avérer être un facteur limitant vis à vis de la précision et il nous faudrait connaître la capacité de réaction des artilleurs et systèmes de défense du vaisseau, dans le second, il faut connaître les spécifications techniques des moyens de détection d'un "attaque" pour le leurrer et déjà savoir quels sont ces moyens de détection, radar, optiques, et autres systèmes dont j'ignore jusqu'au nom...
Pour la puissance, si nous mettions la main sur suffisamment de naquadah je pense que ce ne serait pas trop un problème, quand je repense aux dommages qu'à causé une simple cellule à naquadah liquide de lance serpent, j'ose à peine imaginer le résultat avec une charge de quelques tonnes, éventuellement dopée avec du plutonium, le problème étant alors de frapper loin de la Terre parce qu'il ne sert à rien de frapper les goa'ulds si le résultat est de renvoyer les pays de la Terre à l'Age de Pierre à cause de l'impulsion électromagnétique qui résulterait d'une telle ogive thermonuclaire. Cela dit, il faudra que je me penche sur la question... Cela pourrait se révéler pratique si nous devons recourir à des méthodes, disons... désespérées.

- Je doute franchement de l'efficacité de vos bombes nucléaires... Non que celles ci soient peu puissantes, mais inadaptées contre les cibles dotées de champ de force. Leur impact provoque une énergie beaucoup trop dispersée... Comment vous expliquez... Tenez, prenez une feuille de papier par exemple. Lancer un balle en caoutchou dessus : elle va rebondir. Par contre, prenez une flechette... Même sans la lancer très fort, même si la pointe est emoussée ou enlevée, elle percera le papier sans problèmes ! C'est pour ça que les croiseurs goa'ulds sont équipés de puissant canon à plasma...

Par contre vus m'apprenez quelque chose, le flux d'énergie des anneaux est donc soumis à la contingence d'un champ énergétique... Cela paraît logique, suis je bête! Cela me fait penser que nous ne savons toujours pas comment vous fabriquez les portes, les grandes je veux dire. Pouvoir maîtriser le principe des "tchapailles" pourrait être un petit plus. Je suppose que toutes les planètes habitables ne disposent pas de leur Porte et en avoir une de secrète pourrait se révéler un bon plan pour vous comme pour nous.

- Comment nous fabriquons les portes ? Mais... Ce n'est pas nous qui avons créer les portes des étoiles... Ni les goa'ulds d'ailleurs. Elles étaient déjà là lorsque nous sommes arrivés au stade technologique permettant de les comprendre... Mais nous avons compris dans une certaine mesure leur fonctionnement. La preuve, les aneaux de transports que nous fabriquont sont sur le même système que les portes, sur des distances plus courtes cependant...

Il sourit à la jeune scientifique.

- En parlant d'anneaux...

Il entraina la petite terrienne juste devant la porte, à l'extérieur du labo. Elle avait devant elle un nouveau panneau de contrôle.

- Il y a d'autres anneaux à l'intérieur du laboratoire. Essayez de les rejoindre à partir de ce boitier...

Il désigna trois touches sur la commande :

- Ces touches demandent une teleportation vers les anneaux les plus proches. Une fois le code composé, vous avez environ 2 secondes pour parcourir le mètre qui vous sépare de la zone de téléportation...

Mathilde leva les yeux au plafond, exaspérée par son impuissance et rouspéta en japonais ce qui était plus comique qu'autre chose de la voir s'exciter ainsi.

Très bien! Même si cela me prend toutes les nuits durant dix ans, je vais faire un canon si puissant qu'il transformera un "attaque" en nuage de particules! Me restera juste qu'à expliquer pourquoi nous avons privé mon pays de courant. Elle tira la langue effrontément. Relnak, vous êtes un fripon qui s'amuse de ma méconnaissance des vaisseaux goa'ulds. Mais je vous pardonne pour cette fois, au moins j'ai matière à réflexion, et pas qu'un peu!

Après quoi, Maniel lui indiqua les commandes d'un système de télé-transport. Les fameux anneaux de transport. Elle réfléchit un petit instant et demanda, visiblement soucieuse.

J'ai quelques petites questions... Oui, je sais, j'ai toujours des petites questions. Donc deux secondes pour se placer, je trouve cela un peu court... Y a t il une sécurité qui fait que si je ne suis pas bien placée, les anneaux ne viennent pas? Comme dans nos ascenseurs quand quelque chose dépasse de la cabine, cela empêche la fermeture des portes et donc la montée ou la descente de la cabine. Parce que je n'ai pas envie de me faire écraser par des anneaux métalliques de plusieurs centaines de kilos et surtout me retrouver à moitié téléportée, l'ubiquité ne m'a jamais vraiment tenté, du moins de cette façon là. Ensuite, je voulais savoir ce qu'il advenait de ce qui se trouve dans la zone d'arrivée, y a t il ajout de la matière, c'est à dire que le voyageur arrive en plus de ce qui s'y trouve déjà, ou alors y a t il substitution, en clair, A est au point X et va vers Y alors que B se trouve déjà en place. A rejoint il B ou alors A arrive en Y et B est envoyé en X?

Tout en parlant, elle observait le boîtier avec une étrange intensité, et comme si sa main s'était animée d'une volonté propre, elle appuya sur la touche d'appel, la jeune femme regardant alors sa main avec une moue contrariée, comme si elle la sermonnait mentalement sa main de céder à sa curiosité à elle. Aussitôt le halo de lumière apparut et... rien. Mathilde regarda Maniel, puis le panneau de commande qu'elle harcela, en cliquant dessus plusieurs fois, agacée par cette machine rétive, puis de nouveau Maniel avec cette moue irritée.

Je suppose que ceci n'est pas normal, n'est ce pas?

A peine avait elle posé la question que les anneaux descendirent, lui laissant à peine le temps de se mettre en position, manquant de peu de subir le destin peu enviable qu'elle avait évoqué quelques instants auparavant, son cri de surprise et d'effroi, disparaissant tout comme elle dans l'éclat de lumière blanche. Décidément, avec la baronne rien ne se passait comme prévu.

Mathilde l'interrogea quelques instants sur le fonctionnement des anneaux de transports. Elle voulait savoir s'il y avait des sécurité quelconque, et quelque chose avec des a, b et x machin truc que Maniel eut du mal à comprendre. Il comprenait quand même l'idée général mais c'était perdu dans les lettres... Il répondit :

- Il n'y a aucune sécurité sur ce genre d'engin. Si jamais vous avez le malheur qu'une seule partie de vous se trouve dans la zone de teleportation, vous seriez tranchée net. Ca fait peur hein ? termina-t-il en souriant.

Puis, continuant :

- J'ai pas bien suivi vos histoires avec les lettres... Mais dans l'idée, si deux personnes sont dans deux zones de teleportation, la première ira dans la zone de la deuxième lors de la teleportation et vice-versa...

Mais elle ne semblait plus vraiment l'écouter, car elle était etrangement subjugé par le boitier de commande. Qu'allait-elle encore faire ? Elle appuya brusquement sur la touche d'appel. La zone où les anneaux se trouvaient s'ouvrit, mais rien ne sa passa. Mathilde en paru irrité, et appuya plusieurs fois sur le même bouton, presque frénétiquement. Maniel ne savait même pas si elle avait appuyé sur les bons... Elle se retourna vers lui et demanda :

Je suppose que ceci n'est pas normal, n'est ce pas?

A peine eut-elle le temps de finir que les anneaux se mirent enfin à fonctionner. Sasns doute le reglage interne qui avait décalé le temps d'apparitiondes anneaux... Sauta dans les anneaux, et disparu dans un grand cri avec la lumière de la téléportation. On pouvait dire qu'elle aimait le mélodrame... Qu'avait-elle encore bien pu faire ? Avait-elle seulement appuyé sur les bons boutons ? heureusement, elle était encore en un seul morceau... Enfin... Normalement elle l'était ! Mais avec elle, il fallait s'attendre a tout...

Se retournant vers l'intérieur du labo, l'endroit où elle était supposé arrivée, il jeta un coup d'oeil timide...

- Mathilde ... ?

Mathilde était bien là, regardant sa main d'un air quasi ahuri. Entre ses doigts pendait la sangle de sa sacoche... Juste la sangle. Elle était coupée de façon nette et propre, le reste... Eh bien le reste devait l'attendre au point de départ. Elle leva les yeux vers Maniel, regarda sa sangle et sans crier gare, s'évanouit et sa tête tapa assez rudement sur les dalles de pierre de la pièce, une petite tache écarlate se formant très rapidement et rayonnant dans les interstices. Visiblement, l'arcade avait (une nouvelle fois) cédé et l'hémoglobine tentait de fuir l'organisme de la physicienne comme si le diable cavalait au dos de chaque globule qu'ils soient rouges ou blancs.

On pouvait comprendre son émotion, après tout elle avait manqué de peu de finir comme sa sacoche qui attendait sagement, qu'on vienne la ramasser. Le contenu était intact et en bien meilleur état que la jeune femme qui en plus de sa vilaine coupure se retrouverait avec un hématome de belle taille. Le tok'ra entrait dans la vie de Mathilde et ses mésaventures quotidiennes, il allait devoir s'habituer... Il pouvait également fuir au plus loin pour sa vie.

Mathilde se trouvait bien dans le labo. Ouf, c'était une chance... Elle avait l'air cependant assez troublée, choquée même. Entre ses doigt pendait les sangles encore fumantes d'une sacoche qui avait disparue. Enfin poas disparue, elle était restée au point de départ, aux pieds de Maniel... La sacoche avait sans doute été coupée par la téléportation... Cela aurait pu arriver à la terrienne tout aussi facilement.

Celle ci leva son regard vers le tok'ra, puis s'écroula. Comme ça, tout simplement. Le pauvre, elle avait vraiment dû être traumatisée... Maniel se précipita vers elle. Elle était inconsciente. Pire, elle s'était écorchée de façon préoccupante l'arcade sourcilière, et perdait du sang qui s'écoulait lentement sur le sol de la pièce. Décidemment, la chance de Mathilde avait encore frappée...

Le géant saisi son communicateur :

- Ici Relnak, j'ai besoin d'un médecin d'urgence au laboratoire terrien...

Il souleva la petite Mathilde pour l'écarter des espaces anneaux de transports et prit son pouls. Son état ne semblait pas si grave, mais il ne fallait pas le laisser s'aggraver...

******************************************************

Lorsque Mathilde se réveilla, Elle était allongée dans la labo terrien. Sa tête lui faisait mal mais sa restait dans la mesure du supportable. Sous sa tête, elle découvrit roulé en boule la veste de Maniel pour lui faire un oreiller improvisé. Ledit Maniel était assis en tailleur tout près d'elle, guettant son réveil avec anxiété, avec un tee-shirt blanc C'était sans doute lui qui avait placé sa veste sous la délicate tête de la scientifique. Son entaille avait été "réparée", et une sorte de sparadrap la recouvrait. Le sparadrap était recouvert d'une substance favorisant la récupération et la régénration des cellules pour une cicatrisation rapide. Voyant qu'elle commençait à bouger, Maniel la regarda, inquiet. Il ne savait même pas combien de temps elle avait dormie...

Mathilde ouvrit un œil, puis l'autre... Mauvaise idée. Cela lui envoya une décharge de douleur dans le crâne. Elle lâcha un petit grognement qui en disait long sur son état d'esprit du moment. Pas de doute, elle ne s'était pas manquée. Elle tâta précautionneusement l'arcade et le front avant de toucher le pansement.

Ah... Encore...

Elle palpa la zone autour de la plaie.

Apparemment rien de cassé.

C'est là qu'elle vit Maniel et voulant se redresser, fut prise de vertige et s'affala sans force, des taches de lumières dansant devant ses yeux.

Il faudrait vraiment penser à installer une sécurité sur vos fichus anneaux! Le ton de sa petite voix était lourd de reproche, mais cela changea quand elle poursuivit, affichant un piteux petit sourire. Imaginez ce qu'il serait advenu du sort de la Terre sans moi pour les sauver? Tout ces découvertes qui n'attendent que mon génie et vos technologies qui frétillent d'impatience que je les "tripatouille"! Et puis "Ci-gît la Baronne de l'Argentière en deux épisodes parce qu'elle a manqué la première marche d'un sadique artefact alien." Je ne trouve pas cela très glorieux comme épitaphe. Il va vraiment falloir que je prenne les choses en main ici parce que cela ne va pas du tout.

Cette dernière phrase lâchée sur le ton de la plaisanterie, elle voulu faire un clin d'œil, mais la douleur fulgurante qui lui vrilla l'orbite lui rappela qu'elle était blessée et par bonheur pour Maniel et Relnak, le japonais ne faisaient pas partie de leurs connaissance sinon il y eut fort à parier qu'ils auraient viré pivoine devant le langage de charretier qu'elle tint, vouant aux gémonies, les anneaux de transport, sa malchance aussi collante qu'un chewing gum sur une semelle son directeur de thèse, certes innocent sur ce coup ci mais qui méritait selon elle d'être maudit à chaque fois que quelque chose allait mal dans sa vie, puis elle se souvint.

Ma sacoche! Le contenu... Ne me dites pas qu'il a été vaporisé! Surtout ne me dites pas ça sinon je serai dans l'obligation de vous badigeonner de miel et de vous abandonner à une fourmilière.

Mentalement, elle comptait le nombre de pots de miel qu'il faudrait pour enduire un tel colosse pour en faire une friandise suffisamment attirante pour les fourmis, arborant un simulacre plutôt cocasse de sourire machiavélique, surtout tenant compte de son gabarit et de la belle bosse qui ornait son front juste aussi de l'arcade recouverte du pansement. Nul doute qu'elle aurait pu intimider... pas grand chose en fait.

Mathilde se réveilla enfin. Elle n'était pas morte au moins... Maniel se voyait mal envoyer le cadavre au général Parray en lui expliquant ce qui était arrivé ! Elle semblait un peu souffrir, et tenta vainement de se relever. Chose un peu positive : le débit de paroles s'était un peu tari. Un peu seulement... Elle lui parla, lui reprochant le manque de sécurité, puis continua d'une voix plus légère sur la situation si elle était morte. Puis elle s'inquièta du contenu de son sac, menaçant même de façon assez comique d'enduire Maniel de miel. Drôle d'idée...

Rassuré sur le sort de la petite terrienne, le géant répondit avec un grand sourire :

- Je crains que la douleur ne vous fasse perdre la tête Mathilde...

Il fit mine de poser sa main sur le front de la scientifique pour prendre sa température, faisant attention à ne pas lui faire mal.

- Votre sacoche va bien. On la soigne dans la pièce d'à côté...

Grand sourire, Maniel voulait visiblement rire un peu lui aussi !

Soupirant de soulagement quand au sort de sa sacoche, et surtout de son contenu, à savoir son laptop personnel contenant toutes ses recherches, elle prit son air de petite princesse, ou en l'occurrence, baronne et s'adressa à Maniel comme si elle était sa reine.

Très, très bien. Pour vous faire pardonner, vous n'avez plus qu'à m'expliquer comment fonctionnent ces anneaux de malheur, et ne vous privez pas d'entrer dans les détails, j'ai hâte de tout savoir... Et surtout veillez à ce que mon ordinateur reçoive toutes les attentions, il est assez difficile et plante si on ne le satisfait pas.

Appuyant bien sur le "tout". Elle se redressa, cette fois ci prudemment et sa main, visiblement attirée par le pansement comme le serait un aimant par un bout de fer, palpa et étudia la texture de ce qui recouvrait sa plaie.

Intéressant... Etant donné que cela me fait moins mal qu'à l'accoutumée, je subodore que cela contient un antalgique. Sa texture me rappelle les pansements gélifiés que nous avons sur Terre. Vous ne le savez peut être pas, mais je suis une experte dans tout ce qui relève des bandages, straps et autres pansements divers et variés. Citez moi un produit et je peux sans aucun doute vous donner la marque, le prix et les conditions d'usage. J'ai même récemment expérimenté une brûlure de plasma quand mon laboratoire a sauté. C'était évidemment moins grave que la blessure de G, mais cela n'en restait pas moins douloureux. Et j'ai même failli expérimenté la dislocation... Un peu plus et je pouvais entrer dans le Guiness Book. Flûte!

Elle rassura le tok'ra en souriant avec entrain.

Ne vous en faites pas pour moi. Il en faut plus qu'une petite arcade ouverte pour m'arrêter, ça ne fera que la sixième, je suis une habituée de l'infirmerie. Les filles parient même sur la date de ma prochaine visite et sur ce qui m'amènera, on s'amuse beaucoup finalement. Juste un vieux hibou qui m'a accusé de me faire volontairement mal et qui voulait m'envoyer en consultation psychiatrique... Comme si c'était agréable de cumuler coupures, entorses, foulures et fractures! Enfin, comme le disait Chateaubriand, "il faut être économe de son mépris, il y a tant de nécessiteux." Elle gloussa puis se levant en chancelant quelque peu. Prête à continuer la vi..site, chef! vous pourrez en profiter pour me parler de vous, enfin, de vous deux, parce que finalement, nous ne nous connaissons pas vraiment tous les trois.

Elle avait quand même l'impression de parler de l'homme invisible en rajoutant une troisième personne. Et en fait, en y réfléchissant bien, Relnal cadrait bien avec le statut d'homme invisible, ce qui la fit pouffer de rire, se gardant bien cependant de révéler la cause de son hilarité passagère.

Mathilde reprenait peu à peu ses esprits. C'était proportionnel aux nombres de mots qui sortaient de sa bouche en une minute, et on pouvait bien voir, ou plutôt entendre, que ce débit augmentait au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient... Elle commenta sa blessure, ainsi que sa malchance qui avait pu en causer bien d'autre. Elle avait même eut un brûlure de plasma. Sur Terre, ce n'était pas fréquent ! Elle avait du jouer avec de la technologie extra-terrestre... Décidemment, les terriens étaient trop curieux.

Elle se releva en chancelant. Ce n'était pas vraiment prudent... Mais elle lui assura que tout irait bien. Pas vraiment convaincu, il esperait que Mathilde sache ce qu'elle faisait...

- Prête à continuer la vi..site, chef! vous pourrez en profiter pour me parler de vous, enfin, de vous deux, parce que finalement, nous ne nous connaissons pas vraiment tous les trois.

Maniel lui proposa son bras pour l'aider à tenir debout. La question semblait le déranger un peu... Il n'avait jamais énormément apprécié de parler de sa vie...

- Je veux bien... Mais que voulez-vous savoir ?

La jeune femme sembla réfléchir un petit moment se tenant au bras offert par le tok'ra et se grattant le menton de sa main libre. Le sournois avait répondu à sa question par une autre. Elle qui l'imaginait répondre directement et parler de ses anecdotes quand il était dans l'armée ou quand il était en mission pour la Tok'Ra, des races étranges qu'il aurait croisé, au final c'était à elle de lui tirer les vers du nez.

Ce que je voudrais savoir? Eh bien tour à tour, me parler un peu de votre enfance à chacun, vos rencontres, comment vous, Maniel, vous en êtes venu à entrer dans l'Armée et vous Relnak, ce que vous faisiez avant, vous avez vécu avant la guerre non? Ne croyez pas que ce soit de la curiosité mal placée! Enfin, c'est de la curiosité, j'en conviens, je suis une scientifique et c'est à ça que nous marchons, la curiosité. Elle rit de bon cœur. Mais c'est parce que je vous apprécie tous les deux et qu'en général on aime bien en savoir un peu plus sur les gens que l'on trouve sympathiques, ça doit marcher un peu de la même façon quelle que soit la race à laquelle on appartient j'imagine... Elle sembla hésiter quelques secondes, chose assez surprenante chez elle. Mais je comprendrais que vous ne vouliez pas parler de vous même. Peut être me considérez vous comme une simple relation de travail qu'il vaut mieux éviter le reste du temps. Ne vous en faites pas pour ça, j'ai l'habitude et je ne vous en voudrais pas, m'offrir la chance de travailler sur tout cela est déjà une belle opportunité pour moi...

Etrangement, sa voix manquait un peu de conviction. Elle se tut et se perdit dans la contemplation d'un panneau d'ouverture qu'elle ouvrit en quelques gestes encore un peu maladroit, elle regarda l'agencement du contenu et notant quelques observation sur les cristaux grâce à son PDA, referma le boîtier. Visiblement, elle ne voulait pas forcer ni le tok'ra, ni l'humain à s'ouvrir et s'étendre sur leurs passés respectifs. Maniel pouvait voir qu'elle comparait la structure des différents cristaux qu'elle avait vu dans les boîtiers de commande et analysait leur fonction par rapport à leur forme et leur couleur.
Peut être qu'ils avaient peur d'elle au final. Ce ne seraient pas les premiers, et certainement pas les derniers pensa t elle. Après tout, ils n'avaient pas vraiment tort de se méfier. Elle semait les blessés et accidentés dans son sillage comme un vieux navire les nappes de mazout...

Mathilde lui expliqua qu'elle voulait le connaitre car elle le considérait comme un ami. Elle voulait en gros les grandes lignes de leurs vies... Elle se demandait aussi si lui même l'aimait bien.

Mais je comprendrais que vous ne vouliez pas parler de vous même. Peut être me considérez vous comme une simple relation de travail qu'il vaut mieux éviter le reste du temps. Ne vous en faites pas pour ça, j'ai l'habitude et je ne vous en voudrais pas, m'offrir la chance de travailler sur tout cela est déjà une belle opportunité pour moi...

- Ne vous méprenez pas, vous comptez pour moi, vous êtes trés agréable et je vous considère même comme une amie. Vous me parlez, ça compte déjà énormément à mes yeux... Surtout quand on voit les autres terriens...

Il avait terminé sa phrase d'une façon amère, mais poursuivit plus gaiment :

- Vous savez, ma vie n'est pas vraiment passionnante... J'ai fait le collège, le lycée. Je me suis découvert une passion pour les explosifs mais la démolition ne me tentait pas alors je me suis retrouvé à l'armée, dans les grenadiers. Je ne sais pas vraiment pour quelles raisons on m'a demandé au SGC, on me l'a jamais dit. Je ne me crois pas vraiment exceptionnel pourtant. Un soldat parmis d'autres...

Il sourit à cette dernière remarque, et poursuivit :

- Quant à Relnak... Avant la guerre... C'était... Il y a longtemps...

Il semblait tout à coup beaucoup moins sûr, jovial, et plus ombrageux. Il semblait un peu plongé dans des souvenirs douloureux, lointains... Les premières guerres goa'ulds...

Mathilde sourit au géant. Il était lui aussi du genre pestiféré. Elle avait entendu deux ou trois choses comme quoi certains personnels du SGC avaient encore une dent contre lui depuis la désastreuse mission de SG7 qui s'était soldée par un nombre conséquent de morts et blessés. elle avait trouvé injuste de reprocher au breton les agissements du goa'uld qui l'avait possédé car même au SGC on savait que la volonté du parasite supplantait celle de l'hôte. il était donc autant à plaindre que les autres victimes, d'autant plus qu'il s'était vu tirant et tuant des collègues qu'il connaissait peut être. Cela devait être quelque chose d'affreux à assumer.

On ne peut pas trop en demander aux gens. Ils sont bien à l'aise avec leurs certitudes faciles et confortables, ce serait trop d'effort que de gratter pour enlever la surface et voir les choses sous leur vrai jour. Elle haussa les épaules, fataliste et continua d'un ton un peu maussade.

Vous savez, dans mon dos les gens me donnent tout un tas de sobriquets, tous en rapport avec ma soit disant malchance... Bon, je vous l'accorde, il m'arrive parfois quelques petites bricoles, mais il y a toujours une explication logique! Ce n'est en aucun cas une force supérieure qui plane au dessus de ma tête pour m'en faire voir de toutes les couleurs et accessoirement pourrir la vie de ceux qui ont le malheur de me côtoyer!

Cela n'empêcha la petite jeune femme de caresser fiévreusement son médaillon inca, laissant entrevoir quelques autres colifichets. Se surprenant à agir de la sorte, elle rit et rangea le tout sous son débardeur.

J'avoue, j'en suis devenue un peu... superstitieuse. Mais que voulez vous que je fasse, que je me réfugie dans une pièce capitonnée en attendant de rendre mon dernier soupir et en frémissant de terreur à chaque fois que l'on ouvrirait la porte de ma cellule? Mais voilà, je suis celle qui attire la poisse, la malchance, appelez la comme vous voulez, et on me fuit comme la peste. Pas plus tard que hier j'ai littéralement fait fuir deux soldats et une secrétaire quand je suis entrée dans l'ascenseur où ils se trouvaient! je me suis aperçue qu'ils m'avaient évités quand j'ai remarqué que des étages avaient déjà été sélectionnés. A part les membres de mon équipe, je n'ai pas vraiment pu parler avec quiconque, le personnel de laboratoire ne veut plus travailler avec moi depuis l'explosion du labo numéro deux... Les regards lourds de reproche, les départs précipités pour ne pas partager le même espace que moi, et les conversations peu flatteuses dans mon dos, je connais bien... Alors croyez moi, votre compagnie m'est tout aussi plaisante que la mienne pour vous. Quelqu'un qui ne me fuit pas et en plus me considère comme une amie, c'est suffisamment rare pour être noté. Mais je suppose que vous comptez sur votre faculté de récupération de tok'ra pour survivre à ma proximité. Elle se laissa franchement aller au rire et lui donna une petite tape amicale sur le bras qui la soutenait. Vous n'êtes, Relnak et vous, pas obligés de me raconter des évènements qui remuent des souvenirs douloureux. Je suppose qu'en deux mille ans de guerre, ce ne sont pas les moments de légèreté qui sont légions, mais vous devez bien avoir quelque anecdote cocasse sur la façon dont vous avez trompé un grand maître goa'uld ou quelques moments de détente comme des fêtes. D'ailleurs, avez vous des jours particuliers, une fête célébrant une victoire, votre date d'anniversaire... Ne comptez pas sur moi pour souffler les bougies! Huit mille ans ce serait un coup à rendre son dernier soupir!

Taquine, elle avait honteusement exagéré l'âge du symbiote histoire de lui épargner des souvenirs douloureux et anecdotes personnelles trop intimes et/ou embarrassantes à raconter.

Je vais commencer, après tout c'est moi qui vous le demande, il est normal que j'ouvre le bal. Cela remonte à trois ans. Je finalisais ma thèse. La thèse est le couronnement des études d'un scientifique, c'est un travail de de recherche sur quelque chose de nouveau. Je travaillais à l'époque sur un composé binaire capable de convertir l'énergie cinétique, la vitesse en somme, en chaleur et vice versa. Au départ, j'avais en tête un nouveau type de briques pour les navettes spatiales, mais mon directeur de thèse avait contacté les JSDF, l'armée japonaise, pour faire des tests sur un nouveau gilet de protection... Et ce gros poussah, s'attribuait MES recherches! Evidemment, c'est moi qui dut doser le composé binaire car selon l'usage que l'on veut en faire, la dose des deux polymères est variable. J'ai donc décidé de lui donner une petite leçon. Le sourire de la petite japonaise se fit carnassier. Nul doute qu'elle devait être capable de vous jouer des tours de cochon quand on lui cherchait des noises. Après deux mois d'élaboration un petit comité d'évaluation fut formé, comité où siégeait un officier supérieur de l'armée. J'avais soigneusement préparé mon coup et tout se passa comme prévu. Dans les premiers temps, mon composé se comporta plutôt bien, ce qui faisait glousser ce porc puant de satisfaction. Il se voyait déjà avec un Nobel et des milliards de yens en poche. C'était tellement hilarant que j'ai failli craquer avant le clou du spectacle. On avait placé le gilet avec le prototype de plaques de renfort, sur un mannequin classique et quand le testeur a pris le fusil d'assaut et lui a tiré dessus. WOOOOSH! Elle mima un embrasement violent avec un sourire machiavélique qui allait d'une oreille à l'autre. Une torche!

Evidemment, le fait de se faire ridiculiser ne plut pas trop à mon tas de saindoux de directeur de thèse et il me promit le pire. A quelque chose malheur est bon, en quittant la salle de test je suis tombée dans les escaliers et je me suis bien abîmée. Quand mon il m'a menacée de me saquer, je lui ai dit que j'allais porter plainte pour agression et comme il semblait encore un peu trop fier, je lui ai donné une copie de ses sessions de chat avec des mineures... Etrangement, il a été tout de suite plus coopératif et j'ai eu les félicitations du jury. La prochaine navette japonaise, enfin, la première, aura un bouclier thermique basé sur mon polymère. Comme je n'aime pas les pervers, j'ai finalement envoyé la copie des sessions de chat à la police et cet odieux personnage a eu ce qu'il méritait. Bon, j'avoue avoir attendu ma remise de diplôme, mais il faut bien penser également à son avenir. Et aujourd'hui, comble de l'ironie, je cherche une base suffisamment résistante pour mon composé binaire, un matériau doté de propriétés lui permettant d'encaisser un blast de plasma de lance serpent pour en faire des plaques de renfort dans les gilets que nous portons.

Comme à son habitude, dès qu'elle parlait de son travail, son regard s'illuminait et elle semblait littéralement transportée. Oubliée la migraine, et la douleur qui pulsait doucement dans son arcade, seule subsistait sa passion.

Voilà un petit morceau de la vie de la Baronne de l'Argentière, unique descendante d'une des plus anciennes familles de l'aristocratie française. Toujours de ce monde malgré l'assiduité de Murphy à me pourrir l'existence et à m'envoyer régulièrement à l'hôpital. Je suis certaine que mon dossier est plus épais que le vôtre, Maniel. je ne jouerai pas avec Relnak, ce gredin a trop d'avance sur moi avec ses trente mille ans.

Décidément, le pauvre symbiote en prenait pour son matricule, mais face à un sourire si craquant et avenant, pouvait on décemment lui en vouloir de se moquer de vous?

Maniel soupira. Ca y est, Mathilde avait de nouveau retrouvé son débit normal de paroles... Il fut donc assailli par un véritable flots de mots de la petite scientifique... Il ne s'appesentit pas sur ses explications de sa vie à la base où on l'évitait. Leurs deux cas étaient peu comparable... Sa vie au SGC tenait des fois plus de l'enfer que d'autres choses. Quand on ne l'évitait pas peureusement, on le provoquait, on l'insultait, on le craignait. Des gens qui se disaient ses amis avaient retourné leur veste du jour au lendemain et il avait quasiment du repartir de zéro avec les rares qui acceptaient de lui parler... Tout ça depuis qu'il avait été contrôlé par un goa'uld... Comme si lui même n'avait rien subi cette soirée là...

Vous n'êtes, Relnak et vous, pas obligés de me raconter des évènements qui remuent des souvenirs douloureux. Je suppose qu'en deux mille ans de guerre, ce ne sont pas les moments de légèreté qui sont légions, mais vous devez bien avoir quelque anecdote cocasse sur la façon dont vous avez trompé un grand maître goa'uld ou quelques moments de détente comme des fêtes. D'ailleurs, avez vous des jours particuliers, une fête célébrant une victoire, votre date d'anniversaire... Ne comptez pas sur moi pour souffler les bougies! Huit mille ans ce serait un coup à rendre son dernier soupir!

- Croyez moi, les tok'ras ne sont pas très festifs... Les rares fêtes sont celebrées par des cercles restreints de personnes et sont pour la plupart du temps les jours sacrés des planètes d'origines des hôtes... De plus notre travail nous permet rarement de nous amuser... Pareil pour l'anniversaire, ca dépend de l'hôte et de ses anciennes habitudes. Pour ma part, je pense que je le fêterai. Relnak trouve le principe très amusant... Mais les tok'ras en eux même n'ont pas de fêtes.

Elle lui raconta ensuite un résumé de sa propre vie. Maniel écouta d'une oreille amusée les commentaires de la jeune femme, tandis que Relnak se demandait comment, et surtout pourquoi, les terriens pouvaient être si étranges. Ils se mettaient des bâtons dans les roues, étaient cyniques, hypocrites, en perpétuel compétition... Et la liste ne se terminait pas ici ! Il lui aurait fallu toute la journée, et sans doute une bonne partie de la nuit, pour la terminer...

Voilà un petit morceau de la vie de la Baronne de l'Argentière, unique descendante d'une des plus anciennes familles de l'aristocratie française. Toujours de ce monde malgré l'assiduité de Murphy à me pourrir l'existence et à m'envoyer régulièrement à l'hôpital. Je suis certaine que mon dossier est plus épais que le vôtre, Maniel. je ne jouerai pas avec Relnak, ce gredin a trop d'avance sur moi avec ses trente mille ans.

Maniel sourit, et laissa les rênes à Relnak :

- Je n'ai que 2400 ans, et quelques poussières... Ce qui fait de moi le plus vieux tok'ra encore en vie. Je suis un fils d'Egeria, et j'étais né bien avant les guerres goa'ulds. C'était un âge d'or... Nous étions au dessus des guerres des autres grands maitres, nous vivions nos vies tranquillement à l'écart. J'étais amiral quand la guerre à commencer. Nous avons tout perdu à ce moment là, absolument tout, si ce n'est nos vies... Notre reine y à laisser sa vie, et nous sommes condamnés à nous éteindre à un moment ou à un autre...

L'évoquation d'Egeria semblait lui être un coup dur. Il butait toujours sur le mot, et semblait très affecté de sa perte...

- Nous avons dû repartir de zéro. Nous nous sommes organisés alors comme vous nous voyez aujourd'hui. Etant un membre assez influent à cette époque, j'ai participé à l'élaboration de notre structure politique et sociale...

En gros, on pouvait voir que sa vie était entièrement liée à la tok'ra, car ses paroles ressemblaient plus à un cours sur l'histoire de son peuple qu'à sa vie personnelle.

- J'étais, et je suis toujours, membre du Haut Conseil de la Tok'ra, ceux qui réagissent notre peuple, ce qui fait que je ne fais que rarement des missions à longs termes, cependant il m'arrive d'en faire de temps en temps, quand je ne suis pas en mission pour la Taur'i, ou encore en train de surveiller Riyo. Ils sont si agités à cet âge là, ils ont vite fait d'échapper à notre vigilance...

Mathilde trouva dommage que les tok'ras n'aient pas plus d'occasion de s'amuser. Apparemment tous les loisirs étaient le fait des hôtes, les symbiotes ne pensant finalement qu'à deux choses, leur reine perdue et la lutte contre goa'ulds. Cela l'attristait et elle comprenait un peu mieux le comportement assez taciturne des gens de cette communauté.

Il y a une chose qui me surprend, Relnak. Sur Terre, les espèces à reine et femelle unique ont toujours un mécanisme qui permet à la communauté de survivre au cas où cette dernière viendrait à périr. Que ce soit des œufs ou nymphes royales placés dans une sorte de stase de croissance, ou alors la mutation d'une ouvrière qui d'asexuée se transforme en femelle féconde, ou bien d'autres mécanismes comme la mutation sexuelle des larves... J'aurai pensé que vous auriez des mécanismes biologiques similaires dans votre espèce. J'avoue ne pas être experte en biologie et croyez bien que je ne cherche pas à remuer le couteau dans la plaie, mais n'y a t il pas moyen pour vous, grâce à votre technologie de créer une reine? Et sur un autre point je trouve que vous ne vous détendez pas assez. D'accord, il faut botter les fesses aux grands maîtres, j'en conviens, mais ce ne doit pas être votre seule raison de vivre! Entre le fait que vous vous pensiez condamnés - que ce soit à tort ou à raison, là n'est pas la question - et cette tristesse de ne pas avoir votre reine avec vous, vous voir vous battre à corps perdu me rappelle mes ancêtres japonais.
Vous en avez peut être eu une idée un peu faussée dans les pensées et souvenirs de Maniel, le fait que nous soyons prompt au sacrifice, les kamikazes, se jetant sur les navires américains, les soldats se lançant dans une charge à la baïonnette face aux mitrailleuses et lance-flammes ennemis, sachant très bien que pas un ne survivra. A la façon dont vous vivez, l'impression que vous donnez, on pourrait croire que vous êtes tous profondément dépressifs et que ce sont vos hôtes qui vous maintiennent en vie, pas seulement sur le plan biologique, mais sur le plan moral également. On pourrait croire que votre combat n'est finalement qu'un prétexte pour vous faire tuer et oublier le fardeau accumulé par les ans. Ne ressassez pas le passé et ne gardez pas tout ça pour vous sinon cela vous tuera plus sûrement qu'une décharge de plasma, et cela vous tuera vous et Maniel également...

Oui, je sais, ça peut paraître présomptueux de ma part de vous faire la leçon du haut de mes vingt neuf ans et six mois face à vos deux mille quatre cent ans et des poussières qui pour moi sont de vrais rochers, mais il faut bien que quelqu'un vous la fasse puisque cela fait deux mille quatre cent ans et des poussières que vous broyez du noir. Vous avez la chance d'être vivants, profitez en nom de nom! Et pas seulement pour casser du goa'uld, je ne pense pas que votre reine n'avait pour seul but dans la vie que de mettre en pièce les grands maîtres, sinon au final vous n'auriez été que des équivalents. Le fait que vous vous battiez avec des idéaux plus noble montre bien qu'elle était une personne appréciable et croyez vous qu'elle apprécierait que ses enfants soient une bande d'âmes en peine dépressives qui se suicident, emportant avec eux ses nobles valeurs? Arrêtez de penser mission, mission, combat, combat, et recentrez vous un peu sur vos propres désirs, que diable! Vous parliez d'un âge d'or, il ne tient qu'à vous de faire en sorte pour en créer un nouveau. Et si vous voulez, je pourrai vous aider, ça vous changera les idées à tous les deux parce que j'ai comme l'impression que dans ce duo de choc, y en ait pas un pour rattraper l'autre. De grands penseurs ont dit "Always look on the bright side of life!"

Et elle faillit éclater de rire en rapprochant "penseurs" des Monthy Pythons, mais cette phrase était son leitmotiv, elle ne se démontait jamais et quand elle tombait, elle n'attendait pas qu'on l'aide à se remettre sur pied ou que le temps passe, elle se relevait seule, et vite.

Vous êtes un modèle pour les autres, j'imagine donc que si vous recommencez à sourire, ce sera finalement contagieux. Sinon en parlant de modèle, vous avez parlé d'un ou une certaine Riyo et du fait qu'il faille toujours le ou la surveiller à cause de son âge. Je croyais que tous les tok'ra étaient millénaires, me serai je trompée?

Le tok'ra s'ouvrait peu à peu et Mathilde s'impliquait elle aussi. Les deux fait étant relativement inattendus car si elle était toujours la première à papoter, ses relations avec les autres se limitaient justement à du superficiel, des conversations deci delà, mais rien de bien profond. Des amis, elle ne devait en avoir eu qu'une poignée en un quart de siècle passé de peu. Evidemment s'impliquer, signifiait également un débit toujours plus impressionnant. Fidel Castro pouvait toujours se brosser la barbe pour arriver à un tel niveau!

Il y a une chose qui me surprend, Relnak. Sur Terre, les espèces à reine et femelle unique ont toujours un mécanisme qui permet à la communauté de survivre au cas où cette dernière viendrait à périr. Que ce soit des œufs ou nymphes royales placés dans une sorte de stase de croissance, ou alors la mutation d'une ouvrière qui d'asexuée se transforme en femelle féconde, ou bien d'autres mécanismes comme la mutation sexuelle des larves... J'aurai pensé que vous auriez des mécanismes biologiques similaires dans votre espèce. J'avoue ne pas être experte en biologie et croyez bien que je ne cherche pas à remuer le couteau dans la plaie, mais n'y a t il pas moyen pour vous, grâce à votre technologie de créer une reine ?

Maniel secoua la tête négativement :

- Il n'y a aucune issue à ce problème. Il faut savoir qu'Egeria était une reine particulière dans le sens qu'elle transmettaient l'intégralité de son patrimoine génétique à ses fils. Elle voulait libérer les humains de la galaxie du mal que leur faisait les goa'ulds... Du coup, les tok'ras savent que les goa'ulds ne sont pas des dieux et font leur possible de les renverser et accomplir le voeux de notre reine. C'est inscrit dans notre sang, on ne peut rien y faire... Le seul moyen serait de trouver une autre reine qui accepterait de nous aider alors qu'elle sont à la botte des goa'ulds, ou encore sauvages. Et même si nous parvenions à la convaincre, ces fils ne seraient pas des tok'ras...

Et sur un autre point je trouve que vous ne vous détendez pas assez. D'accord, il faut botter les fesses aux grands maîtres, j'en conviens, mais ce ne doit pas être votre seule raison de vivre! Entre le fait que vous vous pensiez condamnés - que ce soit à tort ou à raison, là n'est pas la question - et cette tristesse de ne pas avoir votre reine avec vous, vous voir vous battre à corps perdu me rappelle mes ancêtres japonais.
Vous en avez peut être eu une idée un peu faussée dans les pensées et souvenirs de Maniel, le fait que nous soyons prompt au sacrifice, les kamikazes, se jetant sur les navires américains, les soldats se lançant dans une charge à la baïonnette face aux mitrailleuses et lance-flammes ennemis, sachant très bien que pas un ne survivra. A la façon dont vous vivez, l'impression que vous donnez, on pourrait croire que vous êtes tous profondément dépressifs et que ce sont vos hôtes qui vous maintiennent en vie, pas seulement sur le plan biologique, mais sur le plan moral également. On pourrait croire que votre combat n'est finalement qu'un prétexte pour vous faire tuer et oublier le fardeau accumulé par les ans. Ne ressassez pas le passé et ne gardez pas tout ça pour vous sinon cela vous tuera plus sûrement qu'une décharge de plasma, et cela vous tuera vous et Maniel également...

Oui, je sais, ça peut paraître présomptueux de ma part de vous faire la leçon du haut de mes vingt neuf ans et six mois face à vos deux mille quatre cent ans et des poussières qui pour moi sont de vrais rochers, mais il faut bien que quelqu'un vous la fasse puisque cela fait deux mille quatre cent ans et des poussières que vous broyez du noir. Vous avez la chance d'être vivants, profitez en nom de nom! Et pas seulement pour casser du goa'uld, je ne pense pas que votre reine n'avait pour seul but dans la vie que de mettre en pièce les grands maîtres, sinon au final vous n'auriez été que des équivalents. Le fait que vous vous battiez avec des idéaux plus noble montre bien qu'elle était une personne appréciable et croyez vous qu'elle apprécierait que ses enfants soient une bande d'âmes en peine dépressives qui se suicident, emportant avec eux ses nobles valeurs? Arrêtez de penser mission, mission, combat, combat, et recentrez vous un peu sur vos propres désirs, que diable! Vous parliez d'un âge d'or, il ne tient qu'à vous de faire en sorte pour en créer un nouveau. Et si vous voulez, je pourrai vous aider, ça vous changera les idées à tous les deux parce que j'ai comme l'impression que dans ce duo de choc, y en ait pas un pour rattraper l'autre. De grands penseurs ont dit "Always look on the bright side of life!"

- Présenté comme ça, vous dites vrai... Mais il faut se rendre à l'évidence. Qui pourrait affronter les goa'ulds à part nous ? Et si nous ne le faisons pas, c'est la galaxie entière qui est condamnée. Ce combat est peut être perdu d'avance, mais c'est une necessité absolue. Nous ne le faisons pas pour nous venger ou pour nouss suicider, nous faisons cela pour sauver des milliards de vies innocentes. Que croyez vous qu'il serait arrivé à la Terre si nous n'avions pas été là ? Vous seriez déjà réduit en esclavage, vous ne seriez même pas là pour m'en parler... Quand à refaire un âge d'or, ce n'est même pas la peine de l'esperer...

Il désigna les cristaux qui les entouraient.

- Nous sommes obligés de nous cloitrés sous la Terre pour échapper à nos ennemis. Nos vies ne tiennent perpetuellement qu'à un seul et mince fil qui risque de se rompre à tout moment. Et même si nous arretions de harceler les goa'ulds, ceux ci ne s'arreteraient que lorsque nous serions tous morts, jusqu'au dernier tok'ra de la galaxie...

C'était tristement vrai d'ailleurs...

Vous êtes un modèle pour les autres, j'imagine donc que si vous recommencez à sourire, ce sera finalement contagieux. Sinon en parlant de modèle, vous avez parlé d'un ou une certaine Riyo et du fait qu'il faille toujours le ou la surveiller à cause de son âge. Je croyais que tous les tok'ra étaient millénaires, me serai je trompée?

- Les tok'ras sont pour la plupart millénaires. Cela dit, il nous arrive de temps en temps, rarement cependant, de trouver sur d'ancienne chambre de stase remplie de jarre qui remontent aux guerres goa'ulds. Littéralement parlant, ils sont millénaires mais le métabolisme est extrêmement ralenti lors d'une stase, si bien qu'ils sont plus jeunes morphologiquement. La dernière salle que nous avons découverte remonte à un peu moins de 400 ans, et nous avons trouvé une demie-douzaine de jarres...

Puis, il tira enfin un sourire. Ce qu'il allait dire semblait le rendre heureux...

- Vanel'la est une de ces tok'ras. Mais c'est son hôte qu'il faut surveiller... Elle s'appelle Riyo, et c'est ma fille. Enfin, ma fille adoptive. Je l'ai recueillie tout bébé, et je l'ai élevée avec tout l'amour d'un père... Elle à 12 ans maintenant, elle a bien grandie ! Et bon, avec l'âge... Elle a un peu tendance à n'en faire qu'à sa tête.

Mathilde s'arrêta et croisant les bras d'un air visiblement contrarié, elle posa sur le tok'ra un regard qui se voulait pas commode, mais il fallait bien avouer qu'elle n'était pas douée pour l'intimidation physique.

Relnak! Vous êtes le père d'une petite fille, alors des phrases comme "Ce combat est peut être perdu d'avance" ou encore "ce n'est même pas la peine de l'espérer"! Justement, il faut espérer! Bon sang de bois, c'est ça que vous voulez transmettre? Un fatalisme qui confine à la neurasthénie? je suis bien contente qu'elle vous en fasse voir de toutes les couleurs et j'imagine que ce n'est pas seulement parce que c'est une enfant. Saviez vous que les enfants ont ce genre de comportement pour chasser les idées noires de leurs parents? Quand ils sont occupés à leur courir après, ils ne pensent plus à leurs soucis, aussi, si Riyo et Vanel'la vous en font voir des vertes et des pas mures... C'est que peut être elles veulent vous changer les idées. C'est si compliqué que ça de se dire autre chose que "on est foutu, mais de toute façon, on n'a pas d'autres solutions que de continuer." ?

Et puis concernant le fait d'être ou ne pas être tok'ra, ce sont vos valeurs qui font de vous ce que vous êtes, pas votre biologie. Franchement, vous croyez qu'avec ma tête, je suis vraiment issue de la fine fleur de l'aristocratie française? Mes parents m'ont adoptée quand j'étais bébé, et pour autant, je ne me suis jamais sentie autre chose que leur fille et je ne les ai jamais vu autrement que comme mes parents. Et je suppose que d'une certaine façon, il en va de même pour votre petite tête blonde, alors que des goa'ulds - je parle au sens biologique du terme - se joignent à vous et pensent de la même façon est plus important que le fait de partager la même origine biologique. Ce qui se transmettra ce sont vos idéaux, et pas seulement aux autres symbiotes. La preuve en est vos hôtes, comme Maniel. Vous voyez, il est aussi pessimiste que vous, il a l'air de toujours broyer du noir et de porter toute la misère du monde sur ses épaules. Elle se moqua un instant de son compagnon. Ca, vous l'avez bien cherché, admettez le. En plus avec notre concours et notre vision différente de l'échiquier galactique, botter les fesses des goa'ulds est non seulement possible, mais certain! Et c'est votre derrière que je botte si vous dites le contraire! il sera toujours temps de se dire qu'on avait tort quand nous serons morts, d'ici là je compte bien faire en sorte non seulement pour vivre comme je l'aime et me faire plaisir, mais également pour ne pas manquer une occasion de pourrir la vie de ces serpents de malheur.

Elle opina du chef avec énergie ce qui eut pour effet de lui provoquer un violent accès de nausée et un malaise qui la laissa haletante, agenouillée par terre.

Vous êtes sûr que vous n'avez pas de volontaire pour moi. Avoir ces capacités de régénération et être un peu plus solide, ce ne serait pas du luxe pour moi. Pas que je sois en sucre, bien au contraire, mais... attention, je ne dis pas que la symbiose c'est juste intéressant pour cela, ce doit être vraiment bien d'avoir toujours quelqu'un avec qui parler, à qui on peut s'ouvrir sur ce qui nous tient à cœur ou nous fait souffrir... vous savez, ces choses qu'on garde souvent pour soit et qui pèsent beaucoup. Et puis ça permet de pouvoir se confronter à un avis extérieur, bien qu'ils soit intérieur en fait, enfin, vous comprenez ce que je veux dire. Souriant, elle se relève péniblement. Bon, j'avoue, je n'y pense pas sérieusement, cela implique des choses qui m'intimident un peu. Le fait de ne plus avoir son jardin secret et d'être plongées dans les pensées de quelqu'un d'autre, ses souvenirs, bons comme mauvais... Ca doit quand même être sacrément déstabilisant et j'aurai l'impression d'être une odieuse voyeuse. Moi qui ne supporte pas les indiscrétions, ce serait un comble d'avoir fenêtre sur cour dans la psyché d'une personne.

Elle sembla perdue dans ses pensées pendant de longues secondes ou plutôt deux longues secondes.

Dans un autre registre pas si différent, vous avez parlé d'une enfant de douze ans, il n'y a pas d'âge minimal pour une implantation? Et d'ailleurs, il ne m'a pas semblé voir d'enfant... Ne me dites pas que vous l'envoyez en mission?! Sinon je vous tape!

Faisant les gros yeux, elle leva sa main droite, et tangua un instant avant de se raccrocher à deux mains aux bras du colosse.