Mathilde fit la grimace en passant la Porte, non pas le vertige, mais la sensation de chaleur étouffante. Il suffisait de serrer les mains pour les avoir mouillées... Puis écoutant sa supérieure, elle tiqua. Roxanne avait commis la bévue... Parler de Murphy et de sa relation privilégiée avec... Elle allait répondre du tac au tac avec l'acidité qui était la sienne quand on abordait ce sujet, mais au dernier moment, elle se retint, se rappelant à qui elle allait en mettre plein les oreilles aussi se mordit elle la langue, affichant quand un air TRES contrarié à l'évocation de sa poisse. Seule elle avait le droit de dire qu'elle avait une malchance affreuse, pour les autres c'était l'occasion de se faire dissoudre les tympans par le venin de la physicienne.

Je n'ai pas vendu mon âme! Ni à Murphy, ni à personne d'autre! Ca arrive à tout le monde de tomber ou de se coincer dans ses vêtements! Non mais c'est vrai que diable!...

Le tout avec le ton "DANGER, TERRAIN MINÉ." et sa délicieuse mauvaise foi. Ce qui était une sacrée concession car d'habitude les gens se rendaient compte du terrain quand ils entendaient le "clic" annonciateur de l'orage. Mais c'était Roxanne... non seulement elle l'aimait bien, mais la perte d'Ewan l'avait affectée à un point que Mathilde ne pouvait imaginer que très difficilement et sûrement de façon erronée, et puis c'était avec elle la dernière des MIB, elle pouvait bien lui accorder un peu plus de liberté qu'aux autres.

Elle continua en se lamentant

"Mais pourquoi a t il fallu que je demande à faire partie d'une équipe de terrain? Mais pourquoi? J'avais des bureaux climatisés, un petit réfrigérateur avec des bouteilles d'eau minérale et et bonbons. Je pouvais aller faire un tour à l'extérieur sans avoir l'impression de fondre dans mes vêtements! Je n'avais pas jouer la boussole mobile parlante, ce que je faisais était vraiment important, je n'avais pas fichu mille-pattes qui me reluque en se disant qu'il ferait bien un quatre heure avec mes orteils parce qu'il fait la taille d'une de nos couleuvres! MAIS QU'EST CE QUE JE FAIS ICI?!"

Oui, elle râlait. Et de façon presque - en fait non, carrément - puérile.

Suggestion? On tape les coordonnées du SGC et on va se manger une bonne glace? G, dites oui! Dites oui, s'il vous plaît! Je hais le climat tropical, j'ai l'impression que je vais me liquéfier et me noyer en respirant. En plus il y a toute une armée de bestioles toutes plus dégoûtantes les unes que les autres qui n'attendent que ma peau délicate pour se fai... Où tu crois aller toi?!

Dans un bruit immonde, elle écrasa avec le talon de sa ranger, le mille-patte qui s'était hardiment lancé à l'assaut de sa chaussure.

Pourquoi une région un tropicale? Pourquoi faut il que ça m'arrive à moi? Pourquoi t'acharnes tu sur mon compte hein?

Elle pestait, parlant toute seule ou à un interlocuteur invisible, mais pour autant consultait la carte de Roxanne et sa boussole, indiquant de la main, la direction à suivre. A voir la façon dont ses sourcils fins s'arquaient, tout froncés qu'ils étaient et à l'éclat sombre de son regard de jais, la petite baronne n'était pas vraiment de bonne humeur et l'annonce d'une grosse averse ne fit rien arranger les choses, surtout quand, glissant sur une pierre couverte de mousse, elle atterrit dans une flaque de boue bien fine et collante laissant entendre un. J'en ai marre... aussi rageur que désespéré.

( HJ : Je vous rappelle que vous avez un temps TRES limité pour effectuer un trajet long et extrêmement compliqué de progression... )

Oublier Mathilde et Murphy.. ça elle avait noté...

Suzanne et sa frousse des bestioles... notée aussi...

Zita... Zita avait l'air d'en savoir plus sur les lieux que n'impporte qui... à priori, elle pouvait avoir vécu dans ce type d'environnement ou alors elle était déjà venue...

Elle soupira alors que le vortex se refermait derrière elle, laissant l'équipe dans le noir. Finalement, après quelques secondes de réflexion, elle trancha.

"Suzanne, je commence à cerner votre phobie des bestioles, mais malheureusement, je crois que l'environnement ne se prête pas aux grottes. Donc, si on doit s'abriter, ce sera dans les arbres. "

Elle avait à peine fini que la pluie se mit à tomber. A grosses, très grosses gouttes.

"Génial... allez on y va maintenant. Zita, je sais que c'est bizarre de vous le demandez comme ça, mais je crois que vous êtes la plus apte à faire ça. Passez devant pour ouvrir la voie à Mathilde et Suzanne, je fermerai la marche."

Elle donna l'ordre du départ. Elle avait du réorganiser le groupe, laissant son rôle de militaire primer sur son rôle de médecin pour protéger Mathilde et Suzanne. Suivant les indication fournies par A concernant l'orientation, elle donna l'ordre de départ sous les arbres et la pluie.

"Faites attention où vous mettez les pieds. Je sais que le contexte veut qu'on se soit échappés de prison, mais pas la peine de vous blesser. Go."

Les arbres, ça me va. J'ai passé pas mal de temps à m'amuser dans les arbres en cachette quand j'étais plus jeune, et j'adore l'acro-branche! Ah! Ca me rappelle le jour où avec des amis nous sommes allés en faire. C'était dans la périphérie de Tokyo, un joli parc et un parcours vraiment bien fait. Tout se passait pour le mieux, j'ouvrais la marche parce que j'avais le plus l'habitude de ces exercices que mes collègues, nous passions sur un pont de singe et là, coup du sort! Les cordages lâchent, dont celui qui nous servait de garde fou et sur lequel nous avions nos mousquetons. Le genre de chose qui arrive une fois sur des millions! Douze mètres de chute!
Sur les six personnes engagées sur le pont, dont moi, trois ont fini en bas, Kanae, Takeda et Sadako. Ils étaient cassés de partout et en ont eu pour des mois à récupérer, Sadako est en fauteuil maintenant d'ailleurs, sa colonne vertébrale avait été trop touchée pour qu'elle puisse marcher à nouveau. c'est vraiment dommage pour elle... Marisa, Akiko et moi nous avions pu nous accrocher à une corde et nous y tenir. Akiko s'en est bien tiré, elle fermait la marche donc elle n'a pas fait une grosse chute, par contre Marisa et moi... Marisa a fini empalée sur une branche, elle en a été quitte pour y laisser la rate et morceau d'intestin, mais au moins elle était accrochée à l'arbre, moi j'ai percuté l'arbre de plein fouet, ça m'a fracturé la mâchoire ici et ici, sur les radios on voit bien les broches, je me suis cassé le poignet droit, luxé le coude droit et comme je me tenais de ce bras, j'ai lâché prise. J'ai eu de la chance, je suis tombée sur un touriste, il a bien amorti ma chute, mais je lui tassé les cervicales et cassé trois côtes. Mais la mâchoire fracturée... C'est une horreur! Je ne pouvais plus parler, et c'est à peine si je pouvais manger...

Enfin, je m'en suis tiré à bon compte. Sur le plan médical en tout cas, plus personne ne voulait me parler parce que c'est moi qui avait eu l'idée d'aller dans ce centre sportif... L'enquête a parlé de négligence quand aux normes de sécurité, les cordes ne respectant pas les normes de sécurité, en clair, ce n'était pas ma faute du tout, mais rien n'y faisait, on m'a même traité d'oiseau de malheur, que j'avais le mauvais œil sur moi et toutes ces fadaises... Vraiment, je vous jure...

Tout en disant cela, elle triturait son collier de sa main libre, ses doigts se crispant un peu plus à l'évocation du "mauvais œil".

Par contre le problème sera de s'assurer une fois dans les arbres. Ceux qui n'ont pas forcément bon équilibre devrait avoir une corde pour s'accrocher, mais nous n'en avons pas... On fera avec je suppose. Par là! Si on continue sur cette ligne on va trop se décaler vers l'est. Mais si je peux donner mon avis, prendre racine dans les arbres je ne sais pas si c'est une bonne idée, quitte à se faire tremper, autant avancer, au moins ça nous tiendra éveillés parce que si nous restons immobiles dans les branches pendant un moment on va s'ankyloser les membres voire s'assoupir et c'est tout ce qu'il faut pour faire une mauvaise chute. Et question chutes, vous pouvez me croire, j'en connais un rayon! En plus je ne crois pas qu'on ait le temps de s'abriter... Surtout avec "monsieur carnet". Les évadés de Ra-catraz, ça sonne pas terrible en fait...

Toute à son discours et à vérifier qu'ils étaient sur la bonne route, elle avait presque oublié la pluie, la chaleur, l'humidité... Son petit chapeau lui servait plus de parapluie qu'autre chose et de temps à autre elle remuait la tête pour déverser l'eau qui s'y accumulait, cela ne l'empêchant pas de parler, qui de la mission, qui de l'apparence de la dernière infortunée créature qui avait goûté à son 36 fillette, avec de temps à autre une indication sur leur direction, comme quoi, malgré tout, elle ne perdait pas de vue l'essentiel, mais ça Roxanne le savait, les autres par contre...
Elle n'hésitait pas cependant à écrabouiller toute bestiole qui s'approchait de trop près de ses rangers, que ce soit une araignée, un mille patte, une grenouille ou toute chose mouvante non identifiable, elle était dans une logique, écraser d'abord, et voir après. Suzanne n'avait pas l'air d'apprécier la faune locale non plus.

Roxanne fermait donc la marche, surveillant tout ce petit monde. Elle avait le dos de Suzanne en ligne de mir directe et se décala un peu pour avoir toute l'équipe en vue. Elle surveillait également leurs arrières, se retournant fréquemment pour vérifier qu'il n'y aurait pas de mauvaises surprises.

De fait, elle ne percevait pas le manège de Mathilde et ne perçut que trop tard le geste de Lilote.

"Eh zut tiens... A quoi vous jouez bon sang !"

En quelques pas, elle était près de Mathilde et l'empêchait de bouger plus pour lui immobiliser la cheville dans sa ranger. Elle put constater par elle même ce qui avait provoqué la colère de Zita et soupira.

"Bon, j'ai rien pour vous soulager, on va laisser votre pied dans votre chaussure pour qu'il ne bouge pas. Suzanne soutenez la. Et n'écrasez plus rien."

Elle avait dit cela car il était inutile de contrarier plus Zira, dont elle ne savait pas encore si elle pouvait lui confier leurs vies.

Aidant Suzanne à soutenir Mathilde, elles reprirent la route, plus lentement, suivant Zita. La vue du fleuve laissa Roxanne songeuse.

"On va mettre des jours à trouver un chemin où on aurait pied.. on a besoin d'une embarcation. On va improviser ma foi... "

La rivière aurait été moins profonde, elles auraient pu la traverser, même avec Mathilde blessée... mais la largeur, la profondeur et les pluie rendait la manoeuvre risquée.

Elle installa Mathilde contre un arbre, plus ou moins à l'abri de la pluie et regarda autour d'elle. Il fallait qu'elle fasse vite.

"On a besoin d'un bateau, on va le faire nous mêmes. Et rapidement. Suzanne, trouvez nous des lianes, un tas, vous en ferez des cordes avec Mathilde. Zita et moi on va s'occuper du bois.*

En l'occurrence, à trouver et découper du bois suffisamment solide pour supporter quatre filles dont une à la densité corporelle assez élevée sur une courte distance et une eaux agitée.

"Zita, je crois que vous avez l'habitude de ces forêts, d'après ce que j'en ai vu. Est ce qu'on peut prendre du bois et s'en faire une embarcation ?"

Elle avait mis les formes dans sa question, histoire d'éviter un nouvel incident avec la jeune alien.

*Un massage, un SPA et une dépression nerveuse... c'est ce que je vais demander à Père Noel cette année..*

Roxanne soupira doucement. La blessure de Mathilde n'avait rien d'iqnuiétant. C'était plutot la rancoeur qu'elle savait lire dans le regard de sa coéquipière qui la laissait perplexe. Telle qu'elle était, Zita ne s'en doutait pas mais elle vait de se faire une redoutable ennemie.

*Bon...*

Zita venait de démontrer ses limites à savoir une certaine répulsion face à l'eau. Normal en soi si comme le sergent le soupçonnait, elle avait été élevée par des primates. Sans compter son patrimoine génétique qui aurait fait palir schwarzy et Stallone réunis.

En attendant son retour, Roxanne eut une idée. Elle déanbula sur la berge à la recherche de cailloux... mais aussi moins avouables, de petites bestioles type léazrds. Vérifiant l'absence de l'alien, elle balança projectiles et écailleux à l'eau et attendit de voir s'il se produirait quelque chose.

Si la surface remuait trop fort, elle devrait revoir l'idée de traverser...

Elle avait fini quand Lilote revient, avec une énorme écorce. Roxanne arqua un sourcil devant l'idée mais ne dit rien. Suzanne était partie chercher des rames et tout le monde attendait sa décision.

"Bon... Mathilde dans le bateau, installez vous mais pas trop confortablement, on ne sait jamais, vous allez surveiller ce qui se passe là dessous, j'ai trop de vilains souvenirs, je devrais arreter de regarder les films d'aventures... Suzanne vous ramerez avec moi... moins de temps on s'éternise là dessus, mieux ce sera... et j'espère que vous savez nager toutes les deux."

Un militaire - à plus forte raison un groupe - était très vulnérable dans ou sur l'eau. Perpétuellement à découvert, il était à la merci de toute attaque terrestre, sous marines ou aérienne.

Le temps de donner ses ordres, Lilote était partie Dieux sait où après l'avoir aidée à mettre l'embarquation improvisée à l'eau....

Elle se mit à la manoeuvre,, faisant glisser l'écorce sur l'eau...

"Allons soucquez ferme moussaillons..."

Quite à se croire dans un film d'aventure hein...

*Matelot A, qu'est ce que ça donne pour l'instant ?"

"Et merde tiens..."

Si Roxanne avait réussi à amener la barque devant la berge, rejoindre la terre ferme serait plus compliqué.... allez savoir pourquoi... des plantes grimpantes peut-être ?

"Suzanne reculez ! tout le monde dans l'eau !"

Elle était encore sur le bateau et s'apprétait à en descendre quand Mathilde avait donné l'alerte. Elle tendit la main à la scientifique pour la ramener à bord et fit de même avec l'autre.

" Je vous tiens... mais c'est quoi ce cirque..."

La psy grommelait, en regardant les plantes s'agiter à deux mètres de là. Soupirant, elle regarda Suzanne avant de hocher la tête à son idée.

"On a pas le choix, on va faire ça... on a rien pour se défendre sinon..."

Elle sortit la carte et la consulta rapidement, mais renonça à cause de la pluie, se fiant à sce dont elle se souvenait.

"On peut se laisser porter par le courant sur quelques kilomètres, avant de rejoindre la terre ferme... après il faudra tracer en ligne droite en espérant ne pas rencontrer de plantes à tentacules..."

Roxanne prit appui sur la rame, l'enfonçant dans la berge pour éloigner le bateau du bord et lui faire reprendre la route.

(HJ : vous pouvez encore poster ici une dernière fois si vous le désirez, ensuite c'en sera terminé de cette entrainement.
Merci à celles qui ont participé !)

Adieu le café chaud….
Cela faisait maintenant plus de 6 heures que les trois rescapées flottaient au milieu d’une étendue d’eau devenue de moins en moins sympathique vu sa teneur croissante en alligators. Suzanne était à deux doigts de craquer. Elle pouvait à peine bouger, risquant de déséquilibrer l’embarcation à tout moment, ses jambes étaient engourdies, et ses bras avaient commencé à le devenir aussi depuis qu’elle avait lâché son bout de bois qui lui servait de rame. Le pauvre radeau dérivait sans cesse, et la rentrée sur Terre maintenant lui paraissait très loin à Suzanne. Rentreraient-elles un jour de toute façon ? Chaque minute passée sur cette écorce lui paraissait interminable. Bien qu’au début, elles aient cherché sans relâche une idée pour rejoindre la berge, elles avaient fini par abdiquer, et se laisser mener au gré du courant. Elles toucheraient bien le bord un jour ! Le plus embêtant était de savoir quand ? Le ventre de Suzanne commençait à crier famine sérieusement.

« Dans la jungle, terrible jungle, le lion est mort ce soir … »

Sans chercher à comprendre d’où la chanson lui était venue en tête, elle s’était mise à fredonner ces quelques mots, sans réelle conviction au début. Puis la suite lui était venue naturellement. Complètement désespérée par la situation.

« Sur le fleuve, paisible fleuve, on dérive d’puis un moment… Oooohh wiiiiii iiii iiii iiii iii oh wimbawee….»

Alors qu’elle commençait maintenant à claquer des doigts en rythme avec ce qu’elle fredonnait, le radeau accéléra sa course. Ce qui inquiéta forcément les trois rescapées. A commencer par Suzanne, qui stoppa immédiatement son remix de Salvador.
L’embarcation avait tendance à tourner sur lui-même de plus en plus vite, tout en continuant sa course vers on-ne-sait-où.

« Bon sang, …mais …qu’est ce …qui se… passe ? »

Elle n’avait pas pu poser sa question d’un seul trait, pour la simple et bonne raison qu’elle était occupée dans un même temps, à trouver des points d’accroche, pour éviter de finir dans l’eau, et pour stabiliser le radeau un maximum. Ne pouvant strictement rien faire pour arrêter la chose, bien qu’elles aient tout de même chercher des solutions au problème, le bout de bois continua sa route effrénée durant deux bonnes heures, qui en parurent le triple. Bien qu’épuisée tant moralement que physiquement, la scientifique n’aurait lâché le radeau pour rien au monde. A elles trois, elles réussirent à ne pas finir à l’eau durant tout le parcours mouvementé jusqu’à,… jusqu’à ce que le parcours devienne beaucoup plus critique.
Le ciel s’étant dégagé, elles purent apercevoir enfin l’horizon. Et ce n’était pas glorieux. En plus d’un vide étrange dans le paysage, la « bruit » de fond ne présageait rien de bon. Et ce bruit, Suzanne n’avait jamais eu l’occasion auparavant de l’entendre en vrai, pourtant elle le reconnut entre mille. Une chute d’eau.

« De mieux en mieux … Sauve qui peut ! C’est au choix maintenant, soit on saute à l’eau et on tente de rejoindre la côte sans se faire bouffer, soit on fait un plongeon sur je-ne-sais-combien de mètres… Personnellement, je choisirais bien la chute d’eau. Dans les films, ils s’en sortent tous, pourquoi pas nous après … Oh mais attendez !... »

Elle venait d’entendre un autre bruit de fond, bien distinct de celui de la chute d’eau. Elle ne l’identifia pas sur le champ, mais malgré tout, un sourire sur ses lèvres apparaissait peu à peu. Ce bruit s’approchait d’eux de plus en plus, et Suzanne fit tilt. Lilote.
Immédiatement, elle tourna la tête dans toutes les directions, à la recherche de la jeune femme. Elle en était sûre, elle l’avait reconnu.

« … Soit on bénit notre sauveuse en lui offrant une magnifique garde robe. » Et devant le regard perplexe de ces deux coéquipières, elle ajouta de vive voix : « Zita !!! »

Et cette dernière apparut sur la berge, courant à toute vitesse, une liane et une branche à la main. Suzanne ne se posait même plus de questions. Comment faisait-elle pour courir aussi vite avec ça dans les mains ? Comment les avait-elle retrouvées ? Aucune importance. Elles avaient enfin une chance de s’en sortir indemne.
Suzanne observa le spectacle : le lancer impeccable, qui atterrit sur l’embarcation, dans le mille. Ni une, ni deux, le trio se jeta sur le bout de bois, et s’accrochèrent fermement. De l’autre côté, Lilote commençait déjà à les tirer.

Tout se déroula ensuite au mieux. Enfin par rapport à ce qu’elles venaient de vivre, tout ne pouvait être que mieux. Lilote réussit à « soigner » par on-ne-sait quel stratagème, la cheville de Mathilde, qui permirent à tout le groupe de continuer leur progression vers la Porte. A bout de souffle, Suzanne se serait volontiers écroulée par terre. Et heureusement pour elle, ainsi que pour tout ce beau monde, leur « adorable » sergent Highway leur apporta main forte. Elles furent en un rien de temps, téléportées dans un vaisseau Goa’uld. Ne cherchant même plus à comprendre ce qui se passait autour d’elle, une fois qu’elle fut à bord du vaisseau, Suzanne écouta d’une oreille ce que le sergent avait à dire, et une fois qu’il ait eu le dos tourné, tomba au sol délibérément, s’allongeant de tout son long, complètement exténuée, répétant à voix basse :

« Plus jamais, plus jamais, plus jamais... »

[ HRP : Merci à toi !! Si avec ça, le SGC ne veut pas de notre nudiste préférée ! xD]