Franck avait tout observé avec calme et sérénité. Il aurait bien démonté la gueule au garde s'il n'y avait pas une telle barrière. Malgré ça, il était calme et attentif, toujours dans son coin. Il avait baissé les yeux, fatigué d'être emprisonné ainsi comme des bêtes. Croisant les bras, il avait décidé de ne pas intervenir, de laisser son chef se débrouiller comme un grand ou plutôt comme un gradé. Le soldat voulait que Franck coopère? Ce mot ne disait rien à Mullet ou plutôt il ne l'avait jamais fait. Dans le passé, il avait toujours résisté aux emprisonnements, aux interrogatoires...

En tout cas, le garde se la pétait et pas qu'un peu, il verra la pétoche qu'il aura quand Franck sera nez-à-nez avec lui un couteau à la main... Cette image fit sourire l'artilleur qui était à ce moment-là menaçait. Plutôt surprenante comme situation! Voulant montrer sa présence, il s'approcha lentement du garde. Franck posa les yeux sur lui. Une flamme brillait en lui, une flamme qu'il ne pourrait éteindre. Il avait perdu son calme car à présent il s'était fait à l'idée que Zoé avait été torturé et qu'il allait pourrir ici. Déterminé à faire flancher le garde et à faire libérer les autres, il déclara:

"Bien, vous désirez savoir comment fonctionne cet appareil? Moi, je sais le faire. Cependant, je resterai de marbre tant que mes coéquipiers de SG1 ne seront pas retourné sur Terre. C'est votre seule chance."

Bien sûr, il bluffait mais il voulait jouer la carte du sacrifice. Autant mourir pour une bonne cause! En prononçant ces mots, il savait le risque qu'il prenait mais peut être que les autres pourraient amener du renfort...

Zoé se renferma. La récréation était finie. Ce que le Men In Black en face d'elle voulait, il le lui avait enfin demandé. Et Zoé n'avait pas l'intention de lui donner cette information. Le regard sombre et les mâchoires serrées avec détermination, elle réfléchit un bon moment avant de répondre. Il n'y avait plus qu'à espérer que l'homme était patient …

Elle s'était trompée. Si on l'avait prise elle pour lui poser ces questions, c'était peut-être parce que, comme l'avait dit l'homme plus tôt, la guerre était une affaire de femmes. La jugeait-on donc trop faible pour résister ? Elle jeta un regard a l'étrange télévision qui montrait SG-1 débarquant sur la planète de ce cher monsieur. La technologie de cette planète était définitivement très ressemblante à celle de la Terre.

« Je doute que des relations diplomatiques soient envisageables, maintenant. » dit-elle enfin, le ton froid et condescendant.

Elle tourna la tête vers l'agent du gouvernement et le toisa du regard.

« Je ne vous apprendrais rien du tout. Ca vous servirait à quoi ? A aller faire la guerre dans tous les autres mondes ? Vous êtes belliqueux, autoritaires et orgueilleux. Allez vous faire voir. »

Le menton levé, elle avait fini de jouer avec son interlocuteur. Elle garda un visage fermé et sec avant d'ouvrir une dernière fois la bouche.

« Vous ne soutirerez rien de moi, ni de mon équipe. »

Elle ne connaissait pas l'histoire de ce monde, qui était vraiment le méchant des deux camps ? Aussi, elle ne cherchait pas à prendre de parti. De toutes façons, que ce soit à eux ou aux Indépendantistes, elle n'aurait rien dit … Sans l'accord su SGC, par conséquent, de Dante, elle ne ferait rien. En plus, cet homme l'agaçait avec ses grands airs censés faire peur. Lui envoyer un échec dans la figure était … plaisant.

L'équipe s'était entièrement fermée aux négotiations. Ce n'était pas très malins de leur part, surtout qu'ils n'étaient largement en position de force. Les hommes qui les interrogeaient tentèrent de négocier un peu, mais c'était peine perdue, SG1 ne voulait rien entendre. lesp ires têtes de muels du SGC peut être... Les interrogateurs se retirèrent silencieusement, sans doute pour faire leur rapport.

Ils restèrent une bonne journée dans leur cellule. Zoé, de son côté, resta seule dans sa salle. Heureusement pour elle, on l'avait détachée à la fin de l'interrogatoire, et elle avait pu prendre une place plus confortable que celle qu'elle n'avait déjà. On ne les maltraitat pas, et le repas qu'on leur servit était nutritif, bien que spéciale. Ah, la bouffe extra-terrestre, faut se méfier ! Mais au final, il n'y avait rien à craindre malgré un gout exotique. Bien spur, ce n'était guère plus que des rations hyophilisées, mais ce n'était déjà pas si mal...

Au bout d'un peu plus d'une vingtaine d'heures, des hommes virent leur passer des menottes. La résistance, s'il y en avait, fut encore réprimée, mais plus doucement tout du moins. On leur banda les yeux, et on les amena dans des transports. Ils avancèrent pendant plusieurs heures. Zoé était toujours séparée des autres. On les obligea à descendre quelque part, mais avec les yeux bandés, c'était impossibe tout simplement de savoir où ils étaient. On leur détacha les mains.

Ils eurent à enlever leur bandeau seul. L'équipe était au complet, même Zoé était là ! Ils se retrouvaient donc tous réunis, et devant la porte des étoiles. Ils se retournèrent pour voir les transports du Gouvernement s'en aller. Bien sur, ils avaient garder l'armement et l'équipement terrien avec eux, laissant SG1 avec pour seul équipement leur uniforme et leurs sous-vêtements (encore heureux ! Quoique, cela aurait pu être amusant...). Finalement, ils n'étaient pas méchants. Pas avec eux tout du moins...

Tout content de leur bonne fortune, ils activèrent la porte. Lewellyn avait conservé son GDO caché sur lui, et il n'y avait pas eu de fouille approfondi pour detecter un si petit appreil, tout du moins à l'endroit où il l'avait planqué... Ou bien alors les autochtones n'avaient pas jugé l'objet dangereux. Tout du moins, ils pouvaient rentrer sur Terre. La mission était remplie au moins, ils avaient plus ou moins nouer des contacts avc les gens de cette planète...

Fatiguée par une mission longue au final d'une journée et demie, ils rentrèrent à la base, sain et sauf. Damien aurait peut être une vilaine cicatrice à la jambe, mais rien de grave au moins...



HRP : Voilà, c'est fini ^^ J'espère que cela vous aura plu, peut être y aura-t-il une suite...

(Merci Péril, j'ai adoré ! C'était juste un peu lent, mais bon, ça arrive...
J'ai hâte de vivre la suite et de montrer à ces gougnafiers comment je négocie des relations diplomatiques...)

Zoé n'osa pas soupirer de soulagement quand on la détacha enfin. Aussitôt, elle se redressa sur le siège, adoptant une position bien plus pratique pour elle. Son dos la lançait et dans ses poignets abîmés, elle sentait son cœur battre. Elle les frotta doucement pour aider le sang à reprendre sa circulation, sans quitter l'homme des yeux alors qu'il sortait de la pièce. Ce fut le début d'une longue période d'attente.

A un moment, on vint lui donner de quoi se nourrir. Méfiante, Zoé ne toucha pas à la nourriture, malgré son ventre qui criait famine. Hors de question qu'elle tombe dans un stupide piège destiné à l'empoisonner ou à lui faire révéler tous les secrets de la Terre. Elle s'inquiétait énormément pour le reste de son équipe et espérait que s'ils avaient une occasion de s'en tirer, sans elle, ils n'hésiteraient pas. Elle restait immobile, un masque de neutralité parfaitement infranchissable sur son visage. Même si la technologie du coin ressemblait à celle de la Terre, rien ne lui assurait qu'ils n'étaient pas en train de l'espionner par n'importe quel moyen. Elle était résolue à rester muette comme une tombe.

Au bout de plusieurs longues heures alors que Zoé commençait à croire qu'on jouait avec ses nerfs, des soldats entrèrent dans ce qu'elle voyait comme sa cellule et lui bandèrent les yeux. Elle jugea inutile de riposter. A part se faire mal, elle ne gagnerait rien à gigoter. Cependant, dans le camion qui secouait à cause des trous dans le sol, elle ne cessait de se poser des questions. La changeaient-ils de QG, jugeant qu'elle devait être prise entre les mains de professionnels ? Elle frissonna à cette idée mais garda la tête haute. Elle ne trahirait aucun secret.

On l'obligea à mettre le pieds à terre, lui détacha les mains puis les bruits des camions s'en allèrent. Camions, au pluriel. Le ventre tordu par un espoir soudain, elle allait retirer son bandeau quand on s'en chargea à sa place. La lumière l'aveugla et elle n'eut pas le temps de reprendre ses esprits que des lèvres avides se pressèrent contre les siennes. Surprise, elle se laissa faire. Avant qu'elle n'ait le temps de réagir, Lewellyn s'écarta d'elle. Éberluée, elle le regarda, la bouche entrouverte. Le scientifique semblait plus que soulagé de la revoir. Elle lui adressa un petit sourire, reprenant peu à peu ses esprits. Le contact des lèvres de Lewellyn brûlait sur les siennes …

Encore un peu hagard par ce baiser volé par surprise, elle s'enquit de la santé de Damien.

« Je vais bien, ils ont voulu me soutirer des informations … A part un bon mal de dos et quelques entailles, je vais bien. Et vous ? Damien ? »

En parlant, elle avait désigné ses poignets dont les chairs étaient à vif. Ce serait vite guéri, rien de bien grave.

Alors que Damien actionnait la Porte, elle jeta de longs regards inquiets autour d'elle. Ca sentait le piège à plein nez selon elle … Cela dit, ils passèrent la porte sans être victime de tirs. L'iris fermé derrière eux l'aiderait à se sentir mieux !

SGC, home sweet home !

(Même avis que mon cher supérieur ! A une différence près, pas hâte de les revoir moi ! Ils ont perdu leurs femmes ! Nan mais ... pas folle.)

Franck avait été retenu par son chef. Il s'était ensuite retourné dans son coin attendant que quelque chose se passe. Lorsque la nourriture arriva, ses yeux s'illuminèrent. De la bouffe! Mullet avait tant faim! Il avait espéré que les geôliers allaient enfin les nourrir. Il s'avança doucement vers les vivres lorsque Lewellyn l'en empêcha. Franck râla. Après explication de Drogon, il acquiesça. Il était tout de même courageux pour risquer de se faire empoisonné. Franck épiait les moindres faits et gestes de son supérieur. Il guettait. Il prit la tâche très au sérieux mais rien ne vint. Son chef resta tout à fait normal.

Tenaillé par la faim, il se jeta sur les victuailles. Il engloutit une bonne partie en l'espace de quelques minutes. En effet, le grand ennemi de Franck était sa faim et son estomac. Restauré, il s'assit par terre attendant la suite des évènements.

Rien ne se passait. Mullet, ayant marre d'être pris pour un âne se relava et fit les cents pas soupirant à tout bout de champ. Il commençait à s'inquiéter aussi sévèrement que précédemment.

Cependant, des soldats vinrent les chercher. L'artilleur tenta la fuite en balançant un crochet du droit en pleine gueule du premier venu. Cela fut gravement réprimé par un coup de crosse assez violent qui le fit alors regretter son acte. C'est alors que le chef donna ses consignes, toutefois un peu en retard. Il se laissa donc faire pour éviter d'autres blessures trop importantes. Là, ils furent emmené dans des camions avec bien entendu les yeux bandés. Durant le voyage, il se demandait s'il allait un jour pouvoir regagner ses quartiers et rejouer de la guitare une fois rentré. Hélas, plus jamais ça. A cette idée, il faillit tressaillir. Se ressaisissant et pensant à des idées moralisantes, il arriva à destination où les enflures le fit descendre. Vu qu'il ne voulait pas, ce fut à coup de pompes dans le cul.

"Aïe, putain de merde, vous allez arrêter de me défoncer? Vous allez voir..."

A cela la seule réponse qu'il obtint était la disparition des troupes et des camions. Ce fut avec soulagement qu'il enleva son bandeau. Franck était alors entouré de son équipe: SG1. Rassuré, il s'avança vers Zoé. Il constata ses blessures mais elles n'étaient que superficielles.

"Oh non, j'avais oublié! Ils me l'ont piqué, et pas que ça en plus tout l'équipement!"

En effet, l'artilleur ne l'était plus sans lance-missiles. Il essaya de se dire qu'il allait en retrouver un à la base. Confiant, il aida le mieux qu'il le put ce cher Damien blessé à la cuisse. Il le mena jusqu'à l'endroit d'où on composait les adresses et le guida à travers la porte.

(HRP: Bravo, j'ai bien aimé ce scénario. Il y avait de tout: baston et discussion (m'enfin assez brèves). Je reviendrais leur botter le cul comme ils m'ont fait à ces sales (censuré)^^)