Il venait tout juste d'accepter de participer au projet secret défense, que l'homme dans la salle l'invita à le suivre jusqu'à son véhicule. Pierre lui emboîta le pas en saluant une dernière fois le colonel de la légion étrangère, une fois ses adieux terminés il courut dehors ou un véhicule sombre l'attendait. Pour être honnête la voiture en question était de marque allemande, type 4X4 de couleur noire parfaitement propre. A l'intérieur un chauffeur attendait et l'homme en question venue le recruter avait ouvert la porte arrière gauche, l'invitant une nouvelle fois à monter dans le véhicule.

Les deux hommes montèrent à l'intérieur de la luxueuse voiture allemande, celle-ci démarra sans se faire prier. Un bruit de puissance se dégagea du moteur ce dernier fit plaisir à Pierre, le militaire ne pouvait s'empêcher de se questionner sur l'endroit où on l'emmenait. Pour seule réponse il obtenait un soyez patient, au bout d'une demi heure de route l'homme décida enfin se présenter à Pierre il donna comme seul prénom Edouard. Il connaissait au moins le prénom de l'homme avec qu'il partait, soudain Edouard brandit un bandeau et demanda à Pierre de le mettre sur ses yeux. Surprit par cette requête la réponse lui fut apportée sans qu'il ne pose la question, cela était une protection au cas où il ne serait pas retenu pour les tests de sélection lui répondit Edouard.

Pierre regretta de devoir mettre ce bandeau, il ne pourrait plus admirer les magnifiques paysages qu'offraient la route. Le trio continua de rouler durant un peu plus d'une heure selon Pierre, quand le véhicule s'arrêta une nouvelle fois il crut qu'une pause était nécessaire. Mais Edouard le rassura en lui disant qu'ils étaient enfin arrivés à destination, sans perdre de temps Pierre ôta son masque pour deviner l'endroit où il se trouvait. Malheureusement il ne reconnaissait en rien cet endroit, quelques minutes après cela le véhicule redémarra et s'engouffra à l'intérieur d'une base.

Pierre observa attentivement et aperçut des uniformes de l'armée, cela commençait à l'inquiéter de plus en plus. Lui qui après cinq années passés au sein de la légion, il n'avait jamais entendu parler d'une base militaire sous terre. Essayant de dissimuler son angoisse Edouard la repéra en quelques secondes, ce dernier le réconforta en lui adressant un large sourire. Pierre ne savait plus quoi penser de tout cela, au bout de quelques minutes à tourner dans un parking souterrain le véhicule se stoppa et Edouard descendit. Pierre fit de même et suivi l'autre homme jusqu'à une porte de sortie.

Edouard l'attendit et le conduisit dans une pièce ressemblant à une salle d'interrogatoire, à ce moment Edouard lui expliqua qu'il devait attendre ici qu'une personne vienne pour la suite des événements. Pierre serra la main de son accompagnateur très chaleureusement avant que ce dernier ne quitte la pièce, Pierre se décida au bout de quelques minutes à s'asseoir en attendant que quelqu'un ne vienne.

L'adjudant Simon monta les marches quatre par quatre, avant de passer la porte et d'atterrir dans la pièce où était supposé l'attendre une nouvelle recrue. Il avait revêtu son bel uniforme du SGC, et coiffé sa petite moustache, qui lui donnait un air très sérieux. Il vint se mettre en face de Pierre, préférant rester debout derrière la table, et s'adressa à lui d'une voix claire et nette :

« Soldat Prige, je suis l'Adjudant Simon, votre examinateur. »

Sans attendre une quelconque réponse, il enchaîna après avoir déposé sur le coin de la table, un dossier. À priori, c'était celui que Simon devait compléter au sujet du nouveau soldat Prige. Mais encore fallait-il qu'il y ait quelque chose à dire sur ce dernier, l'adjudant Simon s'exécuta donc aussitôt :

« Avant de juger vos compétences physiques, j'aimerai qu'on discute un peu. Un soldat doit bien entendu savoir tirer, et grimper à la corde, seulement, ce qu'il y a dans la tête peut se révéler tout aussi important.
C'est pourquoi je souhaiterai que vous détailliez, selon vous, pourquoi nous devrions vous engager ? Quels sont les les qualités et défauts qui font de vous, un soldat qualifié pour rejoindre ce projet secret défense ? »

Il se tût, et laissa à présent la parole à la nouvelle recrue. Il se tenait droit devant lui, et l'observait derrière ses petites lunettes rondes.

Spoiler:

Pierre ne resta pas seul longtemps, un homme ouvrit la porte et se présenta a lui. Il l'écouta sans l'interrompre pour savoir ce qu'on attendait de lui, une fois le discours de l'adjudant terminé Pierre réfléchit pour remettre ses idées en place. En réalité il n'avait pas pensé qu'on lui poserait ce genre de question, c'est vrai qu'il avait accepté de venir pour ce projet secret sans rien savoir. Alors maintenant il devait justifier pour quels raisons on devait le garder, Pierre ne pouvait s'empêcher de tapoter la table pour trouver de véritable arguments. Il commençait à se demander s'il avait fait le bon choix d'accepter ce projet, Pierre imaginait que c'était un procès à son encontre qui était en jeux.

Le jeune sentait son cœur palpitait de plus en plus, Pierre fixa son examinateur droit dans les yeux pour ne rien laissait paraître. Malheureusement pour lui des gouttes de sueur dégoulinaient le long de son visage, il savait très bien que son propre corps venait de le trahir. Aussi loin qu'il pouvait se rappeler cette question lui avait été posée pour rentrer dans la légion, sa réponse à l'époque il s'en souvenait encore comme si c'était hier.

« - Pourquoi je veux m'engager dans la légion ? C'est très simple mon Capitaine, je veux servir mon pays. J'ai déjà été dans l'armée mais cela ne ma pas suffit, je veux pousser mon expérience encore plus loin. Je sais qu'au fond de moi je n'ai pas atteint toutes mes possibilités, je veux aller encore plus loin pour cela la meilleure armée du monde pourra me l'apporter. La légion étrangère voilà ce qu'il me faut ».

Tant d'années était passé depuis ce jour, et Pierre s'était construit son identité avec le temps. Jamais il n'aurait pensé devoir répondre à cette question, bien malgré lui il devait avouer qu'il était plus naïf que ce qu'il imaginait. Plusieurs minutes étaient passés depuis la question de l'adjudant, Pierre s'était raclé la gorge à plusieurs reprises pour couper ce silence en attendant de répondre. Voyant que cela ne pouvait durer il mit sa tête entre ses mains et ferma les yeux, trois secondes après il releva la tête et ouvrit les yeux. Adressant un petit sourire à l'examinateur.

- Désolé de répondre avec ce temps d'attente, je ne pensais pas devoir faire ce genre de test pour être honnête. Pour en revenir à ce qui ma poussé d'accepter de postuler pour ce projet, en réalité le goût de l'aventure et de l'inconnu. Le capitaine de la légion m'ayant proposé pour cela doit savoir que j'ai les capacités, donc si je suis mon raisonnement vous devez être d'accord en ce point sinon je ne serais pas ici. Mais je pense que vous faites une pré-sélection pour avoir l'élite, et c'est à ce moment que je me dois de vous prouver que j'en fais partis.

Pierre venait de faire une introduction qui lui convenait, petit à petit il reprenait confiance en lui. Il pouvait ressentir un flux sanguin parcourir ses veines, il aimait cette sensation l'adrénaline était au rendez-vous. Pour ne pas perdre ses quelques repères il se décida à enchaîner dans la foulée, Pierre était serein il ne voulait pas perdre ce qui pour lui était un avantage. Reprenant son souffle il poursuivit.

- Mes qualités et défauts voyons ?!? Je vais commencer par ce qui fâche donc, je suis une personne... comment dire possessive c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je suis célibataire. Je ne peux pas supporter qu'une personne me manque de respect à moi où à autrui, même si cette dernière est un de mes supérieurs. J'aurais du mal à vous décrire mes défauts car je passe le reste de mon temps en dehors de la vie militaire seul, donc je n'ai personne avec qui partager des moments de plaisir simple ni le moindre secret.

Pierre se tut subitement il ne savait pas pour quelle raison il parlait de cela, croyant signé son arrêt de mort il préféra arrêté avant de s'enfoncer et reprendre sur un autre sujet.

- Pour ce qui est de mes qualités, je vous citerais celles dont je fais preuve dans ma vie militaire. C'est-à-dire une personne obéissant aux ordres, à l'écoute des membres de l'équipe dans laquelle je suis. Je suis également un homme qui aime découvrir les autres, cela peut être un pléonasme vous me direz pour un soldat qui à passé cinq années à faire la guerre. Et pourtant lors de bon nombre de missions je suis allé au contact de la population, certes pour obtenir des informations pour remplir l'objectif mais aussi pour partager ne serais-ce qu'un repas.

En terminant sa phrase Pierre ne pu s'empêcher de repenser à cette fillette, suite à un tir de mortier des militaires elle était devenue unijambiste. Mais dans son regard aucune haine n'était visible, bien au contraire elle était heureuse de vivre. Une légère larme coulée le long de la joue du trentenaire, aussitôt Pierre reprit ses esprits et sécha la goutte d'eau d'un revers de manche. Et plongea de nouveau son regard dans celui de l'adjudant Simon.

- Voilà ce que je peux vous dire sur moi mon adjudant, je sais que ce n'est que très peu de choses. Mais dévoiler toute ma vie à un inconnu comme ça, j'en suis incapable j'espère que vous le comprenez.

Pierre s'arrêta de parler et attendit pour savoir si cela l'avait convaincu.

Spoiler:

Après ce long moment de silence, l'adjudant Simon pensa que la nouvelle recrue était tout bonnement muette. Avait-il omis de relever ce détail sur le dossier de ce jeune soldat ? Cependant, quand il s'aperçut que le corps de ce dernier trahissait un certain stress, l'adjudant ne se fit plus de soucis. Il fallait juste patienter que ce cher bonhomme se décide à se lancer. Puis l'adjudant en avait vu d'autres, ce n'était pas un petit entretien qui le ferait faillir. Il attendit donc patiemment qu'il commence, toujours debout, droit comme un poteau en face de lui, notant cependant que le sujet semblait se laisser déstabiliser facilement.

Quand enfin il se mit à parler, l'instructeur voulut chanter un alléluia, mais préféra l'écouter avec une grande attention finalement. Mieux ne valait pas l'interrompre ! C'est donc complètement muet que l'adjudant nota les dires du soldat Prige. Il avait vu juste sur un point. Si Pierre avait était contacté par le SGC, c'est qu'il avait été évalué comme ayant les capacités nécessaires. Mais encore fallait-il qu'il le prouve maintenant ! Cette base militaire ne pouvait pas se contacter de la paperasse, et des compétences marquées noires sur blanc dans un dossier. Ils voulaient du concret.

Durant son analyse de lui même, Pierre manqua de peu de faire rire l'adjudant Simon. Voilà qu'il lui expliquait pourquoi il était célibataire … Original, nota l'instructeur. Son visage resta le même du début à la fin, ne lâchant pas des yeux le jeune homme en face de lui. Cela dit, au milieu de tout ça, Pierre cita quelques points intéressants et qui plurent à l'adjudant. C'était un peu le baratin de tout militaire, mais bon, il était rassurant de l'entendre de la bouche de chacun.

Quand le soldat Prige mit fin à son monologue, l'adjudant Simon se permit de toucher sa moustache comme seule réponse, l'air pensif, évaluant le soldat derrière ses lunettes. Et après une trentaine de secondes de silence parfait, il fit un pas en avant et récupéra le dossier, tout en s'adressant à Pierre :

« Bien, veuillez me suivre à présent, soldat Prige. »

Sur ce, l'examinateur passa la porte, et marcha en cadence à travers différents couloirs, et escaliers, tel un automate connaissant parfaitement son chemin. Il salua quelques hommes qui croisèrent leur route, et s'assura à plusieurs reprises que Pierre suivait.
Après quelques minutes de marche, entre des murs gris, gris et encore gris, l'instructeur passa une énième porte, et les voilà à l'extérieur. Quelques dizaines de mètres plus loin … un stand de tir.

« Il est temps de vous évaluer au tir, soldat ! Vous avez raison, si vous êtes ici c'est que nous avons jugé que vous aviez les compétences physiques. Seulement nous préférons en juger par nous même, si vous n'y voyez pas d'inconvénients ... »

Qu'il en voit ou pas, il n'avait pas réellement le choix en fait, puisque l'adjudant lui indiqua immédiatement le stand de tir devant lequel il allait devoir se placer.

« Stand numéro 1 : un 9mm. 2 cibles ! 10 et 20 mètres. »

Il avança de quelques pas vers un autre stand, et réitéra :

« Stand numéro 2 : un P90. 3 cibles ! 10, 30 et 50 mètres. »

Puis il recula un petit peu, plaça ses mains dans son dos et conclut, un discret sourire au coin des lèvres en guise d'encouragement :

« C'est quand vous voulez soldat ! »

L'adjudant Simon prit quelques secondes pour recoiffer sa petite moustache, et n'eut ensuite de yeux que pour Pierre.

Spoiler:

Sans faire de commentaire sur ce qu'il venait de dire, l'adjudant Simon se leva et l'invita à le suivre sans rien ajouter. Pierre haussa les sourcils en signe d'étonnement, sa réponse avait-t-elle était satisfaisante ou non. L'examinateur le raccompagnait-il à la sortie, Pierre ne savait plus quoi vraiment penser de cet endroit et surtout de ce test. Mais très vite il regagnait confiance en lui, le chemin qu'il empruntait ne ressemblait en rien avec celui d'où il était venu. Étais-ce un bon présage il allait vite le découvrir, l'adjudant Simon ouvrit une porte menant sur l'extérieur.

Une fois sortie Pierre aperçu droit devant lui un stand de tir, son premier entretien avait du convaincre son examinateur. Très vite il lui indiqua qu'il serait évalué sur le tir, Pierre acquiesça pour lui faire comprendre que cela paraissait logique. Se trouver devant un stand de tir, avec des armes et des cibles au loin il n'allait quand même pas tricoter un pull. Pierre chassa cela de sa tête sous peine d'éclater de rire, puis écouta ce qu'il devait exactement faire pour pouvoir poursuivre. Au total cinq cartouches avec deux armes différentes serait tiré, à des distances de plus en plus éloigné. Se tournant vers l'adjudant Simon il aperçut un léger petit sourire.

Pierre s'approcha de la première arme un pistolet 9mm, il s'aperçut qu'une dizaine de balles s'y trouvaient. Cela était bien plus que le nombre de cibles à toucher, pour ne pas faire vraiment prétentieux Pierre grailla son chargeur avec quatre cartouches. Puis l'inséra dans l'arme avant de le pointer sur la première cible, contrairement à la plupart des tireurs Pierre tendit son bras droit en direction de la cible. Se tenant le plus tendu possible sa colonne vertébrale se mit à craquer, Pierre sourit en guise de joie il était fin prêt à tirer. Sans perdre de temps il ferma son œil gauche et retient sa respiration, pressant la détente avec le plus de calme possible le coup partit en une fraction de seconde pour se loger en plein cœur.

Il se mit à sourire content de son tir, puis se décala de quelques pas pour passer à la seconde cible plus distante. Pierre enchaîna avec le même scénario, mais au moment de complètement tirer il se stoppa. Une petite brise lui caressa le visage, Pierre décala légèrement son arme sur sa gauche pour que l'impact soit le plus précis possible. Une fois prêt il appuya de nouveau sur la gâchette, à peine l'avait-il pressé qu'un petit juron sortit de sa bouche. Le vent avait cessé à la seconde où il avait tiré, décalant la trajectoire de sa balle qui s'était logé dans le bras de la cible. Pierre ne pouvait s'empêcher de tourner la tête, de droite à gauche en signe de mécontentement.

Pierre déchargea l'arme et la reposa sur la table, puis il s'avança vers la seconde arme pour poursuivre. Étant concentrait sur son objectif il refusa de penser à son tir précédant, il ne voulait pas refaire cette même erreur deux fois de suite. Pierre caressa le P90 ce pistolet mitrailleur lui rappelait quelques souvenirs, sur la table deux chargeurs contenant chacun dix cartouches. Il regarda les balles de plus près et reconnut cette matière qui faisait peu de dégât le parabellum, s'étant toujours demandé la raison pour laquelle l'armée en était dotée sans doute pour sa rapidité en cadence de tir.

Aussitôt chargé Pierre pointa son arme sur la première cible, cette fois-ci il tenait à deux mains le pistolet mitrailler. Pierre se mit à régler son arme pour tirer par rafale de trois coups, une fois le P90 prêt à faire feu il le cala dans le creux de son épaule droite. Puis inclina sa tête pour que son œil droit arrive dans le viseur, Pierre ferma l'œil gauche et pressa la détente. La première salve atterrit dans la cible sans problème, mais Pierre ne pouvait que constater qu'un léger vent avait dévié la trajectoire des deux dernières balles progressivement.

La seconde cible distante de trente mètres seraient plus dur à avoir, le vent se levait de plus en plus sur le stand de tir. Pierre émit un petit gémissement en signe de colère, bien qu'il était habitué à tirer dans des conditions extrême le vent était sont pire ennemi. Il secoua énergiquement la tête pour se concentrer de nouveau et mit son arme en direction de la cible, il se mit à appuyer avec plus d'énergie sur la gâchette. Son tir lui convenait mieux que le précédent, les trois cartouches s'étaient logés toutes dans le torse de la cible. Pierre eu un petit rictus en signe de victoire.

Enfin la dernière cible s'offrait à lui, Pierre pointa une dernière fois son arme dans sa direction. Un peu trop sur de lui il appuya sur la détente et le coup partit de nouveau, sur ses trois cartouches seulement deux atterrirent dans la cible. Ce dernier tir n'avait rien de très jolie au résultat, les deux cartouches s'étaient logés dans l'épaule de la cible. Pierre secoua les épaules car il venait de comprendre, que sa confiance en lui venait de lui jouer un tour.

Ayant terminé ses tirs il déchargea l'arme et se retourna vers son examinateur.

Spoiler:

L'adjudant Simon n'avait pas lâché des yeux la jeune recrue. Il avait inspecté sa manière de tirer, son analyse de la situation, puis ses cibles... Il avait été assez satisfait de ces premiers tirs. Seulement, son dernier coup déçut considérablement notre adjudant. La précipitation n'était pas le meilleur atout d'un soldat, et la cible en fut la preuve.

L'instructeur regarda le jeune soldat, l'air contrarié quand celui se retourna vers lui. Mais il resta muet encore une fois, préférant garder ses observations pour lui. Au bout de quelques secondes, il lui fit signe de le suivre. L'adjudant marcha devant, en direction d'un hangar, pas très loin.

Il fit passer une carte magnétique pour ouvrir la porte, et laissa entrer Pierre avant lui. Il enclencha l'interrupteur, et toutes les lumières se mirent en marche petit à petit, laissant découvrir le contenu du hangar. Des caisses étaient entreposées un peu partout, ainsi que des pans de mur en béton, et des portes.

Il saisit ensuite la radio qu'il avait sur lui, et demanda si tout était prêt. Quelques grésillements plus tard, une voix confirma, et l'adjudant mit fin à la communication en leur demandant de se tenir prêt. Tout ceci restait assez vague pour Pierre, aussi il était temps que l'adjudant lui explique ce qui allait se passer. Il pointa du doigt un gros sac à dos, derrière le soldat Prige, et commença :

« Ceci vous appartient durant le temps de l'exercice. Il contient tout l'équipement dont vous aurez besoin si vous êtes affecté à la base. Son contenu est essentiel à votre survie. Donc tâchez d'être aussi possessif avec lui, qu'avec vos ex. »

Un petit rictus se dessina au coin des lèvres de l'adjudant, qui reprit son explication avec plus de sérieux ensuite :
« La suite est simple. Il y a un paquet à récupérer au fond du hangar. Vous me le ramenez ! »

Il se retourna un bref instant pour récupérer sur une des tables derrière lui, une arme et un casque qu'il confie immédiatement à Pierre.

« Vous l'aurez sûrement connu, il s'agit d'une arme pour paintball. D'où le casque …
Il y a cinq hommes, répartis ici et là dans la salle. Ils sont eux aussi, munis du même type d'arme. Et ils vous attendent de pied ferme ! Vous les touchez une fois, et ils seront considérés comme neutralisés. Vous concernant, peu importe si vous êtes touchés ou non, terminez la mission. Nous verrons à votre retour, combien de vies il vous aurait fallu pour ramener ce paquet en un seul morceau …
C'est quand vous voulez ! »

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