Encore une fois, Lewel était dans son monde et il n'était pas capable de leur dire ce qu'ils avaient à faire. Complétement dépité, Damine constat qu'il n'était pas le seul à avoir envie de le secouer. Prés de lui, Zoé avait elle aussi l'air d'avoir marre de ces moments d'absence. Pour couronner le tout, Franck avait décidé de partir un peu plus loin avec une des femmes pour se bécoter. Mais bordel ! c'était quoi cette équipe d'incapables ! Un chef même pas foutu de donner des ordres et un militaires obsédé par autre chose que la mission ... Super ... Là, pour le moment, Damien n'avait qu'une seule envie, attraper Franck et s'en servir pour cogner Lewellyn ...

Heureusement, Zoé prit la parole et Damien la suivit. Il l'aida à regrouper toutes les affaires mais un bruit retentit plus loin, ce qui stoppa net Damien dans ses mouvements. Certainement encore quelque chose qui n'allait pas les aider ou qui allait les mettre dans la mouise, voir les deux. Tout le monde autour d'eux s'agitait et Damien comprit rapidement qu'ils n'allaient pas tarder à avoir de gros soucis.

Les paroles de Kal'el ne firent que confirmer les doutes de Damien. Si ils restaient tous là, ça allait finir en boucherie et pour couronner le tout, Lewellyn constata que Franck avait disparu. Damien leva les yeux au ciel et se tourna vers Zoé et Lewellyn.

"Restez là et protégez les.. Moi je vais chercher ce bougre d'âne, je pense savoir où il se trouve"

En effet, Damien l'avait vu s'agiter avec son matériel et connaissant l'engin, il était convaincu que celui-ci s'était foutu quelque part pour tomber sur la tronche des assaillants.

Sans même attendre une réponse de Lewellyn qui semblait encore perdu, Damien fit le chemin vers la porte tout en prenant soin de bien se planquer.

A la question de Lewellyn, Ka’lel répondit qu’au moment où elle avait quitté ses sœurs, au moins une trentaine de Jaffas d’Apophis qui tenaient le chaapa’ai pendant que d’autres arrivaient encore, le tout en repartant précipitamment pour la zone des combats non sans avoir repéré Franck et le suivre, sa motivation plaisait à la guerrière qui avait une idée derrière la tête et non derrière les buissons !

Emta avait quitté les jupes de SG1 pour accélérer l’évacuation du camp car chaque seconde était comptée, même si elle avait confiance en la victoire des siennes, il ne fallait pas négliger une invasion massive avec des troupes réussissant à contourner la résistance pour tomber sur les non combattantes et s’en servir comme boucliers ou otages afin de mettre un terme définitivement et radicalement aux agissements de ces femmes. Toute aide serait la bienvenue, surtout de la part de la femme médecin et pourquoi pas du grand type qui ne semblait pas avoir tous ses neurones en place, les trois brancards étaient une bien lourdes charges pour les jeunes qui avaient le chance d’avoir des larves pour les aider dans cette épreuve même si c’était infime à leur âge, c’était mieux que rien.

Après quelques minutes d’une course folle à travers le sous-bois, Franck arrivait au front, les femmes se battaient farouchement, déjà l’artilleur pouvait voir une d’elle gisant au sol, morte d’avoir reçu plusieurs grosses brulures sur le haut du corps. Cela n’empêchait pas ce fou furieux de rester concentré sur son idée de feu d’artifice, n’était-ce pas un peu tard pour le 14 juillet ?
Son plan était déjà sur pied et la résistance des guerrières l’aidait grandement à placer ses charges avant que les hommes-serpents ne rappliquent vers sa position et ne soient aux premières loges pour admirer le travail de l’artilleur.
Il en avait terminé de poser ses charges et prenait même le temps de s’offrir un petit plaisir sur fond de tirs de lances et de boules de plasma partant un peu dans tous les sens, il semblait paisible dans son abri mais sa dégustation fut interrompu par un bruit de pas venant de l’opposé d’où il attendait de la visite, c’était Ka’lel qui l’avait perdu et le cherchait… Plutôt collante cette fille !
Très vite elle expliqua à Franck qu’elle n’était pas la pour un rendez-vous galant mais pour qu’il l’aide à récupérer trois larves encore vivantes sur des Jaffas blessés, c’était l’occasion de profiter de la livraison à domicile offerte !

Et ce pauvre Damien qui pensait pouvoir rattraper le bougre d’âne… Un âne ça court vite quand c’est décidé à bouger, en tout cas l’archéologue n’arriva pas à lui mettre la main dessus tout de suite, tombant sur des guerrières qui ne savaient pas de quel côté était le Caporal, bref Damien était parti pour chercher tout en devant perdre du temps afin d’éviter les tirs pour finalement retrouver le petit couple qui venait à peine de se reformé que déjà cela devenait un trio.

Les communications par radio passaient parfaitement donc Damien pouvait tenir informé ses coéquipiers de la situation qui lui était visible sur le front, en espérant que l’artilleur l’ait prévenu de ce qui allait se passer sans quoi bonjour la surprise… Qui ne tarda pas, les premières explosions retentissaient en entrainant d’autres alors que Ka’lel était impatiente d’aller prélever les larves sans se rendre compte que ce n’était que le début du spectacle qui projetait des Jaffas et de la terre dans tous les sens et laissait une épaisse couche de poussière se former.

Franck attendait donc que la déflagration retentisse et que les tripes volent en éclats. Que le chaos règne! Cependant, après avoir terminé sa petite gâterie, il entendit des bruits de pas provenant de derrière lui. Tout allait-se terminer ainsi? Allait-il se faire encercler pitoyablement? Refusant de mourir inutilement, il amorça ses grenades qu'il retenait grâce à la pression. S'il lâchait, son existence et celles des êtres l'entourant seraient anéanties. Son instinct de survie menait chacune de ses actions à présent. Sans réfléchir, il dégaina son fusil à pompe avec une vélocité inhumaine. Visant l'endroit d'où provenait le son, il patientait, avide de creuser des trous dans le corps de ces immondes Jaffas. Quelle fut l'émotion lorsqu'il s'aperçut que ce fut sa bien-aimée. Il tomba alors de tout son poids, épuisé et soulagé, veillant toutefois à ne pas relâcher la pression. Elle s'avança vers lui. Lui admirait ses courbes et son pas. La guerre s'effaçait peu à peu à la vision de cet être. Il demeurait dès lors dans une euphorie. Bouche entrouverte et yeux écarquillés, il écoutait ses paroles, tête en arrière. S'être allongé lui laissa de la boue crasseuse. Visage déconfit à cette vision, il tâcha de reprendre ses esprits et à s'intéresser à quelque chose de plus important que l'état, hélas, désastreux de ses vêtements.

Ainsi, l'amazone désirait de l'aide de la part du caporal? Ce serait un non catégorique. Ce n'était pas son boulot de ramasser des larves. Il tenta alors de l'expliquer à la dame lorsqu'une troisième personne fit son apparition. Ce n'était que l'archéologue qui accourait. Péniblement, Franck se releva, maintenant toujours la pression afin qu'il ne parte pas en éclats. Il se devait néanmoins d'expliquer ses actions à ses interlocuteurs. Relevant sa veste, il montra les deux grenades à Damien qui semblait tourné au blanc:

"Je voudrais te mettre au courant de ceci. Désolé je n'ai vu aucune autre alternative et ne saurais même pas comment le désamorcer sans risquer quoi que ce soit. Je te supplie de ne pas en informer Drogon. Sinon, ne fais plus un pas, la route est truffé de ..."

A peine avait-il fini sa phrase qu'une avalanche de feu déferla sur les ennemis. A cette vue, l'artilleur ne put s'empêcher de ricaner un long moment. Il constata alors avec effroi que la suite des évènements pourrait mal tourner. En effet, les explosions étaient bien trop importantes et dévastatrices que ce qu'aurait prévu l'artilleur. L'inquiétude et la peur était peinte sur le visage du caporal. Il s'agita soudain, mit son arme en bandoulière, prit le bras de ses deux coéquipiers et courut tel un fuyard.

"On devrait pas rester là! J'ai mal prévu mon coup!"

En effet, son "abri" fut réduit en miettes, aucun doute que s'il y serait resté, il aurait été carbonisé. Ne sachant que faire, il allongea tout le monde. C'est alors qu'il reçut le message de l'adjudant. Franck tourna la tête vers Damien avec un regard empli de fierté et de sang froid. A ce moment-là, il était prêt à défier la mort elle-même en un duel équitable. D'ailleurs, ce fut précisément ce qu'il avait en tête. Premièrement, il fit signe à l'archéologue de se planquer à neuf heures. Il fit de même, courant à travers les bosquets. Les explosions n'avaient pas l'air d'avoir grandement amoindri l'effectif ennemi. Pestant contre sa malchance, Franck s'agenouilla et réalisa un montage avec ses grenades. Le caporal entreprit de relier ses explosifs avec sa télécommande de C4, n'ayant pas servie. Il mit alors une main sur l'épaule de Damien, croisant son regard et le scrutant un instant. Il lui tendit alors la télécommande:

"Damien, tu vois cette télécommande et ce bouton centrale? Eh bien à partir d'un moment donné, tu devras compter 30 secondes et appuyer uniquement sur le bouton rouge. Tu as bien compris? Ne me lâche pas, je compte sur toi. Je suis ton supérieur. Contacte l'adjudant, dis-lui qu'on aura besoin d'un médecin et que Zoé rapplique dès qu'elle le pourra. Une fois, que tu auras appuyé, tu iras sans te retourner chercher les larves que Ka'lel désire, ça marche? Tu sais, on a pas le choix, ils vous lâcheront pas si personne ne s'en occupe et le feu d'artifice ne les pas a trop retenu."

[i]Franck vivait ainsi ses derniers instants parmi SG1 divisé. Le cœur gros, il dégaina le benelli et le chargea, jetant un dernier regard empli d'amour à l'amazone. Damien devait en fait faire sauter Franck! Aurait-il le courage de le faire? Franck avançant calmement l'espérait de toutes ses forces. D'un tir de pistolet, il marqua le départ du décompte. 5 secondes, Franck courait à en perdre haleine abandonnant rêves et réalité. La seule chose qui importait un temps soit peu était l'ennemi. Il était à présent à moins de 150 mètres. 10 secondes, l'angoisse se fait sentir chez Franck pourtant l'hésitation et le regret n'est pas permis. 15 secondes, le caporal arrive là où était précédemment son refuge. 20 secondes, l'ennemi semble avoir reculé mais est à portée. 25 secondes, les Jaffas tirent sur les amazones restantes et voient arriver l'artilleur poussant un cri rauque. 28 secondes, Franck tire au fusil à pompe et éclate le ventre d'un Jaffa. 29 secondes, il enlève sa veste et la lance sur ses ennemis. 30 secondes...
*Adieu, SG1*

Damien n'avait même pas attendu qu'on lui donne ou pas la permission de rejoindre Franck. Sans même se retourner, le jeune homme s'était mis à courir en direction de la porte. Là, il était sûr de tomber sur Mullet. Heureusement pour lui, il avait bien vu. Franck se trouvait bien là où il avait pensé et en prime, il était accompagné de sa nana. Décidément, celle-ci avait mal choisi le moment pour lui faire du rentre dedans. Bref, connaissant l'énerguméne, Damien avait peur que celui-ci face du zèle pour impressionner sa belle. Pour une fois, il avait bien vu la chose, Franck avait des grenades entre les mains et qui disait Franck + explosifs, disait carnage et fin du monde.

"Franck déconne pas !!"

L'archéologue allait prévenir les autres lorsque son attention fut attirée par ce que lui disait son coéquipier. Il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit que celui-ci lui agrippa le bras pour l'entraîner au loin. Il avait bien vu car quelques secondes après, l'abri où ils se trouvaient auparavant explosa. Un vrai feu d'artifice...

"Mais t'es complétement fêlé mec !!! Si tu fais ça pour impressionner ta nana, crois moi il y a plein d'autres moyens sympas pour la mettre en admiration !!!"

A l'évidence, Damien était énervé et ça se voyait directement sur son visage qui s'était renfermé et crispé. La suite ne fit qu'accentuer ce qu'il ressentait.

Citation :

"Damien, tu vois cette télécommande et ce bouton centrale? Eh bien à partir d'un moment donné, tu devras compter 30 secondes et appuyer uniquement sur le bouton rouge. Tu as bien compris? Ne me lâche pas, je compte sur toi. Je suis ton supérieur. Contacte l'adjudant, dis-lui qu'on aura besoin d'un médecin et que Zoé rapplique dès qu'elle le pourra. Une fois, que tu auras appuyé, tu iras sans te retourner chercher les larves que Ka'lel désire, ça marche? Tu sais, on a pas le choix, ils vous lâcheront pas si personne ne s'en occupe et le feu d'artifice ne les pas a trop retenu."

Damien vira au rouge cramoisi et laissa sa colère exploser.

"NAN MAIS TU TE FOUS DE MA GUEULE !!!! JE VIENS TE CHERCHER POUR TE SORTIR DE CETTE MERDE ET TOI TU VEUX QUOI ???!!! QUE JE TE FASSE SAUTER !!!! MONSIEUR VEUT JOUER LES HEROS !!! BORDEL TU CROIS QUE C'EST LE MOMENT ???!!!!"

Damien qui allait chopper Franck par le bras pour l'empêcher de faire une connerie, n'eut pas le temps de l'attrapper que celui-ci courait déjà comme un dératé. Les mains tremblantes, Damien regarda le bouton et la radio. Sans hésiter une seule seconde, il contacta Zoé et Lewellyn.

// J'AI BESOIN D'AIDE MAINTENANT PRES DE LA PORTE !!! ON A UN MEMBRE QUI A L'INTENTION DE SE FAIRE SAUTER LA GUEULE !!! MAGNEZ VOUS !!! //

Damien n'avait plus qu'à prier qu'il ait fait le bon choix et sans même réfléchir, il chargea son arme et tira pour couvrir son camarade. Il était hors de question qu'il lui fasse sauter la figure.

Zoé prodigua les quelques soins qu’elle pouvait encore apporter aux trois malades puis elle aida à porter les brancards pour s’éloigner du camp qui n’en avait plus que le nom du fait que pratiquement tous les tipis et huttes étaient démontés. Emta escortait ce convoi et fut heureuse que la femme médecin laisse ses coéquipiers se charger des combats, sa présence la rassurait un peu pour l’avenir des trois adolescentes. Après avoir avancé pendant plusieurs minutes, la Jaffa stoppa quand la corne résonna au loin d’une façon différente à la première fois annonçant l’attaque, dès lors elle ordonna de prendre vers la droite et le convoi progressa encore sur plusieurs mètres en parallèle à la porte des étoiles avant de nouveau tourner à droite pour cette fois y aller presque droit dessus mais en évitant le sentier habituel. Si Zoé posait la question de savoir ce que voulait dire cette manœuvre, Emta lui répondrait que ses sœurs prévenaient qu’elles prenaient le dessus et qu’il faudrait partir de cette planète le plus vite possible dès la porte reprise. C’était donc sur un autre chemin vers la porte que le toubib reçu le message radio de Damien…

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Du côté de nos têtes brulées, Lewellyn cherchait à son tour Franck que Damien avait retrouvé, dans un premier temps, il tomba nez à nez sur deux Jaffas d’Apophis isolés qui furent aussi surpris de le voir débouler aussi vite sans vraiment s’intéresser à eux et les esquiver pour continuer sa route à travers les buissons alors qu’ils s’apprêtaient à tirer, le leader de SG1 n’était déjà plus visible grâce à la végétation qui pouvait être traitre pour les assaillants comme utile pour les défenseurs qui en profitaient bien.

Lewellyn avait beau savoir que ses deux équipiers ne devaient pas être loin, la zone des combats était plutôt vaste mais les explosions qu’il put entendre et même en ressentir les vibrations dans l’air étaient un signe que Franck était passé par la, du coup il trouva Damien peu de temps après avoir reçu lui aussi le message radio de l’archéologue. Les deux hommes étaient réunis mais Franck manquait à l’appel puisqu’il avait lancé une opération kamikaze et que Ka’lel l’avait suivi pour s’arrêter près d’un Jaffa blessé et lui ôter sa larve.

Le meilleur pour la fin, Franck pouvait être fier de lui en voyant le nombre d’hommes-serpents au sol, son action désespérée d’utiliser tous ses explosifs ne pouvait qu’avoir fait du bien aux guerrières qui auraient moins d’ennemis sur le dos, pourtant il n’en avait pas terminé et pensait devoir aller encore plus loin dans la folie en se jetant corps et âme sur l’ennemi qui voyait l’artilleur surgir de la fumée dense provoquée par les explosions. La veste retomba au sol sans exploser sous le regard médusé des Jaffas qui ne s’attendait pas à un strip-tease surtout venant d’un homme qui n’avait plus de cartouches engagées sans son fusil à pompe et semblait attendre un miracle… Pourtant ce furent les hommes-serpents qui tombèrent sous les tirs des amazones, s’en suivi des cris dont un féminin provenant du chemin emprunté par le Caporal, Ka’lel allait se faire tirer dessus par un survivant du feu d’artifice de Franck alors qu’elle venait de se faire avoir par surprise après avoir récupéré une troisième larve, le Jaffa semblait diminué et perdu mais à quelques mètres de sa cible, il ne pouvait la louper et il lui cria sêchement :

« Kin'shak »

Ce à quoi Ka’lel avait répondu un :

« Ya'toni ran'oy »

De quoi guider ceux qui seraient intéressés par cette vive conversation…

Ka’lel ramassa une lance et tira à plusieurs reprise sur le Jaffa qui venait de faire du mal à son homme, deux sœurs de l’amazone se chargeant d’éliminer les ennemis qui tentaient de fuir alors que Lewellyn arrivait sur les lieux du drame pour en appeler à dieu… Ah non pas encore, la passoire était encore vivante alors Zoé fut demandée de toute urgence. Cette dernière croisa Damien qui l’attendait pour la guider et l’escorter jusqu’au blessé, ainsi l’équipe SG1 était de nouveau réunie mais pas dans les meilleurs conditions.

L’amazone qui s’était entichée de Franck ne savait que faire, allant même jusqu’à tendre une larve mais ce qu’elle oubliait dans ce geste de désespoir était que l’artilleur n’avait pas de poche symbiotique dès lors elle dit au médecin :

« Je vous en prie, faites qu’il aille mieux… »

Ne lui servant à rien et pouvant être utile à ses jeunes sœurs, elle remit la larve dans son petit sac et le confia à une autre qui s’empressa de prendre le chemin inverse emprunté par les terriens.

Zoé allait vite se rendre compte que l’état du Caporal Mullet était bien trop grave car des opérations étaient nécessaire pour stopper les hémorragies et que le meilleur endroit pour ce faire était le bloc du SGC avec un bon chirurgien. La seule chose possible actuellement était de réduire au maximum les pertes de sang, surtout celle de la cuisse dont l’artère était sectionnée puis celle aux poumons et enfin les deux autres moins graves en apparence.

Ishta, la chef des guerrières arriva à son tour pour voir s’activer les Tau’ris autours d’un des leurs, elle était prête à apporter l’aide demandée par la courageuse femme qui ne pouvait flancher bien que le militaire ait peu de chance de s’en sortir.

Aux paroles agressives du grand mâle à l’attitude étrange depuis son arrivée, Ishta le regarda sans le gêner dans ses mouvements et lui répondit calmement mais avec l’assurance d’être dans le vrai :

« Nous ne vous retenons pas tout autant que nous ne vous avons pas demandé de venir… Je sais que vous parlez sous le coup de la colère car vous avez peur pour votre ami mais n’oubliez jamais que nous ne vous avons pas forcé à vous battre et que nous avons payé un lourd tribut dans cette bataille alors faites ce que vous avez à faire qu’on puisse aussi évacuer avant que d’autres Jaffas d’Apophis ne viennent voir pourquoi ceux la ne reviennent pas »

Pendant ce temps, Damien commençait à composer l’adresse de la Terre, dès lors le départ allait se faire très vite sous les yeux de Ka’lel inquiète mais obligée de rester avec les siennes, de toute façon Lewellyn aurait su lui faire comprendre avec son tact légendaire qu’il était hors de question qu’elle vienne avec SG1. La chef des guerrières qui avait été rejointe par Emta s’adressa ensuite à Zoé qui ne pouvait qu’attendre que l’activation de la porte soit complète :

« Docteur, je sais l’instant mal choisit mais nous vous sommes reconnaissantes pour avoir contribuée à la survie de nos trois jeunes sœurs, maintenant qu’elles ont leur larves elles sont hors de danger et j’espère que vous pourrez arriver au même résultat avec votre guerrier »

Le dernier chevron s’enclencha et le vortex s’ouvrit, il ne restait plus qu’à composer le code d’identification, ce dont Damien se chargea avant de prendre le relais du médecin pour porter avec son leader la civière où gisait Franck qu’on connaissait beaucoup plus causant et remuant ordinairement.

SG1 ne traina pas pour passer la porte et arriver en salle d’embarquement où l’équipe médicale se rua vers eux pour se charger du blessé, tant pis pour le MALP qui fera un beau cadeau pour les nouvelles copines de Lewellyn, le plus important était bien la vie de Franck quoique...

En sang, Franck jetait des regards affolés aux membres de son équipe arrivés en masse pour s'occuper de sa personne. Ainsi, ils tenaient à lui! Cela le réconforta en cet instant où la souffrance et le mal avait pris le dessus. Pourtant, il ne vit la toubib arrivait que quelques instants plus tard. Cela ne dérangea aucunement. Qu'elle prenne son temps, lui ne le prendrait certainement plus. Blessé gravement à la jambe et mortellement à la poitrine, le caporal haletait, le visage crispé et terne. La vie semblait s'arracher de ce corps. Cependant, Franck s'y raccrochait refusant à ce moment de laisser son équipe dans le désarroi le plus complet. Mains sur le torse, l'artilleur attendait patiemment apercevant tour à tour les visages de ceux sur qui il avait compté, s'était appuyé et avait peut-être aimé au sens large du terme. Bien qu'à terre, le caporal rassembla ses ultimes forces pour sourire à son leader, le perçant d'un regard si brutal et d'une si grande pitié qu'il ne laissait aucune chance à l'adjudant pour l'oublier. Bien qu'il ait marqué les esprits, Mullet voulait démontrer qu'il se sentait plus fort que la mort, qu'elle n'était qu'un passage que tous devraient emprunter. Il vit alors Zoé pleurer sur son sort, Franck tenta de lever ses mains jusqu'à son visage, l'effleurant:

"Ne pleure pas" parvint-il à articuler.

Le sang tâchait tout ce qu'il touchait et ne cessait de fuir cet être damné, au bord de la mort. La faiblesse le prit alors et il ferma les yeux, sentant qu'on le déplaçait avec agilité. Il entendit alors la voix sèche de son chef d'équipe, Lewellyn. Voilà que lui non plus n'espérait rien de ce peuple. Dire que Franck donnait sa vie pour ces amazones ingrates. Une l'ensorcela. Avant passer la porte, il se fit la réflexion de se demander pourquoi s'être précipité sur une quelconque femme. Il laisserait sûrement à son équipe une image qui ne voudrait au grand jamais donner: Franck, mort par la faute d'une femme, ayant agonisé devant eux, lui qui se prétendait intouchable. Cette perspective ne l'enchantait guère. Tous semblaient préoccupés et même les amazones. Il s'en remettait donc à la chance. Ainsi, il passa la porte.

Arrivé de l'autre côté, il constata en ouvrant fébrilement les yeux que beaucoup s'étaient rassemblés. Franck sentait ses forces le quitter. Les yeux brouillés de larmes, il ne pouvait rien faire mis à part mourir. Repoussant l'échéance, le caporal laissa faire les médecins arrivant de toute part pour son cas. Il arriva le moment où l'artilleur désigna du doigt fébrilement son leader. Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose: une dernière parole avant la fin. Ne faisant même pas attention à la présence ou non de Drogon., Franck, après avoir fini de cracher du sang, lui parla:

"Mon adjudant, je vous prie de m'excuser." Petit jet d'hémoglobine provenant de la bouche de Franck. "Dans mes quartiers, tiroir de droite de mon bureau, ne m'oublie pas." Pause tout en haletant. "Merci pour tout SG1."

L'artilleur fixait le chef d'expédition avec une sincérité extrême, le pardon se lisant sur son visage. D'une douleur non concevable et intolérable, le caporal alors âgé de 28ans ferma les yeux à tout jamais. Ainsi, les soucis ne lui importaient plus. Le seul désir qui ne s'éteindra jamais fut celui de protéger SG1, son équipe, ses amis.

Le Caporal Mullet n’arriva jamais jusqu’au bloc opératoire, les massages ne servirent à rien pas plus que les chocs électriques, un membre du SGC venait de mourir en sauvant une vie et peut être plus mais personne n’avait la tête à ça car sous leur yeux reposait leur coéquipier dans son uniforme tâché de grande alvéoles de sang. Le médecin qui avait annoncé la mort ne l’avait pas fait par plaisir, il fallait se rendre à l’évidence que le militaire s’était vidé de son liquide vital et que les poches de transfusion ne changeaient rien tant les blessures internes devaient être grave.

Personne ne n’intervint pour maîtriser Damien qui se passait les nerfs sur ce qui lui tombait sous la main, à peu près tous avaient déjà perdu un frère d’arme alors ils comprenaient d’autant qu’ils n’en furent pas obligé car l’officier de garde ne donnait pas d’ordre comme pour se joindre à la tristesse collective.

Le règlement restait de vigueur et même si la douleur ou la colère était vive, le trio de SG1 allait devoir passer les examens médicaux de contrôle avant sans doute d’avoir rapidement un rendez-vous avec un des psychologues de la base. Rien à signaler, ils furent libérés de l’infirmerie avec la consigne de venir voir un médecin en cas de problèmes et Zoé pu comprendre que tant que le psychologue ne donnait pas son feu vert, elle ne pourrait remettre les pieds dans le service médical, pour son bien soit disant par rapport à l’accès aux médicaments. Damien et Lewellyn allaient eux aussi devoir attendre carte blanche avant d’avoir de nouveau accès à l’armurerie, aux laboratoires ou aux autres zones sensibles, il était évident qu’on avait peur qu’ils fassent une bêtise au point d’être convoqué dès le lendemain chez le docteur de la tête… Leur réaction était logique et ne montrait pas la volonté de se faire du mal ou d’être un danger pour les autres alors ils eurent de nouveau accès à tout le SGC comme avant cette tragique mission.

L’heure était aux « peut être que si… Il ne serait pas mort » toujours était-il que Franck venait de découvrir qu’il avait un cœur mais cela lui fut fatal, bref une découverte fatale !

Spoiler: