Constance arriva d'un bon pas, repérant de suite Maniel vu sa taille. Elle, du haut de ses 1m65, c'est sur que ça ne faisait pas le même effet ! Enfin, elle était habituée à voir des gens plus grands qu'elle alors un peu plus ou beaucoup plus... Elle le salua d'un petit signe de tête assortit d'un sourire :

" Soldat Maniel Kage ? Elle n'attendit pas la réponse, qu'elle connaissait déjà et poursuivit : Je suis le général Constance Parray, je vais m'occuper de votre entrainement. Suivez moi. "

Elle repartit d'un pas pressé, l'emmenant vers un bâtiment où elle récupéra un chrono et une arme qu'elle tendit au jeune homme. Elle ignorait s'il s'était déjà entrainé avec ce genre de chose aussi elle expliqua rapidement :

" Ceci est un flash ball, qui tire des balles de caoutchouc. Vous allez donc commencer par un parcours du combattant. "

En parlant, elle ressortit, l'entrainant à nouveau à l'extérieur mais cette fois à l'arrière des bâtiments. Devant eux se trouvait un immense parcours à découvert qui disparaissait ensuite au milieu des arbres, dans une sorte de forêt.

" Le principe est simple : vous traversez le parcours en éliminant à l'aide de votre arme les "ennemis" qui se dressent sur votre chemin. Ils sont également armés d'un flash ball. Le temps est limité, je vous chronomètre. "

Pour l'instant, aucun soldat n'était visible, elle continua à expliquer :

" Pour la mise en situation, vous avez été séparé de votre équipe et vous vous retrouvez seul en territoire ennemi. Votre équipe vous attend près de la Porte des étoiles à l'autre bout du parcours, mais ne peut en aucun cas vous prêter main forte. "

Elle fit une pause pour s'assurer que Maniel avait tout retenu et conclut :

" si vous n'avez pas de question, vous pouvez y aller. "

Devant eux s'étendait le parcours : un mur de 3m avec quelques prises, suivi d'une dizaine de mètres avec des barbelés, puis des broussailles, une échelle à l'horizontal pour traverser un cours d'eau. Chaque obstacle était séparé des autres par une cinquantaine de mètre qui présageaient pas mal de course à pied. Pour l'instant, aucun soldat "ennemi" n'était visible. Le terrain était très légèrement boueux, à cause de la pluie qui était tombé la veille, mais rien de bien gênant surtout pour quelqu'un d'entrainé. A vrai dire, avec le soleil qui brillait doucement, les conditions étaient idéales pour faire un peu de sport.

Constance s'écarta un peu, prête déclencher le chronomètre et à suivre des yeux l'entrainement de la recrue.


[hrp :
Tu es pris en chasse par trois soldats à partir des broussailles.]

Un officier viont lui parler. C'était une petite femme qui ne devait pas dépasser le mètre 70, et qu'il devine si lègère qu'il pouvait sans doute la soulever d'une main. Maniel se raidit au garde à vous tandis qu'elle disait :

" Soldat Maniel Kage ? Je suis le général Constance Parray, je vais m'occuper de votre entrainement. Suivez moi. "

Il fut un peu étonné qu'un général en personne so'ccupe des entrainements. C'était pas très courant ! Mais, après tout, cela donnaot une bonne image, car la jeune femme semblait se préoccuper de ses hommes... Il la suivit sans un mot. Il était habitué aux miliatires, et ne parlerait que quand il y serait invité. Ils allèrent d'abord d'un pas pressé (enfin pas pressé pour le général, qui s'avéra être un pas normal pour Manie et ses grandes jambes...) vers un batiment, où la femme récupera un chrono et un flashball. Maniel connaissait ces armes, bien qu'il ne les aime pas beaucoup. Mais si il devait s'entrainer avec ça, il n'aurait pas trop de problèmes...

" Ceci est un flash ball, qui tire des balles de caoutchouc. Vous allez donc commencer par un parcours du combattant. "

Un parcours du combattant. La routine quoi ! Il continua de la suivre de son pas un peu pesant, quand ils arrivèrent sur le parcours.

" Le principe est simple : vous traversez le parcours en éliminant à l'aide de votre arme les "ennemis" qui se dressent sur votre chemin. Ils sont également armés d'un flash ball. Le temps est limité, je vous chronomètre. Pour la mise en situation, vous avez été séparé de votre équipe et vous vous retrouvez seul en territoire ennemi. Votre équipe vous attend près de la Porte des étoiles à l'autre bout du parcours, mais ne peut en aucun cas vous prêter main forte. "

Le parcours paraissait simple, et aucun soldats n'étaient en vue pour l'instant...

" si vous n'avez pas de question, vous pouvez y aller. "

Maniel hocha la tête pour dire qu'il n'avait aucune question, prit son flashball dans la main droite et commença...

Il arriva devant le mur. Il faisait trois mètres de haut et avait plusieurs prises pour y grimper... Le jeune soldat fut tenté un moment de passer au travers, mais il se dit qu'il ne fallait pas commencer à jouer à ce jeu là. Il prit son élan, et sauta alors qu'il s'approchait du mur... Sa taille de colosse lui permit de saisir du premier coup le haut du mur de ses mains et de s'y hisser sans trop de problèmes, sans avoir besoin des prises. C'était un des avantages d'être grand... Il sauta et atterit lourdement de l'autre côté du mur, il reprit son trajet au pas de course...

Là, ça se compliquait... Il allait falloir qu'il rampe sous des barbelés sous une dizaine de mètres. Les barbelés n'avaient jamais été son point fort, il était tellement grand et large qu'il peinait vraiment a passer sosu ses saletés. Mais il sauta quand même a plat ventre dans la boue et commença à plat ventre... Heureusement qu'il avait laisser son baluchon au début du parcours ! Il fut particulierement lent sur cette partie, et s'ecorcha plusieurs fois le dos, sans gravité heureusement. Il esperait que sa rapidité sur le reste du parcours rattraperait ce passage...

Il allait atteindre les broussailles, quand il les vit bouger. Et c'était pas le vent qui les faisait bouger ! Il tira deux fois au flashball dans le premier buisson. Le premier tir passa à côté mais le second toucha le soldat qui était embusqué là, qui s'écroula et fit semblant d'être mort... Un autre soldat surgit des buissons un peu plus loin, et tira plusieurs fois. Maniel eut cependant le bon reflexe de se jeter une nouvelle fois dans la boue, et les balles de caoutchou passèrent au dessus de sa tête... Il riposta par trois fois, deux tirs passèrent à côté mais le troisième toucha la visière du soldat. Maniel n'était pas vraiment réputé pour sa pécision, et le fait d'avoir le vue partiellement obstruée par de la boue n'aidait en rien !

Il se releva, essuya son visage, puis continua. Il n'avait pas fait trois mètres que quelque chose bougea dans les buissons. Il visa avec son flashball, mais se rendit compte que la boue empechait la balle de caoutchou de partir correctement. Au même instant, un troisième soldat sortit des buissons, pile devant son chemin. Et dire qu'il ne pouvait même pas tirer ! Mais il avait d'autre armes que son flashball, qu'il laissa d'ailleurs tomber par terre...

Il se précipita vers le soldat, les bras en avant. Le soldat, qui ne devait pas être très habitué à ce que les recrues lui fonce dessus au lieu d'essayer d'éviter ses tirs, sembla paniquer un bref instant, puis se reprit et tira deux fois. Le premier tir siffla près de l'oreille de Manie, et le second le toucha à l'épaule avec un petit claquement. Il eut mal un instant et se dit que ca laisserait un bleu... Mais même si cela avait été une vraie balle, la blessure ne l'aurait pas empeché de se battre ! Le pauvre soldat n'eut le temps de tirer que ces deux fois, car le géant fut sur lui et le souleva au dessus de sa tête avec sa force colossale. Le soldat fit un petit cri de stupeur tant cela sortait de l'entrainement... Mais Manie se contenta de le reposer par terre et lui confisquant son arme. Il aurait été un vrai ennemi, il l'aurait certainement projeté contre l'arbre le plus proche, mais ce n'était qu'un entrainement.

Le soldat ne demanda pas son reste et comprit qu'il venait de mourir (dans l'entrainement en tout cas), si bien qu'il resta à terre. Maniel prit le flashball confisqué dans sa main droite, frottant un peu son épaule où la balle de caoutchou l'avait touchée, puis continua...

Il traversa l'étendu d'eau sur l'échelle à une vitesse phénoménale, puis sprinta sur les 50 derniers mètres. Sur le plan rapidité, il n'était pas en reste...

Il passa une sorte de "ligne d'arrivée" et s'arreta. Il venait de finir... Assez essouflé, il regarda autour de lui pour voir où était la petite générale rouquine et voir s'il avait fait un bon score...

Maniel commença directement le parcours, se contentant de hocher la tête pour dire qu'il avait compris. Elle lui donna le signal du départ, déclenchant le chrono. Le général observa la recrue tandis qu'elle commençait le parcours. Maniel se débrouillait très bien, enchainant les épreuves sans faiblir. Il avait adopté un rythme soutenu mais semblait capable de le maintenir. Il arriva au niveau des broussailles en ayant fait un temps correct, quelque peu augmenté par le passage des barbelés.

Constance continuait à le suivre le long du terrain. Les pseudo ennemis étaient entré en action et la recrue les repéra assez rapidement, du moins le premier. Quelques balles furent échangées, Maniel en prit une à l'épaule. Il aurait sans doute un bel hématome. Le flash ball était une arme non létale, mais il laissait de belles blessures tout de même.

Maniel se contenta de soulever le dernier homme avant de le reposer. Le général en avait vu beaucoup qui n'auraient pas hésité à massacrer allègrement cet "ennemi" mais lui semblait se maîtriser, sachant qu'on était en entrainement. Un bon point, tant qu'il continuait à faire l'effort de jouer le jeu. Passage de l'échelle et petit sprint, il termina le parcours essoufflé, mais avec un bon temps. Elle le rejoignit avec un petit sourire :

" Pas mal du tout, voyons la suite. "

Il lui restait à présent à finir le parcours qui s'enfonçait dans une forêt. Cette dernière était aménagée, ce qui permettrait à Constance de suivre l'évolution de l'exercice par caméras interposées. Une forêt où se cachaient d'autres soldats prêts à arrêter la recrue, ainsi que des mines. Ces dernières ne feraient aucun dégât en explosant, mais elle feraient suffisamment de bruit pour indiquer la position de Maniel à ses ennemis.

A la lisière du bois attendaient deux soldats, un homme et une femme, ainsi qu'un homme chargé d'un équipement d'archéologue qui gardait un air un peu ahuri.
Constance continua à expliquer :

" Vous allez prendre la tête de cette équipe et traverser la forêt en amenant tout le monde de l'autre côté, à bon port. "

Les autres soldats étaient également armés de flash ball. Ce que Maniel ne savait pas, c'est que l'archéologue était en réalité un soldat qui avait pour ordre de se comporter comme un civil peu habitué aux missions sur le terrain. Donc quelqu'un de plus lent, moins discret et éventuellement sujet à la panique en cas de soucis. La recrue allait devoir gérer tout ce petit monde.

" Si vous n'avez pas de question, vous pouvez y aller. "

Maniel ne savait pas ce qui l'attendait, mais il s'en rendrait très vite compte. Constance s'apprêta à s'éloigner pour rentrer dans un petit bâtiment, où elle pourrait voir sur des écrans ce qui se passait dans la forêt. Si le jeune homme se débrouillait aussi bien que pour le parcours, ça promettait d'être intéressant. Au moins la forêt avait le mérite de rendre les conditions un peu plus réalistes.

Au passage, Constance réfléchit à ce qu'elle allait lui concocter pour la suite. Peut-être un peu de natation, ou d'escalade, ou les deux... Ce serait aussi selon les lieux d'entrainements qui seraient libres.


[hrp : pose des questions si tu en as, sinon, tu fais une première partie de forêt que je puisse intervenir. Tu peux gérer les réactions des autres persos si tu le souhaites.]

La jeune femme chargée de son entrainement arriva peu de temps après, avec un sourire. Cela voulait sans doute dire que Maniel n'avait pas été trop mauvais. Ou alors cela voulait dire qu'il était tellement mauvais que ça la faisait rire, mais cela paraissait improbable...

" Vous allez prendre la tête de cette équipe et traverser la forêt en amenant tout le monde de l'autre côté, à bon port. "

C'était réaliste comme exercise... Maniel commençait à se prendre au jeu ! Mais il gardait en tête que de ce jeu dépendait son entrée dans le SGC... Il fallait quand même rester sérieux. Il avait donc une équipe de trois hommes sous ses ordres : deux soldats, dont uen femme, ainsi qu'un archéologue. On pouvait le déviner avec le barda qu'il trimbalait sur le dos ainsi que son air ahuri (ce dernier point ne prouvait pas qu'il était archéologue mais plutôt qu'il était civil...)

Une nouvelle fois, Maniel n'eut pas de questions. En général, il comprenait assez vite (sauf quand on commençait à inclure des termes scientifiques...) et puis il preferait qu'on lui laisse une bonne marge de manoeuvre...

Il fit signes à ses camarades d'entrer avec lui dans la forêt. Très vite, l'archéologue se révéla être un boulet, au sens propre comme au figuré... Il était lent, ce qui imposait à Maniel et aux soldats un rythme de tortue, se plaignait souvent. Forcément, avec tout ce qu'il avait sur le dos, ce n'était pas étonnant ! Maniel finit par se saisir d'un des deux sacs et passa l'autre a l'homme soldat. Grâce à cela, ils purent accélerer la marche. Mais il continuait de se plaindre qu'ils allaient trop vite, si bien que Manie soupçonna vite qu'il faisait exprés d'être comme ça !

Ils avaient adopté un rythme de marche assez soutenu. Maniel marchait en tête, puis il y avait juste derrière lui le soldat femme accompagné de l'archéologue, et le deuxième soldat fermait la marche. C'est notre héros qui avait fait cette formation, pour prévenir aux embuscades qui allaient forcément leur tomber dessus...

Puis, au fil des minutes, la démarche de l'archéologue dévia vers la gauche. Comme le colosse marchait en tête, il ne le vit pas, et les deux soldats ne jugèrent pas bon de l'en informer... Quand il se retourna, il vit l'archélogue marcher deux mètres à sa gauche. Alors il vit un petit truc dépassé de la boue...

- Et l'archéo, stop !

Trop tard. L'homme marcha sur une petite mine posée dans la boue. Mauvaise nouvelle, ce n'était qu'un entrainement mais ce n'était pas rassurant...

- Bouge pas. Bouge surtout pas...

Il fit signe aux deux soldats de se mettre à couvert et de les couvrir en cas de problèmes. Puis, il s'allongea près de l'archéologue qui avait bien perçu la tension dans la voix du chef provisoire de l'équipe...

- T'as marché sur une mine, alors lève surtout pas le pied. Ce serait bête non ?

Mais le concerné commença à paniquer. Heureusement, il avait assez de cervelle pour ne pas lever le pied...

Par chance, la formation de grenadier de Maniel l'avait souvent mis au contact d'explosifs. Il dégagea la boue autour de la mine, et commença à la bidouiller... Il esperait juste que ça ne lui explose pas entre les mains...
Au bout de deux minutes, il dit enfin :

- C'est bon, lève le pied douuuuuucement...

L'archéologue s'executa, puis prit la fuite et se colla à un des soldats. Maniel, lui, prit la mine et l'envoya aussi loin que possible. En effet, il n'était pas parvenu à désamorcer la mine et ils étaient pressés par le temps. Il c'était contenter de retarder l'explosion suffisament longtemps pour pouvoir la lancer assez loin, histoire qu'elle explose sans faire de dommage...

La mine explosa avec une toute petite explosion mais un bruit épouvantable, qui ne manquerait de révéler leur position...

- Aller on bouge !

Il saisit l'archéologue par le col pour être sûr qu'il le suive, puis courut vers la ligne d'arrivée... Il semblait peu probable qu'ils y arrivent sans devoir se battre avec tout le boucan qu'ils venaient de faire !

Bien installée derrière ses écrans, constance suivit la progression de l'équipe avec intérêt. L'archéologue n'avait pas encore fait des siennes, mais ça ne saurait tarder. D'ailleurs, à peine s'était elle fait la réflexion, que ce dernier commença à se plaindre que les militaires allaient trop vite. Un peu plus tard, Maniel prit donc l'initiative de répartir son équipement. Bonne idée. L'épreuve permettait entre autre à Constance de voir si oui ou non la recrue était capable de gérer un civil. Ceux qui ne les prenaient pas en compte, voir, pire, qui les brutalisaient sous prétexte qu'ils ne suivaient pas, étaient réexpédiés chez eux aussi vite. Les équipes SG comptaient la plupart du temps un, voir deux civils, il était donc évident que les militaires devaient savoir faire avec.

Un peu plus tard, l'archéologue trouva à nouveau le moyen de poser problème, sous l'œil amusé de Constance. Il aimait bien déclencher les mines... Ce qu'il parvint à faire sans difficulté. Il eu tout de même la "gentillesse" de ne pas bouger lorsque Maniel lui demanda de s'immobiliser. Ce dernier ne sachant absolument pas si la mine était réelle ou non, ne pouvait prendre de risque. Du moins, Constance elle, n'en aurait pas pris : on ne sait jamais à quel point l'entrainement peut être réaliste. Il envoya la mine au loin, mais ne put l'empêcher de se déclencher, les soldats ennemis allaient très vite arriver.

Moins d'une minute après, l'équipe fut donc alertée par un bruit dans les buissons sur la droite. Le temps de réagir, un coup de feu, et le civil hurlait, s'écroulant :

" MA JAMBE ! "

Constance sourit : on allait voir comment Maniel gérait un blessé... L'archéologue, jouant son rôle à la perfection, se mit à gémir, restant prostré. Du sang dégoulinait sur son pantalon. Du faux, en réalité, c'est lui-même qui avait eu cette idée. Le général se demanda s'il passait ses permissions au club de théâtre du coin. En tout cas, que ce soit du cinéma ou pas, Maniel avait plutôt intérêt à faire semblant d'y croire. Ou à y croire vraiment, car l'homme était plutôt doué ! Et puis, un coup de feu, ça changeait du flash ball, même s'il avait été tiré à blanc.

Bref, l'équipe qui comptait à présent un blessé, était menacée par trois ennemis dissimulés dans les environs. Si deux d'entre eux avaient pu être repérés, le troisième restait invisible. Ils allaient devoir réagir rapidement pour s'en sortir. Fort heureusement, ils n'étaient pas tout à fait à découvert, un groupe d'arbres, poussant contre des rochers pouvaient leur offrir un abri durant un temps. A moins que l'ennemi invisible ne soit embusqué là...

Le blessé devait à priori refuser de marcher mais être en réalité capable de boitiller si on se montrait convainquant. Ou si l'urgence de la situation ne lui laissait pas le choix ! Elle ne savait pas exactement ce qu'il avait prévu pour le coup, mais Maniel ne l'avait pas spécialement pris pour un idiot, contrairement à d'autres recrues qui se faisait un plaisir de rabaisser les civils, et il ne risquait pas de se complaire dans le rôle. Ou alors pas trop longtemps... Les deux autres militaires devaient en revanche se comporter comme des soldats correctement entrainés et si Maniel voulait bien leur faire confiance, il pouvait compter sur eux pour l'aider à redresser la situation.

Les yeux braqués sur les écrans, Constance se cala dans son fauteuil : là, l'entrainement devenait réellement intéressant. Rien n'était plus lassant que de voir la énième recrue sauter des obstacles. Non, la mise en situation donnait une bien meilleure idée des capacités d'un soldat et de son état d'esprit.



[hrp : tu peux sortir de la forêt et finir l'exercice]

Difficile de savoir si Maniel croyait ou non au cinéma du civil... En revanche, il réagit comme si c'était réel, et, à vrai dire, c'était tout ce que constance demandait. Il le prit entièrement en charge, l'autre se complaisant dans le rôle du blessé. les deux autres soldat se contentaient de suivre les ordres qui n'étaient pas mal donnés. Pour l'instant, Constance ne trouvait rien à redire, observant avec attention ce qui se passait.

Porter le civil, c'était peut-être un peu exagéré, mais au moins, c'était efficace, et vu sa corpulence Maniel pouvait se le permettre, alors autant en profiter. En revanche, se faire avoir de la sorte par le dernier soldat ennemi, ce n'était pas très malin. Comment allait-il s'en sortir ? se demanda Constance avec curiosité. Pas trop mal, en prenant un gros risque, mais il n'avait rien à perdre. Cela dit, l'autre avait été bien gentil en s'approchant autant. Un véritable ennemi aurait tiré en restant à l'abri. A moins d'être un débutant, personne n'allait coller son arme contre l'ennemi en faisant une sommation pour lui laisser le temps de se retourner et réagir. A nouveau, Maniel se montra sympa avec le pauvre gars qui venait de se faire avoir.

L'entrainement touchait donc à sa fin, et l'équipe ressortit de la forêt. Constance ressortit du petit bâtiment pour rejoindre Maniel. Elle laissa repartir les soldats et expliqua au jeune homme en l'entrainant plus loin :

" Pour finir : escalade avec une petite surprise à la fin. "

Au ton de sa voix on comprenait aisément que la petite surprise n'était pas forcément bonne... Elle s'arrêta une centaine de mètres plus loin devant des rochers formant un mur d'escalade naturel. Six mètres sans être assuré. Rien de bien terrible pour un soldat en bonne condition physique comme Maniel s'il n'avait pas le vertige, et à condition de bien choisir ses prises.

Elle se posta en bas et expliqua :

" C'est simple, vous grimpez et vous redescendez de l'autre côté. Je vous rejoins là-bas. Vous pouvez laisser le flash ball ici, il n'y a pas d'ennemis cette fois. Et je vous chronomètre. "

Ce qu'elle ne disait pas, c'est qu'une fois arrivé et haut, pour redescendre de l'autre côté, il n'aurait pas d'autre choix que de sauter dans un lac. Et pour la rejoindre, c'était deux cent mètres de nage. Il ne s'en rendrait compte qu'une fois arrivé en haut.

" C'est parti ! "

De l'autre côté, donc, un lac, encombré par la vase et quelques roseaux qui rendant la traversée plus difficile. Sans compter qu'en plein mois de décembre, l'eau devait être glacée. Constance ne faisait pas de cadeau à la recrue. Mais jusque là, il s'était bien débrouillé alors elle voulait voir jusqu'où il pouvait aller. Quoiqu'elle espérait que son épaule touchée par le flash ball ne lui fasse pas défaut durant la traversée. Pas envie d'aller le récupérer elle-même !

Une fois de plus, le général repointa le bout de son nez. Cette fois ci, elle ne dit rien sur la réussite de Maniel, ce qui le troubla un peu... Avait-il échoué ? Ou avait-il réussi mais n'avait-il pas fait un bon 'score' ? Il essaya de ne pas montrer son trouble, mais il n'était vraiment pas doués pour cacher ses émotions...

" Pour finir : escalade avec une petite surprise à la fin. "

Maniel fit quelque chose entre le sourire et la grimace. Il n'était pas sûr d'aimer le sens du mot 'surprise' chez cette jeune femme ! Mais, à vrai dire, il n'avait pas vraiment le choix... La jeune rouquine l'entraina vers un mur d'escalade naturel en roche.

" C'est simple, vous grimpez et vous redescendez de l'autre côté. Je vous rejoins là-bas. Vous pouvez laisser le flash ball ici, il n'y a pas d'ennemis cette fois. Et je vous chronomètre. "

Il regarda la femme avec un petit air suspicieux et malin, et plaça le flashball à sa ceinture... Rien ne disait qu'il n'y avait pas d'ennemis, et il preferait garder une arme au cas où, pour la surprise... Vaut mieux prévenir que guérir !

" C'est parti ! "

Maniel saisit les premières prises... Il n'avait jamais été doué à l'escalade. Il était fort, mais beaucoup trop lourd pour ce genre de chose. Il se débrouillait pas trop mal, mais il ne fallait pas que la distance soit trop haute... Ici, ça devrait aller.

Il pensa qu'on ne lui avait pas fournit de corde ou quoi que ce soit. S'il tombait, ce serait tout pour sa pomme ! Il parcouru les 3 premiers mètres rapidement, utilisant plus la force brute que la finesse pour monter. Une fois à la moitié, il ralentit un peu... Il fallait se montrer prudent, car s'il tombait il le sentirait passer ! Il finit par arriver au sommet, non sans mal. Il trouvait pour sa part qu'il se débrouillait pas trop mal, mais ce n'était pas vraiment à lui d'en juger...

Et quand il se retourna, il était près à tout comme 'surprise', surtout au pire ! Et il ne fut pas déçu...

6 mètres en dessous de lui s'étendait une piscine naturelle d'au moins 200 ou 300 mètres. Decidement, la rouquine avait envie de le tuer ! mais elle allait en avoir pour son grade, car Maniel n'était pas du genre à se démonter facilement !

Il retira sa chemise de grenadiers (plein de sueur, soit dit en passant) et se delesta de son flashball et de ses bottes. Avec un cri guerrier, torse nu, il se jetta dans l'eau. Pas très gracieusement, loin de là ! Il s'écrasa dans l'eau dans la position de la 'bombe'...

*Ah la vache ! Elle est froide !*

Nager en plein hiver dans un lac plein de vases et de roseaux n'étaient pas conseillé par les médecins... Maniel aurait une de crèves après ! Il nagea cependant, près à tout pour montrer de quoi il était capable et tenter d'impressionner la rouquine. Bon, l'eau était très froide. Très, très, très froide ! Il se demanda vaguement a quoi il ressemblerait quand il sortirait, ou plutôt SI il sortait ! Il se demanda vaguement aussi comment le général le prendrait s'il décidait de la balancer dans l'eau...

Il réussit finalement à atteindre la berge opposée, et sortit de l'eau. Il s'ebroua pour se sécher comme un chien l'aurait fait, avant d'éternuer bruyament. Il regarda autour de lui, transis de froid, couvert d'eau gêlée et de vases, pour voir où était passé le général...

Constance arrivait, juste le temps de faire le tour du lac, car elle l'avait suivi le long de la berge. Manil avait l'air frigorifié et lui lança un regard qui la poussa à ne pas trop s'approcher de l'eau. Elle avait peut-être tendance à être un peu parano, mais bon... On n'est jamais trop prudent !

" Vous en avez terminé. " expliqua-t-elle en souriant, retournant vers l'entrée du camp. Plus tôt il serait dans des vêtements secs, mieux ce serait.

" Vous vous en êtes très bien sorti, vraiment. Ce n'était peut-être pas parfait, mais... je peux vous annoncer que vous êtes officiellement accepté au SGC ! "

En effet, même pour la fin, il s'en était bien tiré. L'escalade n'était peut-être pas un modèle d'agilité qui resterait dans les annales, mais c'était honorable. Quand à la traversée à la nage, il avait été plutôt rapide, donc rien à redire non plus de ce côté là. Tout de même, à cette période de l'année, elle allait peut-être suspendre la natation pour les recrues. Quoiqu'en mission, les ennemis ne feraient pas en sorte que le terrain convienne aux membres des équipes Sg. Il fallait bien apprendre à faire avec ce qu'on avait.

Elle réfléchit sur ce qu'elle avait à lui expliquer, histoire de ne rien oublier, qu'il sache où aller à son arrivée :

" Vous pouvez donc aller vous installer dans vos quartiers, niveau -3. Allez vous sécher, ça ne vous fera pas de mal. "

Non seulement il en avait bien besoin, mais en plus, inutile d'avoir une épidémie de rhume au sgc... Ils avaient assez de problèmes étranges pour ne pas en rajouter. Quoique, en y réfléchissant, ils n'avaient pas encore eu droit à une maladie inconnue. Pas de bactérie bizarre si on exceptait l'espèce de chewing-gum géant qui s'était développé quelques temps plus tôt.
Elle poursuivit : au lieu de partir dans ses pensées, elle ferait mieux d'en finir avec ce qu'elle avait à lui dire avant qui ne se transforme en glaçon.

" Puis vous pourrez passer à mon bureau, niveau 0, pour être affecté à une équipe. "

Elle fronça les sourcils, jetant un coup d'œil à son épaule qui avait reçu la balle. Il n'avait pas l'air de trop souffrir et ça ne l'avait pas empêché de nager mais on n'était jamais trop prudent.

" Passez à l'infirmerie, car si vous n'êtes pas en forme, pas de mission. Je précise que ce n'est pas au choix, juste au cas où vous seriez également un phobique des médecins, comme nombre de membres du sgc. "

Lui avait-elle tout dit ? Oui, apparemment... Elle fit une pause et conclut :

" Bien, avez vous des questions ? "


[hrp : je t'ouvre les accès au sgc. comme je l'ai dit, passe t'installer dans tes quartiers puis à mon bureau. Ton arrivée se situe en décembre, les équipes sont toutes rentrées à la base]

" Vous en avez terminé. "

Tant mieux ! Cette dernière épreuve l'avait laissé moulu ! Elle lui aurait demandé une autre épreuve, il l'aurait peut être lancer dans l'eau... Hum, peut être pas quand même, mais ce n'était l'envie qui lui manquait !

" Vous vous en êtes très bien sorti, vraiment. Ce n'était peut-être pas parfait, mais... je peux vous annoncer que vous êtes officiellement accepté au SGC ! "

Il sourit, ce qui n'était pas très convaincant tant il claquait des dents, avant de dire d'une voix grave, buatnt un peu sur les mots à cause de ses tremblements :

- Me... Merci Madame !

Puis elle lui résuma rapidement ce qu'il devait faire durant la suite de la journée. Il sourit à la référence à l'infirmerie... Il fallait vraiment y passer ? Bah, s'il le fallait... Il n'en voyait pas franchement l'utilité...

" Bien, avez vous des questions ? "

- Jamais Madame !

Sur ce, il salua son supérieur et se dirigea, toujours frigorifié, vers la base. Il lui fallait trouver une douche, et vite !



HRP : Petit post rapide pour finir le sujet...