Salle de briefing

Une heure après le briefing SG1 était enfin prête dans la salle d’embarquement. Le Lieutenant Runeau les attendait pour s’assurer qu’il n’y avait pas de problèmes de dernière minute, avec la Porte des Etoiles il s’attendait à tout ! Il regarda chaque membre, droit dans les yeux, comme s’il essayait de lire leurs pensées puis il regarda sa montre : c’était l’heure !

- Vous pouvez composer l’adresse de P2X 913 ! Et n’oubliez pas d’envoyer le code d’identification !
Cette planète utilise tellement sa Porte des Étoiles que toutes leurs activations sont programmées plusieurs jours à l’avance. Si on compose leur adresse dix minutes plus tôt ou plus tard que l'heure prévue… on peut attendre trois jours avant d’arriver à les contacter ! Mais comme la situation sur leur planète est un peu spéciale nous avons un horaire particulier qui nous est réservé. A votre arrivée vous serez tout de suite pris en charge par les Mornans.

Le Lieutenant dit ça tranquillement avec le bruit des chevrons en même temps. Il fit une pause quand la Porte fut active, regarda le vortex quelques secondes puis finit son petit discours :

- Je ne suis pas inquiet pour votre accueil mais pour la mission qu’ils vous ont préparée, donc profitez bien des premières minutes ! Le moral est aussi important que la force physique, donc faites tout pour vous sentir à l’aise, un soldat de mauvaise humeur est un mauvais soldat. Bon… Bonne chance SG1 ! Revenez en un seul morceau !

Une fois la Porte des Étoiles traversée SG1 arriva dans une salle immense avec une énorme baie vitrée… C’était tellement grandiose qu’ils pouvaient se croire dehors, aucun mur visible ! Quant à la vue, elle était un peu particulière mais agréable. Ils étaient en plein milieu d’une grande ville, surement la capitale de Morna. New York c’était rien par rapport à ce qu’il avait devant eux !

Spoiler:

Beaucoup moins joli malheureusement, un groupe de bureaucrates les attendait. Ils étaient tous coiffés et habillés dans la même manière, surement une affaire de mode… Un costume gris plutôt simple, chauve, des lunettes avec les verres jaunes et les mains dans le dos. L’un d’eux, le plus âgé en fait, s’approcha en disant :

- Bienvenue sur Morna, Terriens. J’espère que les quelques secondes passées dans le réseau de Portes des Étoiles, c’est comme ça que vous l’appelez je crois, ont été agréables. Je m’appelle Monsieur Nash, ou Nash tout simplement, ça sera plus simple. Les noms n’ont pas une grande importance dans notre société, nous avons une autre manière de nous désigner.
Vous avez à votre droite un charriot pour poser vos sacs, nous partons maintenant dans un bunker où nous vous mettront au courant de notre situation, à moins que vos dirigeants ne l’aient déjà fait. Vous allez aussi voir l’équipe de scientifiques qui a préparé votre mission. Vous pouvez me poser toutes les questions que vous désirez.

Le bureaucrate restait raide comme un piquet en attendant que SG1 mette ses sacs sur le charriot qui flottait dans l’air, en effet c’était une plaque d’une dizaine de centimètres d’épaisseur qui se maintenait toute seule à un mètre du sol.

[ HRP : Voilà, vous y êtes ! Si vous avez des questions n'hésitez pas, je suis là pour ça. ^^ Bon rp ! ]

Zoé arriva en courant dans la salle d'embarquement, en retard. Toute sa vie, ça, être en retard. Elle avait beau se prévoir cinq minutes de plus pour partir plus tôt, elle trouvait toujours quelque chose à faire. Ou alors, trop tête en l'air, elle perdait de vue le temps qui tournait pour se perdre dans ses rêveries stupides. Bref, elle s'attendait à se faire passer un savon, et ce serait mérité, après tout. Lewel, Damien et Frank étaient déjà là. Elle repoussa ses longues boucles brunes en ajustant son sac sur le dos. Essoufflée, elle se répandit en excuse.

« Pardon, je suis là ! »

Elle évita de lever la tête vers la grande vitre qui surplombait la salle d'embarquement, consciente que le Capitaine Dante assistait sûrement au départ de ses équipes. D'un petit mouvement de la tête, elle repoussa une nouvelle fois une boucle rebelle quand elle se rendit compte qu'elle n'avait pas pensé à attacher ses cheveux. Roulant des yeux dans ses orbites, elle tâta son poignet droit. Miracle ! Elle prit l'élastique dans ses mains et noua rapidement ses cheveux en une haute queue de cheval. Essayant de se faire petite, elle laissa passer les autres membres de SG-1 devant elle.

Elle leva les yeux vers le haut de la Porte une fraction de seconde avant de passer de l'autre côté de l'horizon des évènements. La structure, bien que maintenant, elle vivait en permanence à ses côtés, la fascinait toujours autant. Elle ne savait pas combien avait la chance d'avoir un métier dont l'outil principal de travail reste intéressant à leurs yeux … C'était plus que de l'intérêt, c'était … de l'émerveillement.

Elle voulut ouvrir les yeux, cette fois-ci et voir défiler les années lumières mais elle n'y parvint pas. C'était son grand défi, à chaque fois. Pour le moment, lorsqu'elle arrivait de l'autre côté, elle avait toujours les paupières hermétiquement closes. Sachant qu'ils seraient attendus de l'autre côté, elle fit de grands efforts pour ne pas basculer en avant, comme les trois quarts du temps, déséquilibrée par la traversée du vortex. Et elle réussit, à sa grande surprise, à ne faire que vaciller. Les doigts passées sous les bretelles de son sac, elle se redressa sur toute sa hauteur (pas bien grande) et poussa un long soupir de soulagement.

Devant eux se tenait une étrange assemblée dont les hommes se ressemblaient bizarrement. Elle les dévisagea et garda en mémoire ce qui permettait de les différencier. L'un d'eux s'avança et se présenta. Ainsi les prénoms n'étaient pas de la plus grande importance ? Elle se demanda de quelle façon ils avaient l'habitude de se désigner en les regardant sans trop d'insistance tout de même. Ils se ressemblaient tous beaucoup, il paraissait normal qu'ils aient rejeté leurs prénoms. Zoé frissonna. Des adeptes de l'identité commune ? Elle, elle tenait énormément à sa propre identité …

Jetant un regard au plateau qu'on leur désignait pour déposer leurs affaires, Zoé attendit tout de même l'ordre du chef de SG-1, pas très rassurée à l'idée de se délaisser de ses affaires. Elle ne savait pas encore la nature de la mission qui les attendait mais n'allait pas donner son entière confiance à ce peuple comme ça …

Franck avait rejoint les autres dans la salle de briefing. Celui-ci fut clair et l'artilleur aimait le but de cette mission. Il était certain que ses dons allaient servir. Seulement, aider des extra-terrestres lui posait un problème... A quoi ressemblait-il? Serait-ce le même genre de salop que dans sa précédente mission? En tout cas, ce peuple semblait être pacifique et avait préparé un plan pour se sortir du pétrin. Le pacifisme était vraiment pour le soldat un synonyme de lâcheté et de faiblesse. Il en vint même à approuver ce que leurs ennemis faisaient. Ils se servaient, ils en ont le droit. Telle est la loi du plus fort aussi cruelle soit-elle. Néanmoins, il chassa ses idées sachant qu'il devrait plutôt être du côté des Morgas... enfin Mornans. Franck rassembla ses affaires et se mit en place dans la salle d'embarquement. Toute l'équipe était bien là à l'exception de la doc'. Il fronça les sourcils. Il ne comprenait vraiment pas pourquoi certaines personnes et en particulier les femmes mettaient autant de temps à se préparer. Se coiffait-elle? Cette réflexion l'amusa grandement. En effet, il s'imaginait en train de se coiffer, de se peigner. Mieux valait se raser, ça évitait les pertes de temps inutiles.

Après cette petite plaisanterie faite à lui même, il écouta avec intérêt le lieutenant. Mieux valait écouter ses conseils... même s'ils n'étaient pas très précieux. Franck prit donc son arme. Mais... ce n'était pas un P90? Franck avait bel et bien oublié qu'il avait finalement pris un benelli M4. Oui, ce gros fusil à pompe. En le tenant, il se sentait d'un coup presque divin. Le seul problème d'une telle arme était qu'il ne pouvait certainement pas couvrir son équipe s'il le fallait puisque ce n'était pas une mitraillette ou quelque chose de similaire. Bref, c'était une arme puissante pour ce cher Franck!

Hors donc, SG1 avait pris le nom de code de "A-team", cela ne posait aucun réel problème au première classe. Cela le faisait même sourire surtout lorsqu'on l'appelait par son nom de code... Ayant reçu l'ordre de se mettre en position et de traverser la porte, il s'exécuta. Il se souvint alors que c'était la deuxième fois qu'il traversait la porte des étoiles et que la première expérience lui aurait sans doute suffit. Des nausées l'avaient pris et d'autres symptômes plutôt désagréable. Prenant son courage à deux mains et voyant que son équipe traversait la matière, il décida de faire de même.

Il arriva de l'autre côté donc. Des vertiges le prirent mais ils étaient bien moins importants que la précédente fois. Aussi put-il se contrôlait et ne pas faillir. Arme en main, il était en face d'une cité resplendissante. Jamais dans sa vie, il n'avait pu voir une telle architecture. "Magnifique" Eh oui Franck les extra-terrestres sont plus évolué que ta chère planète.

Soudain, un homme chauve comme Franck (enfin il se rase mais le résultat est le même) s'approcha d'eux. L'artilleur eut comme réflexe de le viser. Il s'arrêta net et abandonna son geste se rendant compte que ce peuple devait être pacifique. N'ayant pas besoin dans l'immédiat d'arme, il la mit en bandoulière. Il était tout de même prêt à la dégainer à tout moment. Le "chauve" leur demanda gentillement (sinon Franck le lui aurait appris la politesse) de déposer leurs armes dans un chariot même si celui-ci ne semblait pas en être un. Ce fut une réponse immédiate du soldat:

"Premièrement veuillez m'excuser de vous avoir mis en joug, je ne l'ai pas fait exprès, c'était un réflexe de guerrier. Deuxièmement, je suis dans l'obligation de refuser votre requête, mon sergent vous le dira comme moi, nous ne pouvons pas nous séparer de nos armes; surtout moi de mon pompe."

En effet, Lewellyn annonça lui aussi la couleur. Mais tout ceci était-il diplomatique? Les Mornans allaient-ils être rancunier? Franck s'en foutait, du moment qu'il n'était pas obligé de n'avoir que son couteau comme dans sa première mission.

Drogon s'adressa à lui en souriant et Franck lui rendit la pareille:

"N'ayez crainte sergent, je ne referais pas la même erreur qu'à l'instant"

Tout ceci amusait l'artilleur. Les surnoms, ces espèces de codes pour tromper l'ennemi... Il restait figé attendant que leurs hôtes les invitent à les suivre.

[ HRP : Désolé Damien, j'avance un peu, en plus il n'y a pas grand chose à dire avec mon premier message. =/ ]

A part le fusil à pompe de Franck, rien ne déstabilisa Nash, il ne souriait pas, n’exprimait aucune émotion en fait. Il agissait presque comme un robot avec un message pré-enregistré. Malheureusement les membres de SG1 ne voulaient pas poser leurs affaires mais le bureaucrate nota que les Terriens étaient très polis. Quant à question qu’on lui avait posée, il ne s’y attendait pas du tout. L’équipe était venue à cause d’une guerre inévitable mais elle lui posait une question sur leur manière de s’appeler, étonnant. Toujours en restant impassible il répondit :

- Je ne m’attendais à une question à ce sujet. En voulant faire simple j’ai peut-être trop simplifié, veillez m’excuser. J’ai utilisé le mot « société » pour faire court mais sur notre planète le mot exact est « système » et pour vous le terme le plus approprié « monde du travail ». Pour empêcher de mélanger nos connaissances du travail et notre famille, ainsi que nos amis, dès que nous entrons dans le système, donc dès que nous sommes dans une entreprise, nous perdons notre nom et sommes appelés par notre profession, suivi d’un numéro. Par exemple, dans le système je m’appelle « Ambassadeur 78 », mais pour vous j’ai fait une exception puisque vous avez l’habitude de vous appelez par votre nom voire votre prénom. Nash est mon prénom et mon nom… il est très dur à retenir et il ne vous servirait à rien.
Si vous voulez bien me suivre.

Nash ne fit aucune remarque par rapport aux affaires, il n’y avait rien à dire aussi, les Terriens ne voulaient pas et point final. L’énorme salle dans laquelle il se trouvait était vide… à part le groupe de bureaucrates, la plaque volante, la Porte, SG1 et son MALP il n’y avait rien. L’ambassadeur fit quelques mètres, suivi de la troupe de chauves, puis s’arrêta d’un coup. Un petit rectangle se dessina sous ses pieds puis s’illumina, un petit hologramme apparut aussi au niveau de son torse. Il appuya dessus comme si c’était un écran d’ordinateur et un rectangle beaucoup plus grand se dessina autour de lui pour s’illuminer quelques secondes plus tard. Au final Nash se trouvait seul dans un rectangle lumineux de cinq mètres sur trois, le reste du groupe de bureaucrate était resté à l’écart.

- Placez-vous dans le rectangle s’il vous plaît. Votre robot, euh non vos prédécesseurs appelaient ça un… MALP, oui donc votre MALP peut aussi venir, il y a assez de place. Il n’y a aucun piège, je suis déjà dans le rectangle donc s’il y a un truc particulier j’y serai avec vous.

Une fois SG1 et son MALP placée dans le rectangle, Nash rappuya sur l’hologramme. Un petit champ de force se forma autour du rectangle, légèrement bleuté et presque invisible à certains endroits.

- Petite mesure de sécurité, pour que personne ne se fasse mal pendant que l’ascenseur descend.

Et oui, il était en fait dans un ascenseur, ou plutôt sur un ascenseur. Le rectangle lumineux se détacha du sol puis descendit. Dès qu’il eut faire trois mètres le sol de la grande salle se reforma au dessus de leur tête. Ils étaient maintenant bloqués entre quatre murs qui étaient les étages défilant devant eux. Il y avait toujours le champ de force pour éviter que quelque j’accroche à l’un des étages, parce que mine de rien, l’ascenseur descendait à une cinquantaine de kilomètres pas heure ! La seule source de lumière était le sol, toujours le même rectangle illuminé.
D’un coup Nash changea de comportement, il était plus décontracté, beaucoup plus humain.

- Fiou, enfin seuls. Je comprends tout à fait que vous ayez refusé de nous laisser vos affaires. Vous nous faites pas encore confiance et vous n’imaginez pas à quel point vous avez raison ! Depuis que les Gaïseriens veulent nous faire la guerre toute l’idéologie de notre peuple est bouleversée ! Faire la guerre ou se faire tuer comme si nous étions qu’une petite fourmilière sous l’énorme pied d’un humain, se battre courageusement ou attendre bêtement la mort… Ce bouleversement a des répercutions très importantes sur notre gouvernement et nous sommes obligés de travailler dans le secret. Évidemment tout le monde voit la guerre arriver, mais pour éviter une soudaine prise de pouvoir par des incompétents nous gardons toutes les décisions secrètes. C’était même pour ça que j’étais suivi tout à l’heure, les bureaucrates qui étaient à côté de moi n’attendaient qu’une seule chose, que je vous explique tout devant eux ! Ils profitaient de la situation pour en apprendre plus sur la guerre ! C’est aussi pour ça que notre message était très court et que vous savez peu de choses, nous craignons les fuites. De plus nous n’arrêtons pas d’avoir de nouvelles informations sur les Gaïseriens, donc nous avons dû mal à expliquer clairement la situation. Je vais quand même essayer de tout vous récapituler.
Premièrement, j’ai écouté il y a trente minutes le petit message qui vous a été envoyé et la situation change tellement vite qu’il est déjà faux. En effet, il y a à peine quelques heures nous avons réussi à scanner le satellite, ce qui nous a permis d’en avoir le plan. Maintenant nous savons que c’est plus qu’un satellite automatique, mais une station orbitale habitée, ce qui change beaucoup de choses ! Après nos scientifiques ont trouvé une faille, une manière de la détruire sans utiliser de missiles ! En parlant de missiles… nous en n’avons même pas un, on est encore en train de les concevoir. Troisièmement nous savons que les Gaïseriens ne bluffent pas, leur satellite a un laser capable de raser n’importe quelle ville en deux ou trois minutes… Je ne connais pas encore la faille et nos scientifiques sont toujours en train dessus, une fois dans le bunker des gens plus compétents que moi pourront surement vous en parler. Pour en revenir au fait que ce sois une station, nous comptons l’infiltrer ou plutôt que vous allez vous l’infiltrer. Votre mission consistera à rentrer dans la station, exploiter la fameuse faille puis partir. Simple, non ?

L’ascenseur futuriste s’arrêta et un second hologramme apparut à la droite de Nash. Il était rouge et SG1 pouvez voir par transparence qu’un gros triangle jaune était affiché, surement le signe de la planète pour dire danger. L’ambassadeur enleva ses lunettes puis appuya sur les boutons virtuels.

- Ce n’est rien, petite mesure de sécurité, nous rentrons dans une zone secrète. L’ascenseur trembla un peu et se remit à descendre. Ne faites pas attention aux lasers bleus, l’ordinateur central du bunker est en train de nous scanner, tout le monde y passe, même moi. On n’est jamais trop prudent. Au fur et à mesure qu’il expliquait tout, des lasers bleus venant du sol quadrillaient tout le monde, même le MALP. Oui donc pour revenir à votre mission, nous avons une équipe de scientifiques qui s’occupe du vaisseau spatial qui vous conduira jusqu’à la station Gaïserienne, spécialement améliorée pour vous ! En même temps on n’a jamais eu besoin d’inventer un tel vaisseau. Il n’aura pas d’arme mais de quoi rejoindre la station sans vous faire repérer. Je parle et je parle mais… vous avez des questions ? Je suppose qu’assimiler d’un coup autant d’informations n’est pas très agréable et plutôt difficile donc n’hésitez pas à me refaire expliquer quelque chose, je suis même là pour ça.

Zoé pencha la tête sur le côté en regardant l'étrange installation prendre forme. Lui soupçonnant de nombreuses fonctions diverses, elle ne fut pas surprise par le fait que ce soit un ascenseur, cette possibilité ayant été dans les premières places de sa liste de supputations. Néanmoins, elle ne partagea pas l'entière confiance et le sourire enfantin de son supérieur qui s'avançait déjà vers la dite-installation lumineuse. Zoé obéit tout de même aux ordres de Lewellyn et entra prudemment dans l'ascenseur.

Constatant avec un certain soulagement sûrement mal placé qu'elle était toujours en vie et pas désintégré, elle n'eut pas le temps de pousser un petit soupir de soulagement que l'ascenseur se mit en mouvement. Avec de grands yeux écarquillés, Zoé observa les mécanismes de cette merveille de technologie mais elle n'était pas, hélas, à même de comprendre rien que par l'observation le fonctionnement de la machine. Elle se contenta alors de laisser trainer ses yeux de gauche à droite, tout de même un peu inquiète par la vitesse de l'ascenseur et de la vue des étages qui défilaient …

Lorsque que leur accompagnateur reprit la parole, l'air plus à l'aise et plus détendu, elle se détourna des merveilles de ce monde pour écouter ce qu'il avait à dire. La société dans lequel il vivait semblait … se dépourvoir d'humanité … Mais elle n'était pas là pour jouer les sociologues. Elle jeta un regard à Damien avant de hausser un sourcil. Simple ? Sans compter le fait qu'ils étaient des étrangers, qu'ils n'avaient aucune des connaissances des deux peuples en guerre, que sans l'habitude des us et coutumes du coin, ils se feraient repéré en deux trois mouvements … Sans parler des danger d'une infiltration « habituelle », même s'ils possédaient tous les renseignements nécessaires … L'équipe sur cette station orbitale devait être soumise à des contrôles très strictes. Les membres devaient tous être enregistrés avec soin, comment expliquer l'arrivée brusque de quatre visages complètement inconnus ?

Attendant que Lewel ait fini de parler, Zoé regarda Nash et prit la parole d'une voix hésitante.

« Si je peux me permettre … Pourquoi ne pas vous y risquer vous-même ? »

Craignant que sa question soit mal interprétée, elle reprit vivement.

« Non pas que je refuse ou que je me la joue lâcheté mais vous comprenez … une telle mission est déjà dangereuse, multipliez les risques par trois pour notre ignorances des moeurs de vos ennemis, par quatre pour la faille que vos scientifiques ont identifié et à laquelle, si j'en juge les caractéristiques de votre niveau technologique, nous ne comprendrons sûrement rien et cela donne un résultat de réussite plutôt faible … Vous seriez vraiment prêt à mettre votre vie dans la main d'étrangers ? »

Peuple pacifique ou pas, peu habitué au guerre ou pas, en situation de crise, Zoé croyait à l'adrénaline et à la force que pouvait conférer une bonne dose de peur … Pourquoi ne s'y risquaient-ils pas ? Anguille sous roche ou frousse vraiment trop grande ? Elle, à la place des dirigeants de ce monde, elle aurait jugé qu'il était de commencer à se battre. Pour vivre …

Franck était invité à prendre place dans cet étrange rectangle. Bizarrement, Drogon fut comme attiré par cette machine. L'artilleur lui ne bronchait pas, il regardait incrédule son sergent en le maudissant. Pris de crainte, il dégaina son fusil à pompe et fit une sommation à ce certain "Nash". En effet, Franck était persuadé que ce fut un piège et très grossier. Comment pouvait-il ne pas l'avoir remarqué? C'est alors que Lewellyn fit signe à son équipe de le suivre. Avec quelques inquiétudes, il remit son arme en bandoulière et exécuta l'ordre donné. Très réticent à cette idée, il mit le pied à l'intérieur. Décidément, le pauvre Mornan avait failli perdre la vie deux fois en l'espace de quelques minutes. Cette pensée fit sourire Franck et il s'en délecta. Visiblement, l'engin dans lequel il se trouvait était un ascenseur. Celui-ci se mit en marche et commença à dévaler les étages. *Impresionnant* Oui, Franck avait raison, on pouvait voir par cet exemple toute l'avancée technologique de ce peuple pacifique par rapport aux terriens. SG1 n'en croyait donc pas ses yeux, chacun cherchant à deviner le fonctionnement de cette incroyable chose. Hélas, personne n'y parvint.

Durant ce fabuleux voyage, leur guide se lâcha et expliqua de multiples choses. Bien que Mullet ne se rappela que d'une seule: il fallait infiltrer un satellite hautement gardé. Et le truc, c'était qu'eux même ne savait pas comment y parvenir. Bref, une mission suicide. Franck avait cru entendre qu'il manquait d'explosifs...

"Vous manquez de missiles, d'explosifs? Vous inquiétez pas, dit-il en montrant le MALP, j'ai tout là dedans."

Il avait prononcé ces mots avec un sourire en coin fier que ces talents puissent servir un jour. Ce que Franck ne parvenait pas à comprendre c'était leur lâcheté. Oui car pour l'artilleur appeler des gens d'une autre planète pour se battre à sa place était de la pure lâcheté. Quelle bande de froussards! C'était déjà étonnant que la Terre soit d'accord pour les aider. Le pire, c'était qu'il comptait détruire la menace avec quatre hommes. Franck était peut-être un dur à cuire, un gros bourrin; de là à l'envoyer presque seul dans une base ennemie, c'était du suicide! S'approchant de Lewell il lui chuchota:

"Sergent, on peut pas les aider, vous avez vu ce qu'ils nous demandent de faire?! Rentrons chez nous, je suis sûr que la Terre comprendra. Ou alors revenons avec du renfort, on peut pas y aller comme ça, on se fera tuer à coup sûr!"

Nash était content, SG1 avait l’air d’avoir compris ses explications et posaient d’excellentes questions. Il n’était pas déçu d’avoir demandé de l’aide aux Terriens, ce petit entretien dans l’ascenseur prouvait leur capacité à réfléchir rapidement. Il ne fut étonné qu’on lui demande pourquoi c’était aux Terriens de faire le sale boulot des Mornans, ce fut même la problématique d’un long débat au sein de son gouvernement, demander de l’aide ou non.

« Nous avons beaucoup d’informations sur les Gaïseriens, ça doit faire environ cent vingt ans que nous les connaissons et nous avons fait du commerce avec qu’eux durant de nombreuses années. Les vidéos sur ce peuple ne manquent pas ici. Nous connaissons aussi leurs uniformes actuels grâce à notre dernière visioconférence où ils nous ont déclaré la guerre. Heureusement pour vous l’armée Gaïsrienne est très… « carrée ». Les soldats ne parlent seulement quand il le faut, jamais pour se raconter leurs petits problèmes, donc logiquement si vous ne faites pas parti officiellement de leur système, de l’organisation générale de la station, personne ne viendra vous parler. Cela dit vous devrez surement leur parler… mais il ne devrait pas y avoir de problème, ils parlent comme vous et moi, aucun accent particulier, aucun tic de langage, peut-être deux ou trois gestes à apprendre comme le salut mais rien d’énorme, en une heure vous serez briefés. Nous connaissons bien ce peuple, leur armée est extrêmement simple, ce n’est pas notre plus gros soucis. Puis il y a votre nombre qui est un énorme avantage. Pour une mission d’infiltration, logiquement moins on est et mieux c’est, car ça diminue les chance de se faire repérer. »

Avant de répondre à la question de Zoé, Nash fut interrompu par Damien qui jusqu’à maintenant n’avait pas ouvert la bouche :

« - Mais il y a quelque chose d’illogique, désolé de vous couper la parole mais il y a vraiment un truc que je ne comprends pas. Ça fait plus de cent ans que vous les connaissez, vous n’avez pas vu venir leur attaque et maintenant vous nous dites que vous connaissez bien ce peuple ? C’est le monde à l’envers, réalisez vous les risques que vous allez nous faire prendre ?

- J’avoue que là vous n’avez pas tord. Oui nous connaissons bien ce peuple et oui nous réalisons les risques que allez prendre, d’ici quelques minutes vous pourrez voir les nombreux scientifiques qui travaillent sur votre mission. Gaïseric a changé de dirigeant il y a un mois, cette nation n’a plus un politicien à sa tête mais un terroriste qui est monté à coup de pots de vins et en assassinant tous les opposants. Dès son arrivée au pouvoir nous avons commencé à prévoir d’éventuelles tensions entre nos deux peuples, la fin de notre pacte commerciale,… mais nous ne nous attendions pas à une attaque aussi rapide et brutale ! Je l’avoue, nous nous sommes faits avoir, mais seulement le dirigeant a changé, l’armée est toujours organisé de la même manière, les soldats agissent toujours de la même façon. Je vous assure que vous pouvez nous faire confiance, vous pourrez vous infiltrer facilement ! On prévoit tout !
Quant à votre question jeune femme, ah tiens, comment dois-je vous nommer ? Et quelles sont vos spécialités ? Sinon pourquoi on ne s’y risque pas ? Parce que nous n'avons personne capable de mener jusqu’au bout une telle mission. Nous sommes un peuple pacifique, aucun Mornan n’est entraîné à ce genre de mission ! Le stress, la pression, savoir faire face à l’imprévu, réfléchir assez rapidement, devoir manier une arme dans le pire des cas, … Aucun Mornan en est capable. Envoyer une équipe de Mornans revient à nous condamner, vous êtes notre seul espoir ! Quant à la technologie, il n’y a rien à comprendre, nos scientifiques savent très bien pour qui ils conçoivent l’engin qui va détruire la station. Si j’ai bien compris il vous suffira de poser l’appareil dans un endroit précis et c’est tout. Aucun bouton, rien, il faudra seulement déposer le paquet surprise.
Par contre il me semble très important de vous expliquer toute notre stratégie, votre mission ne va pas arrêter les Gaïseriens, ça plus plutôt les provoquer à vrai dire. Le but de cette infiltration est de nous faire gagner du temps. En détruisant le satellite les Gaïseriens prépareront une attaque de grande envergure qui mettra plusieurs jours à être planifiée et ces plusieurs jours sont notre seule espoir de finir de construire des bombes à l’antimatière à temps! Des bombes dont la puissance calmera sûrement les Gaïseriens ! Nous profitons de la semaine qu'ils nous ont donné, nous détruirons le satellite au dernier pour gagner du temps puis nous enverrons nos bombes dès que possible. Si tout se passe bien aucun Mornan ou Terrien n'y laissera la vie. De plus nous ne sommes pas les seules victimes, cinq autres peuples sont menacés et nous sommes les seuls à pouvoir agir ! Nous ne nous battons pas seulement pour nous, mais pour plusieurs peuples ! Des milliards de vies ! Je vous en supplie aidez nous ! Et… et… vos missiles, en tout cas ceux que vous avez dans votre MALP, ne seront jamais assez puissants pour détruire la station. »

Nash s’arrêta de parler, l’ascenseur était enfin arrivé au bon étage.

[ HRP : Désolé je n'ai fait que répondre à vos questions, je manque de temps ce soir, donc je complèterai demain ce rp. Vous allez enfin tout savoir sur votre mission. ^^
Cela dit, rien ne vous empêche de répondre. ]

[ HRP : Comme promis la suite ^^ ]

L'ascenseur s'arrêta devant une lourde porte qui s’ouvrit sur un long couloir gris. Tous les cinq ou six mètres il avait de chaque coté des portes blindées jaunes et noires. Le couloir était tellement vide et silencieux qu’on pouvait se demander si cet endroit était vraiment occupé.

« Ce sont des bureaux et des laboratoires, je vais enfin vous présenter les scientifiques qui s’occupent de vous ! »

Nash s’approcha de la troisième porte sur sa droite qu’il ouvrit à l’aide d’un pass. Il poussa la lourde porte puis invita SG1 à entrer. C’était une salle de briefing assez grande et pas très bien décorée. Les murs étaient gris, comme les couloirs, aucun effet de style, rien ! Par contre la table au milieu faisait tache ! Elle était ronde et en bois, son diamètre ne devait pas dépasser les trois mètres, ce qui était déjà pas mal. A cause du vernis elle était assez sombre et en son centre on pouvait voir un mystérieux cercle noir. Un homme en blouse blanche les attendait, il était aussi chauve, ne portait pas de lunettes contrairement aux ambassadeurs et avait l’air âgé. Son visage était marqué par une multitude de rides, il devait avoir soixante-dix ans à tout casser.

« - Scientifique 03, quel bonheur de vous voir. SG1 je vous présente le chef de l’équipe de scientifiques qui s’occupent de vous, c’est surement le Mornan qui s’y connaît le mieux sur votre mission. Scientifique 03, en partant de la droite tu as… il hésita quelque secondes, AnnibalouLooping, Triple A, Futé et Barracuda.

- Bonjour, c’est un honneur de vous rencontrer. Bon ne tardons pas, je suppose que vous avez hâte de savoir ce que nous vous préparons. Si vous voulez bien vous asseoir. »

Le scientifique leur sourit puis leur montra quatre chaises autour de la table. Il en restait une cinquième pour Nash, 03 allait surement rester debout. Quand tout le monde fut installé toutes les lumières s’éteignirent et un hologramme apparut au milieu de la table.

Spoiler:

« Commençons les présentations, voici la station Gaïserienne que vous allez devoir infiltrer. Elle a l’air plutôt banal mais elle a de quoi nous faire très mal ! Avant de l’infiltrer vous allez devoir vous en rapprocher. Nous avons pris l’un de nos vaisseaux spatiaux et avons décidé de lui rajouter un occulteur, une technologie très utile conçue depuis peu qui rend invisible à l’œil nu et aux radars l’objet désiré. Petit problème, l’occulteur prend beaucoup de place et d’énergie, le rajouter bêtement à un vaisseau est impossible ! Votre vaisseau est équipé de deux gros réacteurs pour quitter l’atmosphère puis ce sont trois autres réacteurs qui prennent le relais dans l’espace jusqu’à l’atterrissage. Après plusieurs heures de travail vous avons décidé de remplacer les deux gros réacteurs par l’occulteur… du calme vous allez quand même pouvoir décoller ! Le vaisseau décollera grâce à une fusée, indépendante du vaisseau, qui pour vous propulsera en dehors de l’atmosphère puis qui se détachera pour laisser les trois réacteurs restants faire leur travail. Une fois dans l’espace, avec l’occulteur activée dès le décollage, nous piloterons à distance le vaisseau vers la station Gaïserienne. Vous serez indétectables et nous en sommes sûrs, nous avons procédé à des tests tout à l’heure et ils n’ont rien vu !
Ensuite la station n’est pas apparue d’un coup au dessus de nous, en fait elle est en construction, c’est la cause officielle de la petite semaine qu’ils nous ont donné pour nous rendre. Des équipes de quatre Gaïseriens travaillent constamment dans l’espace pour entretenir ce qui a déjà été construit, vous allez vous faire passer pour l’une de ces équipes, mais comment ? Votre vaisseau est équipé de petits canons tracteurs qui captureront en quelques secondes une équipe dans l’une de ses soutes. Ca sera tellement rapide que les quatre Gaïseriens n’auront pas le temps d’envoyer un SOS. Ah oui je précise, nous avons des répliques parfaites de leur combinaison spatiale. Vous prendrez les pass des prisonniers et les utiliserez pour rentrer dans la station. Une fois dedans vous devrez vous mêler aux Gaïseriens, pas de panique nous vous prêteront un costume spécial, un bijou de technologie qui peut refaire en quelques secondes n’importe quel habit. Vous scannez ce que vous voulez et le costume prend forme, grâce à ça vous pourrez aller partout sans vous faire repérer. Vous déposerez le paquet, qui est ce petit engin :

Spoiler:

Dans le secteur qui gère les communications ou le centre de contrôle du laser. Ce boîtier utilisera tous les hauts parleurs de la station pour émettre des ondes presque indétectables, en tout cas il faut savoir qu’elles sont là pour les trouver. Et même s’ils détectent ces ondes, ils mettront encore plus de temps pour trouver le boîtier. Ces ondes dérègleront le générateur de la base et au bout d’une heure provoquera des explosions en chaîne qui détruiront la station ! Voilà SG1, vous êtes entre de bonnes mains, des questions ? »

La discussion devenait de plus en plus intéressante, en tout cas pour Nash. Le Sergent-Chef Drogon posait plein de questions et elles avaient toutes une réponse, pour Nash tout était très clair. Par contre il fut étonné par l’une de des remarques du militaire, qu’est ce que l’ambassadeur pouvait dire pour que les Terriens le croient enfin, il n’y avait vraiment aucun piège… Pour le plus grand bonheur de Lewel, mais surtout celui de Franck, Scientifique 03 répondit :

« En effet, un enlèvement n’est pas très discret… mais dans l’espace il peut toujours y avoir un petit accident, comme une explosion à cause d’un système défectueux... Nous équipons dans le vaisseau de quoi faire passer leur disparition pour un accident, nous avons déjà prévu ça.
Sinon, nous avons scanné la station, ce qui nous a permis d’en avoir un plan précis. D’ailleurs c’est grâce à se plan que mon équipe et moi avons trouvé la faille. Comme je vous l’ai déjà dit, vous aurez une combinaison qui pourra refaire n’importe quel habit, elle peut donc afficher tout ce que l’on désire, par conséquent vous pourrez faire apparaître sur la manche droite un petit plan de la station avec l’itinéraire à suivre. Cette partie de la combinaison sera tactique en plus, ce qui vous permettra de tourner le plan dans toutes les directions pour mieux le comprendre.
Grâce à ce plan nous avons aussi trouvé des interphones qui marchent comme de grosses radios, donc je ne vois pas pourquoi vos radios ne marcheraient dans la station. Normalement vous pourrez communiquer entre vous à distance.
Vous aurez le droit de lire, voir et entendre tous nos documents sur les Gaïseriens, ne vous en faites pas.
Pourquoi nous avons besoin d’une aide extérieure ? Très simple, nous sommes un peuple pacifique, aucun Mornan n’est officiellement entraîné à affronter ce genre de situation. Sur toute la planète je suppose qu’il doit y avoir des Mornans courageux, capables de mener cette mission, mais nous ne les connaissons pas, nous ne savons pas s’ils sont fiables, et nous n’avons pas le temps de les chercher ni de les tester… Cette mission est notre seule chance de survie, donc nous préférons demander de l’aide à des personnes que nous savons compétentes ! Vous êtes les seules personnes connues par le Gouvernement Mornan à être capable de mener jusqu’au bout cette mission ! »

Jusqu’ici c’était le scientifique qui répondait, mais l’ambassadeur préféra répondre lui-même à la question sur le « piège » :

« - Il – n’y – a – rien – du – tout. Aucun piège ! Cette mission est le seul et l’unique espoir du peuple Morna ainsi que d’autres peuples de survivre à la menace Gaïserienne ! Nous voulons mettre toutes les chances de notre côté, donc de votre côté ! Nous voulons que la mission se passe le mieux possible. Désolé mais je ne sais plus quoi vous dire pour vous montrer notre détermination et qu’on ne vous cache rien…

- Et quant à votre retour, il vous suffira de sortir dans l’espace, chose que très simple grâce à vos pass. Vous passerez pour des personnes sortant souvent pour faire des réparations, donc il ne devrait pas y avoir de problème.
Une fois dans l’espace vous n’aurez qu’à appuyer sur un certain bouton de la combinaison,situé aussi sur votre bras, et le vaisseau se rapprochera de vous pour vous récupérer grâce à ses rayons tracteurs. En fait pour le retour tout est automatisé. »

[HRP : Posez toutes vos dernières questions dans votre prochain message, je crois qu’un peu d’action s’impose ^^ sinon je vais vous ennuyer -.-" ]

Assise tranquillement et les mains jointes, Zoé écoutait l'échange entre SG-1 et les Mornans avec attention. A son visage calme et attentif, elle ne doutait pas que Damien partageait avec elle cette même concentration. Ravie de constater qu'il posait des questions très intelligentes, elle osait quelques fois laisser traîner son regard sur son supérieur. Elle n'avait jamais douté de son intelligence mais en avoir une fois de plus la preuve était plus que rassurant pour elle. Rassurant, comme les répondes du scientifique et de Nash. Leur plan leur semblait être limpide comme de l'eau de roche et elle avait du mal à dénicher de mauvaises intentions sous tout cet étalage de technologie et d'explications. Néanmoins, comme l'avait, hélas, rappelé Lewel, SG-1 était abonné aux imprévus et loin de faire totalement confiance à ce peuple pourtant sympathique, Zoé préférait rester sur ses gardes. Lors des dernières missions, elle avait eu trop tendance à entrer dans le rôle de la demoiselle en détresse. Rôle qui ne lui plaisait pas. Loin de là.

Elle tourna la tête vers Lewellyn quand il affirma son désir de passer aux choses « sérieuses ». Désir qu'elle partageait. En effet les Gaïsériens étaient un peuple habitué aux guerres et dont la technologie, si elle faisait peur aux Mornans, devait être aussi évoluée qu'ici. Il était fort probable que les ennemis aient de quoi écouter leur conversation …

Les imprévus, toujours les imprévus …

Elle fit mine de se lever pour définitivement couper court à cet échange.

« Nous devons agir. »

Ils étaient là pour ça. Si cette mission finissait bien, Dieu seul savait les grandes choses que la Terre apprendrait grâce à ce peuple. Autant d'idées tentantes qui donnaient à Zoé l'envie de plus en plus pressantes d'en finir au plus vite avec cette infiltration. De plus, elle sentait l'adrénaline monter en elle alors qu'elle savait l'heure de la mission se rapprocher. Ils seraient en danger, comme d'habitude. Mais ainsi qu'à l'accoutumée, savoir Lewellyn en danger serait désagréable … Très.

Autant se jeter dans la gueule du loup le plus vite possible en espérant que la bête ne referme pas ses crocs sur eux.

[Je suis vraiment désolée de mes retards sûrement agaçants ... ]

Franck, assis observait l'échange entre son sergent-chef et ces extra-terrestres. Jamais, l'artilleur ne leur ferait confiance, ils ne sont même pas de sa planète. Déjà qu'il y a des gens qu'ils n'apprécient pas sur Terre alors pourquoi serait-ce différent avec des gens (si on peut appeler ça ainsi)qui ne foule pas la même planète? Aucune raison! Bref, Franck rêvait de les étriper et puis c'est tout! Pendant toute la discussion, il n'avait pas quitté des yeux son cher fusil à pompe, son benelli. Il se demandait s'il allait pouvoir l'inaugurer pendant cette mission étant donné que c'était de l'infiltration et que le pompe était réputé pour être une arme très bruyante. Prenant son courage à deux mains, il essaya de comprendre ce que pouvait bien se dire Lewellyn et le scientifique. Il en avait tellement assez qu'il ne parvenait plus à comprendre et s'en fichait royalement. Ce qui lui importait c'était qu'il y est un peu d'action. Hélas, la discussion se poursuivait et Franck n'en voyait plus le bout. Petit sourire, il entendit son supérieur annoncer que la conversation était terminée et qu'il voulait que l'action se déroule enfin.

Quel soulagement pour l'artilleur! Il fallait juste à présent qu'il apprennes quelques trucs sur ses ennemis afin de mieux les dégommer. Plus le temps passait, plus Franck se retenait pour ne pas bondir et courir tant il s'ennuyait et tant le plaisir des armes le manquait. Bientôt, il allait quitter cette salle infernale et passer à l'action...

[Désolé mais j'ai pas trop d'idées...]

[ HRP : Désolé pour le retard, j'ai dû mal à bien m'organiser >< Il y aura une suite à ce post demain.]

Ça y est, ils allaient enfin passer aux choses sérieuses. Nash et le scientifique étaient contents de voir les membres de SG1 réagir ainsi ! Les deux Mornans ne répondirent qu’une seule chose :

« En concevant ce plan, nous avons fait en sorte que les imprévus fassent partis du prévu. Nous ne prenons pas la situation à la légère. »

La suite de la journée se déroula à peu près de la même la manière que son début, SG1 enchaina les réunions pour se renseigner sur les Gaïseriens et les technologies prêtées par les Mornans. [HRP : un petit document sur le comportement des Gaïserien viendra au moment venu] Ils passèrent quand même beaucoup de temps sur la combinaison passe-partout qu’ils allaient utiliser dans la station. Les scientifiques Mornans voulaient y apporter quelques petites retouches pour que les Terriens puissent cacher tout leur équipement ! En effet ce peuple pacifique amélioraient constamment cette combinaison. Sur chaque objet emporté par SG1 était collée une petite pastille grise qui créait un lien avec la combinaison, ainsi tous les objets restaient plaqués sur la combinaison comme deux aimants qui s'attirent. Après deux ou trois heures de boulots les scientifiques avaient réussi à cacher tout l’équipement de SG1 aussi bien visuellement qu’au touché ! Ils n'avaient plus de poches, mais au moins ils avaient tout à disposition collé sur leur corps. On leur fit aussi une petite visite du vaisseau qui allait les amener jusqu’à la station ainsi qu’un cours de pilotage au cas où il y aurait un problème. Grâce à une interface neuronale ce vaisseau pouvait être piloté avec aisance après une petite heure d’entraînement.

Le soir les Mornans les laissèrent faire ce qu’ils désiraient. Ils pouvaient envoyer un message à la Terre, visiter la ville, dormir, ou continuer à poser des questions aux scientifiques. Le lendemain matin par contre ce fut un dur retour à la réalité ! Ils furent réveillés de bonnes heures et eurent l’honneur de gouter à un petit déjeuner typiquement Mornan. Malgré son apparence dure ce peuple aimait beaucoup la gastronomie !

7h35 ! Les quatre membres de SG1, dans leur tenue spatiale Gaïserienne (copie parfaite pour passer inaperçu dans l'espace, le seul endroit où la combinaison passe-partout ne peut pas marcher ) qui recouvrait leur équipement et la fameuse combinaison, arrivèrent enfin dans leur navette. Le vaisseau ressemblait beaucoup aux navettes terriennes, en fait même si les Mornans étaient plus évolués, l’idée de base était la même d’où la ressemblance avec celles de la Terre.

Spoiler:

A 8h pile les fusées s’allumèrent après un message encourageant de Nash. Toute la structure se mit à trembler. Les gros bras de fer qui maintenaient le vaisseau se détachèrent et petit à petit SG1 s’envolaient vers l’infini et l’au-delà! Ils prirent plusieurs G d’un coup, ce qui n’était pas du tout agréable. Les terriens étaient bloqués dans leur siège, chaque geste était extrêmement difficile. Malgré tout ce remue ménage Lewel réussit à capter un message de Scientifique 03 :

" Annibal, appuyez s’il vous plaît sur le bouton bleu clair juste devant vous ! Il activera l’occulteur, nous n’avons pas eu le temps d’automatiser ce système. Répondez nous dès que ce sera fait !"

Lewel y arriva tant bien que mal et deux minutes plus tard la navette se détacha de ses fusées... tout redevint normal, ils n’étaient plus écrasés contre leur siège… enfin pas pour longtemps ! Parce que le même manège recommença durant quelques secondes pour l’activation des moteurs de la navette. Ils étaient enfin dans l’espace ! Dès que leur vaisseau mit le cap sur la station la gravité artificielle s'activa toute seule. En temps normal ce système était activé dès le décollage, mais avec les fusées l’accélération était tellement brutale qu'en essayant de compenser les G encaissés tout grillerait rapidement !

Le vaisseau mit une bonne heure pour atteindre la station.

Spoiler:

[ HRP : et la suite parce que là vous ne faites que subir l’action ]

Petite étude psychologique des Gaïseriens :

L’armée Gaïserienne a un code vestimentaire très précis. A l’intérieur de la station vous pourrez connaître le métier de chaque Gaïserien grâce à la couleur de son uniforme : Les militaires : Gris pour les simples soldats. Noir pour les supérieurs, le reste se voit à l’aide de décorations plus ou moins discrètes. Les scientifiques : Blanc pour ceux qui doivent faire de la recherche. Jaune pour ceux qui entretiennent la station. Les médecins : Bleu foncé pour les médecins chefs. Bleu clair pour les infirmiers. Dans la base tout le monde se dit bonjour avec le salut militaire, à savoir le bras droit perpendiculaire au reste du cours, puis le point vers le milieu du torse. Ne demandez jamais à une personne si elle va bien ! Le demander revient à supposer que la personne n’a pas l’air d'être en bonne santé, ce qui est une insulte pour les Gaïseriens ! Ils sont un grand sens de l’honneur. Heureusement pour vous les Gaïseriens n’aiment pas la torture, l’idée de faire souffrir quelqu’un leur est insupportable, c’est pour cela qu’ils préfèrent tuer directement à coup de laser, c’est rapide et indolore. Ne regardez jamais un supérieur dans les yeux avant qu’il vous ait parlé, regardez son torse. Bien sûr, si vous prenez l’habit d’un supérieur vous n’aurez pas ce problème, mais dans ce cas attendez vous à souvent être interpellés par des soldats. C’est aussi bien un avantage qu’un inconvénient. Les Gaïseriens sont très polis, par conséquent vous devrez faire très attention à dire merci, de rien, … C’est un détail, mais il peut jouer contre vous, il ne faut rien négliger ! Ce sens de la politesse implique aussi que vos habits doivent être impeccables ! Votre combinaison pourra cacher les taches, mais ne retroussez jamais vos manches par exemple, aucun boutons de travers... Si vous suivez ces quelques consignes tout devrait bien se passer.

Une fois la navette à quelques mètres de la station, les rayons tracteurs s’activèrent pour capturer une équipe de quatre scientifiques qui entretenaient la station. Tout se passa en très très peu de temps pour empêcher les prisonniers d’envoyer un SOS. Les quatre Gaïseriens étaient paralysés dans le compartiment arrière de la navette, SG1 n’avait qu’une petite porte à traverser. Ils avaient le choix, soit ils faisaient un petit interrogatoire, soit ils prenaient chacun un pass et se préparaient à sauter dans l’espace pour rejoindre la station.

Elle qui n'aimait que très peu les films de science fiction, Zoé trouvait qu'elle avait déjà fait de beaux efforts en acceptant d'enfiler cette combinaison qui lui rappelait trop les films sur le futur à scénario catastrophe, genre guerre robot contre humanité, mais non, elle devait maintenant se laisser aller dans la fusée qui les expulserait dans l'espace. Evidemment pour ce dernier point, la Terre avait déjà fait des choses de la sorte … La seule différence était que Zoé n'était pas dans les fusées, sur Terre.

Ici, si.

Ils avaient été prévenus et entraînés donc quand la force du décollage la cloua sur son siège, Zoé ferma les yeux de toutes ses forces. Essayant de calmer son esprit en émoi, elle utilisa sa technique favorite pour vider son esprit :

*Hydrogène. Symbole « h » majuscule. Numéro atomique, un. Masse atomique, un. Lithium. Symbole, « l » majuscule, « i » minuscule. Numéro atomique, trois. Masse atomique, six virgule neuf … *

Même sa voix mentale tremblait et par malheur, se réciter le tableau de Mendeleiev ne l'aidait pas à reprendre le contrôle sur elle-même. Elle ne put réellement que retrouver son calme une fois la phase d'accélération terminée.

Jusque là, tout se passait bien, pensa t-elle, en regardant les quatre scientifiques ennemis prisonniers. Elle hocha la tête à la demande de Lewellyn de le laisser faire mais le suivit tout de même jusque devant les prisonniers, qu'elle salua à son tour comme les moeurs de leur peuple l'exigeaient. Elle doutait qu'ils ne donnent beaucoup de réponses aux interrogations de son supérieur qui mettait en oeuvre tout la politesse dont il était capable (étrange paradoxe de la part d'un homme qui est prêt à vous torturer pour obtenir ses réponses) car selon les Mornans, ce peuple avait une grande force militaire et de l'expérience … Ils ne se laisseraient pas aussi facilement avoir et SG-1 n'avait, hélas, pas le temps de s'attarder. Ils devaient se reposer sur la base de données des Mornans. Au fin fond de son esprit, Zoé grinça, détestant dépendre à ce point d'un peuple fort sympathique, certes, mais qui n'avait pas encore toute sa confiance. Pour se rassurer, elle se dit aussitôt que jusque là, SG-1 avait surmonté de nombreux imprévus et était toujours rentré au SGC en un seul morceau. Il fallait juste espérer qu'il n'y aurait pas d'exception pour confirmer la règle.

Au tout début les prisonniers étaient complètement perdus, pourquoi ils étaient dans ce vaisseau ? D’où venait-il, Mornan ou Gaïserien ? Les quatre humains en armure étaient des Gaïseriens ? En tout cas ils portaient leur armure. Puis celui qui semblait être le Leader de leurs kidnappeurs s’approcha et parla. Il leur fit même le salut Gaïserien ! Mais qui était cet ostrogoth ?
Lewel avait posé une question sur leur travail et il avait bien raison parce que les armures que portaient les vrais Gaïseriens, même si c’était les mêmes que celles de SG1, n’avaient pas du tout la même allure ! En effet, les vraies armures étaient abimées, presque déchiquetées à certains endroits, il y avait plein de petits objets accrochés : mini chalumeau, petit écran, un plan holographique qui ne devait représenter là où ils travaillaient, un grappin spatial pour s’accrocher à la station au cas où ils seraient expulsés dans le vide, l’attirail du bon réparateur de station spatiale ! Par contre SG1 ne pouvait voir nulle part la trace d’un pass ou d’un quelconque objet leur permettant d’entrer dans la station, il était surement bien caché.
Le chef des prisonniers était sur le point de répondre à Lewel quand :

« Bip… bip… bip… Alerte générale ! Mines de proximité détectées ! Mines de proximité détectées ! Lancement du programme 173 ! Veillez ne pas sortir du vaisseau durant la manœuvre, ne rien expulser et ne pas arrêter les moteurs. Alerte générale ! Mines de proximité…»

L’ordinateur central du vaisseau les prévenait d’un danger imminent, l’alerte s’arrêta d’un coup et la voix de Scientifique 03 prit le relais :

« Ne vous inquiétez pas SG1, la situation est sous contrôle, grâce à l’occulteur les mines ne peuvent pas nous détecter ! L’occulteur cache tout, l’apparence, la chaleur dues aux réacteur, les champs magnétiques produits, absolument tout ! Quant au programme 173 il va vous permettre d’éviter les mines car même si elles ne vous détectent pas elles vont devoir faire un peu de chemin pour se placer, et si l’une d’elle est programmée pour se placer là où est le vaisseau, il va devoir bouger.
Annibal puisque vous aimez tout comprendre : leurs mines utilisent la force gravitationnelle pour détecter les intrus et se diriger vers eux. C’est une amélioration très très poussée et ingénieuse de la gravitation artificielle. Une fois les mines placées leur système de gravité artificielle compense leurs interactions gravitationnelles entre la station et la planète (ici Morna) pour bien rester au même endroit. Par contre elles amplifient tous les interactions gravitationnelles des objets ayant une masse supérieur à 150 kilogrammes, c’est le seuil de détection. C’est beaucoup 150 kilogrammes mais ça empêchent n’importe quels vaisseaux ou gros missiles non occultés de s’approcher de la station. »

Le vaisseau bougea comme convenu mais les huit personnes à l’intérieur ne sentirent rien grâce à la gravité artificielle qui compensait tout. Cela dit ce petit incident qui avait été prévu par les Mornans permit aux Gaïseriens de comprendre qui les avait capturés :

« - Mornans, vous êtes des Mornans ?! Enfin vous vous décidez à agir ? La guerre c’est a guerre, je ne vous dirai rien.

- Puis de toute façon, comme vous êtes pacifistes vous nous ferez jamais de mal et c’est bien ce qui cause votre perte aujourd’hui.

- Et vous n’êtes que quatre, qu’est ce que quatre Mornans dans un vaisseau qui ne peut plus bouger à cause de nos mines, peuvent faire à notre belle et puissante station ?

- Gloire aux Gaïseriens !»

Tout avait été dit, chaque prisonnier avait fait un petit commentaire.

Zoé ferma les yeux quand la voix du scientifique 03 retentit dans la navette spatiale. Ce peuple avait décidément beaucoup de choses à apprendre. Et Zoé allait se faire un plaisir de leur donner la première leçon : la discrétion !

Hochant la tête aux ordres de Lewellyn, elle quitta les prisonniers du regard, jugeant qu'avec Franck avec lui, Lewel ne serait pas en danger face à quatre hommes immobilisés. Damien sur les talons, elle s'approcha du tableau de commande et appuya sur le bouton qui leur permettait de communiquer avec la base mornanne.

« Ici Triple A, la prochaine fois, veuillez attendre qu'on prenne la parole pour parler ainsi. Cette mission implique énormément de prudence et de discrétion. »

Elle jeta un regard à Damien et soupira alors que SG-1 faisait face au premier imprévu de la mission.

« Ensuite, nous avons un problème avec les combinaisons. Les leurs sont bien plus usées et comportent des tas d'outils, qu'on pourra toujours leur prendre mais … est-il possible d'intégrer une commande dans nos armures pour qu'elles aussi aient l'air très utilisées ? »

Immobile, elle attendait la réponse du scientifique 03. Les mots des Gaïseriens n'étaient pas tombés dans de sourdes oreilles et Zoé commençait à se demander si ils avaient bien fait d'accepter cette mission. Les Gaïseriens étaient habitués aux guerres et leur niveau technologique dépassait de loin celui de la Terre, même en infiltration, Zoé avait peur que SG-1 ne soit pas de taille à lutter. Enfin, elle n'abandonnait jamais sans avoir essayer. Espérons que ça ne lui coûterait pas la vie. Ni à aucun de ses coéquipiers, d'ailleurs.