La bête était finalement morte. Et en plus cette saletée puait c'était affreux ! Maniel ne put supporter bien longtemps cette odeur et recula pour ne plus respirer cette odeur de viscère. S'assurant que la bestiole était bien morte, il vérifia ensuite le niveau de son chargeur. Il aurait peut être pu tirer un peu moins, la moitié de la bande y était passée ! Tant pis, au moins il était débarassé de cette horreur...

Il alla ensuite s'assurer de l'état des enfants. Plus de peur que de mal au final, mais les enfants étaient sous le choc d'après le médecin de l'équipe. Il y avait un enfant qui semblait dormir debout, un autre dont la vessie avait lâchée, et une fillette en pleurs. Maniel n'aimait pas les enfants qui pleurait, c'était vraiment trop triste pour lui. Il s'approcha d'elle et lui parla d'une voix douce pour tenter de la calmer. Même si elle ne le comprenait pas, le temps de la voix gentille du géant était explicite normalement... En tout cas ils ne semblaient pas vouloir parler, peut être diraient-ils plus tard s'ils venaient du plutôt ou non...

Le soleil n'en finissait pas de monter, histoire de continuer à les faire cuire à feux doux... Logiquement, c'était encore le matin donc. Qu'est ce que ce serais à midi ! Il fallait se déplacer pour éviter de griller, et rejoindre le plateau rapidement, si possible avant midi. Cela était tout à fait faisable normalement...

Mais avec les enfants, ce serait peut être moins facile. Surtout avec la fillette en sanglots... Maniel la pris dans ses bras de géant avec une douceur inouïe comparée à sa taille, et la jucha sur ses épaules, par dessus son sac, aussi confortablement que possible. Au moins la gamine était équipée pour une telle chaleur, elle ne ferait pas une insolation comme Yhora peu de temps avant... Il se tourna vers ses camarades :

- Bon allez les gars, on bouge avant de finir en poulet rôti sur cette planète. On se dirige vers le plateau, essayons d'y être avant midi. Et gardez l'oeil sur les enfants !

Puis il partit d'un bon pas vers le plateau, toujours avec l'espoir d'y trouver un peu d'ombre et ce pour quoi ils étaient venus...



HRP : Pour la gamine, si elle se débat un peu parce qu'elle ne veut pas rester sur ses épaules, Maniel la repose sans discuter sur le sol...

Finalement la bête finit par s'immobiliser, visiblement terrassée par l'action conjointe de Maniel et Neville. Le tas de viscère dégageait une odeur répugnant qui força Neville à reculer légèrement, tout en accélérant le pas pour rejoindre le soldat et le médecin à présent avec les enfants. Cependant cette odeur ne lui disait rien qui vaille, effectivement, il avait reconnu dans cette ignominie, un mécanisme de sécurité, permettant à la bestiole d'éloigner les ennemis, ce qui était forcément mauvais pour le groupe de terriens.

Le regard de Neville se posa sur les enfants, et son coeur se serra en pensant à sa petite fille, même si il chassa au plus vite ces images, afin de se reconcentrer. Pour ne pas effrayer les petits il chuchota à l'oreille de Maniel.

"Mauvaise nouvelle, cette bestiole à un réflexe de survie, se qui implique qu'elle a un prédateur. La seule bonne nouvelle, si on peut appeler ça comme ça, c'est que si les proportions sont les mêmes que sur Terre, nous ne serons que des amuses gueules et aucune bestiole risquerait sa vie pour ça..."

Finalement Neville remit son arme dans son dos, et proposa sa main aux petits pour qu'ils continuent à avancer, histoire de trouver de l'ombre au plus tôt.

"Venez, on va se mettre à l'abri et après on cherchera vos parents."

Le soldat approuva d'un geste de la tête les paroles de Maniel et le suivit pour une nouvelle étape dans ce désert où la température ne cessait d'augmenter, et si ça continuait comme ça, ils finiraient tous cramés. Essayant de ne pas tenir compte de la chaleur, et se félicitant d'avoir pensé à ses lunettes et à sa casquette, Neville but une gorgée d'eau et se plaça à droit de son chef.

Le scolopendre était mort, et alors que SG7 se rassemblait autour des enfants, mais Raphaël restait sceptique, il connaissait les milieux hostiles, et partir vers le plateau sans rien connaître des bêtes alentours c'était pour lui un trop gros risques. Raphaël tenta de se rapprocher de la bête, mais l'odeur qui s'en dégager était trop putride, l'infiltrateur recula, et prit alors ses lunettes. L'infiltrateur inspecta les alentours, cherchant une marque que ses bestioles avaient l'habitude de laisser, il savait déjà que celà sortait de la terre. Raphaël partit alors vers son groupe, se rapprochant des enfants toujours sous le choc, et leur dit pour les rassurer :

- Ne vous inquiétez pas les enfants, nous allons vous ramener chez vous.

Raphaël resta sur place, alors que le reste du groupe marchait. Il regarda autour de lui, puis rejoignit le groupe, en buvant un peu d'eau. En regardant les enfants, Raphaël leur dit :

- Si vous avez soif les enfants, dites-le moi.

Mais ce bruit de cor n'avait pas échappé à Raphaël, qui restait très vigilant, et dit à Maniel :

- Caporal, dans de tel circonstances, mieux vaut rester vigilant, avecces vers qui sortent de la terre, mieux vaut être discret, ils doivent certainement nous repérer au bruit.

Les enfants se laissèrent docilement escorter par les hommes de SG7. La gamine regardait le colosse breton avec des yeux ronds comme des billes et s'agrippa comme elle put une fois tout en haut, c'est qu'on aurait pu en avoir le vertige! après un moment elle sembla tout de même se calmer.

Pointant le plateau d'une petite main, elle lui dit de sa petite voix.

Maison. Pas de dévoreur là haut, Heru-ur nous protège. Elle regarda un bref instant la carcasse de l'énorme créature. Il faut vite partir avant que les charognards n'arrivent, mais d'abord nous devons récupérer les oeufs.

Menant Maniel par ses indications, le petit groupe arriva à une anfractuosité dans le sol. De toute évidence c'est d'ici que la poursuite était partie. Les enfants avaient certainement voulu récupérer les oeufs dont l'enfant avait fait mention et le scolopendre avait jailli du sol.
Sautant des épaules du soldat, elle fit signe de venir l'aider. De sous tenue, elle sortie des sacs de toile et commença à y fourrer de gros oeufs ronds et légèrement translucides qui étaient accrochées par grappes entières aux parois de la cavité, bien à l'abri de la lumière et de la chaleur chacun mesurant près de dix centimètres de diamètre. A voir les petites formes qui s'agitaient dedans, ils ne faisaient pas une collecte d'oeufs de caille ou de canard sauvage...
L'enfant se pressait dans sa besogne comme s'il fallait la vitesse était une condition sine qua non de survie. Ses deux camarades virent rapidement lui donner un coup de main et en quelques minutes ils eurent remplis six grands sacs et firent signe aux terriens de les suivre.

De toute évidence, s'occuper leur avait permis de se calmer et ils trottaient à présent d'un bon pas sur le sol traître de ce désert extraterrestre, obligeant l'équipe SG à presser le pas. Loin derrière, la dépouille de mille-pattes devint l'enjeu d'une bataille sans merci entre diverses créatures, plus répugnantes les unes que les autres, mais il en était de même pour le nid souterrain... Cet endroit était vraiment des plus dangereux!

Il faut faire vite! quand Râ est haut dans le ciel, nous devons rester dans nos maisons ou nous cacher dans des trous car sa lumière brûle tout. Il faut atteindre la piste sacrée et nous réfugier dans les tunnels le temps que Râ brûle le sol pour empêcher les prédateurs de sortir à la surface. Après, nous serons à l'abri... Elle considéra les quatre terriens comme si c'était la première fois qu'elle les voyait vraiment. Vous avez une drôle de tenue et des armes étranges, vous ne ressemblez pas à des jaffas. C'est Heru-ur qui vous envoie?

Autre fait évident, dans le petit groupe c'était elle qui portait le pantalon, les garçons ne décrochant pas un mot.

SG7 allait elle avancer avec prudence comme suggéré ou suivrait elle les enfants qui voulaient presser le pas pour gagner le plateau?

La petite fillette finit par parler, pointant le plateau d'une petite main avant de dire d'une voix un peu fluette des mots un peu impéricis, mais le caporal comprit bien vite qu'elle devait habité sur le plateau, que la bas il n'y avait pas de grosses bebêtes et qu'un certain "Heru-ur" les protégeait. Maniel n'avait pas vraiment d'idée quand à cet homme, ou cette chose, ou quoi que se puisse-t-être.

La jeune fille sauta de ses épaules pour aller récupérer les oeufs du monstre qu'ils venaient d'abattre. Elle sortit des sacs de sa tunique et en remplit six, qu'elle répartit entre ses camarades et elle. Maniel se demandait bien à quoi ça pouvait servir pour qu'on prenne de tel risque à envoyer des enfants dans le nids de telles créatures, mais ça devait être assez important...

Puis les enfants se mirent à courir vers le plateau, chargés de leur butin. Déjà des créatures quasi-cauchemardesque venait se disputer la dépouille du mille-pattes géant. Charmant désert... L'équipe SG dut se mettre à trottiner pour se maintenir près des enfants, sauf pour Maniel. Il marchait un peu plsu vite que la normale, mais ne courait pas. Il faut dire qu'avec sa taille, il faisait des pas de géant... La petite fille, qui semblait être la seule à parlé, les prévint contre les danger du soleil. Les autres ne parlaient pas... Etait-ce par choix ou bien ne savaient-ils pas parlés leur langue ? Dans ce cas pourquoi la petite y arrivait-elle ?

Quoi qu'il en soit, Maniel approuvait l'idée de se depecher. Le soleil arriverait bientôt au zénith, et ça ferait très chaud tout d'un coup ! Il rattrapa doucement la filette et la remit sur ses épaules. Il lui prit ses sac et les mit sur son dos de géant, pour être gentil car voir une petite fille porter un tel poids par cette chaleur lui faisait mal au coeur. Ainsi chargé avec son petit sac, sa mitrailleuse, la gamine sur les épaules et 2 sacs d'oeufs, il devait plus ressembler à un mulet qu'à autre chose, mais il pensait être assez fort pour supporter ça durant les derniers kilomètres.

- Bon vous avez entendu les gars ? On presse le pas pour rejoindre le plateau.

Puis, alors que les terriens commençaient à forcer un peu le rythme de marche, la petite fille lui demanda pourquoi ils étaient si étrangement vêtus et si c'était ce "Heru-ur" qui les envoyait. Préferant ne pas dire toute la vérité à une enfant, qui plus est presque inconnue, il lui dit doucement :

- Non, ce n'est pas ton maitre qui nous envoi. Nous sommes des voyageurs itinerants...

Il y avait quand même une part de vérité là dedans !

SG7 arriverait-elle bientôt au plateau ?

Raphaël marchait en suivant le groupe, espérant arriver au plus vite au plateau, quand la fille annonça :

- Maison. Pas de dévoreur là haut, Heru-ur nous protège. Elle regarda un bref instant la carcasse de l'énorme créature. Il faut vite partir avant que les charognards n'arrivent, mais d'abord nous devons récupérer les oeufs.

Les oeufs ? Pourquoi vouloir des oeufs, certainement pour manger se dit l'infiltrateur, qui suvit les enfants pour prendre ces oeufs, et étrangement, quelque chose semblait gigoter à l'intérieur.

*Manger des oeufs dans lequel les bêtes qui sont à l'intérieur vont bientôt sortir de leur coquille ? Etrange...*pensa-t-il.

Et puis ce Heru-ur, qui celà pouvait-il être ? Etait-ce un membre du village, un extra-terrestre qui se faisait passer pour un être supérieur, un homme qui avait découvert une technologie secrète ? Quoiqu'il en soit, toutes ces choses contraingnirent Raphaël à être extrêmement méfiant, surtout avec ces enfants qui parlaient son language. Raphaël ne pouvait s'empêcher de regarder autour de lui, il n'aimait pas ignorer ce qui l'entourait, il ne supportait pas çà, lui qui avait l'habitude d'être le "prédateur". De plus, le fille avait dit qu'un certain Râ allait brûler toute la terre. Mais à quoi celà rimait-il ?

Ne voulant éveiller aucun soupçon, Raphaël ne fit pas part de ses inquiétudes à ses semblables, les suivant simplement, mais pourtant, l'infiltrateur ne parlait pas, ce n'était pas dans ses habitudes, il n'était pas comme çà. Il regardait sans cesse autour de lui, à l'affût d'un ennemi invisible, de plus, il était prêt à tirer, prêt à dégainer...

C'était si exceptionnel ! Raphaël était sérieux, toutes ces histoires l'inquiétait, et il ne voulait pas se lancer bêtement à la mort, il voulait rencontrer ce Heru-ur, mais de façon à être plus fort, supérieur. Il voulait réussir sa mission, mais il voulait aussi rester en vie...

SG7 avançait vers sa cible, à grands pas. Les enfants qu'ils avaient sauvés s'avéraient être plutôt dociles, et qui plus est, ils parlaient leur langue : la petite fille effrayée leur parla, se portant comme le porte-parole des trois enfants. Sans doute était-ce la moins traumatisée ... Aussi, la petite fille indiqua le chemin vers son village, et les membres de l'équipe la suivirent.

Ils arrivèrent à un endroit, de là où la poursuite avait du commencer. On pouvait voir au sol des traces de pas, et un peu sur le côté, une grande rangée se sable était retournée. Sans doute là où le ver s'était trainé ... La fillette, lorsqu'elle parla à Maniel, utilisa le mot "Heru-Hur". A quoi ce terme pouvait-il renvoyer ? Peut-être un dieu, ou un sage du village de la fillette ... Peu importe, pour le moment, Maniel avait fait descendre la fillette de ses épaules, et à deux, ils ramassèrent des oeufs. Par pour manger, selon Chuck : on pouvait voir des animaux, des bestioles bouger à l'intérieur. A moins que les autochtones ne soient des féroces cannibales, qui mangent les petits animaux vivants ...

Chuck fut ensuite intrigué : seule la fillette parlait. Cela signifiait-il que ses compagnons ne parlaient pas leur langue ? Mais si c'était le cas, comment cette fillette pouvait la parler ? Etrange, tout cela ... Après tout, peut-être que les deux garçons étaient tout simplement très timides ... Bref, après cette auto réflexion, Chuck dit, à la suite de l'ordre de Maniel :

- On se dépêche, ça c'est sur. Mais bon, attention quand même, on n'est pas à l'abri d'une autre attaque. Et qui sait, si ça se trouve, on nous emmène dans un traquenard ... Méfiance ! Chuck appuie la réponse de Maniel, à la demande de la petite fille sur Heru-Hur : Non, non, nous venons ici en paix, comme je te l'ai dit tout à l'heure. Nous ne venons pas sur l'ordre de ce maitre, dieu, ou qui que ce soit ...

Le côté paranoïaque de Chuck reprenait un peu le dessus. Le médecin suivit ses compagnons de SG7, il ne restait plus qu'à voir quand ils arriveraient à ce plateau, qui se présentait à eux ...

Le petit groupe avançait à pas rapides vers le plateau. Grâce aux enfants, ils pouvaient prendre des sentiers peu visibles où le chemin n'était pas encombré de ces roches coupants et traitresses. De toute évidence, ils avaient l'habitude de faire ce genre de trajet.
Le soleil fut bientôt au zénith quand ils atteignirent leur destination, à bout de souffle par contre et avec la douloureuse impression d'être une entrecôte oubliée sur le grill. avant de se glisser dans l'ombre salvatrice d'une petite grotte, le thermostat/thermomètre indiquait 52°C!

L'endroit dans lequel ils se retrouvaient était une grotte pas bien grande mais qui se prolongeait par une série de boyaux menant vers l'obscurité. Les parois semblaient avoir été creusée par la main de l'homme et ça et là on trouvait des sculptures typiquement égyptiennes. Elles avaient certes un peu évolué mais pas assez pour qu'un œil non expérimenté le remarque. sur de nombreuses représentations, on pouvait voir un homme à tête de faucon terrasser diverses créatures et sauver d'autres hommes, plus petits. Ce colosse à tête de faucon ressemblait beaucoup au dieu égyptien Horus.

Profitant de l'occasion pour souffler un peu, les trois enfants, se laissèrent aller contre les parois délicieusement fraîches et la petite fille invita les membres de SG7 à faire de même.

Reposons nous. Pour nous c'est assez difficile alors j'imagine que pour des voyageurs qui n'ont pas l'habitude, vous devez être fatigués. Je m'appelle Chefet, voici Chabti, mon grand frère - elle désigna le plus grand des trois - et là c'est Ani, mon cousin. Et ici c'est Chadlun, notre maison.

D'un grand geste elle embrassa toute la salle et tout le plateau. Puis, elle tira de sous ses vêtements une gourde en cuir et but une longue rasade, puis elle la fit passer à ses deux compères. A part incliner la tête en guise de salut quand elle avait prononcé leur nom, ils n'avaient ni bougé, ni décroché un mot. Leurs regards fuyaient tout bonnement les terriens et pour être sûrs de ne pas en voir un, ils gardaient les yeux rivés sur leurs sandales tressées.

Quand vous serez reposés, nous pourrons reprendre la marche. Par contre il faudra que vous restiez bien derrière moi. Si vous deviez me perdre de vue, signalez vous par un sifflement court mais ne bougez plus, nous ferons marche arrière pour venir vous retrouver. si vous essayiez de retrouver votre chemin tout seul, vous ne feriez que vous perdre et nous ne pourrions plus vous secourir, il y a des centaines et des centaines d'itérou! Vous mourriez de faim et de soif avant de trouver la moindre issue... Mais ne vous en faites pas, je connais tous les chemins pour arriver jusqu'à ma maison.

Et avec un grand sourire elle attaqua une sorte galette sur laquelle elle avait déposé ce qui semblait être de la viande séchée, imitée peu après par les deux garçons. Elle semblait avoir tout un attirail de voyage sous ses pans de djellaba...

Marcher, trébucher, se relever, continuer ... C'était presque devenu une routine, à la suite de ces quelques heures passées dans cet immense désert. Heureusement, maintenant que la menace du ver était passée, SG7 avait maintenant un guide, ou plutôt 3 en réalité. La jeune fille qu'ils avaient sauvés les guidait à travers cet amas de sable, tandis que ses deux compagnons restaient en retrait. Et malgré la ressemblance du paysage d'un endroit à l'autre, elle semblait trouver un chemin, Chuck ne pouvait que la suivre. De toute façon, il paraissait évident que, si l'équipe de terriens quittait le sillage des enfants, ils se perdraient. Tandis que ces jeunes, eux, savaient où ils allaient. En même temps, ils vivaient probablement ici, ou aux alentours, et connaitre là où l'on habite est le moins qu'on puisse faire.

Leur destination était toute proche, SG7 avait enfin atteint son objectif. Le groupe était arrivé à l'entrée d'une grotte assez étroite. Heureusement qu'ils étaient arrivés, car la chaleur du soleil commençait à être pesante, et presque invivable. Les 50°C semblait dépassés, selon Chuck, et cela n'allait pas en décroissant. Plus que la chaleur, le médecin avait un petit mal de tête, rien de bien grave, mais tout de même. L'entrée dans cette grotte arrivait donc à point nommé.

Là où SG7 allait passer les prochaines minutes, heures, voire jours - qui sait ? - était une petite cavité, une grotte assez basse de plafond, mais en longueur, elle semblait immense. A partir de l'entrée, on pouvait voir plusieurs tunnels, plusieurs chemins qui devaient mener à d'autres parties de cette sorte de bâtiment. Ce qui était beau dans cette grotte, d'après Chuck, c'était la construction : tout semblait avoir été fait à la main. On pouvait voir parfois une belle sculpture, ou des peintures sur les murs.

* Tout ce que je vois ici me rappelle vaguement quelque chose ... Un cours d'histoire, en fait, il me semble ... En y repensant, dans l'ordre de mission, on nous avait dit qu'il y avait des ressemblances avec l'Egypte Antique ... La preuve, je crois que ce personnage, là sur la peinture, c'est un dieu ou un pharaon. Dommage qu'il n'y ait pas d'archéologue dans l'équipe, j'en connais qui se serait fait un plaisir de tout étudier ... Non, j'ai beau y réfléchir, je ne retrouve pas le nom de ce personnage. Je demanderais à la fillette tout à l'heure ... *

Justement, les trois enfants s'assirent contre les si belles parois au goût de Chuck, et la fillette se présenta ainsi que ses compagnons. D'ailleurs, c'est à peine si les deux garçons osaient regarder les terriens. Avaient-ils peur ? Ou peut-être tout simplement qu'ils ne comprenaient pas ce que la fillette et SG7 disait ... Leur jeune interlocutrice les mit en garde : lorsqu'il faudrait repartir, il faudrait la suivre. En même temps, ça paraissait logique pour Chuck : elle était sur un terrain connu, contrairement aux terriens. Profitant de l'intervention de leur guide, le médecin demanda :

- En arrivant, j'ai pu voir des peintures sur les parois. Et j'ai vu un personnage qui m'intrigue ... - Chuck montre du doigt le personnage qu'il pense reconnaitre - Tu peux me dire qui c'est ? Je crois qu'on a les mêmes peintures sur notre planète, mais mes connaissances en la matière sont insuffisantes pour en conclure quoi que ce soit. Mais peut-être que le nom de ce personnage me rappellera quelque chose !

La chaleur était intense. La vue de Raphaël se troublait, mais en buvant encore un peu, il parvint à se resssaisir. Guidé par les trois enfants, Raphaël restait encore très méfiant, il ne perdait pas l'objectif de vue, les mêmes questions n'avaient de cesse de trotter dans sa tête. Marchant toujours d'un pas décidé, sûr de lui, régulier, SG7 et les enfants arrivèrent dans une grotte, où l'on pouvait profiter de l'ombre et de l'obscurité.

Raphaël entra derrière ses camarades, toujours son arme en main. L'infiltrateur n'aimait pas les grottes, il pouvait très bien il y avoir des bêtes pire que le mille-pattes de tout à l'heure, voir son prédateur naturel. Sur les parois rocheuses, des dessins égyptiens, représentant un dieux égyptiens.

Toujours un peu méfiant, Raphaël caressa la roche avec sa main, pour voir si elle n'était pas humide, afin de déceler toute trace d'eau. Il ne cessait de lancer des regards vers le fond de la grotte, par peur d'une attaque soudaine. Les enfants avaient beau parler, Raphaël n'y prêtait pas attention. Il dit simplement à la fille :

- Vous êtes vous déjà aventuré au fond de la grotte, l'avez-vous visité entièrement ?

L'infiltrateur prit ensuite une barre nutritive dans son sac, et mangea un peu, pour reprendre des forces, tout en s'adossant contre la roche.

[hrp: Désolé à tous surtout à notre MJ pour mon absence, mais comme signalé pour Rakel, j'ai mon bac blanc et donc mes révisions je n'ai pas vraiment le temps pour passer plus de 5 minutes sur le fofo.]

Neville suivait ses camarades, à la fois perplexe et de plus en plus inquiet, il était clair qu'ils ne seraient pas à l'heure pour prendre contact avec le SGC mais ça ne devait pas être la première équipe à qui ça arrivait. Mais il y avait encore plus étrange, déjà que des enfants risquent leur vie pour récupérer des œufs. Non pas que ça n'arrive pas sur Terre mais il ne s'agissait jamais d'œuf d'insecte, enfin ça paraissait logique vu la taille des "minuscules" insectes de la Terre à côté du monstre qu'ils venaient d'affronter.

Ne voulant pas perturber l'équipe, Neville garda ses pensées pour lui, tant que ça n'avait pas d'importance vitale. L'équipe suivait les gamins à une vitesse soutenu, aussi il les remercia de choisir des chemins dégagés, sans quoi l'un d'eux aurait pu être blessé. Le mercure ne cessait de monter, et la chaleur était de plus en plus insupportable, Neville transpirait beaucoup, et donc s'hydratait régulièrement afin de ne pas finir déséché comme la plus part des créatures vivantes se trouvant dans ce désert. Puis grâce aux enfants, ou plutôt à la petite fille, qui semblait la chef du groupe, ils purent se reposer à l'ombre d'une grotte. Neville pu remercier le ciel de ne pas être aussi grand que Maniel, car pour lui la grotte était bien trop basse de plafond.

Profitant de l'ombre et de la fraîcheur relative que le revigorait, Neville retrouva de l'énergie, et bien que méfiant, il suivit l'enfant assez confiant, après tout il lui devait probablement la vie. Cependant le fait que la petite ai parlé de jaffa l'inquiétait, surtout après tout se qu'il avait pu lire sur ces créatures, aussi il s'approcha doucement de Maniel et essaya d'être le plus discret possible.

"On devrait faire gaffe, les goa'ulds n'ont jamais été des amis jusque là."

Neville avait parlé d'une voix presque inaudible de peur que les parois de la grotte ne créer un écho, il espérait que son chef eut tout entendu correctement. Ensuite il profita un peu du décor, surtout des dessins finement ouvragé sur les murs.

Chefet sourit à Chuck quand il lui demanda des renseignements. Son sourire ne s'en fit que plus large quand il lui montra l'homme à tête de faucon en disant qu'il avait les mêmes chez lui.

C'est Heru-ur, notre dieu et protecteur. Fils de Râ et Hathor qui veille sur nous depuis les cieux. Il demande à Râ de chasser les créatures le jour et nous devons nous montrer dignes de sa présence en luttant la nuit venue... Mais ne vous en faites pas, les dévoreurs et les autres prédateurs ne viennent plus chez nous depuis longtemps. Elle tapota les sacs d'oeufs. Si vous avez des représentations de notre dieu dans vos temples, c'est que vous le vénérez vous aussi non? A moins que vous soyez venus implorer l'aide de Heru-ur pour vous libérer d'un dieu tyrannique? Je pourrai plaider votre cause alors!

Elle ponctua sa phrase en opinant du chef d'un geste affirmatif et plein de confiance. Elle adressa un sourire d'excuse à Maniel quand il se plaint de l'exiguïté des lieux.

Je suis désolée pour le manque de place. Cette grotte est un des accès réservés aux collecteurs. Comme ce sont tous des jeunes, il n'y avait pas besoin de la tailler trop grande. Et puis si on creusait des grottes trop vastes, des prédateurs pourraient sans problème y rentrer et cela ne servirait plus à rien de se protéger avec les tunnels. Et non, nous ne connaissons pas tous les tunnels. Chaque caste connaît quelques itinéraires qui lui sont utiles. Tout le monde n'a pas besoin d'apprendre l'ensemble des itinéraires... Seul le veilleur connaît l'ensemble des tunnels, mais il ne l'apprend qu'à son successeur et cela lui prend presque toute une vie. Certains parcours ne sont plus utilisés parce que d'anciens veilleurs n'ont pas eu le temps d'apprendre tout leur savoir à leur disciple... Aussi nous les marquons du sceau du chaos et du mal, le sceau du dieu serpent, Apophis.

La jeune fille avait évoqué le nom de cette divinité avec un mélange de respect empreint de crainte et de rancoeur.

Si vous vous sentez mieux, nous allons pouvoir reprendre notre route. Il faut vite que nous apportions notre récolte aux alchimistes avant la tombée de la nuit. Je suis sûre que vous voudrez vous reposer et manger quelque chose de meilleur que ce que vous avalez là...

Elle éclata d'un petit rire enthousiaste en regardant le breton mâchonner sa barre nutritive avec un "entrain" des plus éloquents quand au plaisir de se sustenter.

Restez bien derrière moi et ne vous éloignez jamais de l'un de nous trois. Chabti fermera la marche pour être sûr que vous ne vous égarez pas. Je ne me pardonnerai pas de perdre des voyageurs envoyés par notre dieu bien aimé.

Elle parla à voix basse à son grand frère dans un dialecte qui était inconnu des terriens et le pré-adolescent se leva et se tint prêt à exécuter les ordres assignés par la petite fille. Elle était impressionnante de par l'autorité naturelle qu'elle semblait dégager auprès de ses semblables.


Ne t'en fais pas pour ça Rakel, tant que je suis prévenu, c'est pas un souci. Je fais en sorte que tout le monde puisse poster. Pour toi je le fais une fois sur deux. Ainsi tu peux participer sans que cela ralentisse la progression de l'intrigue. Si tu penses que ce rythme est trop pour toi, fais le moi savoir et je laisserai Neville un peu plus en retrait.

La petite fille sortit tout un arsenal de mot, tous centré sur les dieux. Maniel n'aimait pas ça. Mais alors pas du tout ! A tout les coups ils avaient affaire à des goa'ulds, d'après ce qu'il avait lu dans les rapports des autres équipes en tout cas. Il répondit à Neville en murmurant aussi de sorte à ne pas être entendu des enfants :

- On n'est pas encore sûr qu'on ait affaire à des goa'ulds, mais je suis d'accord restons prudent...

Quand il entendit qu'ils allaient reprendre la marche, Maniel se releva. Bien evidemment, sa tête heurta le plafond bas avec un bruit sourd. Il poussa un juron en breton en se massant la tête, maudissant cette grotte mentalement... Puis il se reprit, et remit son sac sur le dos, finissant sur
le pouce sa barre nutritive. Il prit sa mitrailleuse en bandoulière, la main droite sur la poignée de tir, puis se tint prêt à repartir.

- Sommes-nous encore loin de ton village, Chefet ? demanda-t-il.



HRP : désolé pour la taille, j'ai fait ça rapidement car je sors cette apres-midi ^^

Ainsi, tous le monde restait calme, jusqu'à ce que la fille prenne la parole. Mais comme dit précedemment, Raphaël n'écoutait pas ce que les autres disaient, il était bien trop inquiet. L'infiltrateur ne perdait pas la tête, il restait maître de lui-même, mais son instinct lui disait que des malheurs arriveraient bientôt, et son instinct avait rarement tord.

L'infiltrateur continua de regarder autour de lui, cherchant un signe de danger, toujours sur ses gardes, toujours l'arme à la main. Soudain, Raphaël crut entendre un bruit,, il se retourna brusquemment, prêt à tirer. Rien... Il craignait de devenir fou, mais ignorer les dangers qui l'entouraient lui était insupportable.

Il dit à son chef :

- Caporal, faites moi confiance, çà sent pas bon cette affaire, je sens le danger.

En "danger" il voulait dire "goa'uld". Il ne connaissait pas trop leur histoire, mais ce Heru-ur était inquiétant. Puis, SG7 reprit la marche, Raphaël toujours inquiet, toujours méfiant, toujours silencieux...

Neville avait ralenti légèrement après la réponse de Maniel, non pas qu'il était vexé, juste qu'il préférait marché à l'arrière, et ne voulait pas gêner le géant déjà bien embêter par le plafond bas. Lui même avait quelques petits soucis, et se cogna une fois la tête dans le plafond, mais il réussit à ne pas lâcher de jurons, même si la tache ne fut pas aisée. Marchant donc légèrement à l'arrière, à la même vitesse que les autres, Neville suivit la procession, portant un grand intérêt aux murs décorés, c'était vraiment magnifique, impressionnant, et effrayant. C'était à cause des goa'ulds, ou au moins une grande partie à cause d'eux, que Neville avait quitté son ancien poste, il souhaitait pouvoir réussir à tuer les goa'ulds tout en sauvant les hôtes. D'ailleurs il s'était beaucoup renseigné, et il avait lu tous les rapports de mission sur les Goa'ulds, et ça lui faisait froid dans le dos de penser qu'il allait peut être les rencontrer, pourtant le grand gaillard n'était pas du genre froussard.

Après plusieurs heures de progression, l'équipe se retrouva enfin dans une grande pièce, où personne n'avait à faire attention sous peine de se retrouver assommé. Neville s'étira nonchalamment, ravi de pouvoir s'étendre de tout son long. Ensuite son attention fut attirée par l'immense porte, ainsi que sur la dextérité de la jeune fille pour taper le code d'accès sur la porte. Sans même qu'il ne puisse retenir le code, la porte s'ouvrir, découvrant deux grands gaillards presque nus. La civilisation était vraiment différente de celle sur Terre, du moins des peuples civilisés. Encore une fois, et en silence, Neville suivit la petite troupe, impressionné par le respect que le peuple avait pour la petite fille. En même temps c'était plutôt bénéfique pour eux, ils l'avaient aidé, et d'ailleurs ça expliquait sans doute pourquoi ils étaient aussi bien reçu.

Il écouta la petite fille qui parlait avec des expressions qui ne collaient pas avec son visage enfantin, pourtant Neville essaya de ne pas tenir compte de sa jolie petite bouille et agit comme si il se trouvait face à un diplomate.

"Merci de votre hospitalité."

Une fois la petite fille sortie, de jolies jeunes femmes amenèrent des plats sentant fabuleusement bon. Neville repensa un instant aux œufs récoltés par les enfants. Mais finalement, il décida d'en faire abstraction, après tout il avait déjà mangé des insectes sur Terre, il fallait bien faire de nouvelles expériences. Neville se laissa donc séduire et goûta un plat qu'il trouva délicieux, même si il préférait ne pas savoir se que c'était. Sans oublier la présence des délicieuses créatures qui ne gâchait rien.

"C'est délicieux. Cette enfant m'impressionne beaucoup, elle sait se faire respecter, par des adultes en plus. Il n'y a pas de doute, nous sommes accueillis par quelqu'un de très important."

Après quelques instants d'attente, SG7 et les trois enfants passèrent par de nombreux couloirs, qui d'ailleurs se révélaient trop petits pour que Maniel puisse s'étirer convenablement. Raphaël aurait sans doute rit, mais il était bien trop troublé par ce nom de Heru-ur, quand il remarqua enfin que la fille, Chefet, était respecté des deux autres gamins.

*Etrange...*, pensa-t-il. Pensant être hors de danger, Raphaël remit son arme dans son dos, puis marcha, se posant toujours des questions. Le groupe avait bifurqué par de nombreux chemins pour enfin arriver dans une caverne assez grande pour que le caporal puisse s'étirer de tous son long. Chefet s'avança, et tapa un code rapidement avant qu'une porte ne s'ouvre.

*Un système de reconnaissance codé ? Ce peuple ne dois pas être si primitif que çà alors...*, se dit-il.

Devant la porte, d'imposants hommes prirent les sacs d'oeufs, et étrangement, ils semblaient aux ordres de la petite Chefet. D'ailleurs, la petite fille invita SG7 à la suivre jusqu'à chez elle. En chemin, Raphaël remarqua que les gens étaient bien peu vêtus ici, mais c'était aussi le cas des femmes, dont les poitrines se promenaient librement, l'infiltrateur ne pouvait s'empêcher de reluquer les belles créatures qui s'exposaient ici. Arrivé à la maison, l'infiltrateur fit une nouvelle remarque, en effet, les parents de la fille semblaient soumis aux ordres de leur enfant. Encore plus étrange...

Un peu après, c'était tout le village qui semblait obéir à la toute petite Chefet, était-elle la chef de ce village ?

Puis les 4 hommes de SG7 s'étaient assis, les belles femmes du village apportaient de la nourriture en abondance à nos hommes du SGC, elles s'occupaient de Raphaël comme un prince, et l'infiltrateur ne se gêna pas, il accepta tous les présents, voir les caresses des jolies demoiselles, qui tâtaient les parties de son crops, enfin pas toutes heureusement... Mais quand l'une d'entre elle commençait à avancer sa main vers la hanche de l'infiltrateur, celui-ci repoussa délicatement les femmes, il avait son poignard caché sur le côté, toujours prêt à servir.

En tant qu'hommes, Raphaël semblait comme hypnotisé par les femmes, il tournait bêtement sa tête, pour suivre du regard les formes majestueuses des demoiselles. Quant à la nourriture, Raphaël jugea bon de ne pas y toucher pour le moment, au risque d'être empoisonné. Mais toute cette scène semblait louche, trop parfaite, Raphaël se sentait soudainement gêné, et cacha très discrètement son poignard sous son bras, sous sa tunique, mais de façon à être facile à dégainer, au cas où il se passerait quelque chose.

Enfin, Raphaël dit à Maniel en chuchotant, pour que personne ne l'entende :

- Caporal, quelque chose me dit que la journée va être très longue...

Au tout début, les jeunes femmes ne comprirent pas vraiment pourquoi les terriens refusaient presque tous de manger, puis s'échangeant un regard complice et mutin comme si elles avaient affaire à des enfants, elle piochèrent dans chaque plats et montrèrent de manière ostensible aux réticents de SG7 que la nourriture n'était pas empoisonnée. Une fois cela fait, elles se montrèrent quand même plus distantes avec les trois réticents, s'occupant davantage de Neville qui avait fait preuve d'une ouverture d'esprit, à présent généreusement récompensée. Au moins Maniel n'avait plus à tenter d'échapper aux mains baladeuses, seules deux servantes s'occupaient des trois et pas moins d'une demie douzaine se disputait sensuellement le privilège de servir le scientifique... Qui ne semblait décidément pas se porter plus mal à se régaler du festin. Si les servantes ne firent pas vraiment d'avances, elles le gratifièrent d'attentions qui auraient comblé le plus difficile des mâles. Que ce soit un massage des épaules avec un repose-tête des plus agréables, massage des mollets et des cuisses, elles lui ôtèrent doucement son gilet et posaient toutes ses affaires juste à côté pour qu'il puisse les voir et être rassuré tout en se sentant plus à son aise. Si trois mâles savaient à peu près ce qu'ils rataient, Neville lui en avait une idée très précise, mais lui ne manquait rien.

SG7 subit donc ce "supplice" pendant une bonne demie heure. Puis, deux colosses tout de muscles et de lustre entrèrent, tenant la tenture pour laisser passer un vieillard chenu et vêtu d'une tunique blanche qui si elle n'était pas spécialement ornementée, tranchait avec la tenue des autres habitants par la qualité de sa coupe et de son étoffe. suivait enfin, une Chefet transfigurée. Portant les insignes de royauté égyptiens, maquillée et revêtue d'une courte mais magnifique robe, elle s'installa face aux terriens et le vieillard à ses côté, légèrement en retrait. La fillette leva la main droite tenant le sceptre d'autorité et le vieillard parla, massacrant le français consciencieusement avec la bonne volonté de celui qui pense s'exprimer correctement.

Vous, Bienvenue Chadlun être. Honorable nous de vous être ve...

Lâchant un soupir exaspéré, la petite fille agita d'un coup sec son petit fléau et le fit tinter. Aussitôt le vieillard s'interrompit, une goutte de sueur perlant immédiatement le long de sa tempe. Elle lâcha une petite phrase qui cingla comme un coup de fouet et l'homme déglutit avec difficulté. Reportant son attention aux terriens, elle posa une question dans sa langue et une des servantes y répondit, légèrement hésitante à certains moments, non pas par ignorance mais par crainte véritable... Et visiblement ce qu'elle racontait ne faisait pas plaisir à l'enfant qui lui intima rapidement le silence ce qu'elle obtint évidemment.
Parla d'une voix empreinte d'autorité et d'un ton des plus solennels elle s'adressa alors directement à l'équipe.

Voyageurs de la Tau'ri, mon peuple vous est reconnaissant de m'être venue en aide alors que j'effectuais la quête sacrée du renouveau. Je vous ai invitée ici par gratitude et mis à votre disposition mes servantes personnelles ainsi que nos mets les plus raffinés... Et j'apprends que vous vous défiez de nous et vous montrez insultants en repoussant notre hospitalité quand bien même nous n'avons rien fait qui puisse susciter une telle méfiance! Vous comporter de la sorte ne fait que nous prouver que vous ne respectez que vos propres paroles et croyances! Je suis profondément déçue car même si nous sommes de deux mondes différents, croyons en des valeurs différentes je n'aurai jamais manqué de respect à votre général. Croyez vous vraiment pouvoir établir des relations amicales avec d'autres peuples en ne faisant montre que de mépris et de méfiance?! Je vous ouvre ma porte, vous offre mon pain, et en retour, vos me crachez au visage parce que mes croyances sont différentes des vôtres! croyez vous que j'ignore qui vous êtes? Ce que vous faites? Et les mensonges que vous essayez de répandre à travers les étoiles sur la divinité de ceux qui nous guident? Je sais tout ce que j'ai à savoir... Et pourtant je vous ai donné une chance car Heru-ur nous enseigne le sens de la justice et de la bonté. Tout comme lui cependant, nous savons nous montrer implacables et déterminés quand on foule notre honneur aux pieds. alors que dois je faire? Vous laisser une chance de vous rattraper? Vous faire mettre à mort? Vous remettre à Heru-ur qui saurait sûrement trouver quelque utilité à un groupe de Tau'ri belliqueux? Vous avez perdu ma confiance, tau'ris, cela sera dur à regagner.

Elle était resté d'un calme glacial, véritable reine s'il en était. Derrière elle, on pouvait voir les muscles des deux gardes tendus comme comme des cordes d'arc. Un mot de Chefet et ils seraient sur les terriens à n'en pas douter. Mais elle rajouta d'un ton plus conciliant à l'égard de Neville.

Je suis quand même heureuse de constater que tous ne sont pas aussi obtus. C'est uniquement grâce à vous Neville fils de Roberts que vos compagnons sont encore libres et vivants. Vous savez vous montrer digne et respectueux des autres même si vous pensez à d'éventuels problèmes. A défaut de nous faire pleinement confiance, ce que je peux comprendre, au moins nous laissez vous la chance de prouver notre bonne foi. Vous pouvez boire et manger, rien n'est empoisonné.

Et pour prouver que ce qu'elle avançait était vrai, elle se fit porter chaque plat et y goûta. Mais ce geste était clairement l'équivalent diplomatique d'une gifle, bien méritée, et le signe que le respect qu'elle avait éventuellement éprouvé pour les terriens s'était étiolé devant leur comportement.

Si vous avez besoin de quelque chose, demandez à mes servantes, elle sauront quoi faire et vous comprennent même si elles ne peuvent pas vous parler dans votre langue. Pour ma part, je vais me retirer un moment. Je dois réfléchir à ce qu'il va advenir de vous et de nos relations. N'essayez pas de partir par vous même, vous mourriez dans les tunnels. Et sachez que ce n'est pas tout le monde qui connaît les itinéraires sûrs. De toute façon, tous ont instruction de vous égarer au cas où vous les prendriez en otage, ils savent que Heru-ur guidera leur âme une fois qu'elle aura quitté leur enveloppe charnelle. Vous n'êtes pas prisonniers mais vous ne devez pas quitter cette pièce. Je ne souhaite pas prendre de mesures plus coercitives alors tenez vous en à ce que je vous dis. Ne croyez pas que mon peuple hésitera un instant, ou que j'hésiterai. Poussez moi à bout et vous préférerez mourir!

Sans autre forme de procès, elle se leva, agita son fléau et les gardes tirèrent la tenture. Derrière, les hommes de SG-7 purent voir deux soldats en tenue de jaffa avec un casque à tête de faucon. Ils ne portaient pas les lourdes mailles qu'ils avaient déjà pu voir sur les jaffas ni d'ailleurs la poche à symbiote. Tous deux avaient des lances bien plus décorées que ce que le SGC avait en réserve... Et surtout, leurs yeux rouges luminescents dardaient les quatre membres de SG7 avec une attention soutenue.