Voyant Jill se diriger vers le cockpit, Laurent décida de l’accompagner, la distance était courte mais l’instabilité de l’avion, les mouvements violents de l’air projetant toutes sortes d’objets, rendaient plus difficile l’accès.

Il s’agrippait d’une main aux fauteuils et de l’autre se protégeait le visage au niveau des yeux afin de voir où il allait et aussi de vérifier que Jill était toujours devant, au pire il aurait essayé de la rattrapé si elle avait lâché prise, elle semblait être la seule à pouvoir piloter un avion et Laurent ne voulait pas la laisser seule face à cette lourde tâche de poser l’engin.

Une fois dans le cockpit, la vue plongeante pouvait être magnifique si c’était une photo mais la réalité était bien qu’ils allaient s’écraser si rien n’était fait, il s’assit à côté de Jill déjà en pleine activité et lui demanda ce qu’il pouvait faire pour l’aider.

Cet appareil étant un bijou de technologie, il se doutait que Jill n’aurait pas besoin de lui à moins que les commandes hydrauliques ne soient endommagées et dans ce cas, être à deux serait une bonne chose.

Jill était installée aux commandes de l'avion. Elle n'avait pas vu que Laurent l'avait suivit dans le cockpit. Il s'installa à la place du copilote et il demanda à Jill ce qu'il pouvait faire pour l'aider. Jill jeta un rapide coup d'oeil au tableau de bord. Elle remarqua le voyant rouge allumé. Il était allumé pour indiquer un problème avec les moteurs. Elle cria à Laurent sans quitter la mer des yeux.

"Surveille les moteurs s'il te plaît. Je pense qu'on ne va pas avoir assez de puissance pour que je le fasse atterrir sur la prochaine île."

Elle respira un bon coup.

"On va devoir amerrir...."

Alison obéit à Jill et alla s'asseoir à sa place, mettre sa ceinture. Juste avant de baisser sa tête sur ses genoux, elle vit que juste à côté Billy marmonnait quelque chose qu'elle ne comprit pas. Il avait l'air terrorisé et incapable de faire quoi que ce soit, mais c'était difficile de lui jeter la pierre.

"C'est évident, on nous a drogué ! nous n'aurions pas pu tous nous endormir simultanément, pas à cette heure, et juste après qu'on ait tous bu !
Bon, Arrête de tergiverser et voyons si il y a d'autres parachutes !"

La remarque de Chris lui fit relever la tête. Drogués ? Et pourquoi est-ce qu'on les aurait drogués ? C'était... pas plus absurde que de passer une porte magique permettant d'aller voir des petits hommes verts.

Dans l'instant présent, de toutes façons, il y avait plus urgent que se poser des questions métaphysiques. Elle était partagée entre l'envie de retourner chercher d'éventuels parachutes et celle de rester bien attachée sur son siège.

Elle cria en direction du cockpit :

" JILL ! Parachutes ? "

A son avis la militaire était la seule, à part peut-être Laurent, à pouvoir estimer s'ils avaient le temps de chercher quoi que ce soit avant de s'écraser et si ça valait la peine de sauter en admettant qu'ils trouvent les fameux parachutes.

Parachutes ?.... Voyons... Oui il y en a.... PAS ! Ben oui mes agneaux, vous êtes dans un jet privé certes mais qui reste un avion commercial... et donc, ce charmant et élégant accessoire qu'est le sac à dos de parachute, seyant en toutes circonstances - surtout pendant un crash d'avion - n'est pas disponible sur ce modèle.

Désolééééééée...

Les passagers sont donc vivement invités à s'accrocher aux branches... euh aux sièges... pendant que Jill et Laurent se débrouillent pour rejoindre le cockpit...

Jill aux commandes aura l'immense plaisir - si elle en a le temps - de ressentir les mêmes sensations que lorsqu'elle pilotait un avion de chasse... y'a plus qu'à redresser... une broutille quand la mer est même pas à 1 km en dessous... et l'ile promise pas bien loin...

L'avion vire de bord, sa pilote improvisée décidant de le faire amerrir au plus près de l'ile... on verra bien... c'est joli cette mer bleue turquoise... c'est marrant plus on s'approche, mieux on en voir le fond

Le jet, après un grsos effort, finit par se redresser. Un peu... juste assez pour permettre un amerrisage en catastrophe. Dans une grosse gerbe d'eau, l'avion se pose sur la mer. Les passagers, ballotés, en seront quite pour perdre connaissance....

...

Tout le monde est vivant... une centaine de mètres à peine sépare l'avion de l'ile toute proche...

[HRPG: Oooooohhhhh mais c'est que cette petite Innocence est une comique ^^]

Jill pilotait l'avion comme elle le pouvait. Il n'était pas aussi maniable qu'un avion de chasse. C'était un gros appareil comparé aux Mirages et aux Falcons qu'elle pilotait aux Etats Unis.
Jill réussit quand même à redresser légèrement le nez de l'appareil pour permettre un amerrissage en catastrophe. Elle se tourna vers les autres et cria.

"ACCROCHEZ VOUS !!! JE VAIS FAIRE AMERRIR L'APPAREIL ÇA VA SECOUER !!!!"

L'appareil tomba dans la mer dans une immense gerbe d'eau. Avec le choc, la tête de Jill tapa sur le tableau de bore et rebondit sur le fauteuil. Avec le choc, Jill tomba dans les pommes.

Le moment n’était pas à contempler le paysage aussi beau fut-il, la situation catastrophique ne permettait que de repérer un bout de terre au milieu de la mer.

Laurent s’était bien attaché dans son siège de copilote car l’inclinaison de l’avion vers l’avant le faisait glisser vers les commandes auxquelles il ne devait toucher pour ne pas gêner Jill dans sa manœuvre, il donna les informations affichées dans le cadran des moteurs et attrapa le casque et commença à lancer un appel de détresse :

« Mayday… S.O.S… Mayday… Vol… »

Il se rendait compte qu’il n’avait pas l’information alors il changea son message :

« Mayday… S.O.S… Mayday… Jet privé au départ de Paris à 10h25… Mayday… Avion en perdition… Mayday… »

Puis il s’adressa à Jill :

« Vas-y Jill, vas-y tu peux le faire !
Si tu y arrives, je t’invite à boire un verre à notre retour à la base »

La jeune femme faisait des merveilles en reprenant peu à peu le contrôle afin que l’amerrissage soit le moins violent possible, Il continua à lui donner l’état des moteurs tout en voyant l’océan se rapprocher, il était clair qu’ils allaient bientôt prendre un bain.

Le bruit de la carlingue fouettant l’eau fut énorme en même temps que d’énormes vibrations qui secouèrent le copilote d’un jour dans tous les sens. La ceinture avait limité les chocs contre des objets mais pas celui contre l’eau qui avait rudement arrêté l’appareil.

Il était groggy mais commençait à reprendre ses esprits, il vit que Jill ne bougeait pas alors il tendit le bras afin de prendre son pouls, heureusement, elle semblait avoir perdu connaissance alors il lui dit :

« Jill, ne t’inquiètes pas je reviens, je vais voir comment vont les autres et je reviens juste après »

Il préférait lui parler car même inconsciente, elle pouvait peut-être l’entendre et avait sans doute besoin d’être rassurée. Réussissant à s’extirper de on siège, il s’appuya contre le montant de la porte du cockpit afin de rester debout car l’avion bougeait au fil des vagues, il regarda dans la partie passagers et demanda :

« Est-ce que quelqu’un m’entend ? »

Assise sur son siège, bien attachée, du moins l'espérait-elle, la tête baissée sur ses genoux, Alison s'apprêta à encaisser le choc. Choc plus violent que ce à quoi elle s'attendait, le fait d'amerrir les secouant tout de même. La dernière chose qu'elle entendit fut le cri de Jill, puis sa tête heurta violemment un accoudoir et tout devint noir

***

Quand elle rouvrit les yeux, elle entendit au même moment la fin d'une phrase et mit un certain temps avant de saisir qu'il s'agissait de la voix de Laurent :

" ...m’entend ? "

" Gnrf ? "

Elle avait besoin de se remettre les idées en place et elle entreprit de se redresser sur son siège.

" Ça va... "

Sa voix n'était pas très vaillante, mais elle était entière, mis à part une grosse bosse au dessus d'une oreille.

Elle réalisa soudain que les passagers avaient probablement intérêt à faire vite s'ils ne voulaient pas finir au fond de l'océan avec l'avion. Elle se leva donc en s'exclamant :

" Il faut qu'on sorte d'ici ! "

Comment allaient les autres ? Laurent avait l'air vivant, Billy juste à côté, était encore inconscient et elle craignit un instant le pire. Elle lui prit aussitôt le pouls et constata avec soulagement qu'il était juste dans les pommes.

" Billy ?! Allez, debout, c'est pas le moment de faire un somme ! "

Puis elle jeta un coup d'œil aux autres pour voir comment ils allaient. Elle-même avait la tête qui tournait un peu mais elle préférait ignorer cette sensation pour se concenter sur l'essentiel : sortir de là, et si possible tous ensemble et vivants.

Laurent, voyant Alison s’occuper des autres, lui indiqua l’état de Jill qui le faisait rester dans le cockpit afin de ne pas la laisser seule :

« Alison, je dois rester avec Jill qui est inconsciente, peux-tu prendre les gilets de sauvetage qui doivent être sous les sièges et les distribuer ? »

Il était urgent de mettre les gilets car l’avion n’allait pas flotter éternellement, il n’était pas fait pour cela et la porte ouverte n’arrangeait rien, bientôt le jet allait devenir sous-marin alors dans ce cas, il fallait être équipé pour se jeter à l’eau sans risquer de se noyer.

Il se retourna et commença à ouvrir les quelques rangements du cockpit où il trouva une trousse de premiers-secours et une valise de secours. Il s’approcha de Jill avec la trousse et vérifia son état d’inconscience en lui parlant et en lui prenant la main la plus proche de lui, comme il en avait été formé pour pratiquer les gestes de premiers-secours :

« Jill tu m’entends ? Si tu m’entends ouvres les yeux… Si tu m’entends serres moi la main… »

Elle respirait normalement mais avait une grosse bosse sur le front, il espérait qu’elle allait se réveiller afin d’en savoir plus sur ses blessures.

[HRP] Innocence, tu me diras ce qu'on trouvera dans la valise de secours, je ne veux pas me faire trucider si je mets des choses que tu ne veux pas [HRP]

Jill était dans l'obscurité la plus complète. Sa tête la faisait atrocement souffrir. Elle entendait une voix qui l'appelait au loin. Il lui était impossible de savoir de qui il s'agissait mais elle voulait lui répondre. Jill tenta de bouger ses membres mais une douleur la lança jusque dans l'épaule droite. Un son sortit de sa bouche.

"Mmmmf ....."

Jill avait le goût du sang dans la bouche. Elle entrouvrit les yeux et fut surprise de voir qu'elle était toujours vivante. Elle tourna la tête en essayant de vaincre la douleur. C'était donc Laurent qui l'appelait depuis plusieurs minutes maintenant. Elle bougea légèrement et la première question qui lui vint à l'esprit fut.

"Est ce que tout le monde va bien ??? Tout le monde est vivant ???"

Jill se redressa dans son fauteuil et poussa un juron tout droit venu du coeur.

"Oh la vache, j'ai mal au crâne"

Elle porta une main à sa tête et se tourna vers Laurent.

"Ça va toi ? Encore merci de m'avoir aider à gérer ce monstre."

Jill se leva et resta quelques minutes debout le temps que sa tête arrête de tourner. Elle se dirigea vers les autres passagers et remarqua qu'Alison s'évertuait à trouver des gilets.

"Heureuse de voir que tu vas bien Alison."

Elle fit le tour des passagers du regard et remarqua en premier Billy qui était complètement dans les choux. Elle s'approcha de lui doucement et posa une main sur sa tête.

"Billy! Billy ! tu m'entends ? ouvre les yeux Billy !"

Jill voyait bien que Billy tentait de sortir du flou. Il mit quand même un petit moment à se réveiller. Lorsque celui-ci ouvrit les yeux et aperçut Jill, il eut une réaction pour le moins un peu étrange. Il frappa Jill dans le ventre. Celle-ci n'eut même pas le temps de réagir et elle poussa juste un petit cri.

"Argh !"

Son visage changea de couleur alors que Billy lui présenta ses excuses. Jill complètement hors d'elle s'écria.

"Mais vous êtes débile ou quoi ??? Ça va pas chez vous." dit elle tout en se massant le ventre

Jill leva les yeux au ciel lorsque Billy mit les pieds dans sa flaque de vomi. Elle se secoua la tête et partit aider Chris. Jill n'en revenait pas du coup qu'elle venait de se prendre. Elle ronchonnait.

"Voilà ce qu'on récolte quand on veut aider."

Laurent avait déjà revêtu son gilet et ayant entendu les cris de Jill, arriva avec un gilet, la trousse et la valise de secours en demandant :

« Qu’est-ce qu’il se passe ici ? Ce n’est pas le moment de s’énerver »

Il tendit à Jill son gilet pour quelle le mette sans attendre et vit Billy en train de gesticuler et de ronchonner, au moins c’était signe qu’il allait bien. Les autres aussi semblaient bien se remettre de leurs émotions alors il était temps de penser à quitter l’avion avec le maximum de choses utiles :

« Allez, on doit faire le point sur ce qu’on doit faire et prendre avant que l’avion ne coule
J’ai une trousse de premiers-secours et une valise de secours, peut-être faudrait-il trouver un moyen de les protéger de l’eau de mer en fabriquant des flotteurs, est-ce que nos scientifiques ont une idée ? »

Alison entreprit de récupérer les gilets de sauvetage et de les distribuer à chacun. Elle s'efforçait de contenir sa peur et pour l'instant n'y arrivait pas trop mal. En enfilant son gilet, elle constata que tout le monde était revenu à lui, même Jill et Billy qui trouvaient le moyen de se chamailler.

Elle réfléchit ensuite à ce qu'elle voulait emporter. Elle savait qu'elle pouvait nager un moment sans difficulté avec un sac à dos pas trop chargé, à plus forte raison si elle était aidée d'un gilet de sauvetage. Cela dit, ce n'était pas parce qu'elle pouvait balader son sac qu'elle devait forcément s'en encombrer ! Alors, quoi garder ? En fait, en y réfléchissant, elle n'avait réellement besoin de rien. Laurent parlait de trousse de secours, c'était autrement plus utile. Quand à construire quelque chose qui flotte...

" On est à 100 mètres à peine de l'île, il suffit de se relayer pour les porter sur nos têtes. "

Sauf que...

" Dites moi... Tout le monde sait nager ? "

Puis une autre idée lui vint :

" On a un dispositif quelconque pour appeler de l'aide ? Signaler notre position ? "

Ce ne serait pas une fois sur l'île, avec l'avion au fond de la mer qu'il faudrait se rappeler que le machin miracle pour appeler les secours se trouvait noyé.

Dernière idée, tant qu'elle y était, qu'elle ne tarda pas à exposer :

" De l'eau et de la nourriture ! On a quelque chose ? "

Après tout, ils ne la connaissaient pas, cette île. Jouer les Robinson c'était bien, mais s'il fallait mourir de faim en attendant de trouver le coup pour pêcher la sardine sans matériel...

Jill voulait aider Chris à trouver le moyen de leur créer un petit radeau pour parcourir les 100 mètres qui les séparaient de l'île mais elle même n'en voyait pas l'utilité. Elle regarda Chris et lui dit en haussant les épaules.

"Tu sais Chris, je ne pense pas que le radeau soit nécessaire. On est pas loin de la terre donc on peut très bien y aller à la nage."

Jill ne put s'empêcher de marmonner dans sa barbe

"En espérant qu'on ne tombe pas nez à nez avec des requins affamés."

Alison quant à elle cherchait tout ce qu'elle pouvait rassembler comme affaire et elle demanda s'ils allaient vite être retrouvés.

"Euh Alison, on est censé être en vacance .... donc je ne sais pas s'ils vont s'inquiéter de notre présence dans les jours qui viennent."

Jill enfila le gilet que lui avait tendu Laurent.

"Et pour ma part je ne vois pas quoi amener étant donné que je suis en vacance et que par conséquent je n'ai rien amené d'utile pour ce genre de situation."

Elle porta la main à l'endroit où elle avait la belle bosse.

"Oh la poisse."

Pour la trousse de secours, c'est pas bien compliqué, vous prenez le petit kit d'intervention du SGC, c'est le même

Pour le reste... mais y'a de l'ambiance ici, Jill va finir plus cabossée que prévue avec tous les coups qu'elle a pris... mais en comparaison de ce qu'ils auraient pu subir, c'est bien peu...

L'équipe était donc bonne pour un 100 mètres nage libre ... ô joie... il fallait rassembler le matériel nécessaire, sachant que récupérer ses bagages en soute reviendrait à faire de la plongée sous marine Contacter la tour de contrôle la plus porhce ? Envisageable quand la radio sera réparée et si elle survit à la noyade...

Ben oui, l'avion s'enfonce. Lentement mais sûreùent... A vos gilets !

Sans tergiverser plus, l'équipe saute à l'eau...

Cent mètres à la nage, une broutille pour des militaires entrainés... enfin Alison a raison, espérons que tout le mode sache nager...

Vite de préférence.... Miss Cooper n'a pas tort... qui dit océan bleu turquoise, dit en général requins... enfin c'est ce que l'aileron qui dépasse de l'eau à l'air de dire lui...

[Jill faut pas me donner d'idées... pas bieeeeeeeen... ]

[Bon aller, dites moi ce que vous emportez au final quand même (comment ça, jvous ai fait faire votre valise pour rien ? mais paaaaaas du tout !]

Laurent entendit quelqu’un crier qu’il avait vu un requin nager autour du jet, en découla un silence où chacun se regardait les yeux dans les yeux, cherchant à se rassurer.
Les idées étaient les bienvenues alors le soldat donna les siennes :

« On a cent mètres à faire mais le requin attend son repas, comment faire ?
Nous n’avons pas d’armes et sortir de l’avion est suicidaire…
Jill, est-ce que les moteurs sont complètements hors service ? Sinon nous pourrions essayer de les utiliser pour faire échouer l’avion sur la plage.
Chris et Billy, si les moteurs sont morts, comment faire avancer l’avion vers l’ile plus rapidement ? »

Le courant rapprochait l’engin de l’ile mais vraiment pas assez vite pour éviter le bain collectif alors Laurent espérait une réponse positive de Jill ou que les scientifiques trouvent une solution.

Laurent ouvra la valise de secours qui était en fait un kit de survie et demanda si quelque chose pouvait servir, il espérait vraiment ne pas devoir faire trempette avec la charmante petite bébête réservant un gentil comité d’accueil.

[HRP] Si la tour de contrôle devait nous entendre, c'était au moment de mon message de détresse. Est-il possible de trouver un pneumatique gonflable dans le kit de survie de l'avion ? [HRP]

Jill cherchait ce qu'elle pouvait amener sur l'île. Elle avait amené des barres de céréales pour le voyage et elle n'en avait pas encore mangé. Il y en avait 4 mais ils étaient 6. Il y allait avoir un problème. Jill se tourna vers Laurent quand il lui demanda si les moteurs fonctionnaient encore ou s'ils étaient HS.
Jill haussa les épaules et regarda vers le cockpit.

"Il n'y a qu'un seul moyen de la savoir Laurent. Venez avec moi ..."

Jill entra dans le cockpit et tenta de démarrer les moteurs de l'appareil. Comme elle s'en était doutée, ils ne démarrèrent pas. Elle poussa un soupir et un juron.

"Et m****"

Elle se tourna vers Laurent et les autres.

"Je suis désolée mais l'amerrissage a endommagé les moteurs. Soit ils sont plein d'eau soit ils ont été arrachés avec le choc."

Elle croisa les bras et eut une mine dépitée.

"Je suis désolée."

Attendre qu'on s'inquiète de leur présence... Non, Alison n'était pas disposée à attendre quoi que ce soit, mais plutôt à signaler leur présence coute que coute. Enfin, il y avait plus pressé pour le moment, ils commençaient déjà à patauger dans l'eau.

Puis un requin apparut et jeta un froid. Alison aurait bien dit quelque chose comme "vous savez il y a peu de chance pour qu'il soit mangeur d'homme" mais elle doutait que quiconque ait envie d'aller vérifier ses belles théories.

Au moins, le point positif c'est que tout le monde - ou presque - proposait des idées et avait l'air décidé à s'en sortir. A ce propos, Billy avait l'air perdu. En passant près de lui pour voir si elle pouvait trouver quelque chose en bois comme le demandait Chris, elle lui souffla gentiment :

" Eh, c'est bon, on est tous vivants, on va s'en sortir, hein ! "

Le tout, c'était de garder le moral...
Quand à récupérer des meubles en bois attachés aux parois de l'avion, elle n'avait pas la force pour ça et préférait s'occuper à autre chose où elle s'en sortirait mieux.

" Quelqu'un a quelque chose à récupérer dans la soute ? Ça ne me dérange pas de plonger et je doute qu'un requin approche de l'avion, ça reste des animaux sauvages. "

Bon, elle était très optimiste, mais c'était son caractère et rester là à se stresser ne lui disait rien. La seule chose qui risquait de lui poser problème, c'était pour ouvrir la fameuse soute, mais elle était prête à tenter de voir ce que ça donnait.

Jill était en train de réfléchir à une possible issue de secours lorsqu'elle entendit un PLAF surgir de la porte ouverte de l'avion. Elle se leva et regarda les autres. Elle repéra tout le monde. Tout le monde sauf Billy. Jill haussa les yeux et soupira. Qu'est ce qu'il avait encore fait ? Elle s'approcha de l'eau et remarqua que Billy avait plongé et qu'il filait droit vers l'île à moitié en train de se battre avec son gilet. Le premier réflexe de Jill fut de crier son nom.

"BILLYYYYYYY !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! REVIENS ICI DE SUITE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!"

Jill se donna un coup sur la tête, soupira et râla.

"Mais quelle nouille !"

Elle se tourna vers la mer et continua de crier.

"BILLY SI TU TE FAIS BOUFFER JE TE JURE QUE JE TE RESSUSCITE POUR TE TUER !!!!!!"

Jill regarda les autres et leur dit.

"J'y vais aussi. Je suis sûre que s'il arrive sur l'île il va trouver le moyen de se faire mal."

N'attendant pas la réponse de ses camarades, Jill plongea à son tour et une fois à l'eau elle gonfla le gilet. Elle se mit à nager et rattrapa Billy assez vite .