SGC (quartiers de Rémus)
Se passe avant la mission d’avril/mai

Rémus et Laurent venaient de quitter le SGC sur la moto de ce dernier et ils filaient sur de petites routes à travers les collines et forets en respectant les limitations de vitesse, pour le militaire ce n’était pas une course, si son planning était bon, ils étaient largement dans les temps pour faire de cette journée un moment particulier au moins pour Rémus qui devait se demander ce qui allait lui arriver.

Les deux hommes ayant des vues sur Suzanne et pas forcement au même niveau, il pouvait craindre pour sa vie, déjà la moto était une épreuve pour celui qui n’en avait jamais fait et la être passager sans rien maitriser était sans doute pire mais il n’avait encore rien vu. Ce qui pouvait être rassurant était que le militaire n’avait apparemment pas une pelle pliante sur lui pour creuser le trou du scientifique mais les petites routes peu fréquentées que le pilote empruntait pouvait faire penser au début d’un film d’horreur où le criminel emmène sa victime sans que celle-ci se doute que son avenir de steak haché est proche.

La balade dura un peu plus de dix minutes avec l’aiguille qui oscillait entre 70 et 80 km/h sur les longues routes sinueuses de la campagne au nord – nord-est de Figéac si Rémus arrivait à se repérer aux quelques panneaux croisés en chemin, encore fallait-il garder les yeux ouverts. En plein milieu de nulle part, mais surtout en plein milieu d’une zone forestière bordant le chemin goudronné ne devant même pas avoir de nom sur les cartes tant il était perdu comme tant d’autres par son isolement, Rémus put sentir la décélération lente de la moto avant de pouvoir apercevoir un bâtiment métallique bleu avec une petite porte sur la façade visible et une solide clôture faite en grillage pour entourer bien plus que ce qui devait être un hangar. Aucune inscription mais l’ensemble semblait récent et Laurent arrêté devant le portail sortit d’une poche de son blouson un objet qui après une impulsion fit que le portail s’ouvrit alors il fit passer sa moto pour aller couper le contact de l’engin sur une large surface bitumée juste devant un coin du bâtiment dont la façade faite d'une énorme ouverture fermée était invisible depuis la route.

« Terminus, tout le monde descend ! »

C'était dit avac une voix joyeuse sous le casque qui ne rendait pas très bien cette impression alors Rémus pouvait s’extirper de l’arrière de la moto afin que Laurent puisse lui aussi en descendre et marcher tranquillement jusqu‘à la petite porte où il fit jouer ses doigts sur un digicode à l’abri du regard du scientifique si ce dernier avait décidé de le suivre avant qu’un déclic ne libère le passage…

Spoiler:

[HRP : Dis-moi si tu m'as suivi ou si tu as préféré attendre de l’autre côté près de la moto et des grandes portes]

SGC (mes quartiers)

La balade en moto fut mouvementée ! Difficile de dire « mouvementée » après avoir traversé la Porte des Etoiles plusieurs fois, mais ça suffisait largement pour déstabiliser Rémus. Il resta durant tout le trajet cramponné à la moto, ne lâchant pas d’un seul doigt de l’horrible engin. Malgré tout ça, le scientifique avait confiance en Laurent, du moins pour la conduite. A Noël il avait bien vu que le miltiare était agile avec un bolide entre les mains, donc ils ne risquaient pas d’avoir un accident. Rémus eut quand même le réflexe très bête de fermer les yeux au début, pile la chose à ne pas faire ! Sauf si on veut vomir… Il les rouvrit donc et remarqua que ce n’était pas si terrible que ça. Ils roulaient dans une forêt à côté de Figeac, mais Rémus était incapable de dire où précisément, ni même la direction.

Le scientifique, voyant bien qu’il était seul avec Laurent, se demanda quand même si tout cela n’avait pas un lien avec Suzanne. A Noël il avait peut-être vexé le militaire au point de vouloir régler cette affaire à la loyal dans un coin pommé. Une bagarre dans un sentier isolé… Mais Laurent n’était pas du genre à faire ça. En effet, du peu qu’il le connaissait, il savait que c’était un homme d’une certaine droiture. Mais sait-on jamais, il s’était peut-être levé du pied gauche avec la ferme intention de régler le compte à ce Réminus qui en avait plus dans le bide que dans les biceps et le cerveau réunis ! Depuis tout petit Rémus était prédestiné au noble métier de punching-ball, depuis le collège pour être exact…

A force de réfléchir Rémus ne vit pas le temps de passer et réalisa qu’ils étaient arrivés seulement quand Laurent dit joyeusement « Terminus, tout le monde descend ! ». Le militaire ne pouvait rien voir à cause du casque et de leur position sur la moto, mais Rémus le fixait avec de grands yeux. Il ne voulait pas lui casser la tête apparemment, il avait l’air tout content. Une fois descendu de la moto le scientifique observa les environs et ne put manquer l’énorme bâtiment bleu !

* Oh… le SGC pour les Schtroumpfs ? C’est tout bleu ! *

Petit à petit Rémus réalisa l’importance de l’endroit où il était. Premièrement il n’avait plus de la terre sous ses pieds mais du bitume. Ensuite il vit au loin se fermer le portail métallique par lequel ils étaient entrés. Puis le meilleur pour la fin, la cerise sur le gâteau, ou plutôt la myrtille vue la couleur, l’énorme bâtiment bleu entouré d’une clôture on ne peut plus accueillante. Le scientifique commença à poser une question sur ce lieu mais Laurent n’était plus à côté de lui, le militaire était parti taper un code. Sans plus attendre Rémus alla le rejoindre, curieux de savoir ce qui se cachait derrière ces grands murs bleus.

Laurent était sur le pas de la porte qui était grande ouverte mais donnait sur un petit sas éclairé et entouré de vitres teintées qui empêchait de voir ce qu’il y avait dans la grande partie du hangar. Voila le peu que pouvait voir Rémus de l’intérieur du bâtiment mais avant d’aller plus loin, le militaire se retourna pour lui dire :

« Si tu es la, c’est que j’ai confiance en toi… Enfin tant que Suzanne n’est pas en face de toi dans de fins vêtements mouillés… Bref, je ne sais pas si tu te souviens de ce qui s’est passé à Noël parce que moi je m’en souviens assez bien et qu’avoir la taille d’un môme de six ans ne m’a pas donné le même point de vu que toi mon cochon ! »

Il le disait en grimaçant, plus par déception que par méchanceté tout en observant le scientifique qui cherchait où il voulait en venir d’autant que Laurent en rajouta une couche :

« Je compte sur toi pour ne parler de ce lieu à personne, il ne m’appartient pas mais j’en ai l’usage à volonté mais cela n’a aucune importance, allez entres dans le sas afin de fermer la porte extérieure que je puisse ouvrir la suivante… Est-ce que j’ai une tête de tueur ? Si c’est oui, dépêches-toi qu’on en finisse, si c’est non alors ne fais pas ton timide et entres ! »

Heureusement que les dernières paroles étaient dites sur le ton de la moquerie car Rémus n’avait pas trop le choix, que pouvait-il faire au beau milieu de nulle part, s’il paniquait et tentait de s’enfuir, il n’irait pas bien loin avec la clôture à franchir et pour peut qu’il réussisse ce miracle, le militaire n’aurait pas de mal à le rattraper sur la route ou dans la forêt.

Une fois qu’il s’était résigné à entrer et à fermer la porte derrière lui, Laurent inséra une clé qu’il tourna puis plaça son pouce dans un cylindrique qui analysa son empreinte et ses signes vitaux avant qu’une voix numérique se fasse entendre :

- Bonjour Monsieur Campbell, rien à signaler en votre absence.

Plus rien après cela à part le bruit de la porte hermétique qui s’ouvrait sur un grand espace à en entendre l’écho des bruits émis par les deux hommes mais trop sombre pour y voir quelque chose de bien défini, le peu de lumière provenant du sas se perdait dans l’obscurité.

« Rémus, tu peux laisser la porte se refermer que je te présente mon petit secret qui n’en ai plus un pour toi depuis Noël si tu as compris autour de quoi tournait mon rêve, c’est ma passion et j’ai peut être rêvé en pensant t’avoir dit que je la partagerai avec toi pour te prouver que je suis meilleur que ce que tu as pu croire voir mais le mieux est de passer au concret »

Laurent s’avança de quelques pas dans la pénombre mourante et se tourna vers le scientifique pour attendre qu’il ait le courage de lâcher la porte pour affronter l’obscurité que seules quelques diodes blanches combattaient à peine pour délimiter les murs et la cloison du sas.

[HRP : N'hésites pas à me dire si tu ne ferais pas quelque chose que je te fais faire pour avancer, je modifierai dans ce cas pour que ce soit réaliste ]

Rémus était très pensif, il ne s’inquiétait plus des réelles volontés de Laurent mais il se demandait à quoi servait ce grand bâtiment bleu. Un hangar, un laboratoire secret, une section secrète du SGC ? Il y avait tellement de possibilités… SG2, l’équipe de Laurent, avait peut-être récupéré un vaisseau Goa’uld et il avait surement besoin de lui !? Non, impossible, Laurent aurait mis son uniforme si c’était le cas.

Le scientifique suivit Laurent, pour ne pas dire « coller ». En effet Rémus ne le lâchait d’une semelle pour ne pas se perdre ou casser quelque chose sans le savoir. Il ne répondit pas aux remarques du militaire, trop intrigué parce qu’il l’entourait. Évidemment il hocha de la tête quand c’était nécessaire et rigola même à un moment, mais c’était tout. Avec toutes les mesures de sécurité, cet endroit devait très important et surement génial pour lui ! Il y avait déjà eu la clôture, le digicode, les empruntes, la petite voix pour prévenir des derniers événements, c’était de plus en plus intéressant ! Quand Laurent ouvrit l’autre porte du sas il sentit comme une boule au ventre. Ce grand espace noir devant lui, les échos qui donnaient un côté encore plus impressionnant à ce lieu mystérieux ! Tout le corps de Rémus était en alerte, il observait tout, ressentait le plus de choses possibles pour faire face à ce qui l’attendait ! Mais ce n’était pas de la peur, pas du tout, mais de l’excitation ! De plus Rémus ne se posait plus du tout la question « est ce que Laurent m’isole pour mieux me tuer ? », car depuis ce matin, il en avait eu cent fois l’occasion. En plein milieu de la forêt ou même dehors sur le petit parking par exemple ! A la demande du militaire, Rémus ferma la porte et cette fois il ne put s’empêcher de parler :

- Euh… hum… laisse moi réfléchir trente secondes. Si je me souviens bien, tu adores la série Supercopter et ton rêve c’est piloter un hélicoptère, ce que nous avons vécu à Noël en fait. Donc, je peux déduire que nous sommes dans un hangar dans lequel se trouve un hélico et qu’on va faire un tour avec ! Par contre, quand tu dis « le mieux est de passer au concret », j’espère que tu ne parles pas aussi des deux engins qu’on avait au cul sans parler de la magnifique chute de la fin ?

Rémus avait dit ça en rigolant, mais au fond il se souvenait très bien des frayeurs de ce fameux soir. Déjà la chute qui l’avait marqué, cette sensation de vide, la mort qui arrive dans quelques secondes, le fait de ne rien pouvoir faire… mais aussi la balle ! L’esprit de Noël l’avait bien gâté et il s’était pris une balle dans le mollet droit, la blessure physique n’avait jamais existé, par contre la blessure mentale elle, était bien présence !

Malgré la pénombre qui régnait dans la salle, Rémus arriva à suivre Laurent qui se trouvait à moins qu’un mètre de lui, il le discernait très légèrement avec le reflet des diodes blanches sur sa veste en cuire.

[ HRP : Il n’y a pas de problème ^^ tout va bien je te suis. ]

Rémus avait vu juste et Laurent ne pu s’empêcher de sourire aux derniers mots du scientifique qui ne devait pas s’en rendre compte dans cette obscurité alors il ne tarda pas à lui répondre :

« Bien vu et non, je ne pense pas qu’on revivra la même fin… C’est justement pour te réconcilier avec mon pilotage et que tu n’ais pas de crainte en mission si jamais je dois tenter de faire voler un engin Goa’uld… Bon, si je mettais la lumière puisque tu as deviné… Suzy lumière ! »

Les néons s’allumèrent firent apparaitre l’hélicoptère brillant de milles feux du fait de sa peinture noire métallisée, ce n’était pas Supercopter mais le modèle d’origine qui avait été modifié pour lui donner un style en phase avec la série.



« C’est un Bell 222… Et Suzy est le nom que j'ai donné récemment au système à commande vocale et de surveillance... Si tu veux tu peux en faire le tour mais ne le touches pas où tu risques de te prendre du 220 volt… Je plaisante mais rejoins moi quand tu auras terminé de poser tes yeux dessus, la tu peux, je ne t’en voudrai pas »

Laurent venait encore de faire une allusion à la robe mouillée de Suzanne puis il se dirigea vers l’autre coin du hangar opposé à la grande porte où était installé un local de détente avec quelques chaises, une table et le minimum pour cuisiner comme un four bi-fonction, une cafetière, un frigo, une plaque chauffante, un évier et des meubles pour y ranger la vaisselle. Il se mit à farfouiller pour sortir le nécessaire pour deux personnes et posa le tout sur la table, il y avait des bols, des couverts et bien entendu des aliments se conservant au frais comme de la brioche, des dosettes de confitures, du beurre, etc.

« Café, thé, chocolat ? Dis-moi ce que tu préfères à moins que tu ne tiennes pas à te charger l’estomac mais tu risques de crever la dalle si tu ne manges rien maintenant, de toute façon on n’est pas parti avant une bonne heure pour respecter mon plan de vol et avoir le temps de faire les vérifications d’usage… D’ailleurs je vais commencer tout de suite pendant que tu prépares ce que tu veux, si ce n’est pas trop te demander que de me mettre un demi bol de lait à chauffer dans le micro-onde, ce serait sympa »

Le militaire enleva sa veste en écoutant d’un air amusé la réponse du scientifique et lui donna les éléments en fonction de son choix car ce dernier allait devoir se débrouiller alors que le pilote sortait déjà du local pour aller faire le tour de l’hélicoptère avec un bout de tissu épais lui servant à astiquer son bijou quand le besoin s’en faisait sentir, ouvrant les capots donnant sur la mécanique afin d’y faire les premières constatations et de revenir auprès de Rémus après quelques minutes en commençant par se laver les mains tout en demandant :

« Est-ce que ça va ? S’il te manque quelques chose, n’hésites pas à demander car je n’ai peut être pas pensé à tout sortir… Mais ne t’inquiètes pas, pour l’hélico je penserai à tout vérifier ! »

Encore une pointe d’humour pour détendre l’atmosphère une peut froide de ce hangar aux murs blancs, éclairé par des néons blancs et le sol fait d’un revêtement plastifié dans un ton gris-blanc. Laurent s’installa à table face à son bol de lait et y ajouta le chocolat en poudre, remerciant le scientifique d’avoir œuvré comme il pouvait en luis disant de se servir avant de prendre une tranche de brioche et de la manger sans aditif.

Autant à l’extérieur la température était assez fraiche en ce dernier jour du mois de mars, autant à l’intérieur du hangar il faisait bon car il devait y faire dans les vingt degrés grâce à de petits radiateurs.

[ HRP : Désolé pour le retard. -.-" Lis bien le début, il te rappellera quelque chose. ]

C’était une partie de « Laurent a dit » ? Réflexion bête mais ce fut la première chose que pensa Rémus en voyant la commande vocale obéir au doigt et à l’œil de Laurent. Quand l’hangar s’alluma et avant de voir l’hélicoptère il ne put s’empêcher d'aussi penser que… Suzy était sa lumière, que dans cette salle obscure elle venait de lui rendre le sourire, que sans elle, il aurait fait une grosse bêtise (en rentant dans le mur qui se trouvait devant lui).

« Wahou !!! Joli engin ! J’en avais jamais vu un vrai d’aussi prêt ! Mon dieu qu’il est gros ! »

Rémus passa quelques secondes à regarder l’hélicoptère avec le même émerveillement qu’un enfant de 4 ans devant le père Noël. Un amas de pièces et de technologies organisés pour former un moyen de transport, fascinant! Puis il s’en rapprocha pour voir l’intérieur, toutes les commandes pour piloter et tout. Le scientifique ne s’était jamais intéressé aux hélicoptères mais il était tout excité à l’idée de voler ! Ensuite il rejoignit Laurent dans le local de détente : une cuisine. Oh, que c’était magnifique, après l’hélico il se trouvait dans l’une de ses salles préférées ! Quand il fallait manger il était toujours au rendez-vous !

« Tout de suite Chef ! Je te prépare ça. En plus, si je ne me trompe pas, c’est l’heure de mon second petit déjeuner ! Comme ça tombe bien ! Je vais me faire un café ! »

Laurent lui expliqua où étaient les bols et comment se servir de la cafetière avant de partir inspecter le gros bijou de technologies ! Rémus mit à chauffer le bol de lait et prépara son café pendant ce temps. Quelques minutes plus tard, quand le militaire revint, Rémus avait déjà tout sorti et se faisait tranquillement des tartines. Brioche + beurre + confiture = Rémus content !

« Ça va, j’ai tout sorti moi-même. Je suis très dégourdi dès qu’il y a de la nourriture en jeu ! Excellentes les brioches au fait, j’achetais les mêmes avant d’entrer au SGC ! J’ai fait chauffer du lait que je t’ai mis dans ce bol. »

Rémus montra le bol qui se trouvait devant lui puis commença à boire son café. Ah… un café fait par lui-même, ne venant pas d’une machine du SGC, il n’y avait que ça de vrai ! Une fois le ventre bien rempli le scientifique reprit la discussion. Durant son second petit déjeuner tous ses pensées étaient tournées vers l’hélicoptère et il avait des questions !

« Au fait Laurent, tu sais piloter depuis combien de temps ? Et tu t’y connais un peu en mécanique ? Jusqu’où peuvent aller ces bêtes là ? Et euh… il appartient à l’armée ? »

Ce Rémus cachait bien son jeu, une vraie petite fée du logis, il était vrai aussi que Laurent ne pouvait s’en être déjà rendu compte puisque les rares occasions de croiser le scientifique n’étaient pas pour prendre le thé, loin de la.

Le militaire s’était vraiment retenu de plaisanter quand aux premiers mots de son invité devant l’hélicoptère, cela pouvait porter à confusion mais d’une part il était trop tôt pour faire des réflexions graveleuses et d’autre part ils allaient être coéquipiers alors inutile d’en avoir un qui soit choqué et demande sa mutation à peine Laurent arrivé. Seul un sourire avait parlé et il fallait être en face de lui pour le voir plutôt que de déshabiller du regard l’engin si paisible qui vous envoyait en l’air en peu de temps, pas de doute qu’il était fier de son bijou de technologie qui les attendait au milieu du hangar.

Avant ça il fallait manger un petit quelque chose afin de ne pas faire un malaise en plein vol même si c’était au risque de devoir se servir des sachets spéciaux, le bol de lait chaud attendait Laurent ainsi que tout ce qu’il fallait pour le petit déjeuner alors il remercia le scientifique de sa participation efficace.

« Merci chef, tu l’auras ton étoile ! »

Le pilote prit place sur sa chaise en se frottant les mains en se disant qu’il devrait faire venir Rémus plus souvent mais ses questions vinrent faire penser à Laurent qu’il cherchait à se rassurer :

« Est-ce que tu te souviens quand on était petit, les paquets en forme de cône qu’on voyait dans les boulangerie, les pochettes surprises… Et bien c’est la dedans que j’ai eu mon brevet de pilote d’hélicoptère ! »

Laurent se préparait à la réaction de Rémus qui venait de se mettre un morceau de brioche dans la bouche, devait-il prévoir un projectile identifié ou un étouffement ?

« Je plaisante, mais il est vrai que tout à commencer comme ça, il y avait un hélicoptère miniature et aussi la fameuse série Supercopter à la télévision alors c’est la que je suis tombé amoureux de ces merveilles. Ensuite je me suis donné la chance de pouvoir parfois accompagner un pilote privé jusqu’à ce que pour mes dix-huit ans, mon grand père m’offre de passer mon brevet, je te passe les histoires de familles qui ont un peu compliqués les choses mais je l’ai passé et obtenu du premier coup donc tu peux finir tranquillement… A moins que c’ait été un coup de chance ou qu’on me l’ait acheté… Mais non, respires ! »

La question suivante était tout aussi intéressante pour jouer un peu avec les sensations de son invité mais il ne fallait pas le démolir et qu’il ne puisse plus monter dans l’hélico.

« La mécanique de base et le pilotage ne font qu’un, il est certain que si tu me le démontes, d’une part je serai incapable de le remonter et d’autre part c’est ta tête que je démonterai… Sérieusement, il est entretenu par des professionnels et je connais ce qui doit être connu pour partir l’esprit tranquille et je peux te dire que je n’ai jamais eu de problème avec lui… Le Bell 222 a une autonomie d’environ 550 kilomètres donc cela te laisse pas mal de possibilités, le tout est de tout prévoir comme d’avoir un endroit pour ravitailler si tu vas assez loin »

Voyant que chacun en avait terminé avec le petit déjeuner, Laurent se leva pour récupérer les objets à laver et alla faire la petite vaisselle tout en continuant de répondre a la curiosité du scientifique.

« Pour ta dernière question, je te laisse deviner… Est-ce que tu as déjà vu à la télé que l’armée utilise ce type d’hélicoptère qui est quand même sacrement reconnaissable ? As-tu vu une cocarde, un drapeau français ? Non, et bien tu as de bons yeux car c’est un hélicoptère privé qui appartient à mon grand père mais je suis le seul à l’utiliser pour mes loisirs comme aujourd’hui… Allez viens, je vais te faire voir la bête de plus près ! »

Le militaire finissait de s’essuyer les mains puis il passa dans la partie hangar pour aller ouvrir une porte arrière et une porte avant, invitant Rémus à grimper à bord pour se familiariser et constater qu’il n’avait intérieurement rien à voir avec celui de noël. Laurent en profita pour laisser le scientifique dans ces observations et il rejoint une petite table avec un ordinateur posé dessus où il consulta différents sites comme la météo, des plans de villes, etc.

Spoiler:

Rémus ne manquait jamais une occasion de plaisanter, cette folle idée de restaurant en était la preuve mais le bougre ne perdait pas le nord quand il s’agissait de distribuer les rôles et surtout les bénéfices, Laurent ayant acquiescé d’une façon plus que douteuse en pensant *toi mon coco, on va renégocier ça une fois en l‘air* avant de passer à la suite.

Laurent fit un saut au coin détente pour récupérer les vestes et revint près de l’hélicoptère pour mettre celle du scientifique sur le dossier d’un des sièges du cockpit et lui répondre en paraissant un peu gêné :

« C’est une passion que je vis seul et ne te fais pas de soucis pour ses finances, ce qui parait énorme pour nous n’est qu’une goutte d’eau dans la mer pour lui… Voila pourquoi je n’ai pas honte d’en profiter. Encore un peu de patience et nous pourrons y aller, la planification du vol est complète mais il y a quelques vérifications d’usage à faire dans le cockpit, si tu veux venir m’aider, tu grimpes du côté gauche »

Le militaire fit le tour du museau pour ouvrir la porte du côté droit du cockpit afin de s’assoir sur son siège en laissant la porte ouverte avant de prendre une tablette et de la donner à Rémus, dessus était accroché une liste des contrôles à lancer et pour ce faire, Laurent mit l’engin sous tension avec pour conséquence les affichages qui s’agitaient pour ensuite se figer.

« Peux-tu lire la check-list point par point, attends juste que je te dise OK avant d’enchainer »

Les vérifications et manipulations durèrent quelques minutes pour se terminer par un résultat positif, en tout cas pour ce qui concernait la première partie car il restait encore à faire, après avoir fermé sa porte et demandé à son copilote de faire de même si ce n’était pas déjà le cas, Laurent sortit un objet d’un des rangements de sa portière pour le diriger vers la grande porte du hangar et cette dernière s’ouvrit lentement alors qu’un petit à-coup révéla que l’hélicoptère commençait à se déplacer en roulant avant de s’immobiliser net, le pilote testant son frein de parking avant de le relâcher et de reprendre la lente migration vers la lumière du jour. Une fois au grand air et à plusieurs mètres du bâtiment dont la grande porte se referma automatiquement, l’hélicoptère stoppa de nouveau et le silence feutré fut coupé par Laurent qui s’adressa à Rémus :

« Etape suivante, passage à la station service, je dois connecter le tuyau de la cuve au réservoir, couvres-toi si tu décides de sortir ! »

Le militaire s’extirpa de son siège après avoir ouvert la porte et avant de refermer cette dernière, puis il enfila sa veste pour aller vers un socle en béton protégeant la cuve et la pompe, il déroula le tuyau qu’il connecta au réservoir de l’hélicoptère avant d’envoyer la sauce et de laisser faire pendant le temps nécessaire en continuant d’expliquer au scientifique ce qu’il faisait. Une fois le matériel rangé, il dit à son copilote de remonter à bord et après avoir fait de même, il se tourna vers lui :

« Dernière ligne droite, pour le moment c’est calme car les moteurs ne tournent pas encore mais quand ce sera chose faite, on ne s’entendra plus donc mets ce casque et ça ira mieux… Un, deux, une fille à poil à gauche… Ok tu m’entends bien à ce que je constate ! Allez, vérifies que ta ceinture est bien attachée et on reprend la check-list pour enfin décoller »

Laurent fit encore rouler l’engin pour le positionner sur une surface beaucoup plus large et il appuya sur plusieurs boutons ayant pour conséquence des vibrations ramenant à la vie le morceau de ferraille dans lequel se trouvaient les deux équipiers. Le moteur ronronnait, le rotor tournait, les pales n’étaient pratiquement plus visibles et après une manœuvre du pilote sur le manche, ce fut une ascension douce permettant de quitter le sol pour rester à environ un mètre de celui-ci. Rémus put reprendre l’énumération des vérifications en vol stationnaire. Tous les voyants et les contrôles étaient au vert, dès lors Laurent reprit la tablette des mains de son invité pour la remettre entre les deux sièges, il était temps que Rémus profite pleinement des sensations alors que le militaire mettait l’hélicoptère face au vent pour grimper lentement à un peu plus de dix mètres afin de pouvoir observer le paysage se découvrait au fur et à mesure.

[ HRP : Bon niveau retard... je touche le fond ! Désolé >< ]

Rémus aima bien sa place dans le cockpit, c’était étroit mais confortable ! Laurent lui donna la « check-list »… check… et le militaire voulait répondre par OK… pas marrant. En effet Rémus avait deux ou trois petites idées de jeux de mots avec le mot « check ». C'est donc sans trahir l'air le plus grand sérieux du monde qu'il commença à lister tous les points, puis cala à la fin :

« Au fait, tes dernières vacances c’étaient en République…
[HRP : Tchèque, avec une prononciation proche de check... je sors ? ]
Et à la fin du mois le SGC te devra un … »
[ HRP : chèque xD désolé si c’est trop nul ]

C’était une check-list à la Rémus ! C’était aussi un humour de scientifique… donc des blagues bas de gamme. Selon tous les critères de la check-list l’hélicoptère était prêt à s’envoler, en tout cas c’était ce que croyait Rémus au début comme ils devaient encore faire le plein. Pour l’instant l’engin ne faisait que rouler vers l’extérieur, mais le scientifique appréciait déjà plein de petites choses comme les vibrations de la carlingue, l’activation de quelques instruments très simples comme la boussole lorsque Laurent dirigea l’hélicoptère vers l’extérieur. C’était des détails, des choses très simples mais elles faisaient parti de l’ambiance de cette sortie. La cerise sur le gâteau dans cette petite balade de quelques secondes fut l’ouverture des portes. C’était digne des grands films. Petit à petit deux grands panneaux de fer laissèrent passer un fin filé de lumière qui s’écarta jusqu’à éblouir les deux hommes. Dans tout le hangar résonnait le bruit de son ossature métallique. Ça aussi c’était encore un détail, quelque chose devenu banale à cause des films d’action, sauf que là, il y était ! Il ressentait tout ! Tout le bâtiment qui vibrait un peu, puis le fait d’entendre toutes les bruits du mouvement des portes du hangar… aussi bête soit-il c’était magique ! En effet, cette fois le son n’était pas reproduit, ni massacré par des micros incapables de tout enregistrer ! Il était là, il ressentait tout, il était heureux.

Une fois dehors, le scientifique sortit voir ce que faisait Laurent : il était en train de faire le plein. Heureusement pour Rémus qui commençait à avoir froid, ça ne dura pas très longtemps. Ceci dit à l’intérieur ce n’était pas mieux car le froid était rentré dans le cockpit, mais plus le temps de penser à ça. Laurent lui passa un casque pour pouvoir discuter malgré le bruit des moteurs et fut étonné par le teste audio. Une fille à poil à gauche ?! Rémus tourna sa tête pour regarder... pourquoi il disait ça ? Laurent était saoul ? Ou non ! Il le testait en fait ! Ah... quel manipulateur ! Après ces quelques vérifications la sortie en hélicoptère commença vraiment. L’engin se mit à vibrer de plus en plus ! Rémus put aussi constater la mise en marche progressive des pales jusqu’à qu’elles soient à peine visible. Ça y est, ils s’envolaient, ils n’étaient plus en contact avec le plancher des vaches, quelle douce et drôle sensation.

« Héhéhé ! On s'envole ! Alors Chef ! A quelle vitesse allons-nous et de quoi allons-nous faire le tour ? On survolera le SGC ?! Euh non… impossible… c’est surement interdis. »

En parlant Rémus était obnubilé par le sol, en effet monter dans les airs n’était pas naturel pour lui et il ne pouvait s’empêcher de pencher à la distance qui le séparer du sol.

Laurent devait espérer que Rémus soit doué dans son métier actuel de scientifique car tenter une reconversion en humoriste aurait été une folie, le militaire ne s’attendait pas à ce type de blagues venant de quelqu’un de censé être plus intelligent. Passé cette surprise, après tout pourquoi pas, Laurent s’était tourné vers lui avec un petit rictus en se disant que son invité devait être nerveux alors il évacuait comme il pouvait mais à ce petit jeu il aurait de la concurrence :

« Heu… Tu ne m’as pas demandé si j’ai déjà transporté un cheik et son harem ou si j’aime jouer aux é…checs ! »

Une chose était certaine maintenant que Rémus n’aurait pas le monopole des blagues à deux balles et qu’il trouverait un bon adversaire en face, doublé d’un farceur car l’histoire de la fille à poil fonctionna impeccablement, au moins le casque venait d’être vérifié rapidement, la fausse information n’étant pas tombée dans l’oreille d’un sourd.

Quelques minutes plus tard, l’hélicoptère était en vol stationnaire, Laurent semblait avoir entendu les questions et affirmations du scientifique mais au lieu de répondre, il contacta le contrôle aérien local pour confirmer que tout était en bon ordre et qu’il attendait leur feu vert, ce qu’il obtint assez vite, il ne devait pas y avoir foule ce matin pour survoler les environs.

« Ok Rémus, à nous deux maintenant… Je vais te répondre mais avant je veux savoir si ça va et que tu es toujours d’accord, je ne te force pas sauf d’utiliser un sac si jamais tu as des problèmes de digestion… Si tu regardais au loin, ça ne serait pas mieux ?
Pour l’instant on est en vol stationnaire donc on n’avance pas mais la vitesse maxi est d’environ quatre cent quatre vingt cinq kilomètres par heure mais je ne le pousserai pas à ce point surtout avec du monde à bord, la sécurité avant tout.
Comme tu le dis, on ne pourra pas survoler la base mais il y a tellement de belle choses à voir, on va commencer par faire un petit tour vers les reliefs, histoire de s’habituer avant d’aller plus loin… »

A peine son dernier mot prononcer que l’engin avançait et montait en même temps avant de prendre un léger virage pour suivre un couloir mêlant des champs et des forêts, avec pour horizon le fabuleux spectacle du soleil éclairant les massifs montagneux.

[HRP : Réponds si tu le souhaites mais après ce sujet sera en attente ce l'évolution d'un autre RP ]