Nom : Issar
Prénom : Karim
Age : Trente-deux ans
Date de naissance : 7 février 1978
Type : Militaire
Caractère :
Karim n'est pas quelqu'un de très commode. A la base, il est très ouvert, appréciant la conversation de ses camarades et les distractions qu'ils peuvent offrir. Mais derrière cette jovialité passive se cache une méfiance continuelle, quoique relative, et surtout un examen ininterrompu de chaque personne qu'il a sous les yeux. L'arabe déteste se retrouver en mission avec une personne qui a des nerfs un peu trop fragiles à son goût, et s'efforce donc de repérer avant l'heure sur qui il peut compter, étiquetant instinctivement les uns et les autres. Doté d'une certaine fierté, il est capable de la ranger au placard lorsqu'il s'agit d'exécuter les ordres, quitte à se débattre plus tard avec ses remords et ses incertitudes. Fondamentalement, Karim n'aime pas faire preuve de violence, et c'est précisément pour cette raison qu'il devient brutal lorsqu'il s'agit de l'être ; énervé par la nécessité d'en arriver là, il en fait parfois trop afin de ne pas être confronté de nouveau à la même situation, faisant passer un message intimidant qui s'apparenterait à : "ne me force pas à m'y remettre, tu le regretterais".
Apparence physique :
Karim est un homme assez imposant, avoisinant le mètre quatre-vingt-dix et dépassant les quatre-vingt-dix kilos. Ses épaules larges, sa poitrine tout aussi vaste, et ses bras comme ses jambes musclés sont le fruit autant d'un passé acharné de soldat que d'un entraînement quotidien laborieux. Karim se rase régulièrement le crâne ainsi que la barbe, qui se voit supprimée dès qu'elle commence à lui manger le menton au-delà d'un demi-centimètre. Ajoutons-y des traits rudes et volontaires, des arcades ainsi qu'une mâchoire fortement prononcées, ainsi qu'un regard d'un gris métallique et dur, et vous obtenez un homme à la carrure et à l'apparence proprement intimidantes. Il demeure pourtant au fond de ses yeux une certaine déception proche de la tristesse qui tend, pour ceux qui apprennent à le connaître, à adoucir les angles parfois douloureux de ce soldat blasé.
Histoire :
Karim n'a pas eu une existence que l'on pourrait qualifier d'heureuse. Et pourtant, si on lui demandait, il refuserait d'en avoir obtenu une autre. Car c'est précisément ce passé qui lui a permis de garder les yeux ouverts, l'esprit alerte.
C'est dans un quartier ouvrier de Lorraine que l'arabe a vu le jour. Fils unique, il n'a pas été une charge extrême pour ses parents, d'autant plus qu'il s'avéra travailleur et dévoué. A quinze ans, il s'efforçait de ramener l'argent qu'il gagnait dans une quincaillerie. Rapidement, commença à cumuler les petits boulots, tout en se débattant hargneusement avec son assistance sociale qu'il haïssait. Pour la simple et bonne raison qu'en garçon intelligent et vif, elle représentait exactement le guide vers un débouché sur lequel il n'aurait jamais droit.
La frustration est un sentiment qui peut bouffer un homme. La manière dont Karim décida d'être cuisiné se révéla être le combat.
Pour peu que l'on aie à portée l'endroit adéquat, il devient possible d'organiser tout un système de boxe clandestine, et d'en retirer des bénéfices substantiels.
Karim croyait faire plaisir à sa famille. Celle-ci, en apprenant comment il parvenait à gagner autant d'argent, le rejeta violemment, dénonçant la manière dont il allait à l'encontre de l'islam, de la morale et de la légalité, foulant des pieds des valeurs que son vieux père et sa brave mère s'étaient acharnés à lui inculquer.
Vexé, il s'engagea dans l'armée.
Son caractère belliqueux l'y empêcha de se faire apprécier, mais lui permit d'obtenir une forme physique et une volonté de fer appréciables. Sombrant toujours plus loin dans son instinctif désir de se consumer, Karim intégra la Légion étrangère, juste pour s'y brûler les ailes.
Là-bas, trois ans de manoeuvres, d'existence pitoyable et de traitements sauvages le transformèrent en un nouveau soldat, fondamentalement plus féroce et plus insensible. C'est lorsqu'il prit brutalement conscience de cet état qu'il se brisa en milliers de morceaux.
Des démarches laborieuses, qu'il n'abandonna jamais, lui permirent de se retirer de la Légion au bout de sept ans. Il s'inséra de nouveau, avec une certaine chance, dans l'armée française dans laquelle il servit avec une toute nouvelle efficacité, se révélant presque un modèle calme et apaisé de militaire.
La seule ombre au tableau qu'on lui reprochait de temps à autre, discrètement, c'était sa totale absence de famille.
Au bout d'un certain temps, ce fut ce même défaut sous-entendu qui lui permit de mériter cette proposition, cet essai. Il était muté au SGC...
Test de RP :
- Cours ! Cours bordel ! Allez !
Karim gronda, les dents serrées. La pluie s'abattait avec une fureur démentielle, les trombes d'eau noyant le paysage, transformant la route en un bourbier immonde et mouvant. Le froid avait engourdi ses membres, mais il pestait contre ce gel. L'eau avait alourdi son treillis d'une dizaine de kilos, mais l'arabe crachait à la face de cette masse. Il planta son poing dans la boue, et tenta encore de se relever.
Ce n'était pas la douleur. Alors quoi ?
- Mais tu vas courir, espèce de merde ? cria l'officier.
- Je vais courir, capitaine ! Je vais courir !
Il hurlait aussi, pour se faire entendre au-delà du vacarme de la bruine. Il ne comprenait pas. Nulle douleur ne le clouait. Il était aussi vif qu'au départ. Mais son corps refusait de le soulever plus que ces quelques centimètres au-dessus du fond de ce qui devenait de plus en plus un lit de rivière...
Sa tête tourna en tous sens. Il ne voyait plus ses camarades.
- Je vais me lever ! Je vais y arriv...!
Il ne put finir sa phrase car une botte vint s'écraser contre sa nuque, enfonçant son visage dans l'eau, puis la boue caillouteuse de la route défoncée. Instinctivement, il retint sa respiration, et ne panique pas plus que ça. Il savait exactement combien de temps il pouvait tenir, et poursuivit ses efforts pour se soulever avec une placidité qui l'étonna lui-même.
Le pied se leva bientôt, mais il attendit une seconde avant de respirer à nouveau.
- Lève-toi bon Dieu !
- Je me lève !
Des mains le saisirent sous les aisselles et le redressèrent péniblement. Karim soutint le regard du capitaine, qui le foudroyait.
- Tu es nul, soldat ! Nul ! Incapable de bouger ton cul ! Tu obliges tes camarades à t'aider ! Tu es un fardeau !
- Oui capitaine !
- Et tu ne sais même pas où sont tes camarades, soldat !
- Non capitaine !
- Ils sont tous derrière toi, imbécile, triple merde !
Karim ouvrit la bouche pour répondre un "Oui capitaine !" éraillé mais vindicatif quand le sens de ces paroles le pénétra enfin. Être le dernier, ça ne voulait pas dire avoir gagné... Il n'aurait gagné que lorsqu'il serait inconscient.
Cependant, c'était déjà un pas vers la victoire.
- Allez ! Cours, soldat, cours !
- Oui capitaine !
L'arabe reprit sa course trébuchante et pathétique, glissant et s'effondrant jusqu'au genou dans le ruisseau bouillonnant et terreux qui s'écoulait en travers de son chemin.
Un mince sourire absent éclaira ses lèvres, juste avant qu'il ne s'effondre dans de grandes éclaboussures marron.
Voulez vous intégrer une équipe ou travailler à la base ? Intégrer une équipe.
Nom de la personne sur votre avatar : Aucune idée.
Antécédents médicaux : Rien de grave.
Avez vous déjà joué sur des forum de RP : Oui.
Comment avez-vous découvert le forum : Par un root-top, je sais plus lequel.
Multi compte autorisé par : Premier compte.
Quelle est votre fréquence de connexion/temps de jeu estimé ? Je ne sais pas du tout, en période de vacances, ça dépend de pas mal de choses. ^^' Sinon, du genre un jour sur deux, ça me paraît assez exact.