Aristide était assis sur son lit, une missive et un dossier en main. Son visage affichait un air sombre qu’il ne se connaissait que rarement. Son sourire en coin avait laissé la place à un air neutre à tendance négative. Il tenait la lettre semblant la relire sans s’arrêter.

* Non, ce n’est pas possible. Il n’a pas pu savoir que c’était moi. Bon et puis tant pis, je ferai avec.

La lettre était une convocation et une assignation à une autre caserne. Récemment, Aristide avait fait quelques actes qui pouvaient être jugés comme répréhensible aux yeux de la hiérarchie. Mais il avait pourtant fait attention, avait couvert ses traces, n’avait pas été repéré et avait même falsifié ses ID. Mais il avait reçu une affectation à une base qu’il ne connaissait même pas. On le mettait au placard pour être sûr qu’il ne recommencerait pas. Ou pour lui donner une bonne leçon. Aristide aurait préféré le mitard. Au moins il serait avec ses amis et eux savait comment lui changer les idées.

Ses amis, il leur avait déjà dit adieu dans l’après midi. Il leur avait donné quelques consignes sur comment s’amuser dans la base en son absence. Car sans lui, l’ambiance risquait de devenir très… militaire ! Entendant des pas à la démarche stricte sur les graviers, Aristide se leva et réuni son bardât très léger comme toujours. Il avait son ordinateur portable, ses armes, sa trousse à outils et quelques vêtements. S’assurant rapidement qu’il n’avait rien oublié, il donna un petit coup affectueux à son Famas avant de se mettre au garde à vous. Les pas résonnèrent différemment, la personne approchant montait les deux marches en béton. Il s’agissait d’un homme, simple soldat, bien rasé et à l’allure très droite. Le militaire par excellence. Son air ne semblait pas prompt à la conversation lorsqu’il salua Aristide.

- Vous êtes bien Effner Arsistide ? Je suis chargé de vous conduire jusqu’à votre prochaine base. Vous êtes prêt ?

Regardant une dernière fois son lit, Aristide acquiesça d’un signe de la tête et suivi le militaire. En sortant il pu apercevoir une jeep. Il se tenta à une remarque pour briser la glace.

- Ha ! Les limousines étaient toutes indisponibles ?

- Oui à mon plus grand regret. Je n’ai même pas eu le droit de prendre le champagne dans une glacière.

L’homme avait souri et avait de l’humour. Aristide reprit un peu du poil de la bête. Ils montèrent dans le véhicule commençant déjà à discuter. Le trajet s’annonça des plus sympathiques et la tension qui animait le corps d’Aristide avait quasiment disparu. Ils discutèrent d’armes principalement mettant de coté tout ce qui était mission ou hiérarchie. Arrivé au milieu d’un camp plutôt vide, la jeep s’arrêta devant une maison qui devait servir d’office.

- Bon je te laisse là Aristide. Bonne chance, il paraît que seul les meilleurs sont affecté au SGC, t’es un veinard crois moi. On se reverra surement sur la base. A bientôt.

Alors que la jeep démarrait, cette dernière remarque refit surgir toutes ses interrogations dans l’esprit déjà perturbé d’Aristide. C’était-on moqué de lui avec cette porte des étoiles ou pas finalement ? Il jeta un dernier coup d’œil au dossier nommé porte des étoiles.

* SGC hein ? Et si c’était vrai ?

Constance arriva d'un bon pas. Apparemment la recrue était déjà là. Elle avait relu son dossier une dernière fois avant de venir. Militaire, spécialisé dans la communication. Quelques ennuis niveau règlement plus ou moins respecté... Elle avait tout de même retenu ce dossier, comme beaucoup d'autres avant lui, elle préférait une forte tête compétente qu'un soldat bien obéissant complètement abruti. Et régulièrement elle était à deux doigts de regretter ses choix...

Elle salua Aristide d'un petit signe de tête assortit d'un sourire :

" Soldat Aristide Effner ? Elle n'attendit pas la réponse, qu'elle connaissait déjà et poursuivit : Je suis le général Constance Parray, je vais m'occuper de votre entrainement. Suivez moi. "

Elle supposait qu'il avait tout un tas de question après avoir lu le dossier, peut-être aussi d'autres interrogations notamment sur le fait qu'elle se charge elle-même de son entrainement, mais il aurait tout le temps de les poser plus tard. Elle repartit donc d'un pas pressé, l'emmenant vers un bâtiment où elle récupéra un chrono et une arme qu'elle lui tendit. Elle ignorait s'il s'était déjà entrainé avec ce genre de chose aussi elle expliqua rapidement :

" Ceci est un flash ball, qui tire des balles de caoutchouc. Vous allez donc commencer par un parcours du combattant. "

En parlant, elle ressortit, l'entrainant à nouveau à l'extérieur mais cette fois à l'arrière des bâtiments. Devant eux se trouvait un immense parcours à découvert qui disparaissait ensuite au milieu des arbres, dans une sorte de forêt.

" Le principe est simple : vous traversez le parcours en éliminant à l'aide de votre arme les "ennemis" qui se dressent sur votre chemin. Ils sont également armés d'un flash ball. Le temps est limité, je vous chronomètre. "

Pour l'instant, aucun soldat n'était visible, elle continua à expliquer :

" Pour la mise en situation, vous avez été séparé de votre équipe et vous vous retrouvez seul en territoire ennemi. Votre équipe vous attend près de la Porte des étoiles à l'autre bout du parcours, mais ne peut en aucun cas vous prêter main forte. "

Elle fit une pause pour s'assurer que Aristide avait tout retenu et conclut :

" si vous n'avez pas de question, vous pouvez y aller. "

Devant eux s'étendait le parcours : un mur de 3m avec quelques prises, suivi d'une dizaine de mètres avec des barbelés, puis des broussailles, une échelle à l'horizontal pour traverser un cours d'eau. Chaque obstacle était séparé des autres par une cinquantaine de mètre qui présageaient pas mal de course à pied. Pour l'instant, aucun soldat "ennemi" n'était visible. Le terrain était très légèrement boueux, à cause de la pluie qui était tombé la veille, mais rien de bien gênant surtout pour quelqu'un d'entrainé. A vrai dire, avec le soleil qui brillait doucement, les conditions étaient idéales pour faire un peu de sport.

Constance s'écarta un peu, prête déclencher le chronomètre et à suivre des yeux l'entrainement de la recrue.


[hrp :
Tu es pris en chasse par trois soldats à partir des broussailles. c'est toi qui décide si tu te fais toucher ou non et si tu les touches.]

A l’annonce du grade de la dame, Aristide resta scotché sur place. Le général s’était déplacé pour lui et allait superviser personnellement son entrainement. Heureusement que c’était une femme, cela rendrait certainement l’entrainement moins dur à supporter car jusqu’à maintenant, plus le chef présent était gradé, plus les exercices étaient éprouvant. Aristide se rappelait ses 2 années passé à la Caserne de Clermont-Ferrand. Le chef était exécrable et avait abusé du cinéma. Ses entrainements semblaient tout droit sortis d’un Full Metal Jacket.

Aristide avec choisi le Général Parrey jusqu’au début du parcours s’imbibant au mieux qu’il pouvait des consignes. Etre briefé sur le terrain changeait de l’habituelle salle de briefing surchauffée. Saisissant le Flash Ball il acquiesça indiquant qu’il savait s’en servir. Cela lui faisait bizarre de tenir une arme non létale en main. C’était comme de manger sans sel. Il secoua un peu la tête pour oublier cette vision, se concentrant sur son instructeur et ses consignes. La jeune femme semblait directe, ne passant pas par quatre chemins même si une certaine réserve semblait l’habiter. Aristide écouta jusqu’à la fin sans mot dire. D’ailleurs il n’avait pas vraiment eu le temps de répondre mise à part par signe de tête.

Ce parcours semblait être fait pour lui mais le fait d’être pris en chasse rajoutait du piment. Il savait se servir de son arme et en était bien content même si celle-ci relevait plus du jouet. On n’avait pas le droit de tuer pendant un entrainement c’était certain. Même en mission cela était déconseillé des fois. Le Général arriva à la fin de son briefing. Elle lui explique la mise en situation et le fait qu’il était seul en milieu hostile cherchant à retrouver son équipe probablement au niveau de la porte des étoiles.
* Hey une minute ! Elle a bien dit « porte des étoiles » ? Ce truc n’est pas une blague !
- Des questions ?
- Une seule. Général ! La porte des étoiles…c’est réel ?
Aristide n’eut comme seule réponse qu’un sourire entendu alors qu’elle prenait son chronomètre, prête à le lancer. Serrant son arme, Aristide avait le cœur qui battait plus vite. On ne s’était pas moqué de lui et une grande aventure l’attendait. Se plaçant face à l’obstacle, il lança le top départ et s’élança sur le parcours.

Il franchit le mur sans trop de soucis à la force des bras. Certes ce n’était pas la meilleure méthode mais lorsque le temps est compté c’était la plus rapide. Arrivé en haut il tenta de repérer rapidement les 3 soldats embusqué mais sans succès. Cela ne devait pas être des débutants évidemment. Un Général ne plaisantait pas avec l’entrainement. Les barbelés ne posèrent guère de problèmes non plus mais il en ressorti couvert de boue. La seule rescapée de ce bain était son arme qui elle était resplendissante comme par miracle. Toujours aucunes traces des soldats. Aristide commença à se demander si cela n’avait pas été dit pour évaluer sa capacité à tenir le stress. Il pénétra dans les broussailles de tout son poids, ne cherchant pas l’économie, coupant tout droit. Il arrivait à la sortie et toujours pas de chasseurs. Dans le doute et ne voulant pas tomber dans une embuscade, il se concentra pour chercher en détail une trace de camouflage. Et ce fut le drame ! Toute sa vie repassa devant ses yeux fermés alors que le piquet qu’il n’avait pas vu heurta de plein fouet ses précieuses parties ! On eu dit que le piquet avait été calculé pour sa hauteur à lui. Il fut arrêté net, le souffle coupé et le visage rouge déconfit lâchant un cri étouffé. Ce poteau pour son malheur venait de lui sauver la vie. Alors qu’il s’arrêta net, il senti le souffle d’une balle passer devant lui. Il était bel et bien poursuivi.

Ayant vu la mésaventure d’Aristide, les deux tireurs placés en bout des broussailles ne purent réprimer un éclat de rire qui leur fut fatal. Ce rire indiqua leur position au malheureux qui une main entre les jambes et une main sur l’arme pu tirer sans problèmes faisant mouche à chaque tir. Reprenant rapidement son souffle, il sorti en trombe pour rattraper le temps perdu. Parcourant les dizaines de mètre le séparant de l’échelle et du cours d’eau comme il le pouvait. Il ne fallait surtout pas tomber maintenant. Arrivé prêt du cours d’eau, il sauta sur les barreaux et usant de sa force les passa deux par deux. Il arriva en bout de parcours, sur le qui vive. Où étais les autres soldats ? Il ne devait être que deux ou alors ils devaient encore être en train de se bidonner depuis leur poste !
Aristide faisait la grimace mais il avait passé le parcours avec succès…

Aristide avait eu l'air surpris lorsque Constance s'était présentée, mais elle ne s'en formalisa pas. Elle était plus qu'habituée à ce genre de réaction et tant que derrière, l'entrainement se déroulait correctement, ça ne lui posait pas problème. Oui, oui, oui, signes de tête, pas de blabla inutile, parfait. Ah si, une question, qui voulait tout dire sur l'état d'esprit dans lequel il était et qui tira un sourire amusé à Constance. Non, non c'était irréel et elle s'amusait à tester des recrues pour se distraire...

Il commença le parcours, comprenant que ce n'était pas une énorme plaisanterie. Elle lui donna le signal du départ, déclenchant le chrono. Elle la recrue tandis qu'elle commençait le parcours. Aristide se débrouillait très bien, enchainant les épreuves sans faiblir. Il avait adopté un rythme soutenu mais semblait capable de le maintenir. Il arriva au niveau des broussailles en ayant fait un temps correct, mais s'immobilisa soudainement. Quand Constance en comprit la raison elle se mordit la lèvre pour en pas attraper un fou rire. Ce n'était pas le moment de plaisanter ! Quand même...

Elle continuait à le suivre le long du terrain. Les pseudo ennemis étaient entré en action et finalement Aristide échappa à une première balle de justesse, puis se débarrassa de deux "ennemis". Un petit sprint et ce fut terminé, le tout dans un temps tout à fait correct et sans que la recrue n'ait été touchée.

Constance le rejoignit donc avec un petit sourire, toujours amusée, et enchaina rapidement :

" Pas mal du tout, voyons la suite. "

Il lui restait à présent à finir le parcours qui s'enfonçait dans une forêt. Cette dernière était aménagée, ce qui permettrait à Constance de suivre l'évolution de l'exercice par caméras interposées. Une forêt où se cachaient d'autres soldats prêts à arrêter la recrue, ainsi que des mines. Ces dernières ne feraient aucun dégât en explosant, mais elle feraient suffisamment de bruit pour indiquer la position d'Aristide à ses ennemis.

A la lisière du bois attendaient deux soldats, un homme et une femme, ainsi qu'un homme chargé d'un équipement d'archéologue qui gardait un air un peu ahuri.
Constance continua à expliquer :

" Vous allez prendre la tête de cette équipe et traverser la forêt en amenant tout le monde de l'autre côté, à bon port. "

Les autres soldats étaient également armés de flash ball. Ce que Aristide ne savait pas, c'est que l'archéologue était en réalité un soldat qui avait pour ordre de se comporter comme un civil peu habitué aux missions sur le terrain. Donc quelqu'un de plus lent, moins discret et éventuellement sujet à la panique en cas de soucis. La recrue allait devoir gérer tout ce petit monde.

" Si vous n'avez pas de question, vous pouvez y aller. "

Aristide ne savait pas ce qui l'attendait, mais il s'en rendrait très vite compte. Constance s'apprêta à s'éloigner pour rentrer dans un petit bâtiment, où elle pourrait voir sur des écrans ce qui se passait dans la forêt. Si la recrue se débrouillait aussi bien que pour le parcours, ça promettait d'être intéressant. Au moins la forêt avait le mérite de rendre les conditions un peu plus réalistes.

Au passage, Constance réfléchit à ce qu'elle allait lui concocter pour la suite. Peut-être un peu de natation, ou d'escalade, ou les deux... Ce serait aussi selon les lieux d'entrainements qui seraient libres.


[hrp : pose des questions si tu en as, sinon, tu fais une première partie de forêt que je puisse intervenir. Tu peux gérer les réactions des autres persos si tu le souhaites.]

La boue avait séchée rapidement grâce aux quelques rayons de soleil et Aristide n’eu qu’à tapoter brièvement ses vêtements pour s’en débarrasser. Il perdit un bon kilo et même si cela n’était pas grand-chose, c’était énorme avec le poids de la fatigue. Il suivit le Général bien heureux d’avoir à faire à elle plutôt qu’à un sergent instructeur mania d’autorité. Cependant même si le Général était une femme, elle ne laissa paraitre aucune faille. Elle connaissait son métier et savait d’instinct se faire respecter. Aristide hocha la tête montrant qu’il avait compris tout en évaluant rapidement le groupe. Son regard s’attarda sur l’homme un peu distrait qu’il regarda d’un air légèrement septique. Son sourcil droit se leva en signe d’interrogation.

- Je suppose qu’ils doivent arriver vivant. Moui, cela va sans dire bien sûr. A vos ordres, Général Parray !

Aristide n’avait pas vraiment d’expérience de commandement mais il espérait pouvoir s’inspirer de tous les chefs qu’il avait eu pour avoir l’air convaincant. Il opta principalement pour celui qu’il avait eu à son entrée dans m’armée. Il avait été très sympa et toujours soucieux des recrues. Cela pouvait rassurer de se croire important même si ce n’était qu’en apparence. Décidé à donner le meilleur de lui-même, il s’élança au pas de course jusqu’au groupe.

- Je suis le soldat Aristide Effner. J’ai pour mission de vous faire traverser cette forêt et de vous amener en vie de l’autre coté. Et c’est ce que je vais faire ne vous inquiétez pas pour ça ? Quelles sont vos noms et vos spécialités ?

Les soldats répondirent rapidement. Ils semblaient bien entrainés mais n’avait pas de spécialité. Un simple soutien militaire en somme. L’homme à l’air ahuri semblait étonné par tant d’entrain et bredouilla rapidement qu’il était archéologue. Le piège était là ! Escorter un civil en pleine jungle hostile. Aristide s’attendait à se que les choses se corsent mais là, il allait devoir redoubler de vigilance. Bon c’était un entrainement, ils ne tomberaient pas non plus sur tout un camp…enfin il l’espérait. Donnant de rapide consigne de base Aristide prit la tête du groupe. Derrière lui l’archéologue et la femme puis fermant la marche et assurant les arrières, l’homme. Ils n’avaient pas parcouru 10 mètres qu’un craquement se fit entendre derrière eux. D’un signe de la main Aristide demanda au deux soldat de regarder vers l’arrière pendant que lui surveillerai l’avant. Seulement quelques secondes plus tard, lorsqu’il se retourna, l’archéologue avait disparu ! son sang ne fit qu’un tour.

* Mais que ?

Un autre craquement sur la droite se fit entendre. Saisissant son arme, Aristide se colla à l’arbre indiquant au x autres de se tenir prêts. Il donna le signal et surgit d’un geste rapide et mainte fois répété. Son canon vint se planter droit sur la tempe de…l’archéologue. Il semblait égaré et apeuré mais quelque chose sonnait faux. Aristide était néanmoins soulagé mais ses sourcils ne se défronçaient pas pour autant. Il chuchota

- Mais bon sang. Refaites jamais ça ! Suivez-moi comme si vous étiez mon ombre et faites ce que je fais. Compris ?

L’archéologue acquiesça d’un air confus et s’excusa non sans hausser légèrement le ton. Aristide pensa un instant qu’ils n’arriveraient jamais au bout de cette épreuve. Une lueur noire voila son regard tandis qu’il regardait au loin, vers leur objectif. Oui, son objectif. Il se ressaisit aussitôt ! Il ne voulait décevoir personne ou n’était-ce pas une personne en particulier ? Echouer ici était impensable. Il rassura l’archéologue d’un clin d’œil et donna l’ordre de continuer tout droit tant qu’ils le pouvaient…

[hrp : Je ne sais pas trop jusqu'où je dois aller ni si des noms ont été prévu pour ces PNJs donc j'ai fait comme je pensais sur le moment ]

Arriver vivants ? Constance réprima un sourire. Elle espérait que c'était de l'humour, sinon, ce serait retour à la case départ vite fait bien fait. Aristide prit l'équipe en main rapidement ne fit aucune remarque désobligeante au pseudo civil. Un bon point, parce que s'il ne le savait pas encore, il devrait en gérer dans son équipe, des civils... Constance restait impassible, mais intérieurement, elle souriait. Ce soi disant archéologue était un bon soldat, à vrai dire, un major même, qui jouait à merveille son rôle. Qui d'ailleurs aimait vraiment cela. Elle ne savait pas si c'était par simple plaisir de former les recrues ou pour jouer de temps en temps à l'archéologue ou scientifique empoté...

Aristide donna quelques consignes puis partit avec précaution et elle se dit qu'elle aurait peut-être dû donner une limite de temps. Enfin, il serait toujours temps de lui mettre la pression en cours de route ! Envoyer quelques soldats ou le contacter par radio pour lui dire que la Porte qu'il devait rejoindre se refermait définitivement dans une dizaine de minutes... Bref, que du bonheur ! Elle avait quitté l'orée de la forêt et, bien installée dans le petit bâtiment qui comportait les caméras filmant la bois, elle réfléchissait à ce qu'elle allait lui concocter pour la suite.

La recrue eut une première frayeur en se rendant compte que l'archéo avait disparu. Peur qu'il lui rendit bien en le menaçant avec son arme deux minutes plus tard... Un avertissement et c'était reparti ! Sauf que le pseudo civil n'allait pas s'arrêter là, Constance en était convaincue. En tous cas, c'était nouveau, de la part de l'archéologue, cette manière de faire. Habituellement il aimait bien mettre les pieds dans le plat en s'agitant, parlant à voix haute ou en râlant. Depuis quelques temps, il jouait plus subtilement en déviant simplement du chemin prévu. Effet garanti auprès des recrues !

Pendant un instant l'équipe continua à progresser. Elle était à peu près au tiers du trajet et pour l'instant, Aristide de s'en sortait pas mal.

Et clac ! Une première mine ! C'était l'archéologue qui avait marché dessus et Constance le suspectait de l'avoir fait exprès. En tous cas, il restait figé, n'osant plus bouger, l'air terrorisé. Restait à voir comment Aristide allait réagir, lui qui ne savait pas si c'était de vraies ou fausses mines. La grande question était de savoir jusqu'où le réalisme de l'entrainement était poussé. Personnellement, à la place des recrues, Constance n'aurait pas passé trop de temps à se poser la question...

Le problème devrait occuper quelques secondes, voir plus Aristide. Il était temps d'en profiter pour faire monter un peu la pression. Le général vérifia que les soldats "ennemis" étaient en position et contacta trois d'entre eux pour qu'ils se rapprochent des cibles. Elle n'allaient pas les aider excessivement, vu qu'Aristide se montrait relativement discret, ce ne serait pas juste de ne pas en tenir compte et de fausser les règles du jeu, mais elle ne voulait pas que l'équipe traine trop. Ça laissait à la recrue juste le temps de sauver son archéo et de repartir avant d'être repéré.


[hrp : tu continues sur le même principe, mais sans aller jusqu'à sortir de la forêt ; tu peux nommer les pnj si tu le souhaites]

Aristide avait vu juste, les choses empiraient. De un, ils étaient en terrain hostile. De deux, accompagnés d’un civil plutôt négligeant et de trois…il y avait des mines. Cassie et Harry regardèrent Aristide d’un air rempli de désarroi indiquant qu’ils ne connaissaient pas la marche à suivre pour la désamorcer. Ils n’avaient certainement jamais effectué de mission de ce style. Lui, savait comment marchait les mines mais le fait que ce soit un exercice ne voulait pas dire qu’il pouvait faire n’importe quoi. Si les répercussions n’étaient pas physiques, elles le seraient sur sa carrière ici. Tout était pensé de façon à ce que l’on puisse réussir. Le soldat s’approcha de l’archéologue le regardant droit dans les yeux. Parfois un silence valait mieux qu’un long discours. Son regard était ferme.

Il se pencha et dégagea rapidement le pied dévoilant la mine. C’était un modèle suisse heureusement, même si elle semblait un peu modifiée, elle avait l’air drôlement vrai. L’espace d’un instant, Aristide fut pris dans l’ambiance. L’archéologue semblait réellement affolé, tellement qu’il arrivait à convaincre le soldat penché sur son pied.

- Ne bougez pas, on va vous sortir de là ! Plus un bruit maintenant.

Aristide saisit le bout de son lacet et l’arracha d’un geste net. Le bout de ficelle ne sembla même pas résister, abdiquant de suite un morceau de son anatomie. Indiquant à Antoine de retirer lentement son pied, Aristide plaça sa main sur la gâche pour l’empêcher de remonter une fois qu’il serait enlevé. Puis il plaça le bout dur de son lacet pour la bloquer. Il sorti le piège de terre triomphalement le montrant à tous comme un enfant qui venait de finir un puzzle.

- Vous voyez, un jeu d’enfants ! Il regarda à nouveau Antoine dans les yeux. Mais ça aurait pu vous couter la vie. Faites gaffe bon sang. Vous faites parti de l’équipe, nos vies aussi sont entre vos mains et sous vos pieds.

Aristide s’arrêta de parler. Avait-il été si convaincant que les trois le défiguraient ainsi ? Un éclair de génie passa. Ils regardaient tous sa main. Aristide maniait la mine comme si elle était désamorcée oubliant que son bricolage ne durerait pas bien longtemps. Il resta interdit une seconde mais fut vite ramené à la réalité par des mouvements suspects non loin. Le temps ne s’arrêtait pas, il devait trouver un plan et vite. Que faire…courir ? Profiter de l’effet de surprise ? Tendre un piège ? Réfléchissant aussi vite qu’il le pouvait, Aristide donna ses directives qui l’espérait-il, seraient suffisantes. Ils firent se coucher Antoine sur le sol, le recouvrant de quelques maigres feuilles. Le camouflage était insuffisant et il ne fallait pas être sorti Saint Cyr pour s’en rendre compte. L’essentiel étant que l’archéologue ne le sache pas ! Enfin, eux même se mirent derrière des arbres, attendant que les 3 ennemis approchent. Ceux-ci arrivèrent rapidement et semblaient tout à fait au courant de ce qu’ils devaient chercher. Ils s’arrêtèrent devant l’archéologue qui ne bougeait pas à moitié caché sous ses branches. Celui-ci releva la tête et sursauta.

- Hein ?

Le plan fonctionna à merveille. Les trois ennemis étaient pris dans la diversion. Trop occupés dans la seconde par l’archéologue, ils ne virent pas qu’ils étaient en joue. Aristide donna le signal et en même temps que Cassie et Harry, il ouvrit le feu et fit mouche éliminant toute menace instantanée. Mais l’échange avait néanmoins été bruyant. Reprenant rapidement leur formation, ils avancèrent en direction de la sortie. Aristide saisit la mine, la jetant le plus à ras du sol qu’il le pouvait pour ne pas qu’on la voit et le plus loin possible. Son but étant d’attirer d’éventuels poursuivant dans une fausse piste pendant qu’eux prenaient la poudre d’escampette. Elle explosa plus loin dans un bruit bien singulier. Les mines étaient là pour avertir de leur localisation. Il savait maintenant à quoi s’en tenir. Sans un mot de plus, le groupe avait maintenant atteint les trois quarts du parcours.

[HRP : je ne suis pas expert en mine irl ^^ alors j'ai improvisé! S'il le faut je mettrai MacGyver en avatar ]

[hrp : je ne suis pas d'avantage une experte donc ça me va très bien ! ^^]


Difficile de savoir si Aristide croyait ou non à la mine, mais de toutes façons il avait plutôt intérêt à se comporter comme si elle allait réellement faire des dégats. L'archéologue avait l'air décidé à laisser la recrue s'en sortir, du moins pour ce passage ci, et se contentait de garder un air terrifié plutôt convainquant. De leur côté les deux soldats faisaient signe qu'ils n'y connaissaient rien ce qui n'était pas forcément vrai. Mais bon, le but était de tester Aristide, pas de voir si les soldats déjà recrutés étaient aptes à suivre l'entrainement !

Constance fronça les sourcils en voyant avec quel bonheur Aristide brandissait la mine. Du soulagement, de la satisfaction, elle aurait compris, mais là, il avait réellement l'air d'avoir terminé un jeu sympa... Serait il aussi dans cet état d'esprit en mission ? Non, les quelques mots qu'il assena au civil la rassurèrent. En revanche, l'instant de flottement qui suivit la fit grimacer. Alors quoi ? Il avait désamorcer sa mine pour ensuite attendre qu'elle lui saute dans les bras ? Non, Aristide reprit les choses en main, sauf que cette fois Constance ouvrit de grands yeux : il se servait du civil comme appat ! Là... Elle verrait ça après.

Finalement l'équipe s'en était sorti... Constance voulait tout de même pousser un peu plus loin, afin de se faire une meilleure idée de la recrue. Elle contacta de nouveaux "ennemis" qui se tenaient prêts. Moins d'une minute après, l'équipe fut donc alertée par un bruit dans les buissons sur la droite. Le temps de réagir, un coup de feu, et le civil hurlait, s'écroulant :

" MA JAMBE ! "

Constance sourit : on allait voir comment Aristide gérait un blessé... L'archéologue, jouant son rôle à la perfection, se mit à gémir, restant prostré. Du sang dégoulinait sur son pantalon. Du faux, en réalité, c'est lui-même qui avait eu cette idée. Le général se demanda s'il passait ses permissions au club de théâtre du coin. En tout cas, que ce soit du cinéma ou pas, Aristide avait plutôt intérêt à faire semblant d'y croire. Ou à y croire vraiment, car l'homme était plutôt doué ! Et puis, un coup de feu, ça changeait du flash ball, même s'il avait été tiré à blanc.

Bref, l'équipe qui comptait à présent un blessé, était menacée par trois ennemis dissimulés dans les environs. Si deux d'entre eux avaient pu être repérés, le troisième restait invisible. Ils allaient devoir réagir rapidement pour s'en sortir. Fort heureusement, ils n'étaient pas tout à fait à découvert, un groupe d'arbres, poussant contre des rochers pouvaient leur offrir un abri durant un temps. A moins que l'ennemi invisible ne soit embusqué là...

Le blessé devait à priori refuser de marcher mais être en réalité capable de boitiller si on se montrait convainquant. Ou si l'urgence de la situation ne lui laissait pas le choix ! Elle ne savait pas exactement ce qu'il avait prévu pour le coup, mais Aristide venait de s'en servir comme diversion, il risquait d'en rajouter et de se laisser trainer comme un boulet... Les deux autres militaires devaient en revanche se comporter comme des soldats correctement entrainés et si Aristide voulait bien leur faire confiance, il pouvait compter sur eux pour l'aider à redresser la situation.

Les yeux braqués sur les écrans, Constance se cala dans son fauteuil : là, l'entrainement devenait réellement intéressant. Rien n'était plus lassant que de voir la énième recrue sauter des obstacles. Non, la mise en situation donnait une bien meilleure idée des capacités d'un soldat et de son état d'esprit.


[hrp : tu peux sortir de la forêt et finir l'exercice]

Le groupe avait réussi à progresser de façon plutôt honorable. Les mètres gagnés avaient été conséquents et la sortie n’étaient plus très loin. Mais les choses tournèrent encore et de manière plutôt sales. Un coup de feu avait été tiré et l’archéologue tomba sur le sol tenant sa cuisse d’où coulait du sang. Aristide n’en revenait pas, un vrai coup de feu était parti. Plusieurs hypothèses se présentaient à lui. Soit il y avait un intrus parmi les chasseurs et celui-ci venait réellement envenimer les choses. Auquel cas, ce n’était plus un entrainement mais une question de vie ou de mort. Soit un des organisateurs avait par malheur eu une vrai balle parmi de fausses. Auquel cas leurs vies était en danger même si c’était accidentel. Soit personne n’aimait l’archéologue et on lui avait joué une vilaine farce ! La dernière idée semblait la plus vraisemblable car Aristide lui-même, plutôt optimiste d’habitude, était dépité par ce civil même si son coté un peu distrait commençait à lui plaire. Il se pencha rapidement sur la blessure pour tacher de la résorber si nécessaire mais Antoine se montra si grognon et douillet qu’il n’y eu rien à faire. Pas moyen de l’aider.

Une silhouette fut perceptible et les trois militaires, de concert, firent feu éliminant leur cible sans faire de chichi. Ça ne s’arrêterait pas là ! La dernière fois il avait été trois. Si la configuration était toujours la même, deux autres ennemis se cachaient et attendaient leur moment. La sortie était si proche. Antoine ne semblait pas pouvoir attendre. Il lui fallait des secours.

- On pas le temps de se planquer. Si on est repéré même un abri ne nous servirait à rien quand leurs renforts arriveront. Cassie, Harry, j’ai un plan.

Aristide leur donna rapidement les consignes et ceux-ci acquiescèrent. C’était tout à fait dans leur corde aucun doute la dessus. Ils se mirent à genou et commencèrent à le couvrir, tirant une première rafale. Leur but étant de se relayer chacun leur tour tout en couvrant leur progression. Un deuxième soldat fut repéré mais même en sautant il ne put qu’éviter la première rafale, pas la suivante. Aristide se jeta sur l’archéologue qui ne comprenait pas ce qui se passait et oublia ses jérémiades sur le moment. En un clin d’œil il se retrouva en position sac de patates sur l’épaule d’Aristide qui le portait.

* Mais bon sang, c’est qu’il est costaud pour un scientifique celui là ! Il va être plus lourd que prévu. Tant pis pour mon épaule.

Aristide progressa tout en regardant devant lui qu’un ennemi n’était pas camouflé entre eux et la sortie. Il suait à grosses gouttes mais semblait déterminé à le sortir de là coute que coute. Une balle passa devant le nez à lunette de l’homme blessé qui arrêta de se plaindre pour crier de mécontentement mais le ballotement de la promenade transformait tout son qu’il produisait en une sorte de gargouillis inintelligible. La balle frotta néanmoins le bras gauche d’Aristide qui tira à l’aveuglette demandant une couverture plus spécifique de la zone suspecte. La sortie était là. Plus que quelques mètres. Plusieurs coup furent tirés par un ennemi invisible mais ils étaient trop imprécis. Il semblait ne pas vouloir indiquer sa position de crainte d’une rafale meurtrière.

Le groupe quitta la forêt vivant. La mine de l’archéologue était déconfite. Il pu articuler quelque chose en descendant de l’épaule pourtant large d’Aristide avant de s’écrouler par terre suppliant pour du repos.

- Beuah. Je crois que j’ai envie de vomir.

- T’en fais pas mon gars. Tu t’en sors bien pour un civil. J’en connais qui tomberait dans les pommes pour moins que ça.

Aristide lui adressa une bonne tape dans le dos alors que lui-même tachait de reprendre son souffle. La course avait été épuisante et son épaule le tirait mais il s’en remettrait. Il avait connu pire et ce, à la ferme même de ses parents. Lorsque les chevaux ne faisaient plus correctement leur travail c’était lui qui prenait le relais. Rechargeant son arme, il attendit s’en s’assoir que le Général arrive. Il ne voulait montrer aucun signe de faiblesse.

[Voila...il est toujours vivant si ça te va ]

Lorsque le coup de feu retentit, Aristide eut l'air surpris. Tant mieux, c'était le but ! Il y croyait apparemment, et le fait que le civil refuse qu'il touche à sa pseudo blessure l'empêcha de vérifier qu'il ne s'agissait que de maquillage. Plutôt que de chercher à se cacher et attendre que leurs ennuis s'aggravent, Aristide décida de sortir de la forêt pendant qu'il en était encore temps et embarqua l'archéologue sans plus de manière. Au moins, il n'avait pas abandonné le blessé, ce qui autrement lui aurait valu de terminer l'exercice, mais pour rentrer chez lui. Tout de même, Constance comptait mettre les choses au point et le surveiller, par la suite.

Quand elle vit qu'Aristide et l'équipe étaient presque tirés d'affaire, elle donna l'ordre aux soldats ennemis de cesser l'exercice et sortit du bâtiment rapidement pour rejoindre la recrue. Aristide attendait, debout, même s'il avait l'air d'être fatigué. Elle congédia les autres membres de l'équipe et vit que le dénommé Antoine se redressait, perdant en un rien de temps son air désespéré. Plus de trace de mal au cœur ni de blessure, il fit un petit signe à Aristide avant de disparaitre avec les autres en lançant.

" Heureux d'être un bon civil ! "

Il avait dit ça d'une telle façon qu'Aristide ne pouvait que comprendre qu'il lui avait joué la comédie... Constance se tourna vers la recrue, réprimant un sourire :

" Vous en avez terminé. " expliqua-t-elle en retournant vers l'entrée du camp.

" Vous vous en êtes plutôt bien sorti. Cependant, se servir de l'archéologue comme appât... D'une part se retrouver face à des ennemis qui bayent aux corneilles face à ça, c'est quand même un sacré coup de chance, d'autre part... "

Elle s'arrêta de marcher et le regarda dans les yeux pour bien s'assurer qu'il saisissait ce qu'elle disait :

" Nous fonctionnons par équipe au sgc. Équipes qui comportent, sur quatre membres, un à deux civils. Ces derniers ne sont pas là pour faire joli ou encombrer. Ce sont eux qui vous permettrons de vous en sortir face aux ennuis que vous pourrez rencontrer de traduction ou technologiques. Ce ne sont pas des poids morts que vous pouvez sacrifier, ce sont des membres que vous devez au contraire protéger en priorité. J'espère que je suis claire ? "

Maintenant qu'elle avait mis les choses au point, elle enchaina, reprenant sa marche :

" Enfin, ce n'était peut-être pas parfait, mais... je peux vous annoncer que vous êtes officiellement accepté au SGC ! "

Car tout de même, mis à part ce petit bémol... Oh, elle le surveillerait de près au cas où, mais après tout, il avait sorti son équipe de la forêt au complet. Restaient les détails pratiques. Elle réfléchit sur ce qu'elle avait à lui expliquer, histoire de ne rien oublier, qu'il sache où aller à son arrivée :

" Vous pouvez donc aller vous installer dans vos quartiers, niveau -3. Quand ce sera fait, passez à mon bureau, niveau 0, pour voir votre affectation. "

Lui avait-elle tout dit ? Oui, apparemment... Elle fit une pause et conclut :

" Bien, avez vous des questions ? "


[hrp : je t'ouvre les accès au sgc. Comme je l'ai dit, passe t'installer dans tes quartiers puis va voir dans le bureau, le tableau d'affectation. Ton arrivée se situe en janvier, les équipes sont toutes parties en mission. Seules les membres n'ayant pas encore d'équipe sont à la base, tu peux te mêler à leurs rp]

L’entrainement était fini. Aristide avait passé les tests avec succès. Ce fut probablement une des plus grandes joies qu’il eu connu depuis qu’il avait quitté ses parents. Plus encore que lorsqu’il fut diplômé. A son arrivé dans l’armée, ses plus grands plaisirs étaient de partir en mission peut importe mes conditions. Alors être accepté au sein d’une unité aussi mystérieuse qu’étonnante qu’était le SGC n’avait absolument aucune équivoque parmi ses souvenirs. Il se mit fièrement au garde à vous, oubliant son mal d’épaule.

- C’est un honneur Madame d’être admis au SGC. Je tacherai de me montrer digne de vos attentions !

Puis de façon plus informelle, il se pencha légèrement comme pour faire une confidence.

- J’espère quand même que tous les civils ne seront pas comme lui.

Il regardait encore d’un air lourd le pseudo archéologue. Il hésitait entre rancœur, suspicion ou tout simplement humour. En regardant l’acteur s’éloigner il ne put s’empêcher de penser qu’il lui avait joué un sacré tour. Intérieurement il se disait que c’était un sacré cochon de s’être ainsi moquer de lui. Mais cela faisait parti de sa mission après tout. On ne teste pas un militaire en lui demandant de préparer des muffins. Aristide fit rapidement le point de son entrainement. Même s’il en était sorti certaines zones noires persistaient. C’est vrai que se servir ainsi d’un appât n’était pas très professionnel et il n’y avait guère que dans les séries télévisées que cela marchait. Il avait eu de la chance que les ordres des ennemis n’étaient pas forcément de tirer à vue. Et apparemment les civils lors de leurs missions, seront aussi utiles que les militaires.

Saisissant ses affaires, Aristide regarda une dernière fois vers la forêt. Mine de rien, ça avait été éprouvant mais il avait bien rigolé. Il appréciait toujours de finir une mission avec l’esprit clair. Cela lui était déjà arrivé de revenir l’esprit lourd, plein de questions, se demandant si ce qu’il faisait était bien ou pas. Et il n’avait pas aimé. Il préférait largement en finir dans la bonne humeur même couvert de blessures et allongé sur une civière.

- Encore merci mon Général. Je n’ai pas de questions. Je vais aller prendre possession de mes quartiers et voir si je peux en apprendre plus sur ce qui m’attend. J’ai toujours pensé qu’un des sens primordiaux des hommes était la connaissance. Mais je ne veux pas vous prendre votre temps plus que de raison.

Il salua la femme comme tout bon militaire le ferait mais avait tout de même du mal à ne pas avoir un sourire aux lèvres. Puis il se dirigea vers l’entrée du quartier général regardant attentivement le passe qu’il avait reçu…