Et voilà.... Le moment tant attendu était enfin là. Jill n'avait pas vu John depuis la veille et elle ne savait pas par conséquent comment il se sentait. Elle ne savait pas non plus sil il y avait eut besoin de faire des retouches sur le pantalon du costume. Complètement en stress, le jeune femme jouait avec son bouquet et malgré le beau temps, Jill avait l'impression de s'apprêter à vivre une guerre jusque là encore inconnue. Après tout, ça ne pouvait pas être pire que les goa'ulds et les missions au sgc.

La jeune femme était en présence de ses demoiselles d'honneur et de ses parents. Les invités n'allaient pas tarder et Jill, dans sa longue robe se sentait très mal à l'aise. Le temps était lourd et elle qui n'avait pas l'habitude de porter ce genre de robe se retrouver dans une situation assez embarrassante. La future mariée jeta un coup d'oeil à l'horloge qui se trouvait au dessus de la porte de la mairie puis poussa un soupir. Elle ne savait pas où était John et elle commençait à s'imaginer des trucs. Le maire quant à lui attendait avec Jill que John daigne enfin montrer le bout de son nez.

Les invités n'allaient pas tarder à arriver et si il n'était pas là au moment de les accueillir, elle risquait de péter une durite et une mariée explosive n'était pas forcément très beau à voir... Le regard perdu dans le vide et la bouche à moitié ouverte, Jill attendait que John arrive. Elle se tourna vers ses demoiselles d'honneur, complètement paniquée.

"Mais.... mais il est où....."

Souhaitant un heureux mariage, Destinée passa, verrouillant le sujet afin de laisser le temps à l'infortuné marié de terminer l'ourlet de son pantalon et d'arriver à l'heure.

J'étais en train de m'habiller dans ma chambre lorsque je vis l'heure. Si je continuais comme ça, j'allais être en retard, mais bon mes cheveux étaient attachés en un chignon parfait bien qu'original, un chignon de mariage quoi, même si je n'avais pas franchement l'habitude d'assister à ce genre d'événement. Je portais la jolie robe choisis par Jill et mon bouquet était posé sur mon bureau, il ne me restait plus qu'à mettre ses satanées chaussures. Heureusement, je m'étais entraînée à marcher, je serais capable de tenir la journée entière, enfin si je ne me cassais pas la gueule avant. Une fois mes escarpins à mes pieds, je pris les clés de ma voiture et mon bouquet avant de me rendre au parking.

Assise au volant de ma voiture, je décida tout de même d'enlever mes engins de torture pour conduire, il valait mieux éviter de se planter, une demoiselle qui se tue le jour du mariage ça fait désordre. Je filais, pour une fois à vitesse correcte, jusqu'à la mairie où Jill était déjà arrivée dans sa magnifique robe. Je garais ma voiture et remis mes chaussures avant de les rejoindre. Jill était inquiète de ne pas le voir arriver, aussi je la rassurais d'un sourire.

"Ne t'en fais pas il va arriver."

Je ne pensais pas si bien dire, il arrivait presque à l'instant même, je me contentais d'un sourire.

"Tu vois."

Jill crut qu'elle allait devenir folle de ne pas voir John arriver. Mais qu'est ce qu'il pouvait bien faire ?! Elle lui avait pourtant bien dit qu'il fallait qu'il soit à l'heure surtout mais non, il fallait qu'il soit en retard, le jour de son mariage. Jill était énervée et ça se voyait. Heureusement, ses parents étaient là pour la calmer ainsi que ses demoiselles d'honneur. Rakel fut la première à la rassurer et heureusement car la jeune femme sentait ses origines texanes remonter et elle avait le sang qui commençait à bouillir. Heureusement pour lui mais aussi pour le bouquet de Jill, John fit enfin son apparition. La jeune femme poussa un soupir soulagé et fit un sourire à Rakel.

Elle regarda John arriver vers elle. Elle lui rendit son baiser avec plaisir mais elle ne pu s'empêcher de lui jeter un coup d'oeil un peu furieux.

"Mais t'était où bon sang ? On t'a jamais dis qu'il ne fallait pas faire peur à une future mariée ??"

Jill avait parlé calmement mais rien quand l'entendant, John se doutait qu'elle était énervée. Sans un mot, la jeune femme se tourna vers lui et lui fit son plus beau sourire.

"Comment je me sens ? J'avoue, je ne suis pas dans mon état normal..."

Elle déposa un baiser sur une de ses joues.

"Mais à part ça je t'aime ..."

Le jour J pour Jill et John, le J était à l’honneur en ce 30 mars, le seul problème pour Laurent était d’être à l’heure car le militaire était allé s’entrainer au tir puis courir un peu pour se dégourdir l’esprit et les jambes avant de se retrouver coincé dans les multiples cérémonies.

Il fallait dire qu’il avait aussi autre chose en tête après son passage chez le psychologue qui finalement l’avait aidé à y voir plus clair, en bien ou en mal, c’était une autre question qui n’était pas à l’ordre du jour, pourtant cela le troublait au point de se rendre compte que s’il continuait comme cela, il allait vraiment être en retard.

Le temps de rejoindre ses quartiers, de prendre sa douche et de s’habiller de son uniforme de cérémonie puisqu’il s’agissait d’un mariage de deux militaires de la base, il se mit les protections imperméables par-dessus son pantalon, son béret à l’épaule puis sa grosse veste en cuir aux insignes du CPA 30 avant de partir avec son casque de moto pour monter à la surface et y enfourcher sa grosse cylindrée. N’étant pas bien équipé pour la vitesse, il ne força pas l’allure car le principal était d’arriver entier.

St Faycelles, son centre ville et sa mairie, lieu rechercher par beaucoup de gens en cette belle journée, il suffisait de voir les membres du SGC y converger pour être certain de ne pas s’être trompé de lieu et de date.

En passant dans la rue, Laurent arrêta sa moto en plein milieu de la chaussée, juste à côté d’une jeune femme sans défense qui épiait les invités sans oser s’approcher, elle était si concentrée qu’elle n’avait pas entendu le moteur ronronnant de l’engin alors le soldat méconnaissable du fait de son casque et de sa visière fumée enleva un de ses gants et vint titiller doucement tel le vent une mèche de la demoiselle qui n’était autre que Suzanne.

« Bonjour Madame, Gendarmerie Nationale, veuillez me donner les papiers du véhicule ! »

Tout de suite il releva sa visière en espérant la rassurer sur l’identité de cet inconnu sur son fougueux cheval mécanique.

« Ca va ? Pourquoi restes-tu ici ? Bon je vais garer ma moto et je viens à ton secours si tu veux »

La suite dépendait de Suzanne, c’était à elle de voir comment elle voulait faire, Laurent savait que pour les histoires de fringues et de coiffures, ses paroles apaisantes ne feraient pas le poids, risquant même d’énerver un peu plus la douce jeune femme.

Sheyffi était nerveuse et à la fois heureuse; Assister à un mariage était toujours quelque chose de formidable. Le seul problème c'est qu'elle n'était pas la seule à avoir reçue une invitation. Ainsi à tous les coups les membres de SG1 seraient là bas. A l'idée de croiser Lewel et Zoé … à un mariage … c'était vraiment pénible. Non seulement elle ne s'était toujours pas expliquée avec la médecin, mais elle n'avait pas non plus revue le Docteur Drogon depuis ce fameux jour où il avait réunis tous ses « ennemis » pour une confrontation. Bref, la rouquine était plus que mal à l'aise et hésitait même à sortir de ses quartiers. Mais bon, pas le choix sinon elle allait finir par être en retard, si ce n'était déjà pas le cas! Encore dans ses quartiers, elle vérrifia une dernière fois qu'elle ne ressemblait pas à un monstre sortie d'hibernation. Au final, le résultat était plutôt pas mal.

Spoiler:

Maintenant en tout cas il était temps d'y aller. Histoire de ne pas être trop en galère, la rouquine avait demandé qu'une voiture vienne la chercher. De un car elle risquait encore de se perdre en voiture avant d'arriver et de deux parce qu'elle était trop stresser pour faire quoi que ce soit. Une seule chose la réjouissait, le fait que Jill et John se disent enfin oui. Ils étaient vraiment trop mignons ces deux là. Quittant la base pour se rendre à l'extérieur, Nokotay se dirigea immédiatement vers la voiture noire qui l'attendait. S'y faufilant, elle donna l'adresse et chauffeur. Mais cette adresse n'était pas celle de la mairie, mais celle d'une petite boutique chique en ville. La jeune femme s'y rendit et alla vérifier que le cadeaux pour les marier serait livré à temps et à la bonne adresse. Retrouvant son chauffeur, elle prit cette fois-ci la direction de la mairie. En arrivant sur place, elle pu s'apercevoir qu'il y avait déjà du monde. Quittant le véhicule pour la seconde fois, elle essaya de naviguer de droite à gauche pour éviter certaines personnes. Ce fut un énorme soulagement lorsqu'elle vit Rémus un peu plus loin. Noky se dirigea donc vers lui, c'était la chose la plus simple qui lui venait à l'esprit.

-Salut Rémus. Pas mal du tout le costume, ça nous change de nos uniformes. T'as réussis à voir nos deux tourtereaux?

Ewan descendit de la Bettle de Roxanne et coupa le contact. Arguant du fait qu’elle était en robe, en talons. Il réussit après avoir négocié à conduire jusqu’à la mairie.

Remettant son uniforme de cérémonie en place, vareuse noire, pantalon noir, avec une bande rouge sur les côtés, ceinture blanche avec la boucle de ceinture dorée, lustrée comme les brodequins et les boutons d’or de la vareuse. Les Breloques gagnées ici où là avaient été soigneusement mise en place, et lustrées. Mettant sa casquette en place, il regarde Roxanne, qu’il trouve fort belle dans sa robe. Dire que depuis une semaine, la grande discussion entre les deux amants été le fait qu’Ewan mette un costume plutôt que son uniforme de cérémonie. Mais le SAS n’avait pas démordu du fait qu’il représentait La Reine, la Grande Bretagne son Unité et les Anglais en général, et que le fait de porter son uniforme de cérémonie était un hommage rendu aux deux valeureux soldats qui se mariaient.

Et puis il était, nettement plus beau en habit de cérémonie, bien ajusté, qui tombait pile poil. Il brillait de partout. Mettant ses gants blancs, il tend le bras pour emmener sa belle auprès de la mariée.

Quand Benjamin avait reçu le faire part du mariage, il avait longtemps hésité à venir. Il n'aimait pas ce genre de cérémonie trop formelle à son gout. Mais sachant que la mariée était le future chef de son équipe, il se décida à faire un effort et faire acte de présence. Après tout, c'était la moindre des choses pour quelqu'un de civilisé.

Le jour J, il sorti de sa penderie le costume qu'il avait l'habitude de porter lors des conférences qu'il animait. Ce n'était pas forcément le meilleur costume pour se genre de situation, mais cela ferait l'affaire. Il essaya tout de même de l'arranger au mieux pour la circonstance et noua une cravate blanche achetée pour l'occasion.

Spoiler:

Il sortit donc de ses quartiers et déambula dans les couloirs jusqu'à la sortie de la base. Là un taxi l'attendait pour le conduire à la mairie de St Faycelles. Depuis ça récente entrée dans le programme porte des étoiles, Benjamin n'était jamais sortit de la base préférant rester dans ses quartiers où au labo du SGC. Cette sortie était donc l'occasion de visiter les alentours de la base et de se changer les idées.

Après une demi heure de route, le taxi s'arrêta sur le parking de la mairie. Déjà quelques membres du SGC se trouvait sur les lieux dont les deux mariés. Il sortit du véhicule et se dirigea vers la petite foule devant le bâtiment. Il croisa le regard de Jill et lui adressa un salut de la tête tout en souriant. Il décida de ne pas aller lui parler pensant qu'elle était suffisamment tendue comme ça. Il regarda alors autours de lui et s'aperçut qu'il ne connaissait personne parmi les invités. Il resta donc un peu en retrait en attendant de voir la suite des événements.

Trop occupé à regarder la tête que faisait Suzanne et le casque n’aidant pas, Laurent n’avait même pas remarqué qu’elle venait de savater son tank, enfin sa voiture pour les non-initiés à la langue des cousins du Québec.

Superman arrivait juste à temps pour la sauver, son discours plus qu’étrange sur la mairie et sa rapidité à s’accrocher à la bouée de sauvetage que lui lançait le militaire ne trompait pas. Evidemment que Laurent était d’accord pour l’accompagner alors il fit comme convenu et alla se trouver une place pour son imposante moto, une grosse routière avec sacoches à l’arrière. Enlevant rapidement son casque, ses jambières et son gros blouson en rangeant ces deux deniers vêtements dans les sacoches. Il était maintenant bien reconnaissable à sa tenue de cérémonie et en se dirigeant vers la scientifique, il se mit le béret sur la tête avant d’arriver à sa hauteur et avant qu’il ne lui pose une question, elle le devança alors il commença par répondre avant d’aborder le sujet épineux de l’approche du bâtiment ciblé par l’opération du jour :

« J’ai déjà croisé Jill dans mes rêves… J’aime quand tu fais cette tête, ne te méprends pas, c’était lors de la fameuse intoxication qui nous a fait vivre des missions irréelles, elle et ses coéquipiers sont venus à notre aide. Sinon je l’ai aussi vu de temps en temps à la salle de sport ou celle de tir donc je ne la connais pas vraiment, tout comme John.
Revenons à notre objectif qui si je comprends bien est d’éviter de se faire remarquer mais tu crois qu’il on un fer à repasser à la mairie ?! »

Sur ces derniers mots, il s’était penché en arrière pour contempler les ravages sur sa robe et pas uniquement pour admirer les jolies formes de la demoiselle, quoique joindre l’utile à l’agréable était le plus vraisemblable. Maintenant il allait lui donner le choix entre deux stratégies :

« On a deux solutions, la première et la plus sûre est que tu passes par la sortie de secours de derrière que je viendrai t’ouvrir… Sinon par l’entrée principale, le meilleur moyen de passer inaperçu était bien de faire comme si de rien n’était en évitant de passer au milieu de la place, au pire je peux aller faire diversion, alors que préfères-tu ? »

Spoiler:

Zoé s'était montrée si excitée d'aller à cette cérémonie avec Lewel ! Mais maintenant qu'elle faisait les cent pas dans sa chambre, en attendant l'arrivée de Lewellyn, elle ne cessait de se dire qu'elle aurait dû refuser ! Pour la énième fois, elle passa devant son miroir et grimaça. Elle se sentait gauche, mal à l'aise … En réajustant les plis de sa robe, elle se souvenait du regard de Lewellyn lors de leur sortie chaotique en boîte de nuit, quand Mickaëlla avait retiré sa veste. La militaire avait une plastique parfaite, bien loin de celle de Zoé … Quelle idiote elle avait été de prendre cette robe ! Stressée comme jamais, elle s'amusa un petit peu avec les boucles bien organisées de ses cheveux, qu'elle n'avait pas voulu attacher. C'est alors qu'on frappa trois coups à sa porte.

Maîtrisant la bouffée de panique qui l'envahit, elle s'avança vers la porte. Les doigts tremblants, elle tourna la poignée et ouvrit le battant qui la séparait de son bien aimé et de ce qu'elle pensait être la plus grosse honte de sa vie.

Elle avait toujours eu un faible pour les hommes en cravates, les costumes, lorsqu'ils étaient bien portés étaient capable de la faire rougir sans qu'elle n'ait rien d'autre à faire que de poser les yeux dessus. Le costume que Lewellyn avait ajusté lui allait à ravir, bien que le comportement de ce dernier laissait croire qu'il ne s'y sentait pas du tout à l'aise. Zoé le détailla du regard, avide de chaque détail qu'elle se forcerait à ne pas oublier. Il prit la parole, ou tout du moins, essaya et Zoé se sentit rougir. Le costume n'y était pour rien … Elle se sentait vraiment trop mal à l'aise dans cette robe. Lewellyn devait mentir pour ne pas la vexer. Elle était à deux doigts de le supplier de rester ici, tant pis pour le mariage. Les joues d'un rouge aussi vif, elle garda la tête baissée dans le silence. Elle sentait le regard de Lewellyn peser sur elle mais elle n'osait pas relever la tête de peur d'apercevoir une lueur de moquerie, si infime soit-elle, dans les iris du scientifique. Mais il rompit une nouvelle fois le silence en lui tendant un paquet. Surprise, elle le saisit. Jetant un regard à Lewellyn, elle l'ouvrit délicatement.

Elle sourit en regardant la magnifique fleur, émerveillée.

« Oh, Lewel … C'est ravissant … » le remercia t-elle tout en passant le lien autour de son poignet.

Même avec ses talons, elle dût se hisser sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur sa joue.

« Les orchidées sont mes fleurs préférées ... » lui confia t-elle tout en admirant le spécimen parfait qu'elle portait.

Pendant un instant, elle avait oublié sa tenue.

Le trajet se déroula normalement. Zoé ne pouvait s'empêcher d'admirer la fleur puis Lewellyn, à tour de rôle. A force de faire la navette entre les deux, elle commença à se faire mal à la tête. Avec un petit sourire, elle choisit une alternative et serra la main de Lewellyn dans la sienne, ornée de la fleur. Voilà comment elle pourrait profiter des deux.

Lorsqu'ils arrivèrent enfin à destination, Lewellyn sortit le premier. Très galant, il lui offrit son bras. Zoé nota, sans la relever, la gêne présente dans l'attitude de son compagnon. Elle, s'efforçait, sans grand résultat, d'oublier sa robe et la tête qu'elle devait avoir. En réponse à son invitation et son bras tendu, elle s'autorisa une petite caresse sur le biceps du scientifique avant de saisir le bras offert. Jetant un regard circulaire autour d'elle, elle vit rapidement Sheyffi, magnifique dans sa tenue. La toilette de la belle rousse était parfaite et resplendissante. Zoé détourna le regard, honteuse et mal à l'aise.

« Ce qu'on fait ? On attend. On discute. Il va falloir que tous les invités soient là pour que la cérémonie commence. » marmonna t-elle en regardant sur le côté pour éviter de tomber de nouveau sur la beauté qu'était l'ex de son petit ami (qui lui était toujours raide dingue d'elle d'ailleurs.). Prise de tête assurée.

Son cœur lui semblait soudain bien plus lourd que du plomb. Elle baissa les yeux vers le sol, s'attendant à le voir en train de s'enfoncer dans le béton tellement il lui semblait pesant. Elle n'aurait jamais dû venir ici, à dire vrai, l'éventualité de la présence de Sheyffi ne l'avait même pas effleuré. Elle se maudissait d'avoir été victime de cet oubli. Si elle avait … En même temps, avec des « si » on mettrait Paris en bouteille. Paris, tiens, c'était une bonne destination pour fuir tout ça ! Le regard émerveillé de Lewellyn brûlait dans les paupières de ses yeux clos. Elle avait été stupide. Elle était agrippée à Lewellyn, lui, il pouvait la sauver. Il lui suffisait de mentir bêtement pour la rassurer, lui dire qu'elle était plus belle que Sheyffi … Elle se moquait de savoir que c'était parfaitement faux, étant donné l'ampleur du regard et de l'air béat du scientifique en voyant la belle rousse … Elle demandait juste à être rassurée … Si elle n'avait pas peur de salir ce beau jour pour l'heureux couple, elle aurait tourné les talons et mit le plus de distance possible entre elle et cet endroit maudit.

Lewellyn murmura des excuses que Zoé ne releva même pas. Le regard tourné sur le côté, elle s'arracha doucement mais sûrement à l'étreinte de son supérieur, feignant l'envie d'être libre de ses mouvements. S'il voulait la voir se comporter normalement après ça, il pouvait se moucher !

Qu'on fasse avec, toi et moi …

Pour ce qu'elle en jugeait pour le moment, c'était surtout à elle de faire avec ! Concessions sur concessions, elle avait finit par accepter l'idée qu'il n'oublie jamais la magnifique rousse qu'il avait jadis tenu à son bras. Mais ça avait été bien plus facile à faire lorsque la-dite beauté n'était pas à portée de vue, avec, surtout, le regard brûlant de son ex-amant posé sur elle.

Elle haussa les épaules quand Lewellyn lui avoua ne pas être un spécialiste de ce genre de réunions.

« On ira les saluer après la cérémonie, ils ont sûrement autre chose à faire que de s'occuper de nous. Des amis plus proches aussi. » répondit-elle mécaniquement.

Elle aurait aimé avoir des poches dans lesquelles fourrer ses mains pour se donner une contenance ! Une voix agacée ne cessait de lui murmurer qu'elle était stupide … Et l'autre ricanait dans son oreille qu'elle était ridicule dans cette robe. Zoé continuait de regarder autour d'elle en faisant comme si elle portait un intérêt ridiculement poussé aux gens qui les entouraient.

C'est alors qu'il exerça une pression sur son bras, ayant l'air d'avoir complètement oublié ce qu'il s'était passé. Et surtout, aussi surexcité qu'un gosse devant un nouveau jouet. Zoé savait qu'elle aurait dû se montrer enthousiaste devant le retour, tant attendu, du Général Parray mais elle n'avait pas vraiment la tête à ça. En plus, ce n'était pas vraiment un retour officiel, juste une réponse à une invitation à un mariage. Tout ça tournait au ridicule.

Lewellyn salua le Général avec enthousiasme, tout sourire, comme soulagé d'un poids. Zoé en conclut que toutes les précautions qu'il prenait avait un rapport avec le nouveau commandant de la base, le Capitaine Dante. Il finit par se tourner vers elle pour la présenter. Zoé esquissa un sourire au Général pour la saluer, pas d'humeur à plaisanter. Néanmoins, se retrouver devant cette femme avait quelque chose d'intimidant. Elle n'était pas sans ignorer ce que le projet lui devait … Par conséquent, ce qu'elle aussi, lui devait.

« Heureuse de vous revoir, Général ... »

Constance manqua sursauter quand elle vit débarquer Lewel suivi d'une jeune femme qu'elle ne connaissait pas, ou dont elle ne se rappelait pas. Le scientifique avait l'air enchanté de la revoir et elle ne put que lui rendre son sourire en lui serrant la main qu'il lui tendait. A vrai dire, elle n'avait pas à se forcer, elle se rendait compte en cet instant qu'elle était réellement heureuse de reprendre contact avec les membres du programme. Lewel faisait parti des personnes qu'elle connaissait un peu mieux que d'autres pour l'avoir davantage côtoyé.

" Contente de vous voir auss... "

Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'il semblait se rappeler qu'il avait trainé quelqu'un jusque là et entreprit de faire les présentations. Constance s'apprêtait à le détromper en secouant la tête lorsqu'elle tilta sur le nom et le titre :

" Nous ne nous sommes jamais directement rencontrées, mais je me souviens que vous étiez coéquipiers. "

Oh oui ! Et ce, grâce à Sheyffi qui était venue jusque dans son bureau demander à changer d'équipe à cause de Lewel. Constance se souvenait que Zoé faisait partie de SG... elle avait oublié le numéro, en revanche, et le nom du dernier coéquipier. Tendant la main à la jeune femme, elle se présenta à son tour, d'un simple "Constance Parray", estimant que ça suffirait bien, vu les circonstances. Puis elle reprit la parole en demandant à Lewel, même si par politesse la question pouvait aussi s'adresser à Zoé :

" Comment allez-vous depuis tout ce temps ? "

Elle voyait déjà une cicatrice sur sa joue qui devait être due à une mission, du moins le supposa-t-elle. En réalité, si la question pouvait paraitre innocente, c'était aussi une façon de lui dire qu'elle voulait s'assurer qu'il n'avait pas eu d'ennui. Elle était bien placée pour savoir qu'il avait participé à certaines choses qui auraient pu lui poser problème. Mais il était là et elle espérait que c'était bon signe.