Les tirs de zat et de lance fusaient dans tout les sens. Les tok'ras se battaient bien, et peu à peu les jaffas devaient plier en cédant le terrain. Mais il n'en restait pas moins qu'ils opposaient une défense acharnée. C'était tout le problème avec les jaffas... Lorsqu'ils perdaient, soit ils se faisaient tuer par l'ennemi, soit par leur maitre mécontent. Et en général ils préféraient mourir l'arme à la main ! D'où la résistance acharnée...

Pendant ce temps, Mathilde était recroquevillée dans son coin, complètement traumatisée d'avoir tué quelqu'un. La première fois, ça faisait toujours cette effet là, mais il fallait avouer que c'était bien peu pratique en plein milieu d'une bataille ! Roxanne était près d'elle, tentant de la faire "revenir à la vie" par des mots doux et autres trucs de psychologue. Pendant ce temps le tok'ra que Mathilde avait touché reprenait doucement ses esprits, encore sonné de la décharge qu'il avait pris.

Le manque d'attention de la psychologue faillit être fatal aux deux jeunes terriennes. Un jaffa parvint à sauter par dessus la pile de caisse derrière laquelle elles étaient cachées, et avant que Roxanne n'ait pu faire quoi que ce soit, un tir de lance serpent la toucha au ventre alors qu'elle tentait de se relever. Elle s'écroula avec un cri, blessée très gravement... Il était déjà étonnant qu'elle ait survécu au choc...

Le jaffa, un sourire sadique sur les lèvres, se retourna alors vers la petite Mathilde recroquevillée. Heureusement, avant qu'il n'ait pu tirer, une décharge de zat vint lui griller les neurones... Le Tok'ra que Mathilde avait zaté se relevait péniblement, zat à la main. C'était lui qui venait de sauver Mathilde...

Les derniers jaffas s'étaient repliés sur la position de leurs camarades, plus loin dans les profondeurs de la base, et le hangar était sous contrôle. On n'entendait maintenant plus que les cris agonisants des membres des deux camps. Les tok'ras ne se gênèrent pas pour aller achever les jaffas.

Les terriens étaient réunis autour de la jeune psychologue. Dire qu'il n'y avait pas de médecin dans l'équipe... Cela équivalait presque à un arrêt de mort tant la blessure était grave... Une jeune tok'ra arriva et poussa les membres de SG6 pour aller s'agenouiller près de Roxanne. Dans le creux de sa main droite, il y avait un appareil de couleur bronze avec une sorte de gros rubis presque plat sur sa surface. Elle plaça sa main gauche sur la main droite, et mit ses mains ainsi jointes au dessus de la blessure. Alors l'objet s'illumina, et projeta une vague d'énergie dans le corps de l'humaine... A l'étonnement de tout les humains, la plaie béante se refermait à vue d'œil, et en moins d'une dizaine de secondes il ne restait plus qu'une peau lisse et un trou dans le gilet pare-balles pour simple preuve qu'il y avait bien eu une blessure...

Sans rien dire, elle se dégagea et alla soigner ses frères d'arme blessés qui n'étaient pas encore mort... Roxanne, elle, allait plutôt bien, si ce n'est qu'elle était encore un peu faible. Elle reprendrait rapidement ses forces. Finalement, trois autres tok'ra purent se relever aussi grâce à l'appareil miraculeux qu'ils avaient utilisés.

Vol'rek alla rejoindre les humains. Il s'agenouilla près de Roxanne, toujours allongée, et s'assura qu'elle allait bien. Puis il dit :

- Je suis heureux qu'aucun de vous soyez mort... J'ai envoyé le reste de mon groupe rejoindre les autres défenses de la base pour repousser les jaffas, mais je pense que vous avez eu votre lot d'émotion.

Il avait terminé en regardant Mathilde, puis Roxanne.

- Nous allons resté ici un quart d'heure environ encore, pour que je puisse vérifié si les vaisseaux sont toujours en bonne état. Profité en pour récupérez un peu...

Il se releva, puis entra dans le vaisseau le plus proche sans autre cérémonie...




Hrp : Roxanne est encore un peu trop faible pour pouvoir marché seule. Quand aux autres, ils peuvent rester avec elle ou aller discuter avec Vorek dans le vaisseau...

Ewan n'avait rien suivit, tant occupé à désouder des Jaffas. Lorsque ceux-ci se replient, que les Tok'ras prennent position, c'est avec un sourire qu'il retourne vers l'attroupement...

*Y a un bléssé ?* en voyant l'attroupement... Il voit une botte, le renseignant qu'il s'agissait d'un des membres d'SG6... Fronçant les sourcils il pense à la pauvre Mathilde, pressant le pas...

A quelques mètres, Ewan voit la main du blessé... Couleur chocolat..

*Non.. Non.. * Pensée qui devient hurlement

"NOOOOON... !" En se précipitant vers Roxanne au sol...

Sans ménagement, il pousse tout le monde et tombe à genoux auprès de sa Douce. Les larmes de colères mêlés aux larmes de douleurs coulent sur ses joues... Voyant la blessure, par instinct, il pose son majeur et index au niveau de la carotide afin de sentir un pouls.. Léger pour le moment...

"Roxanne.. Allez.. Roxanne.. Mon Ange... ! Me lâche pas.."

"TROUVEZ MOI UN TOUBIB... !" Dit-il à l'adresse des autres, voyant Mathilde, il la regarde l'air sombre...

Le soldat se sentait démuni. Et surtout il s'en voulait, il aurait du être là pour la protéger au lieu de cela il...

*Il quoi ? C'était les risques du métier, Roxanne savait... NON ! Moi oui.. Moi je peux mourir pas elle... !!* Les idées se bousculant dans l'esprit du soldat fou de chagrin.

Sans comprendre Ewan est doucement poussée par une jeune Tok'ra, qui fait un truc bizarre, avec un appareil tout aussi bizarre... Écarquillant les yeux, Ewan voit disparaître la blessure de sa Douce... Reniflant fort, il s'essuie les yeux, passant la main sur la joue de sa psy, qui revenait à elle. Regardant la blessure qui n'existe plus... Il n'en revenant pas.

Vorek vient ensuite prendre des nouvelles.. Ewan les yeux plein de gratitude le remercie en silence. Prenant délicatement Roxanne, il l'emporte un peu plus loin...

Lors du transport il lui dit furieux..

"Tu ne me refais plus jamais ça ! Jamais !!"

La déposant doucement sur une des caisses encore intacte, afin qu'elle récupère loin du champs de bataille... Se tournant il aperçoit Mathilde. la colère le prends et c'est d'un pas menaçant qu'il se dirige vers elle.

L'attrapant fermement par le bras, qu'il sert un pu trop fort, il dit d'un ton mauvais..

"Ecoute ! On es pas dans un jeu ou dans ta série préférée.. On risque nos vies, et ce qui vient de ce passer c'est de TA faute... Sans leur bidule.. Roxanne serait morte.. MORTE.. Tu comprends ???..."

La lâchant, il secoue la tête en constatant que les Tok'ras le regardait, il ajoute :

"Dès qu'on rentre sur Terre je m'occupe de toi.. Tu vas apprendre à te servir d'armes à progresser en équipes sans faire de bruits et tout le reste... Que ça te plaise ou non... Tu vas pas nous faire tuer à chaque mission... !"

N'attendant pas de réponse, il regarde les vaisseaux, ets 'en retourne vers Roxanne... Par chance pour Mathilde, Ewan ne savait pas qu'elle avait "zatté" un Tok'ra^^

Les choses avaient mal tourné pour la pauvre physicienne et elle se retrouvait prostrée. Y avait il quelque chose de pire dans son existence que d'avoir causé directement la mort d'une personne? Elle ne savait pas et relativement sourde aux paroles de Roxanne elle vit au ralenti le jaffa sauter par dessus la caisse et braquer la lance sur elles. La jeune femme su qu'elle allait mourir et préféra fermer les yeux. La détonation résonna dans ses oreilles comme les trompettes de Jéricho, l'odeur de matière synthétique et de chair brûlée, un cri de souffrance et le bruit d'un corps qui s'affaisse. Elle put sentir la psychologue s'affaler sur elle et basculer par terre et ouvrant les yeux, elle sut qu'il y avait pire qu'être responsable de la mort d'une personne... tout simplement avoir causé la mort de deux. Au moins la jaffa allait lui offrir le luxe de ne plus semer la poisse et la désolation autour d'elle, pointant le canon de son arme sur sa poitrine dans laquelle son cœur battait la chamade. Evidemment qu'elle ne voulait pas mourir! Mais ses jambes refusaient de bouger, à vrai dire tout son corps refusait de le faire et elle ne put décrocher son regard de celui de son futur bourreau qui jubilait devant le spectacle d'une victime sans défense... Jusqu'à ce qu'une double décharge de zat'n'ktel l'étale pour le compte, raide mort.

Son samaritain n'était autre que le pauvre tok'ra qu'elle avait paralysé peu de temps auparavant. Soit il n'était pas rancunier, soit il ne s'était pas rendu compte que le tir qui l'avait mis hors de combat était un "tir ami". Et à ses pieds gisait Roxanne. Il ne fallait pas être médecin pour deviner qu'elle était mortellement blessée à la vue de l'hideuse blessure qui béait au niveau de son nombril. A vrai dire elle aurait souhaité que sa collègue fut tuée sur le coup, les choses auraient été moins affreuses pour tous, mais Murphy adorait triturer ses pauvres nerfs et il devait se régaler de la voir verser de grosses larmes devant la gisante. Elle essaya de reprendre son empire, inspirant un grand coup et essuyant ses larmes d'un revers de manche, manquant de s'éborgner avec le clavier du GDO - petit trait d'humour de Murphy forcément - et faisant la grimace, elle ne vit pas mais entendit arriver Ewan. Et elle comprit à le voir qu'il avait pour Roxanne bien plus qu'une simple camaraderie, les larmes et les "mon ange" ça ne correspondait pas au répertoire classique des soldats entre eux ou alors les britanniques avaient une drôle de conception de la camaraderie!

*Youpi, et en plus tu brises le cœur de son soupirant ou amant... Je veux mourir, que quelqu'un me débranche et qu'on en finisse.*

Elle remarqua également le regard noir - sans jeu de mot - qu'il lui lança, pas de doute, il la rendait responsable de la mort de celle qu'il aimait... Et il avait raison. Si elle souffrait d'une malchance catastrophique, elle s'en tirait toujours, parfois avec quelques fractures ou blessures plus ou moins sérieuses, la cicatrice qu'elle avait gardé de sa rencontre avec les décorations du portail familial en était la preuve, mais pour les gens qui l'entouraient, les choses étaient beaucoup moins agréables. Elle n'avait cependant jamais causé la mort, ou du moins jamais aussi directement. Si on l'appelait Murphy ou parfois Miss Catastrophes, ce n'était pas pour des clopinettes.
C'est à ce moment là que la guérisseuse tok'ra arriva et accomplit son petit miracle à l'aide d'un drôle d'instrument. Pour un peu, la mâchoire de la scientifique s'en serait décrochée. Plus une trace! Pas même une petite cicatrice! Immédiatement, elle sortit de son état. Cela pouvait sembler odieux mais c'était sa curiosité qui l'avait requinquée... Mais avant qu'elle ne comprenne quoique ce soit, le SAS avait emmené une Roxanne affaiblit à l'écart et était revenu lui jeter sa colère au visage, la menaçant littéralement et lui broyant consciencieusement le bras par la même occasion. Après avoir joué les matamores avec une frêle jeune femme et apparemment satisfait de lui, il s'éloigna avant de rajouter qu'il allait s'occuper d'elle une fois de retour sur Terre. Après un pervers, Mathilde était tombée sur une brute dégénérée qui n'hésitait pas à maltraiter une femme traumatisée par ce qu'elle avait vécu un instant auparavant, merci qui? Merci Murphy voyons... il se surpassait depuis trois jours!

*Faudrait prendre des vacances un peu là, mon petit Murphy, ça commence à devenir usant. Tu vas casser ton jouet si cela continue mon cher.*

Bien décidée à ne pas se laisser marcher sur les pieds par le rustre et à lui faire comprendre qu'il n'allait pas emporter au paradis sa façon d'agir, elle prit son communicateur et l'activa sur fréquence de groupe pour que tous les membres de l'équipe puisse entendre ce qu'elle avait à dire. Elle se mit un peu à l'écart pour n'avoir aucun tok'ra à portée d'oreille et pour plus de sécurité elle parla dans un anglais parfait, à laver son linge sale, elle voulait que cela reste entre eux. Quand elle parla, sa voix charria des glaçons, glaciale et tranchante comme de l'acier bien aiguisé.

// Un petit conseil, Ranks, avant de vous occuper de moi, vous feriez bien de vous occuper de vos fesses parce que si moi je m'occupe de vous, vous le sentirez passer, Casanova... La menace était claire comme du cristal, faire remonter par voie hiérarchique une fraternisation pouvait pulvériser une carrière, voire deux. Et si Gallen est tombée, c'est aussi votre faute. C'est vous l'autre soldat de l'équipe, c'est vous qui vous faites fort d'être le protecteur, le garde du corps. Alors évitez de la ramener avec vos grands airs pour parader après la bataille et me brutaliser parce que vous n'êtes pas foutu de faire VOTRE job! Si vous ne voulez pas que votre "ange" se fasse dessouder, collez la dans une petite cage au SGC ou faites votre boulot correctement. Le mien c'est pas de descendre des gens comme des quilles, il y a trois jour je ne savais même pas comment on tenait un pistolet et la seule chose que j'avais tué était un oiseau qui avait mangé le pare-brise de ma voiture! Je suis une PHYSICIENNE, pas une bouchère décervelée dans ton genre, pauvre crétin! Quand tu feras ton travail aussi bien que je fais le mien tu pourras venir me demander des comptes!

La colère perçait la couche de glace et elle lui rendait la monnaie de sa pièce, et s'il n'y avait pas vraiment de différence entre le tutoiement et le vouvoiement en anglais, le registre de langue pouvait à lui seul témoigner de l'évolution de son discours et son langage fleurit avait de quoi surprendre tant on avait peine à imaginer un aussi charmant bout de femme vous agonir d'injures aussi vertement.

Et autre conseil gratuit, tenez vous à distance respectable de moi, j'ai suffisamment de preuves pour vous coller une plainte pour agression et harcèlement, je suis certaine que le général Parray sera heureuse de savoir que ses soldats molestent et menacent des civils qu'ils sont sensés protéger, si je veux m'entraîner, j'irai voir un instructeur ou autre chose qu'une brute qui à défaut de faire son travail se défoule sur les plus faibles qu'elle! +S'en suit une rafale de mots en japonais qui s'ils ne sont compréhensibles pour personne ne laissent aucun doute sur leur sens général au point de faire crisser la radio, elle même sûrement choquée par ce qu'elle transmet et que j'aurai la décence de ne pas traduire ou même transposer+

Puis reparlant en français et changeant de ton du tout au tout, elle s'adressa sur sa fréquence à celle qui s'était interposée - du moins dans l'esprit de Mathilde - la fureur et froideur laissant place à une tristesse palpable.

Roxanne... Je suis désolée de ce qui s'est passé. Je... J'aimerai que nous en parlions une fois rentrées. Je... Merci.

Elle coupa la communication, la gorge nouée, ça la psychologue pouvait l'entendre sans le moindre problème malgré la qualité de la transmission. Même bouillonnant de colère, la Pandore de SG7 était secouée et l'intervention -compréhensible mais malheureuse - du commando britannique n'avait vraiment pas arrangé les choses. Elle éteignit carrément son talkie et se dirigea vers le tok'ra qui l'avait sauvée. Le hélant de la main pour attirer son attention, elle se porta à sa hauteur et s'inclinant, elle le remercia d'être intervenu et s'excusa par la même occasion d'un ton contrit.

Je vous serai éternellement reconnaissante de ce que vous avez fait. Merci... Merci de m'avoir sauvée. Merci, même si vous avez dû tuer pour cela. Je... Je voulais aussi m'excuser. C'est moi qui vous ai assommé avec un tir de cette arme, le "zateniquetel", je ne l'ai pas voulu... Ce n'est certes pas une excuse je le sais bien et je donnerai cher pour ne pas vous avoir touché... Demandez moi ce que vous voulez et si cela n'engage que ma personne alors j'accepterai en retour de votre pardon.

Elle restait là, toujours inclinée, attendant la réponse du tok'ra. Son éducation dans la plus pure tradition nippone transparaissait dans son comportement. L'honneur et le pardon n'étaient des choses avec lesquelles on pouvait jouer et cet inconnu malgré le fait qu'elle l'ait mis au tapis lui avait sauvé la vie. D'une certaine façon, elle lui appartenait à présent. Une dette de vie ne se prenait pas à la légère au pays du Soleil Levant, du moins dans certains milieux élitistes qui perpétuaient la culture ancestrale basée sur des notions aujourd'hui aussi désuètes que risibles pour certains. Malmenée comme elle l'avait été, Mathilde se réfugiait dans un comportement qui avait été le sien durant des années. Rassurante habitude.

Les tirs provenaient de partout et les membres du MIB faisait tout en leur pouvoir pour aider les tok'ra à se défendre contre cette attaque de nos ennemis communs. Une alliance commune ne pouvait qu'être bénéfioque et James s'imaginait toutes les informations inimaginable qu'ils pouraient se partager. Des connaissances sur les Goa'ulds, sur leurs origines, sur leur histoire. La connaissance d'une toute autre race que jamais personne ne pourrait connaître en tant que civil sur terre. Soudainement JAmes fut ramener de son nuage lorsqu'un tir d'une lance jaffa frappa violamment le mur à ses côtés. Il répliqua aussitot, fallait éviter de se déconcentrer dans une situation pareille. Puis on entendit une voix dans le CB, c'était Mathilde en panique.

//Je... J'ai tué quelqu'un...//

Roxanne demanda à James de la couvrir aussitôt. Ewan fit de même pour s'assurer de la sécurité de notre chef de troupe. Une fois à l'abri, James se tourna à nouveau vers les jaffas pour tenter des abattre. Le zat était une arme incroyable et elle était beaucoup plus facile à manipuler qu'une arme humaine selon lui. Les jaffas commencèrent à se replier au grand soulagement de James qui n'était quand même pas un expert dans les tirs avec une arme humaine ou pas. S'était simplement la deuxième fois en mission qu'il devait faire usage d'une arme à part l'entraînement à la base. Une fois la menace éloignée, il vit Ewan se diriger vers un attroupement. Puis James remarqua qu'Ewan tomba au sol d'un coup sec.

* Ça ne va pas bien là...est-ce... est-ce que Mathilde et Roxanne ont été blessés gravement ? *

Alors que James se dirigea vers la scène, il se posa plein de question puisque Roxanne avait été rejoindre Mathilde en crise un peu plus tôt lors des attaques. Il vit que Roxanne avait été touché au ventre et les dégâts étaient important. Mathilde était sain et sauf mais plutôt perturbé de la situation alors qu'Ewan semblait sous le choc. Il y avait sans aucun doute des sentiments hors professionnels entre R et G puisque des mots doux sortirent de la bouche d'Ewan pratiquement en larme. Une femme arriva avec un engin alien et réussit à guérir la blessure de Roxanne. James n'en revenait pas. Même si sur le coup il aurait eu envie de savoir comment cela fonctionnait, son esprit était plutôt tourné vers ses camarades. Tout le monde allait s'en sortir vivant pour le moment non sans l'aide de nos précieux amis les tok'ras.

'' Il faut que Roxanne se repose Ewan. Mathilde, est-ce que... ''

Ewan attrapa Mathilde et lui cracha des paroles dures et accusateurs. Il était fou de rage et James alla à ses côtés aussitôt pour calmer les esprits.

"Ecoute ! On es pas dans un jeu ou dans ta série préférée.. On risque nos vies, et ce qui vient de ce passer c'est de TA faute... Sans leur bidule.. Roxanne serait morte.. MORTE.. Tu comprends ???..."

James tenta de séparer Ewan de Mathilde et de lui faire entendre raison sur la situation actuelle. Ewan était un leader et pourtant, il agissait d'une facon plus personnelle que professionnelle. Mathilde s'éloigna de son côté pendant ce temps.

'' Ewan, tu dois te calmer et garder ton sang froid. Ce n'est pas le moment de trouver un coupable et de perdre la tête. Chacun ici dans cette équipe connaît les risques de partir en mission et nous devons vivre avec la situation. Je pense que tes sentiments personnels prenne le dessus sur le SAS que j'ai connu lors de la première mission. Nous ne sommes pas sortit du bois, des jaffas doivent garder la porte des étoiles encore. Nous n'avons pas terminé le travail pour rentrer à la base, nous avons du chemin à faire. Tu dois aller t'occuper de Roxanne pour le moment le temps qu'elle reprenne des forces. Nous devons rester uni tu comprends, MIB un jour MIB toujours. ''

Il espérait qu'Ewan retrouverait son sang froid. La situation était toujours critique, pas de place à l'erreur. Puis Mathilde prit le CB pour se reprendre envers Ewan. Ça n'allait pas bien, Roxanne en récupération d'une blessure, Ewan en colère contre Mathilde puis Mathilde désespérer qui réglait ses comptes. James alla la rejoindre pour la rassurer.

'' Ne prend pas mot pour mot ce qu'Ewan a pu te dire. Il ne pensait pas tout ce qu'il t'a dit. C'est ta première mission et rien ne nous avait préparer à une telle attaque. Une fois à la base, nous irons à l'entraînement. Pour le moment, je pense que les sentiments de Ewan envers Roxanne sont autres que professionnel et son jugement s'est obscurci. Tu ne dois pas t'en vouloir pour ce qui est arrivé et puis de toute facon, tout s'est bien terminé tu sais. Je ne veux pas te faire peur, mais c'est loin d'être fini. tu dois te reprendre, nous devons quitter cette planète et c'est pas gagné. Je suis là pour te couvrir, peut-être aimerais-tu que je reste à tes côtés pour le reste de la mission ? Je ne suis pas un expert en tir et armement mais mes entraînements et ma première mission m'ont aidé dans ce développement. ''

Mathilde alla vers le Tok'ra qui lui avait sauvé la vie. James espérait qu'il lui avait remonté le moral un peu. Nous devions avoir tous le contrôle de la situation. Alors que chacun était occupé de son côté, James alla rejoindre Vorek près du vaisseau.

'' Ils n'ont sûrement pas l'intention de nous laisser approcher la porte des étoiles, n'est-ce pas ? Ces jaffas n'abandonneront pas tant qu'ils nous auront pas effacé de la planète ? Avez-vous une idée pour contre-attaquer et pour se sortir de cette situation ? ''

James était réaliste, mais cette fois-ci, il devait admettre qu'ils étaient royalement coincés sur la planète.

Ca avait été très vite. Un peu trop même.

Alors qu'elle s'apprêtait a changé de méthode pour que Mathilde se ressaisisse, une ombre se glissa dans le dos de Roxanne. Ce n'est que lorsqu'elle pivota pour lui faire face qu'elle la vit, trop près d'elle.

La gueule de la lance serpent cracha son venin énergétique qu'elle reçut en plein ventre. Elle ne s'endit pas hurler, elle ne se sentit même pas tomber aux pieds de Mathilde. Seule la douleur restait.

Mourir les tripes au vent n'était pas la mort que Roxanne Gallen s'était imaginée. Surtout en mission...

Et puis avant de s'imaginer mourir, elle aurait encore voulu se voir vivre... Il lui restait encore plein de choses à faire : le livre de fantasy qu'elle n'avait pas lu, les amis qu'elle ne s'était pas fait, la tendresse qu'elle n'avait pas donné...

*Ewan...*

Enfin... si la mort était si chaleureuse, si pleine de sollicitude, ce ne devait pas être trop mal non plus.

Ouvrir les yeux fut assez difficile. Se sentir aussi vaseuse qu'après un méchant bad trip, Roxaanne n'avait plus l'habitude. Elle fixait Vorek qui s'éloignait déjà, après lui avoir parlé semble t-il. Puis elle se sentit soulevée et emportée un peu plus loin.

"Qu'est ce qui m'est arrivé... ?'

Elle savait qu'elle était dans les bras d4ewan, et plus elle refaisait surface, plus elle sentait qu'il était en colère. Alors qu'il la laissait sur une des caisses du hangar, elle pouvait l'entendre hurler après Mathilde.

"Ouh ma tête..."

Mathilde répliqua ensuite, par communicateur interposé, et Roxanne eut droit à la primeur d'un rêglement de compte pour savoir qui était responsable de la situation présente.

"Sauf que je devrais être morte... alors j'aimerai bien savoir..."

James tenta enfin d'apaiser les deux coéquipiers de son mieux. Roxanne put se faire une idée assez préccise de ce qui se passait.

Ewan les avait grillé tous les deux. Mathilde en bonne Japonaise risquait d'avoir la rancune assez tenace pour tout raconter en rentrant, et James lui voulait faire son boulot et repartir d'ici, avec l'équipe au complet. Comme elle.

La psy était encore faible, mais plus assez pour se mettre deux grosses clauqes mentales. Elle pouvait se mettre en colère, mais en l'état actuel des choses, ça ne servirait à rien. Elle prit donc sur elle de rester calme et de rassembler ses troupes.

"SG6 au rapport. Et arrêtez de criez, ça me donne envie de vomir..."

Là, le décor était planté la leader n'était pas spécialement contente de son réveil mais n'élervait pas le ton. Sa voix était pâteuse mais avait reprit un peu de fermeté. Elle attendit que tout le monde réponde. Elle avisa Mathilde, dont la position face à Tok'ra la laissait un peu perplexe.

"Bien... je ne sais pas ce qui s'est passé, mais je crois que je vais bien. Un peu dans le coltar. Agents A et T, votre mission ne change pas, récoltez un maximum d'informations sur nos hôtes, en vue d'une alliance. Agent R... j'aimerai savoir ce qui se passe dans les couloirs et s'il est possible de rejoindre la Porte rapidement. Revenez tous me voir quand vos aurez terminé. Et restez concentrés.

Autrement dit, la mission seule importait. Tant qu'ils ne seaient pas partis de cette planète, elle ne parlerait de rien d'autre. En tout cas essaierait.

Baissant les yeux sur son ventre, elle y passa pensivement la main dessus, encore étonnée de ne pas voir une affreuse cicatrice se faire ou ses viscères ressortir par son nombril.

Ewan se retourna quand Mathilde commença à parler dans son oreillette.. Il n'en crut pas son oreille gauche... Elle le menaçait carrément d'aller faire un rapport auprès de Parray...

*Saleté de Tube à Essai !*

Le soldat se foutait qu'on fasse un rapport sur lui, mais.. Sur Lui et Roxanne, cela était trop... Ce sont les mots de James qui lui firent prendre conscience et revenir sur terre... Il répondit :

"Ouais.. MIB toujours."

Il avait ses torts, rejeter la faute sur miss pipelette alors qu'effectivement c'était à lui de veiller sur Roxanne.. Il n'avait pas agit en pro et ce qu'il avait redouté s'était produit.. Son coeur avait prit le pas sur sa raison, et son professionnalisme. Secouant la tête et portant la main à son front en se massant les tempes, il entends Roxanne donner ses ordres, encore dans le coltard.

Obéissant il va dans le couloir et aide comme il peut les Tok'ra se promettant avoir une discussion avec Mathilde. Puis on les rappelle vers la salle du Conseil... Profitant d'aller à la salle avec les autres, il force le pas et marche aux côté de Mathilde et dit :

"Je m'excuse... Je n'aurai pas du vous malmener... Et encore moins vous accuser..." Il se gratte le crane gêné et ajoute..

"Pour votre rapport faîtes comme vous voulez.. Personnellement je m'en fous... Mais pour l'avenir... Acceptez que je vous entraîne... Ce n'est pas avec l'instructeur Duchmol que vous partirez en mission...!"

Pressant le pas, il n'attends aucunes réponses de la jeune femme. Se rasseyant à la place qu'on lui a octroyé, il attends.

James avait bien tenté de calmer la petite physicienne mais celle ci ne décolérait pas. Elle avait eu plus que tout besoin qu'on la rassure et la réconforte et au lieu de cela, elle avait été agressée par un bouledogue anglais...
Elle n'entendit pas ce qui put se dire par le communicateur vu qu'elle avait coupé le sien aussi elle ne répondit pas.
Elle trouva son réconfort auprès d'un tok'ra, le comble... Il avait d'abord essayé, assez maladroitement, de lui dire que ce n'était pas grave, qu'un coup de zat n'était pas la fin du monde mais... Si elle ne l'avait pas zaté, il aurait pu abattre le jaffa avant qu'il ne descende Roxanne... elle fut vraiment heureuse qu'il lui propose de l'accompagner et chemin faisant, elle fixa son caméscope sur son épaule et ne cessa de discuter le tok'ra du fonctionnement de leur technologie, n'hésitant pas à parler de celle des terriens quand ils faisaient des comparaisons. Pour la jeune femme, c'était une échange de bon procédé et entre techniciens, ils se comprenaient et comme elle se fichait éperdument de choses aussi futiles que "secret défense" confidentiel défense", devoir de réserve et cie, discuter librement avec un collègue, tout extraterrestre fut il était des plus naturel... De plus, elle ne pouvait que constater une chose, la technologie goa'uld était à des années lumières devant celle de la Terre... Certaines choses interpelèrent la physicienne, d'autres la laissèrent rêveuse... Une chose était sûre, elle aurait pu passer les deux prochaines années dans le cockpit du tel'tak à le décortiquer avec des collègues - sauf le physicien pervers évidemment - mais, les bonnes choses avaient toujours une fin et on vint lui dire qu'elle devait rejoindre ses collègues pour aller parler au Haut conseil.

La barbe... Elle soupira. J'espère que j'aurai l'occasion de vous rendre la pareille et vous montrer quelques unes de nos petites merveilles. Notre technologie repose sur des bases assez différente de la vôtre mais je pense qu'on pourrait les jumeler avec un peu de créativité et de persévérance, sur certains point vous nous êtes largement au dessus alors que sur d'autres... Enfin, comme il est dit, on ne peut être bon en tout, n'est ce pas?

Elle lui offrit un grand sourire aussi charmant que désarmant et s'inclinant à nouveau elle prit congé en lui faisant promettre de faire attention à lui pour qu'ils puissent à nouveau discuter ensemble et avec un petit salut de la main, quitta le cargo... Rejointe immédiatement par le reste de l'équipe. Tous purent voir que sa bonne mine se mua en un masque de résolution et de mauvaise humeur quand le SAS entra dans son champ de vision.
Non content de reparaître sous ses yeux, il poussa l'audace jusqu'à aller lui adresser la parole. Il put voir les muscles de ses mâchoires tressaillir tandis qu'elle faisait de son mieux pour contenir un nouveau flot d'invectives et quand il parla de l'entraîner... Le regard assassin qu'elle lui lança était suffisant comme réponse. Parce qu'elle était toujours souriante et que c'était un petit bout de femme en apparence joviale et bavarde, beaucoup imaginaient qu'elle était inoffensive et c'était une grave erreur, Mathilde était une femme joviale, certes, petite, c'était un fait, mais elle avait un caractère aussi trempé que l'acier haute résistance et quand on avait suscité sa colère, elle savait s'en rappeler... longtemps et agir en conséquence.
Une chose était sûre, il faudrait plus que de simples excuses, qui pour la jeune paraissaient plus intéressées que sincères, pour regagner le droit de ne plus être sur sa liste noire. On l'avait qualifié par le passé de rancunière et elle ne s'en était jamais défendue, c'était vrai et elle l'assumait avec même une once de fierté. Elle était non seulement une physicienne de talent mais aussi l'héritière d'une famille de l'aristocratie française, il était hors de question de laisser un tel comportement passer comme si de rien était.

Dans une couloir elle ramassa un éclat de cristal qu'elle fourra dans une de ses poches pour l'analyser plus tard puis arrivant dans la salle du conseil, elle avisa les gens présent du regard, souffla un peu pour se détendre et se recomposa une attitude plus sereine. Ce n'était pas le moment de laisser une rancune personnelle semer le trouble dans de futures relations...

*nous avons déjà quelqu'un de doué pour cela dans l'équipe...*

Cette pensée lui tira un rictus aussi éphémère que de mauvais augure. Mathilde s'installa le plus confortablement possible sur son siège et sourit en repensant à son confrère tok'ra avec qui elle avait passé une demie heure des plus instructives et agréables. Ces gens là ne semblaient pas vraiment de mauvais bougres. Ils devaient se comporter de façon un brin paranoïaque parce que sinon ils risquaient tout simplement l'extermination. Mais quand ce masque tombait, ils se révélaient être de bonne compagnie, autant l'hôte que le symbiote. C'était quand même assez déstabilisant de parler avec deux individus à la fois alors que l'on avait qu'une seule personne en face de soit.
Plongée dans ses pensées elle en faisait pas vraiment cas du reste de SG6, elle avait encore des questions à poser aux membres du Haut Conseil, faisant le tri entre toutes par niveau de priorité... Enfin, de ses priorités.

Roxanne avait la tête qui tournait beaucoup. Une main posée sur son ventre, elle tentait de remettrait de l'ordre dans ses idées.

Elle observa sans rien pouvoir faire pour eux, les Tok'ra affairées autour des vaisseaux et dans les couloirs. Les tirs étaient désormais sporadiques, et le petit groupe de dissidents semblait préparer sa sortie.

Les Tok'ra avaient remporté la première manche, avec l'aide d'une équipe qui se disputait à cause de deux de ses membres. Mathilde avait menacé de faire un rapport, ce à quoi, tout leader qu'elle était, Roxanne ne pouvait s'opposer sans se faire taxer de dictateur. Tant pis, elle verrait à régler cela une fois de retour sur Terre. S'ils rentraient.

Pour le moment, son équipe s'était dispersée pour se tenir au courant des prochains mouvements. Vorek fit appelé l'équipe dans la salle du Conseil. Roxanne s'y fit escorter par un Tok'ra, mais mis un point d'honneur à se déplacer seule.

Elle s'installa, avisant Ewan déjà présent puis Mathilde. ULe visage de la leader se figea un moment, en constatant l'ambiance qui régnait entre eux deux. Elle en aurait pleuré tant cela la rendait triste. Mais elle ne pouvait pas le faire et se tourna vers Vorek.

"Alors... qu'elle est la situation au dehors ?"

Ewan resta debout et croisa les bras. Regardant les membres restant du conseil, il jeta un bref coup d'oeil à SG6. Son regard s'attardant sur Roxanne, il ne put s'empêcher de voir son ventre nu.

Des traces de sang sur elle, son sang, son nombril... Ewan fronça les sourcils, repensant aux dernières minutes. Il ne s'en était fallut de rien, qu'ils ne rentrent qu'à 3, enfin, s'ils rentraient.

Il reporta son regard vers les Tok'ras. Inconsciemment, il leur devait une fière chandelle. Sans eux... Il chassa l'idée de la perte de Roxanne et se concentra sur l'image 3D qui s'éleva.

*Woo Là on est vraiment dans Star Wars...* S'approchant de l'image.

Vorek voulait en savoir d'avantage sur la Terre, et la porte. Comme à son habitude, il laissa les autres discuter et raconter l'Histoire. Son boulot se résumait à...

Il regarde Mathilde, se demandant comment il pourrait protéger chaque membres, si ceux-ci refusaient son aide ou ses conseils. Il allait devoir faire preuve de patience. Chose qu'il ne connaissait absolument pas. Et de plus il devait réussir à faire abstraction de son amour pour Roxanne et redevenir le SAS, pour qui la mission prévalait au reste...

*Roxanne m'aidera...*

Il revient sur les Tok'ras.

Vorek expliqua à SG6 ce à quoi ils allaient être confrontés. De toute évidence, mieux valait prendre la poudre d'escampette avant que les nouveaux invités n'arrivent sinon ce serait rideau sur la scène et tout le monde en mode "game over" chose qui ne lui plaisait pas vraiment... Encore que "cette espèce de brute primaire" ça ne la dérangerait pas trop de l'oublier. Leurs regards se croisèrent quand le SAS jeta un œil à l'équipe et si le "contact" fut bref, ça ne sentit pas moins l'ozone! Cela dit, son attention fut rapidement captée par les hologrammes dont il les gratifia. Tout d'un coup, plus rien d'autre n'existait que cette technologie. Mathilde aurait donné un rein pour avoir accès à ce genre de systèmes. Elle se frottait les mains et ajustait le zoom de son caméscope avec son PDA pour avoir de manière précise les images envoyées.

De manière tout à fait logique, Vorek demanda à SG6 quelles étaient les ressources de la Terre et quelle était leur expérience dans le voyage interplanétaire via la Porte des Etoiles ainsi que les rencontres qu'ils avaient pu avoir par le passé avec les goa'ulds. Comme à son habitude, la physicienne leva la main et prit la parole en se levant.

Alors pour ce qui est de notre technologie, nous sommes en dessous de la vôtre si l'on peut parler en terme de performance pure. Vos matrices cristallines sont tout bonnement étonnantes si je puis me permettre. Cela dit j'ai vite remarqué que vous n'aviez pas vraiment optimisé la plupart des systèmes ainsi que l'ergonomie. C'est bien joli ces dorures mais vos cargos sont de vraies balises électromagnétiques. Bien que disposant d'un niveau technologique inférieur, je peux d'ores et déjà vous dire que nous n'avons pas trop à rougir face à la technologie que vous employez car nous cherchons toujours à tirer le meilleur parti de ce que nous découvrons et ne cessons jamais d'améliorer ce que nous connaissons et possédons déjà.
Nous pourrions même travailler ensemble à l'optimisation et la fusion de nos systèmes. Sinon j'ai cru remarquer que vous disposiez de systèmes intéressants sur vos "teltaques"... boucliers, hyperpropulseurs, et j'ai hâte de pouvoir m'y pencher dessus. Et aussi sur cet appareil qui permet de soigner les blessures...

Grand sourire aux conseillers présents et à Vorek avant de poursuivre.

Pour ce qui est de notre planète, je peux vous dire que notre population globale dépasse très loin toutes celles que nous avons pu voir sur les planètes à domination goa'uld. Nous ne sommes pas quelques individus isolés et notre programme Porte des Etoiles comme nous l'appelons est peut être jeune mais bénéficie des meilleurs personnels disponibles dans des domaines de pointe et je serai ravie de parler technologie avec vos semblables comme je l'ai déjà fait tout à l'heure, nous ne refusons pas les mains tendues, surtout si cela peut nous amener à côtoyer des gens d'aussi bonne compagnie. En parlant de compagnie... Ces fameux "attaques" et "alquèches", auriez vous des données plus précises les concernant? Des plans, armement, équipage, etc. Ce genre de choses, que nous puissions échafauder une stratégie pour en venir à bout dans un avenir pas forcément lointain. Nos cultures étant très différentes nous pourrons sûrement apporter un œil nouveau sur la façon de lutter contre les goa'ulds. La jeune femme sembla réfléchir une petite seconde. Enfin, il faudra quand même que vous rencontriez nos supérieurs, en tant qu'agents de terrain nous n'avons pas de pouvoir décisionnel. J'espère vraiment que nous pourrons collaborer et le plus tôt possible.

La petite terrienne était toujours aussi déstabilisante de sincérité et de spontanéité, surtout quand elle faisait preuve d'autant d'enthousiasme. A sa décharge, n'importe quel scientifique, quelle que soit sa discipline, aurait été fou de joie à l'idée de pouvoir toucher à une telle technologie et un tel savoir et son sourire lumineux témoignait de son engouement pour "la cause juste entre toutes", l'amitié Humains-Tok'ras... qu'elle puisse s'amuser comme une folle avec toutes ces nouvelles choses... Mais aussi échanger des connaissances avec ses confrères extraterrestres.

Roxanne soupira intérieurement en écoutant Mathilde parler. Autant l'enthousiasme de la Japonaise l'avait quelque chose d'amusant, autant là, il était un peu exagéré. Où plutôt prématuré. Difficile de croire que les Tok'ra la laisserait jouer au savant fou avec leur technologie tout de suite...

Elle prit cependant sur elle de la laisser finir. Ses analyses et comparaisons entre technologies terriennes et Tok'ra étaient juste concernant la première et convaincantes pour la seconde, même s'il se pouvait que leurs hôtes n'apprécient pas tout ce qu'ils entendent...

A la fin du long speech de la scientifique, Roxanne se leva à son tour. S'assurant qu'elle pourrait tenir sur ses deux jambes pour enchainer.

"Notre planète, la Terre compte environs six maillards d'individus répartis en nations, en pays si vous préférez. Celui auquel nous appartenons s'appelle la France, et son gouvernement fonctionne selon un principe démocratique. Ses dirigeants sont élus par le peuple, en tout cas pour la plupart d'entre eux...

Roxanne expliqua ensuite les principes humanitaires désirés par des organismes comme l'ONU, concédant quand même les difficultés à appliquer certaines choses . Elle ne voulait, ni ne pouvait donner une image idéal de son monde, mais tâchait de mettre toute s les chances de leur côté afin qu'au moins un accord avec les Tok'ra existent.

"Concernant la Porte, elle a été découverte il y a quelques mois maintenant. Aujourd'hui, notre chef, le général Constance Parray, dirige la base militaire qui l'abrite. Notre but en franchissant la porte était de découvrir de nouvelles civilisations ainsi que de nouvelles technologies et ainsi de comprendre notre propre histoire. Nous avons trouvé... des similitudes entre certains de nos anciens peuples et certaines populations rencontrées à travers nos voyages... et nous avons aussi trouvé les Goa'uld... Excusez moi..."

Elle se passa une main sur le front, avant de se rasseoir, encore un peu fatiguée.

"Toutes les équipes s'accordent à dire qu'ils sont dangereux. Et sauf si les missions en cours ont connu de sérieux problèmes, aucun des goa'uld que nous avons affrontés ne connait l'emplacement de notre planète ni ces coordonnées ... et je tiens à vous faire remarquer que malgré notre indéniable retard technologique sur vous, nous leur avons toujours botter les fesses..."

Elle se permit un mince sourire. Et attendit, espérant avoir été convaincante.

Etait-ce la longue expérience de conflits permenents avec les Goa'uld qui rendaient les Tok'ra si pessimistes ? Que ce soit pour eux, ou pour la Terre, ils donnaient l'impression d'une lutte perdue d'avance. Pourtant Roxanne savait qu'ils se défendaient becs et ongles pour imposer leurs vues et défaire l'ennemi - en témoigne les évènements du jour - mais... quelque chose déplaisait à la psy.

*Ce doit être parce qu'il tiennent ce discours depuis longtemps... on dirait que c'est imprimé dans leur ADN...*

La réplique de Vorek à l'attention de Mathilde était un ne peut plus claire et rejoignait dans l'ensemble ce que la psy pensait de la scientifique : douée, mais dotée d'un sens de l'anticipation trop développé pour ne pas lui jouer de vilains tours. Tout ce que savait l'agent A était théorique. Roxanne préfèrait nettement la pratique, et pour cela, de bonnes relations avec leurs interlocuteurs étaient primordiales. Inutiles de les froisser avec des demi-vérités même pas exploitables."

Quand la conseillère exposa son point de vue concernant les chances des Terrierns de survivre à une attaque en rêgle, Roxanne ne put cependant s'empécher d'intervenir.

"Ecoutez... je ne sais pas si c'est vous qui voyez tout en noir ou nous comme sommes trop optimistes..."

Regard appuyé sur Mathilde.

"... Mais les faits sont pourtant là. Pour l'instant, nous parvenus à nous sortir sans trop de dégâts de chaque rencontre que nous avons pu faire avec eux. Et croyez-moi, personne ne cherche à les recontrer de gaïté de coeur. A présent il est évvident que tout comme vous, nous devrons faire avec, pour beaucoup de nos missions. Nous tâcherons d'être prêts,nous nous adapterons. Mais je n'ai pas envie d'entretenir un défaitisme permanent, même si c'est un trait de caractère parfaitement humain."

Elle montra du goit les croiseurs en approcje de la planète.

"Je ne nie pas que nous aurios un très sérieux problème si ces vaisseaux abordaient notre planète. .."

*On se croirait dans un film de SF...*

"Mais franchement, ce serait pas non plus humain de ne rien tenter, même si c'est un peu désespéré. Je crois que c'est ce que Mathilde tente de vous faire comprendre à sa façon. Vous avez l'expérience, et nous avons aussi nos méthodes."

Et de l'expérience, c'est claire que leur hôtesse n'en manquait pas... Roxanne n'arrivait pas à chacher son étonnement devant la révélation non seulement de l'âge du symbiote mas aussi de celle qui l'héberge ! C'était...

"Wow... Vous ne les faites pas..."

C'était con à dire mais c'est la première chose qui lui passa par la tête. Elle comprenait un peu mieux la gravité de ses paroles... mais quand même...

Encore secouée par la révélation, Roxanne enjoignit son équipe à se lever pour suivre la jeune femme. Elle réfléchissait à quoi faire à présent ; pas mal d'idées se bousculaient dans sa tête : faudrait-il encore affronter des Jaffas à la Porte, auraient ils le temps de partir ? Devaient ils laisser aux Tok'ra un moyen de les retrouver par la Porte ? Les reveraient-ils seulement ?

Elle laissa le champs libres aux autres pour poser less questions auxquelles elles n'aurait pas songé, tout en vérifiant machinalement ce qu'il lui restait d'équipement.

Ewan haussa un sourcil, quand Vorek parla à Mathilde. Le Tok'ra semblait avoir bien cerné la jeune scientifique.

Ewan se tut quand la femme commença son laïus sur leur technologie, leur années de combat et bla et bla... Certes les humains ne vivaient pas 200 ans, n'étaient pas tous des brutes épaisses tapant sur tout ce qui bougent.. Mais on pouvait le devenir... Le soldat espérait que personne n'allait parler de David et Goliath, ou se lancer dans un débat sans fin avec les Tok'ra, qui malgré leur réticence à vivre comme les Goas, restaient foncièrement des Goas, ne serait ce que par les propos que tenaient la femme... Sont les plus forts, les terriens resisteront jamais à...

*Mouais.. Bah en deux missions, j'ai pas encore vu un Go résister aux grenades... * Sourire carnassier...

Mais Ewan ne dit rien, doucement, il range l'un des deux zat récupéré dans son sac à dos, gardant l'autre en main. Suivant le groupe, il s'étonne que personne ne pose LA question...

Il attends un peu.. Mais non personne ne semble demander... Regardant la Tok'ra il dit :

"Comment on vous joins ? Une fois que nos dirigeants sauront pour vous, s'ils désirent vous rencontrer ?? Vu que..." geste de la main montrant la base rebelle qui allait tomber d'ici peu aux mains des Stormtroopers...

"... Vous semblez bouger beaucoup..."

Comme à son habitude, Ewan n'y avait pas été par 36 chemins.

Mathilde laissa parler les tok'ras, un petit sourire aux lèvres, parfaitement satisfaite de ce qui se passait et de ce qu'elle entendait. Elle accumulait en quelques minutes plus de données qu'ils auraient pu en collecter en trois ans de prospection en aveugle. Il fallait qu'ils coopèrent, les opportunités comme celles ci étaient bien trop rares pour qu'on les ignore.

Evidemment, tout le monde la prenait pour une gentille illuminée, ce qui était plus ou moins vrai, sa nature enjouée, sa petite voix, ses sourires polis et avenants à la fois... Mais derrière cette façade la scientifique était bien plus pragmatique que ce dont on pouvait se douter au premier abord. Elle notait mentalement et très scrupuleusement tous les détails qu'elle pensait être importants, pour le reste ses enregistrements suffiraient. La longévité des tok'ras, celle qu'ils conféraient à leurs hôtes, le fait qu'ils puissent de toute évidence passer d'un corps à un autre, l'expérience des jaffas et des goa'ulds... Elle fit comme si de rien était quand Roxanne la regardant et évoqua l'excès d'optimisme de "nous" faisant comme si elle n'avait rien remarquée, elle opina même du chef quand sa chef d'équipe complimenta son interlocutrice sur son âge arrondissant les lèvres en une expression de surprise typiquement japonaise et comme la plupart des émotions qu'ils affichaient, complètement calculée. Il était vrai que même à près de quatre vingts ans, elle était fichtrement bien conservée. Sur Terre, une telle cure de jouvence se vaudrait le PIB d'un pays!

*Plutôt ciblé le "nous"... Qu'importe, je collecte ce que je peux... D'ailleurs il faudra aussi se pencher sur le ventre de la miraculée une fois de retour à la maison pour faire quelques biopsie... Je me demande si les biologistes vont trouver une altération cellulaire. Ce que j'aimerai avoir un doctorat en médecine! *

Se plut elle à penser, riant sous cape

Finalement, on les raccompagnait gentiment à la porte et avec une tape dans le dos, on les enverrait paître... Il fallait à tout prix éviter que cette hypothèse ne se produise. Insister pour collaborer n'irait pas dans le bon sens et puis il ne fallait pas non plus s'abaisser plus bas que terre pour avoir quelques échantillons de technologie. Elle avait sa fierté.
Mais la tok'ra supposait mal, la jeune terrienne serait restée avec eux quelques années encore, le temps de satisfaire sa curiosité... insatiable.
Pendant qu'ils marchaient elle en fit d'ailleurs part.

En fait... Je serai bien restée un peu plus avec vous. Vorek a dit que je ne devais pas parler de ce dont j'ignorais la nature, il avait plus ou moins raison et à choisir, je serai restée pour pouvoir par la suite parler en connaissance de cause. Je me doute bien que vous avez d'autres projets et que vous débarrasser de ce quatuor de visiteurs tombés comme un cheveux dans la soupe est une de vos priorités et le je le comprends parfaitement, il y a un temps pour tout. Et n'imaginez pas que j'ai cherchée un instant à sous estimer ceux que nous avons en face ou médire de vos moyens technologique, c'est juste que je suis une personne assez simple, je ne me satisfais que du meilleur et tends à cela dans ce que j'entreprends.

Elle sourit à la "jeune" femme, parlant sur le ton de la conversation, se permettant même une petite touche d'humour sur la fin de sa phrase. Elle était perfectionniste et voyait dans tout ce qui l'entourait une opportunité d'amélioration, le fait qu'elle remarque donc des déperditions d'énergie dans le systèmes des Tel'tak de la to'kra était quasiment quelque chose de naturel. On aurait pu la qualifier de pinailleuse mais quand elle montrait un point à améliorer ce n'était pas pour se moquer ou se faire mousser, juste qu'elle avait hâte de s'atteler à la tâche et remédier à ce défi. Les rares à avoir vu son ordinateur à l'université pouvaient comprendre... C'était son TOC, repérer les défauts d'un système et s'y pencher dessus. Ses employeurs avaient dû déployer des trésors de persuasion et fermeté pour qu'elle ne repense pas l'architecture du châssis de leur rover automatisé... ce qu'elle avait quand même fait de son côté, générant un "léger" trou dans le budget du programme.

D'ailleurs... Elle prit son analyseur de flux et le connectant sur son PC portable, elle afficha les données qu'elle avait enregistré. Voici comment nous avons pu remonter votre piste. Votre système de téléportation que nous avons pris, il émet une quantité d'énergie significative lors de son activation et si cet appareil sourd et aveugle a pu le remarquer, je ne doute pas un instant que l'équivalent goa'uld le fera de manière plus efficace, précise et de plus loin. Si vous le désirez, je peux vous faire un bilan des émissions énergétiques, mais il me faudra parler avec quelqu'un de spécialisé dans ces domaines.

Elle se tourne un instant vers Roxanne

D'ailleurs, il faudrait peut être leur donner un GDO et un code, ça leur permettrait de rester en contact sans finir comme des moustiques sur un pare brise... Pour les coordonnées de la Terre, il les ont déjà où il prendront soin de les noter une fois que nous serons passés...

Elle détachait déjà son GDO de son avant bras, ignorant superbement le SAS et ses propos d'ailleurs. Dent dure quand tu nous tiens.

Ca ne mange pas de pain comme l'on dit et puis quitte à se faire confiance, autant commencer par quelque chose de pratique pour la suite de nos relations, vous ne croyez pas, G?

Quelque chose résonna dans l'esprit de Roxanne. Une sorte d'alerte qu'elle avait développée à force d'entendre les sarcasmes de ses supérieurs et coéquipiers alors qu'elle n'était qu'un petit médecin perdu dans une base du sud dont on avait rien à cirer.

Le désaccord Ewan/Mathilde lui apparut clairement évident. Fait exprès ou simple oubli, Mathilde venait de snober superbement Ewan concernant cette histoire de contact avec les Tok"ra. Mentalement, elle se massa les tempes.

*Well... je déteste les disputes... mais je sens qu'on va en avoir une bonne en rentrant... tu parles d'une première mission...*

Elle pivota, fixant Ranks et de l'Argentière d'un regard qui en disait long sur ce qu'elle pensait de leurs attitudes mutuelles

"L'idée est bonne A., je vous demanderai un peu de patience. Attendons au moins de voir ce que Vorek va nous dire. On ne sait même pas s'ils ont envisagé de collaborer avec nous, on espère simplement. Donc on attend."

Elle reprit un sens de marche normal. Les idées de Mathilde étaient bonnes, mais il fallait composer avec ses manies, au risque de se faire bouffer !

"Mademoiselle.. - désolée, je n'ai pas du retenir votre nom .. - qu'allez vous faire à présent ? Vous avez déjà trouvé un endroit où vous rendre ? Je me demandais... mais au fait, comment ils vont où trouvé cette fois ci ?"

*Avec la grosse suggestion énergétique de Mathilde ou alors... ?*

Primitifs je veux dire, sans vouloir vous offenser... Faire une alliance avec vous pourrait nous être dangereux, car si l'un des votre qui connait une de nos bases se fait capturer, je ne donne pas chère de nos vies... Le Haut Conseil doit en discuter...

Ewan s'arrêta net. Furieux, il laissa s'installer quelques mères entre le groupe et lui, afin de se calmer un peu. L'attitude hautaine des Tok'ra l'exaspérait. Déjà qu'il avait vécu pas mal d'émotion pour la journée, là le ton, la façon des Tok'ras le lassait.

*Primitifs.. !!*

Suivant le groupe il se demandait comment allait réagir les autres. Mais lui avait une furieuse envie de faire ravaler son caquet à cette soit disante femme millénaire.

Peut être y a-t-il un espion dans nos rangs, ce ne serait pas la prochaine fois... Des enquêtes seront menées à notre arrivée.

Toujours en arrière du groupe, il ne put s'empêcher un :

"Ah bah.. Tiens.. Donc pour vous connaitre les coordonnées de notre planète serait moins dangereuse que pour nous ?? Pourriez vous nous assurer que l'espion e question ne donnera pas nos coordonnées au Goas ?"

Il se retint de dire Primitifs mais pas cons. Il regarde Roxanne, sachant que lui aurait donné les coordonnées de la Terre, car une alliance avec les ennemis des Goas ne pouvaient pas se refuser, même si cette alliance allait surement se faire sur des relations où les Tok'ras allaient se la jouer "Nous sommes les plus forts, plus vieux plus beaux...".

Le problème qui se posa à l'agent était d'identifier les Tok'ras... S'approchant de Roxanne il lui murmure :

"On va avoir un souci.. Si on leur file les coordonnées, et qu'ils essayent de venir... Selon nos protocoles de sécurité, on va laisser l'Iris en place... Il faut aussi leur laisser notre... Tu sais le truc qui nous identifie lors de notre rentrée sur Terre... Avec le risque que le bidule tombe dans les mains des Goas..."

Ewan regarde Roxanne, sur d'avoir posé un problème épineux. Il ajoute tout de même :

"Moi je pense qu'il faut prendre le risque..."

"Sans vouloir vous offenser ?"

Roxanne vint se placer devant la conseillère, la forçant de fait à s'arrêter. Dire qu'elle était vexée était être en dessous de la vérité. Sa fierté terrienne venait d'en prendre un coup et la façon qu'avait son interlocutrice de déformer les faits commençait de sérieusement agacer la psychologue qu'elle était. Sa voix avait pris une intonation posée, mais disant clairement que ce qu'elle exprimerait ne souffrait pas de réplique.

"Conseillère, expliquez moi comment, et pourquoi, après ce qui ressemble à une guerre millénaire, et à technologies et connaissances équivalentes, vous n'êtes pas venus à bout de l'ennemi ? L'infériorité numérique ? La Terre et la galaxie entière doivent regorger de batailles soi-disant perdues d'avance par ceux que l'ont croyait les plus faibles. A moins que votre passe temps ne consiste à jouer au chat et à la souris avec notre ennemi commun."

Roxanne pinça les lèvres à l'idée. Un rien cruelle certes mais aussi "primitive" que l'existence même des chats et des souris...

"Tout à l'heure, le conseiller Vorek a suggéré à notre scientifique de ne pas se baser sur ce qu'elle ignorait de vous. Je vais vous retourner ce conseil. Vous estimez que nous serions un poids pour vous, voir un danger potentiel. Vous semblez oublier que nous n'avons pas les mêmes réactions que vous. Nous appréhendons les choses d'une façon différente, et sans doute avec cette "jeunesse" et ce "primitif" que vous ne reprochez tant."

Elle posa son regard ébène sur la conseillère, déterminé et dénoué de doutes. Les paroles d'Ewan lui parvinrent alors, ne faisant que confirmer ce qu'elle pensait. Mathilde aussi était d'accord puisqu'elle avait déjà proposé de leur remettre l'appareil.

"Oui on va prendre le risque puisque c'est ce qu'on fait de mieux. Agent A, ayez l'amabilité d'expliquer le fonctionnement "exact" du GOD à notre hôtesse. Ainsi que les coordonnées de la Porte."

Elle avait délibérément appuyé sur le mot, afin de faire passer le message à la Tok'ra : vous vous êtes trompées, essayez encore.

"Agent R, restez avec elle."

Son regard n'avait pas changé. Plus que jamais bloquée en "mode mission", Roxanne ne laisserait pas passer d'éventuelles protestations. Elle tenait à la sécurité de Mathilde autant qu'à celle d'Ewan et de James, qu'elle gardait à ses côtés. Et tenait à faire savoir qu'elle ne prenait rien à la légère. Surtout pas un éventuel espion.

Quand ils entrèrent dans la nouvelle pièce, elle avisa immédiatement la personne alitée. Un être sans âge, visiblement souffrant. En fin de vie ?... Oui c'était probable.... L'explication fournie par la conseillère laissa la psy songeuse et un rien mal à l'aise. Adressant un signe de tête poli en guise de salut au Haut Conseiller, elle décida de poser la question qui lui traversait l'esprit.

"Que devient le Goa... hum le symbiote... au décès de son hôte ? Si les choses se déroulent telles que vous nous l'avez expliqué... il doit trouver un nouvel hôte volontaire..."

Sa voix induisait qu'elle estimait la tâche compliquée à mener.

La scientifique soupira. Même s'ils se disaient différents des grands maîtres et des goa'ulds qui leurs étaient inféodés, les membres de la tok'ras avaient ce même complexe de supériorité et ne pouvaient s'empêcher de caser des "ridicules" "primitifs" "trop jeunes" "inexpérimentés" et autres petites amabilités qui avaient le chic de faire fulminer Ewan, et Mathilde partageait sa frustration, mais chose plus surprenante, Roxanne qui mit les points sur les "i" avec leur interlocutrice, lui rabattant le caquet avec l'art et la manière. On la sentait méchamment en colère, mais elle avait su parler avec diplomatie... Et finalement, toutes les répliques piquantes qui étaient montées aux lèvres de la jeune asiatique lui parurent dès lors inutiles.

*Je parie qu'elle a préféré prendre les devants pour ne pas que je dise quelque chose de travers... enfin, moi ou un des deux hommes... C'est que ça a sa petite fierté aussi ces bêtes là.*

G et R avaient formulés des objections et remarques pertinentes... Et finalement , ne restait plus qu'à Mathilde le rôle de l'avocat du diable. Et qui plus était, Roxanne lui en donnait l'occasion.

Je pense que nous aurons tous compris que chaque partie à sa fierté et que des mots mal employés pourraient créer de fâcheux malentendus, surtout si nous devons collaborer - chose souhaitable soit dit en passant - Je crois, conseillère que si vous nous donnez une chance de vous montrer que malgré notre différence de niveau technologique, nous sommes des alliés fiables, ce dont je n'ai jamais douté, vous verrez que votre groupe n'aura pas à le regretter et que nous saurons, de part et d'autre tirer avantage de nos relations. Mais c'est à vous de saisir l'occasion qui nous est donnée.

Nous vous tendons la main en toute amitié, parce que vos buts sont similaires aux nôtres, et nos méthodes potentiellement complémentaires. Vous parler de fiabilité, mais en nous associant à vous, nous prenons un risque énorme. Nous n'avons pas d'espions goa'uld dans nos rang car ces derniers ignorent qui nous sommes et d'où nous venons, contrairement à vous. Comme l'a souligné mon collègue, en vous remettant les coordonnées de notre planète, nous consentons déjà un sacrifice notable. Nous ne pouvons pas comme vous changer de planète à chaque fois que nous risquons d'être découverts, vous êtes quelques centaines de combattants et espions, nous sommes des milliards et bien peu on conscience de ce qui se passe réellement dans l'univers.
Ce ne sont pas seulement des coordonnées que nous vous remettons, c'est notre avenir. Si elles tombaient entre de mauvaises mains, nous aurions à subir ce qui ne va pas tarder à se produire ici et si ce que vous dites est vrai concernant les vaisseaux goa'ulds, les morts se compteront en centaines de millions...

La jeune femme s'était exprimée d'une voix claire et sur un ton grave qui tranchait avec celui habituellement enjouée qu'on avait coutume de lui entendre.

Je vais maintenant vous expliquer le fonctionnement de cet appareil, ceci est un GDO, c'est un dispositif très simple qui permet d'envoyer un code crypté sur une gamme de fréquence radio. Vous entrez le code numérique à neuf chiffres et ce dernier est transmis à notre base via l'horizon... le "chapaille". Il faut évidemment que le vortex soit activé. De notre côté nous recevrons la séquence cryptée sur plusieurs fréquence simultanément, ceci afin d'éviter tout problème de brouillage, et nos calculateurs décrypteront le code, vous identifieront et donc nous saurons que ce sont des membres de la tok'ra qui viennent nous rendre visite. A partir du moment où vous aurez envoyé le signal comptez deux secondes avant de passer la porte. Si jamais vous ne composiez pas le bon code ou que vous passiez la porte trop tôt, nos systèmes de défense vous anéantirez sans que nous ne puissions rien faire. Il est vital pour tout ceux qui veulent franchir notre Porte des Etoiles de se soumettre à ce protocole. Indiquant une petite touche cachée par un clapet de plastique, elle poursuivit. Cette touche secrète est une touche d'effacement. Si jamais vous deviez vous faire capturer et que vous savez que vous ne pourrez pas garder votre code secret, vous appuyez deux fois dessus. Cela activera un circuit parallèle qui fera fondre le processeur et détruira ainsi l'appareil. Même si on pouvait reconstituer le processeur, les données seraient de toute façon perdues.
Je vais également vous laisser cet appareil, c'est une assistant personnel digital. Une petite banque de donnée personnelle si vous préférez. Je vais y noter votre code ainsi que les coordonnées de notre planète. Vous y trouverez également quelques données générales sur notre planète. Rien de bien secret, je vous préviens mais cela vous donnera une petite idée de qui nous sommes et de certains moyens technologiques à notre disposition. Tout comme le GDO, il dispose d'une touche d'effacement complet... ici. Dit elle en indiquant le cache de sécurité qui masquait le bouton. Je ne pense pas que le fait que cela soit écrit dans une langue différente de la vôtre vous pose de gros problèmes, je me doute que vous aurez tôt fait de traduire ce qu'il vous faut, il y a d'ailleurs un dossier qui pourra vous aider, là... Et un autre ici aussi... avec cela vous pourrez lire une de nos langues sans trop de mal.

Pendant qu'elle expliquait cela à la conseillère et qu'ils cheminaient, elle réfléchit au code qu'ils pourraient avoir, neuf chiffres... et éviter par mégarde celui d'une autre équipe... Elle cogita quelques seconde pendant son cour sur le PDA et d'un coup elle eut l'idée. comptant combien de chiffres cela faisait, elle sourit. Cela allait à merveille et en plus elle trouvait cette idée assez drôle. Merci à Tom Clancy et son film "A la poursuite d'Octobre Rouge", elle ne leur donnerait pas les mensurations de Marilynn Monroe... mais les siennes. Et formatée au standrd GDO, cela passerait complètement inaperçu... Son sourire de petite fille mutine rivés aux lèvres elle tapa le code sur le PDA et l'enregistra à côté des coordonnées de la Terre. 815 285 156. Elle était vraiment fière de sa trouvaille.

Voilà, je vous remets donc tout cela. En espérant que ce gage de confiance de notre part sera perçu à sa juste valeur.

Ils venaient d'entrer dans une pièce assez peuplée. Mathilde ne remarqua pas tout de suite le malade et ce ne fut que par l'intervention de la conseillère qu'elle s'en rendit compte. De toute évidence, la personne était moribonde, tok'ra ou pas. Et les propos de la conseillère ne firent que confirmer l'avis de la scientifique. S'ils l'emmenaient en l'état, non seulement l'hôte mais en plus le symbiote mourraient... Elle imaginait sans peine que cette perspective déplût infiniment aux tok'ras, après tout la seule entité capable de perpétuer leur groupe avait disparu et chaque mort était donc un pas de plus vers l'extinction. Elle comprenait un peu mieux la situation de ces rebelles et aussi le fatalisme de leur vision des choses. Sur Terre, les gens n'avaient pas mieux fait quand ils s'étaient sentis condamnés à plus ou moins longue échéance, eux essayaient de garder la tête et de faire en sorte que leur fin ne soit pas vaine.

Roxanne demanda ce qu'il devait normalement advenir. Elle parla d'hôte volontaire. Evidemment, les tok'ras devaient avoir avec eux des humains acquis à leur cause et qui accepteraient de partager leur corps et conscience avec un symbiote.

*Minute... S'ils avaient des candidats... Ils ne l'embarqueraient pas dans cet état, c'est évident, ma petite Mathilde, réfléchit un peu!... Ca peut être une sacrée opportunités pour nous. Enfin, faut qu'on trouve sur Terre des volontaires pour une fusion... Mouais... En plus on doit évacuer vite fait et papy ne peut pas bouger. Je crois que ça veut tout dire s'ils nous ont emmené ici... Ce sont quand même de beaux enfoirés d'hypocrites!*

Elle souffla à sa chef d'équipe.

G, je crois que s'ils décident de l'emmener en l'état c'est que les volontaires ne se bousculent pas au portillon. Apparemment nos amis ont des problèmes d'effectifs quand aux hôtes. Peut être une mauvaise communication avec les candidats potentiels, vous ne croyez pas? Se tournant vers la conseillère, elle ajouta d'un ton serein et d'une voix calme, connaissant visiblement la réponse à sa question. N'ai je pas raison? Vous manquez d'hôtes volontaires n'est ce pas?

La jeune tok'ra écouta les terriens parler, puis répondit avec une pointe d'agacement aux paroles de Mathilde :

- Votre peuple n'a pas le problème que nous connaissons, car vous semblez très fertile pour avoir atteint une telle population. Le peuple tok'ra se meurt aujourd'hui. La perte de notre reine Egeria a provoqué une chute totale de la natalité, et chaque tok'ra mort est un coup dur, car plus jamais il ne pourra être remplacé. A long terme, nous sommes tous comdamnés et notre race s'eteindra dans les quelques milliers d'années qui vont suivre... Alors ce n'est pas des primitifs comme vous qui...

Elle s'arrêta brusquement. Ses yeux s'étaient fermés et elle avait baissé la tête de sorte que son menton touche sa poitrine. Une seconde s'écoula, et elle releva la tête. Mais ce n'était plus la tok'ra qui parlait, mais son hôte.

- Veuillez excusez mon amie tok'ra, ce n'est pas vraiment ce qu'elle voulait dire... Voyez-vous, les tok'ras ont un peu trop tendance à... comment dire... Prendre les étrangers de haut. Il ne faut pas leur en vouloir, si tout se passe bien nous nous ferons reciproquement confiance, non ?

Elle écouta attentivement les instructions sur le GDO, saisit avec précaution le PDA , puis l'humaine assura :

- Ne vous inquiètez pas pour ces informations. Seul le Haut Conseil aura accés à ces informations sensibles, et ses membres n'ont plus à prouver leur loyauté.

Ils arrivèrent donc juste après dans la salle où les derniers tok'ras et le conseiller moribond attendaient l'évacuation. Là les terriens posèrent des questions sur ce qu'il se passait à la mort de l'hôte et les hôtes volontaires. Avec une pointe de regret dans la voix, la jeune femme répondit :

- A la mort de l'hôte, le symbiote doit trouver un nouveau corps pour l'accueillir, sinon il mourra en même temps que son hôte. Cela arrive malheureusement quelques fois, car vous dites vrai, peu de personnes sont volontaires pour devenir tok'ra, malgré tout les avantages que cela apporte. Ce sont bien souvent des personnes en fin de vie ou bien esclave des goa'ulds qui n'ont plus grand chose à perdre. C'est bien dommage je trouve que si peu de personnes "normales" soient volontaires... Mais nous ne pouvons leur en vouloir...

Tout à coup, l'appareil qu'elle avait au poignet droit bipa. Elle le regarda un instant, puis dit :

- Nous devons faire vite, nous n'avons que quelques minutes avant l'arrivée des vaisseaux jaffas.

Elle se retourna vers les autres tok'ras et leur adressa des mots en goa'ulds. Les concernés hochèrent la tête, puis deux d'entre eux saisirent une sorte de civière où le conseiller Relnak fut posé délicatement. Les autres avaient sortis leurs zat'n'ktels...

- Suivez-moi, nous allons utiliser les anneaux pour remonter à la surface.

Ils marchèrent peu de temps dans les couloirs, puis arrivèrent dans une salle à peu près circulaire. Sur leur passage, ils purent voir à plusieurs reprises les couloirs en train de se détruire sous une vague bleue. La tok'ra qui les guidait leur expliqua qu'ils détruisaient leurs tunnels derrière eux pour ne pas laisser de trace... Après tout, leur technologie à base de cristaux rendaient cela extremement facile...

Une fois dans la salle ronde, il se groupèrent du mieux qu'ils purent dans la zone indiquée pour les anneaux de transport. Quelques secondes après, ils étaient à la surface... Ici, aucune trace des tok'ras aussi, ils avaient déjà tous évacuer. Rapide les bougres !

Ils commencèrent tous à courir vers la porte. Au dessus d'eux, creuvant les nuages, d'énormes bombariders goa'ulds se dirigeait vers leur position. Il fallait faire vite ! Ils arrivérent près du DHD, alors que des jaffas commençaient à sortir des ruines... La jeune tok'ra qui les accompagnaient s'approcha de Roxanne :

- Nous n'allons avoir le temps d'ouvrir qu'un seul vortex, et je n'ai pas l'autorsation de vous ramenez sur notre nouvelle base... Alors je vous le demande officiellement en tant que membre du haut Conseil tok'ra : pouvez-vous nous accueillir tous sur votre planète ?

Pendant ce temps, les premiers échanges de feu commençaient... Mais il fallait se décider vite, car leur position serait rapidement déborder malgré les nombreux couverts...

Ewan resta aux côté de Mathilde, en croisant les bras, écoutant ce qu'elle racontait avec toujours autant de mots. Pour sur qu'avec lui cela aurait été vite fait. T'appuie ici, le Vortex s'ouvre.. Tu entres.. En chantonnant MIB... Mais avec Mathilde ça prenait un temps fou.

D'un coup il la regarde comprenant enfin, pourquoi elle usait autant de mots pour ne rien dire :

*Confiture... !*

Oui confiture, pourquoi un tel parallèle dans l'esprit tordu du SAS ? Une blague, qu'il avait entendu un jour..

La culture c'est comme la confiture... Moins on en as... Plus on l'étale.

Ewan pouffa, en regardant Mathilde.

*Elle compense..*

Puis vint le temps de rentrer au bercail. Pas trop tôt pensa t'il, les Tok'ras avait l'air sympa mais juste la partie humaine, les symbiotes se la pétait vraiment trop pour le Britannique. A un moment il se met à penser, ou plutôt à espérer que Roxanne ne désire pas donner, prêter ou tout autre terme, pour dire qu'elle accepterait un symbiote en elle. Ewan, avait pas vraiment envie de faire ménage à trois, surtout avec un truc visqueux, qui arrêterait pas de dire.. Moi je..

Arrivé à la porte, Ewan se positionne comme à son habitude, en protection, dos à la porte.

Regard vers le ciel.. Qui s'assombrissait de vaisseaux. Et par manque de chance, il avait pas de missile Sol Air sous la main.

...pouvez-vous nous accueillir tous sur votre planète ?

Regard vers la Tok'ra et sourire sadique...

*Ah bah dis donc.. On es plus aussi primitif quand ça sent le roussit....*

Ewan connaissait déjà la réponse qui leur serait faites, il se prépara donc à laisser passer les Tokra's, puis les membres d'SG6.

En sa qualité de personnel de sécurité du groupe, il mettrait un point d'honneur à quitter le sol de cette planète en dernier, après avoir fait un geste diplomatique mais grossier vers les vaisseaux ennemis (fait un doigt d'honneur^^), et en sifflotant MIB.