Peter observa les réactions des ses coéquipiers et en fut déçu. Rémus supposa que cela pourrait servir à conserver sa jeunesse plutôt que de remonter dans le temps et la "fontaine de juvence" le confirmait. Ils ne croyait pas que c'était un timemachine, c'était tellement improbable pour eux.

... Peut-être avaient-ils raison ? Qu'est-ce qu'ils savaient du peuple de ce planète ? Qu'ils étaient régulièrement visités par les Jaffas d'Apophis qui récoltait la cimille qui a des vertus médicals. Qu'ils ne parlent pas français, et qu'apparament, ils souffrent d'une amnésie globale, ne connaissant même pas leur propre nom. Mais cela ne collait pas avec le fait qu'ils se rappellent toujours leur langue maternelle. Peter commença à croire que leur guide, Sharak, leur avait menti. Donc qui était plus probable ? Jeunesse ou voyage ?

Quand Peter entra dans l'édifice, tout devint clair. Il n'avait même pas besoin de traduire, le poème disait tout.

" Hypothèse confirmée. Une machine à remonter le temps. Et peut-être toujours active. "

La table semblait être la chose la plus importante dans le bâtiment. Elle ressemblait à un panneau de contrôle.

" Alors moi je suppose que ces deux tables, la rectangulaire et la circulaire, fonctionnent comme le panneau de contrôle de la machine mais je ne vois nulle part un écran. C'est peut-être parce qu'un écran se serait détruit au cours du temps mais ces tables sont construits pour durer. Peut-être même les Quatres Races n'avaient pas besoin d'écran. "

Peter fut décu lorsqu'il découvrit qu'il n'y avait rien de plus ici.

" Rémus, qu'est-ce qu'on pouvait faire encore sans mettre cette machine en état de marche ? Pour découvrir plus ? "

Ce qui decevait encore plus Peter, c'était qu'il était incapable de traduire les inscriptions sur la table ronde. Elles utilisaient des mots qu'il n'avait pas vu sur les colonnes ou sur l'édifice. A la fin, Peter se dit que c'était le chaud qui était responsable de son incapacité.

Vu de près, l’objet circulaire n’avait rien d’un socle pour des anneaux de transport, il y avait même une inscription que Thomas pu lire sans trop comprendre, cinq lettres de l’alphabet utilisé sur Terre, toutes en majuscule. Voila de quoi le faire rester sur place pour réfléchir avant de jeter un coup d’œil sur les alentours puis de déranger ses coéquipiers :

- Sur la pierre ronde, il y a le mot «passe» ou «passé» mais comme il est en majuscule, je ne sais pas si on doit mettre l’accent aigu ou pas mais avec c’est plus parlant si c’est bien une machine pour remonter le temps… Il y a aussi une sorte de tableau à cinq colonnes sur quatre lignes, c’est tout !

Ne pouvant en dire plus et voyant que Peter venait voir ça de plus près, il se dirigea vers Sheyffi qui posait une question intéressante à Sharak pour entendre la réponse puis faire un clin d’œil à la rouquine et de répondre :

- Sheyffi, j’espère que tu as déjà vu des films policiers… A part ça, Sharak, vous ne chercher pas à nous cacher des choses que nous finirons par découvrir et qui risqueraient d’énerver cette charmante jeune femme, vous savez, elle n’en a pas l’air comme ça mais je vous conseille d’être son ami plutôt que son ennemi, sa métamorphose a déjà traumatisée plus d’une personne qui ne s’en sont jamais vraiment remises. Je ne suis pas certain de pouvoir la calmer quand la colère la submerge, tout ce qu’on va gagner est qu’elle passe ses nerfs sur les ruines au risque de perdre des choses irremplaçables mais je vous promets que je ferai mon maximum pour qu’elle ne vous fasse pas de mal !

Il espérait un effet d’électro choque pour délier la langue de celui qui devait en savoir plus qu’il ne le disait, Sharak n’était pas tranquille de voir les coéquipiers de Thomas s’approcher des éléments importants du site, avait-il peur que quelqu’un touche à la machine et la dérègle ? En tout cas le militaire avait décidé de passer à la vitesse supérieur en entrainant son équipière dans le jeu du bon et du méchant flic pour pousser le vieil homme à parler volontairement ou à faire des erreurs dans lesquels ils pourraient s’engouffrer pour faire éclater la vérité. Son âge avancé par rapport aux autres, tout comme sa mémoire toujours intacte faisaient tâche dans l’histoire touchante qu’il avait racontée, quelque chose ne collait pas.

La petite mise en scène porta rapidement ses fruits, Sharak craqua et prouva par ses dires qu’il en savait plus qu’il ne le prétendait jusque la, mais en surprenant les militaires par son attitude et surtout le fait de se jeter sur la table pour appuyer sur les cubes tout en criant son malheur.

Thomas l’avait ceinturé de ses bras pour qu’il arrête de toucher au pupitre et espérait qu’il ne soit pas déjà trop tard, puis il l’avait relâché en l’éloignant dès fois qu’il lui prenne l’envie de recommencer. Tout de suite son regard interrogatif se porta vers Rémus pour savoir si les manipulations du vieillard avaient engendrée des changements mais le scientifique lui-même y avait déjà pensé et partait dans un monologue alors que Sharak se faisait la belle en repartant tranquillement comme si de rien n’était, sauf que Sheyffi le surveillait et à sa question, Thomas répondit :

- Tu as tout à fait raison, hors de question qu’il parte d’ici sans autres explications et libre d’avertir des jaffas, après le coup qu’il vient de nous faire, je n’ai plus du tout confiance, il semble prêt à tout pour garder son secret… Ok tu l’empêches de partir pendant que je vais faire le point avec nos deux civils

Puis il se tourna vers Peter et Rémus pour leur demander :

- Si vous pensez que ses manipulations n’auront pas de conséquences, on va retourner au campement en attendant le passage de la tempête puis on reviendra, sinon on l’oblige à rester avec nous tant qu’il ne fait pas preuve de bonne volonté et au pire on se protège comme on peut contre la tempête… Donnez-moi votre avis que je tranche entre les deux possibilités.

Comment être sûr de l’inconnu ou de quelque chose qu’on ne maitrise pas ? L’une des possibilités évoquées par le militaire était impossible à vérifier, sans doute Thomas voulait l’appui de ses coéquipiers pour justifier que l’équipe ne pouvait partir et faire croire à Shark qu’il ne partirait pas sans en dire plus, une sorte de chantage suite à son geste de folie.

[HRP : désolé si c'est court et mal écrit, mais j'ai peu de temps.]

Les hypothèses de Sheyffi et Peter, les décisions à prendre avec Thomas et cette prévision de tempête... tout cela perturbait énormément Rémus. En effet, il trouvait que des choses contradictoires d’un coup, tout avait un problème… Que plutôt réfléchir seul dans son coin il expliqua clairement ce qu’il pensait de la situation :

- Bon, comme tu l’as dit Sheyffi, on est surement pris dans ce machin temporel ! Si c’est une boucle temporelle on est vraiment mal, parce qu’au bon d’un moment on reviendra dans le passé en se souvenant de rien ! Ce qui veut dire qu’on est peut-être limité par le temps ! ET ! Grand point important ! Comme tu l’as aussi dit Thomas, nous avons deux possibilités, soit rester et continuer malgré la tempête, soit retourner au village, perdre du temps et prendre le risque d’être pris dans la boucle temporelle parce qu’on n’aura pas eu le temps d’arrêter cette machine ! Ce qui veut clairement dire que tout dépend de vous Sharak ! Vous devez absolument nous expliquer la situation ! Pourquoi les villageois oublient tout ? Parce que le même jour se répète depuis que vous avez activé cette machine ? Et vous êtes le seul à ne pas être pris par la boucle temporelle ?
En tout cas, je reviens sur mon avis de tout à l’heure, tempête ou pas je veux rester ici ! Je ne veux pas prendre le risque d’être bloqué par la boucle temporelle. Les deux militaires qui sont avec nous, resteront en fonction de Peter et moi, et Peter doit surement penser la même chose que moi, donc on va surement rester. De plus, Sheyffi et Thomas ne vont pas vous laissez partir tout seul…
Je vous explique clairement la situation, soit vous nous dites absolument tout et on met tout en œuvre résoudre ce fichu problème ! Et ne me dites pas que c’est impossible, je suis beaucoup plus intelligent que vous. Soit on va être obligé de tout trouver tout seul, donc de rester longtemps et de surement être là pendant la tempête ! Dans le premier cas vous sauvez votre peuple, dans le second vous allez vous prendre une tempête dans la gueule. Compris ?

Etaient-ils déjà dans les mains de l'appareil ? Peut-être il ne ressentaient rien, mais tout autour d'eux se transformaient. Peut-être même le tempête a été invoqué par une chronotéléportation invoquée par Sharak. Mais c'était toujours des hypothèses, rien que des hypothèses.

" Le machin semble en état de marche, oui, mais elle ne fonctionne pas toujours. La sonde qu'on a envoyé a été capable de faire une carte de terrain et nous nous même n'avons pas rencontré un problème. Si l'appareil est activé, cela doit être dû à la manipulation de Sharak. Mais tu as dit que rien n'est changé. Aucun anormalité dans le flux d'énergie. Et ce temple est tellement détruit qu'il devrait y être des er...leakage... évasions? fuites? Je vais dire - l'électricité et pics d'énergie tout autour, non ? "

Rémus supposait que Peter serait d'accord. Peter ne disait rien quand Sharak était présent mais à Rémus seul il répondit.

" Moi, je ne pense que ce n'est pas actif, il est possible que c'est en train de se charger mais c'est tout. Mais tu es le scientifique ici, tu sais plus. Je sais que tu es super-intelligent mais es-tu capable d'arrêter cet engin avant qu'il finisse de se charger ? Sans l'activer s'il ne l'est pas encore ? Vraiment ? Parce que sinon, on pourrait peut-être suivre Sharak dans le village et attendre que la tempête passe et rentrer au calme..."

Thomas était avec les civils mais ne perdait pas de vue Sheyffi et Sharak de la où il était car il ne savait pas ce que ce dernier pouvait encore tenter pour filer, il se doutait que la rouquine saurait se défendre mais préférait pouvoir intervenir rapidement au cas où.

Après les commentaires des uns et des autres, le vieil homme se décida à parler alors Thomas se rapprocha pour bien entendre ce qu’il baragouinait à sa coéquipière, son insistance pour rejoindre le campement et leur montrer quelque chose pouvant être la clé de l’énigme. Cela pouvait être un piège mais malgré sa réaction précédente, Sharak était touchant dans ses attitudes et par ses mots alors le militaire était en train de peser le pour et le contre avant de donner sa décision :

- Sharak, vous devez nous dire maintenant votre explication sur le fait que vous n’ayez pas aussi été touché par ce phénomène, qu’en savez-vous que nous ne serons pas victimes de vos manipulations sur le pupitre, vous vous doutez bien que nous ne pouvons pas risquer de partir d’ici sans être certain que dans quelques minutes ou quelques heures nous n’aurons pas tout oublié.
Plus vite et plus clairement vous nous direz ce que vous savez et plus vite vous pourrez rejoindre les vôtres… Si vous ne vous décidez pas, mon équipe restera ici pour continuer les recherches et je viendrai seul avec vous pour voir ce que vous avez à nous montrer de si important.

Le leader de SG5 se montrait ferme pour montrer à Sharak que la plaisanterie était terminée et que ses hésitations à dire ce qu’il savait étaient inquiétantes car à tout moment l’engin déréglé par le vieil homme pouvait se mettre en fonctionnement et Thomas ne voyait pas pourquoi l’équipe serait épargnée par le phénomène.

Sa décision était simple, soit ce que disait Sharak pouvait convaincre Rémus de changer d’avis pour que tout le monde reparte au campement, soit le militaire accompagnerait seul leur hôte pour garder un œil sur lui et communiquer à ses coéquipiers le détail de la chose si importante à voir.

Donc à la fin on découvrit que Sharak avait ses mystères qu'il cachait. C'était lui qui avait activé la machine des Quatres Races il y a longtemps et cette seule activation a fait quelque chose aux villageois mais non à Sharak qui était à l'abri de l'effet parce qu'il était dans l'édifice qui possédait, probablement, d'une sorte de bouclier. Alors qu'a-t-il fait à la machine ce jour-ci? Que faisaient les Jaffas ici ?

Dans la tente un petit garçon les attendait. Et peut-être c'était lui qui jettrait la lumière sur les motifs de Sharak. Mais d'abord, il fallait enfin trouver ce qui se passe.

" Sharak, nous sommes maintenant à l'abri de tempête et la machine ne nous fera aucun mal ici. Vous avez vu - nous essayons, nous voulons essayer de vous aider. Je sais que c'est douloureux, je m'excuse pour toutes ses question que j'ai posé quand on montait vers les ruines. Mais pourriez-vous nous raconter tout - éspeciamment, qu'est-ce que vous avez fait dans les ruines aujourd'hui ? Est-ce que vous savez pourquoi vous avez appuyé sur ces pierres ? Et pourquoi vous l'avez fait ? "

Puis Peter se tourna vers le garçon. " Salut, je suis Peter. Tu me comprends ? ... Rishal..."

Rémus était d’accord pour aller au village et revenir après la tempête alors cela réglait le problème, toute l’équipe resterait ensemble et raccompagnerait Sharak pour aider si besoin à renforcer la protection du campement contre les vents violents et le sable fouettant.

- Allez, on remballe, direction le campement de Sharak !

Le temps que chacun se prépare, Thomas remonta en haut de la dune pour récupérer le filet et son sac de couchage afin de laisser le moins de trace possible de leur passage, si jamais il oubliait cela, d’autres comme des jaffas qui n’auraient peut être pas ce soucis pouvaient passer par la et donner l’alerte.

Contrairement à l’aller, Thomas se plaça en dernière position afin de pouvoir surveiller son groupe et que personne ne s’égare dans ce qui annonçait l’approche de la tempête de sable alors il mit son casque et sa paire de lunette de protection, avancer les yeux ouvert était quand même plus pratique. Il ne se voyait pas demander à Sheyffi de prendre ce rôle, sans doute un mélange de galanterie, de ne pas la connaitre suffisamment pour avoir une totale confiance en ses capacités et aussi la crainte de perdre quelqu’un sans s’en apercevoir.

//Radio : Si vous avez un problème, utilisez la radio en vous protégeant la bouche avec la main, on n’est peut être pas loin les uns des autres mais ça évitera de bouffer du sable et de ne pas être entendu //

Le vêtement local ainsi que le bout de tissu sur la tête allié à l’équipement militaire étaient complémentaires pour une bonne protection contre ce sable qui aurait été cruel avec chaque partie visible du corps, rien que d’avoir les oreilles à l’abri était appréciable. Ainsi le voyage du retour sembla beaucoup plus rapide, la motivation de pouvoir se réfugier sous les tentes pour échapper à cette galère y était pour beaucoup. D’ailleurs, Sharak fit entrer l’équipe dans une des tentes avant de s’éclipser alors Thomas dit à ses coéquipiers :

- Vous restez la, je vais jeter un coup d’œil aux alentours mais restez sur vos gardes, on ne sait pas ce qui s’est passé pendant notre absence, on reste en contact radio uniquement en cas d’urgence.

Le militaire s’en alla faire son tour d’inspection des lieux en laissant son sac à dos et son casque posé dessus sous la tente afin d’être plus à son aise et de passer le plus possible inaperçu bien qu’il ne doive plus y avoir grand monde dehors à part le vieil homme.

Thomas faisait difficilement le tour du campement en faisant attention de ne pas s’en éloigner et en mémorisant son chemin pour ne pas se tromper de tente, il aurait été dommage d’effrayer des demoiselles en train de vaquer à leurs occupations, surtout avec sa dégaine actuelle. Il croisa même Sharak qui lui conseillait de se mettre à l’abri car ce dernier devait savoir à quoi s’attendre du fait que cela ne devait pas être la première ni la dernière tempête, il se contenta juste de lui dire :

- Effectivement, je ne vais pas trop trainer dehors, je termine juste mon petit tour !

Il était vrai que le vent redoublait, le sable commençait à former un voile au loin, heureusement qu’il avait ses lunettes de protection pour pouvoir ouvrir les yeux sans crainte, il se demandait même si les tourbillons de sable ne lui jouait pas un tour visuel car il vit une tâche sombre grossir légèrement et venir s’immobiliser à une centaine de mètre du campement, le temps de prendre sa paire de jumelles sous sa toge et de remonter sa protection visuelle sur le front que la forme n’était pas un mirage mais bel et bien un vaisseau de transport goa’uld qui ne tardait pas pour repartir. Il n’y avait rien d’autre à voir alors il rangea son équipement et replaça rapidement ses lunettes pour continuer d’observer les alentours pendant qu’il passait un message radio :

//Radio : A tous, ici Thomas… On risque d’avoir de la visite, un cargo est venu s’immobiliser sans atterrir pas très loin d’ici et je doute que ce soit juste pour apprendre à piloter en conditions extrêmes… Je reste dehors en essayant de ne pas m’envoler mais demandez à Sharak s’il attendait de la visite pour prendre livraison des plantes ou fruits…//

Thomas avait de plus en plus de mal, surtout pour passer les allées ou le vent s’engouffrait pourtant il continuait d’avancer, parfois même à quatre pattes, bien décidé à rejoindre la tente en attendant l’information demandée à ses coéquipiers. Le seul truc était qu’il ne se dirigeait pas vers la tente où ils étaient mais pas très loin selon ses souvenirs et le plan du campement qu’il s’était fait dans sa tête.