Mission 050: SG5 [Sable chaud et jardinage]

Maître du jeu Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 12/08/2009

Anne Fordin avait envoyé les membres de SG5 peaufiner leur équipement suite aux informations qu'elle venait de leur communiquer. Elle, elle avait pris son temps pour rejoindre la salle d'embarquement. Ce petit bout de femme rondouillard tapait à présent du pied en attendant les quatre zigotos.
Une fois présents, et pendant que les chevrons s'enclenchaient les uns après les autres, elle s'avança vers le leader de l'équipe, à savoir Legrand, et lui tendit un tube de crème solaire, suivi de l'ébauche de carte faite à partir de la sonde.

Spoiler:

« Avec un indice de 40 ! Ah ben oui, on en prend soin de nos moustiques ! …
Je pense que ça vous sera utile, mais ne jouez pas les touristes non plus ! »
Chevron 7 enclenché.

« Caporal Legrand, prenez soin de votre équipe. Contact radio dans 12 heures.
Allez allez oust ! »

De l'autre côté de la Porte :

La température, la lumière, ainsi que le silence contrastaient drôlement avec la salle d'embarquement. Devant l'équipe SG5, s'étendait sur tout l'horizon, du sable, du sable et encore du sable. Les dunes sculptaient le paysage, et l'une d'entre elle d'ailleurs sur leur droite, les empêchait de voir bien loin. Un petit vent balayait le sable, venait fouetter leur visage et siffler à leurs oreilles.

Une fois que le vortex disparut, un point d'eau apparut derrière. Et ce n'était pas un mirage ! Un véritable oasis, qui faisait tache au milieu de ce désert. À y regarder de plus près d'ailleurs, hormis la splendeur du paysage, on pouvait y voir des traces de pas, qui partaient du point d'eau, et continuaient en ligne droite pour venir disparaître derrière la grande dune à leur droite.

Spoiler:

Sujet: Re: Mission 050: SG5 [Sable chaud et jardinage] Dim 31 Jan 2010 - 23:06

Thomas arriva calmement en salle d’embarquement, comme à son habitude, avec le casque à la main en s’adressant à ses coéquipiers déjà présent ;

- Il n’y a pas à dire, la tenue sable va mieux avec ma teinture !

Souriant, il n’avait point vu le pitbull qui s’impatientait mais lorsque ce fut choses faite, il attacha rapidement son casque d’autant que la procédure était lancée. Il se vit remettre un tube de crème solaire et une carte, il hésitait à dire qu’il avait déjà prévu pour la crème mais à quoi bon gâcher le malin plaisir de Fordin, elle était tellement fière de sa trouvaille qu’il ne valait mieux pas la vexer alors il prit le tube en la remerciant pour ensuite mettre ses lunettes de soleil.

Le vortex n’attendait plus qu’eux alors Thomas demanda à Sheyffi de lui faire l’honneur de l’accompagner afin de sécuriser les alentours de la porte, sans oublier de dire à Rémus et Peter de les suivre sans trop trainer.

De l’autre côté, la chaleur sautait à la gorge, le sable emporté par le vent picotait la peau, l’air chaud et sec desséchait les narines, le changement était brutal mais il n’allait pas se plaindre pour si peu, il y avait de pires endroits sur Terre. Pour le moment, la zone visible était sans danger, à part du sable, il n'y avait que SG5 mais ce qui devait être une oasis inquiétait le militaire car cela indiquait qu’il pouvait y avoir du passage.

Une décision rapide devait être prise pour ne pas rester à la vue de tous tant que l’équipe n’en savait pas plus sur les autochtones :

- On va s’écarter de ce qui doit être l’avenue principale, savoir à qui nous avons à faire et la nature de leurs armes est primordial alors je propose de contourner la dune par le nord-est, ce devrait être moins fréquenté. Qu’est-ce que vous en pensez ?

Il attendait une réponse en continuant de scruter les alentours, mieux valait ne pas trainer dans le coin pour ne pas se faire surprendre, il ne voulait pas se retrouver dans la même situation que lors de la dernière mission où très vite ils avaient été capturés.

Sujet: Re: Mission 050: SG5 [Sable chaud et jardinage] Dim 31 Jan 2010 - 23:28

Après la forêt des Vianas, le sable chaud d’un vaste désert ! SG5 était sûre d’être dépaysée ! Rémus entra dans la salle d’embarquement en se mettant de la crème solaire. Comme il ne l’avait pas encore étalée on avait l’impression qu’il s’était maquillé pour la guerre, avec les deux traits sur les pommettes. Il vit Anne Fordin en donner à Thomas et ne put se retenir de dire… en s’étalant la crème cette fois :

- Ah tiens, moi j’y ai pensé, indice 60 en plus ! Oh pardon ! Je me tais...

Le mot « touriste » et l’odeur de la protection solaire donnaient vraiment un air de vacances à cette sombre salle d’embarquement. Les chevrons de la Porte s’enclenchèrent et la masse bleue et difforme fit son petit coucou habituel. Rémus s’avança vers la Porte puis vit le même militaire qu’avant sa première mission.

- La dernière fois c’était le sac pour vomir et maintenant c’est la crème solaire… toujours une petite nature mais je vois qu’on s’améliore
- Parle, vas-y, critique, c’est pas moi qui suis toujours bloqué devant la Porte, à regarder les vrais membres partir en mission.
- Rira bien qui rira le dernier.

Et il traversa la Porte avec les autres membres de l’équipe. Le changement d’atmosphère fut puissant. Premièrement l'écrasante chaleur, Rémus n’avait jamais connu ça ! Ses étés à Aix-en-Provence dans le Sud de la France n’étaient rien par rapport à ça ! Puis le bruit, c’était comme les jours de neige… pas le moindre bruit… à part le vent caressant le sol… Le scientifique mit ses lunettes puis observa les alentours. Il n’y avait que du sable, une petite oasis et des traces de pas… rien de très inquiétant. Il remarqua aussi les deux soleils, ce n’était pas tous les jours qu’il voyait ça ! Les chances de trouver un système solaire avec deux soleils et une planète habitable étaient extrêmement minces !

- Magnifique n’est ce pas ? Deux soleils ! Je n’aurai jamais cru voir ça ! Il faut bien repérer où se trouve le DHD par rapport à la Porte. Vu la taille de l’engin, la moindre tempête de sable l’enterra et si on doit partir rapidement on sera mal… parce qu’on devra le chercher. Il faut aussi repérer la Porte par rapport à l’oasis, on n’est jamais trop prudent.

Rémus prit son PAD puis y nota rapidement quelques informations pour retrouver la Porte et le DHD en connaissant la position de l’oasis. Ensuite il prit sa boussole et regarda comment se comportait l'aiguille, allait-elle tourner comme une folle ou indiquer une direction ? Si elle pointait vers quelque chose ça n’allait surement pas être le même Nord que sur Terre mais ça restait une direction de référence pour être sûr de marcher droit… chose pas évidente dans un désert.

- Très bonne idée Caporal, une fois à l’écart je ferai quelques relevés d’énergie pour avoir une petite idée de ce qui nous attend.

Le jour était enfin arrivé pour Sheyffi de reprendre officiellement les missions à la base après une longue période pause psychologique et physique. Etrangement, ou pas, son estomac était noué sérieusement depuis qu’elle s’était levée. La rouquine apprendrait le départ de la mission, un peu comme on attend les résultats d’un examen. Elle avait beau connaître de vu et de nom ses futures collègues, elle ignorait encore comment ils s’organisaient en mission. Finalement, peut-être aurait-elle du rester avec Lewellyn, au moins avec lui elle savait à quoi s’en tenir. C’était simple, ils se disputaient sans cesse pour savoir qui prendrait le contrôle de la mission, même si un leader avait été nommé avant le départ. Que voulez-vous, on ne remet pas en cause deux forts caractères comme eux. Mais la constatation était simple à faire, l’équipe SG1 avait tourné à l’envers depuis qu’elle y était entrée. Et si cela venait à recommencer ? Non impossible, se dit-elle en secouant la tête et en avançant vers la salle d’embarquement. Lewel n’était plus là, elle avait volontairement changé d’équipe pour ça.

Noky avait pris la bonne décision, du moins elle l’espérait. Ce qui l’inquiétait en revanché, c’était son adaptation. Pour une fois, elle voulait vraiment être naturelle et ne pas jouer un pseudo rôle comme on lui avait appris lors de ses missions d’infiltration ennemies. Elle serait elle, une petite demoiselle plus trop sure d’elle depuis ce qui lui était arrivé. Durant toutes les missions précédentes, on l’avait habitué à un rythme effréné, à des décisions complètement folles. A ce jour, elle ignorait si elle serait capable de suivre un groupe « normal ». Entrant dans la salle, la rouquine ne pu s’empêcher de se demander comment son ex allait se débrouiller de son côté. Mais trêve de doutes, l’équipe était prête à embarquer et ce n’était pas le moment de se montrer faible. L’Agent Fordin était là et ne tarda pas à leur donner les dernières instructions. Sheyffi écoutait avec soin, tout en jetant un œil à ses partenaires. Accepterait-il cette nouvelle collègue féminine ? Et mince, la voila repartit dans ses craintes et contre sa guerre contre l’autorité des hommes face aux femmes. Heureusement le caporal Legrand était là pour détendre l’atmosphère. D’ailleurs, de quoi pouvait bien avoir l’air Sheyffi dans cette tenue sable avec sa couleur de cheveux roux ? Voyant que la mission allait être lancée, Noky arrêta d’elle-même son délire et se concentra pour ce qui allait suivre. Son sac sur son dos et son équipement en place, Sheyffi mit à son tour ses lunettes de soleil devant ses yeux.

Le vortex s’ouvrit enfin, ne laissant plus de place à l’hésitation. Le caporal invita Noky à l’accompagner de l’autre côté afin de sécuriser la zone. La jeune femme ne se fit pas prier et s’exécuta. Passant à travers la porte, elle retrouva cette sensation plus ou moins agréable de froid intense. Lorsqu’elle arriva de l’autre côté, sa première réaction fut de respirer : non de dieu qu’est-ce qui faisait chaud ici ! Rien que cela lui donnait déjà mal à la tête. Noky supportait mal la chaleur intense et cela lui rappelait sa désagréable expérience avec Hartman et les autres dans le désert. Observant autour d’elle, arme à la main, Noky fut soulagée de voir qu’il n’y avait à priori aucun danger dans les environs. Mais vu la beauté du lieu face au reste du désert il y aurait forcément du passage ici tôt ou tard. En tout cas maintenant, il fallait y aller ! Rejoignant les autres elle stoppa quasiment net en voyant à quel point ils étaient tous très organisés : sacré changement. Se remettant de son étonnement, elle hésita un instant à parler. Devait-elle donner elle aussi son avis ? Ou rester là sachant qu’elle était encore nouvelle ? La rouquine n’avait pas encore trouvé sa place, mais elle ne devait pas céder à la panique non plus. Finalement elle se lança, l’air déjà un peu plus sure d’elle.

-Ça me semble être un bon choix mon Caporal.

Cette mission serait un horreur. Deux soleils ! Pour Peter qui détestait même le petit soleil qu'avait la Terre. Pourquoi ils ne pourraient pas voyager sur une planète tempérée comme celle des Noxans ? Pourquoi ils devraient aller aux tropiques ? Peter n'aimait jamais le chaud mais il n'y avait pas de moyen de l'éviter. Mais puis, il y avait des ruines. Leur exploration ferait oublier le chaud, esperait l'archéologue.

Chevron 7 enclenché.

La phrase traditionelle que Peter aimait tellement. Qui annonçait toujours le début d'une aventure. Qui était le point délimitant la quasi-sécurité de Stargate Command et les mondes inconnus et dangereux de la Galaxie.

Alhash traversa la porte. Le MALP ne transmettait pas de données fausses. En effet, il y avait chaud ici, en plus du sable et des dunes. Cela rappelait un peu trop la mission CEEP où l'archéologue devait marcher à travers le désert. Rien en vue, sauf le magnifique oasis derrière eux. Pourqoi les ruines n'étaient pas ici, dans l'humidité ? Pourquoi les ancêtres n'ont pas construit la ville ici ?

" Je réflechissais - c'est un bizarre, cet oasis. Ce n'est pas normal qu'on construisait des villes ou villages loin de l'eau. Si la ville où nous allons est habitée, ça doit être des stupides là-bas, des êtres qui n'ont pas besoin de l'eau, ou alors cet oasis est dangereuse. C'est assez bizarre de trouver un village au milieu d'un désert. Non seulement un oasis donne de l'eau mais aussi protège contre désertification. On dirait que le sable le recouvrirait assez vite. Rémus, qu'est-ce que tu en penses ? Pourquoi la ville n'est pas ici ? "

" Et en ce qui concerne nos actions, je le laisse à vous mais je doute qu'il est necéssaire de s'approcher en secret. "

Après avoir évoqué les relevés d’énergie Rémus remarqua que la nouvelle militaire avait un petit blocage, en même temps le paysage avait de quoi étonner la majorité des Terriens :

- Vous allez bien Caporal-chef Nokotay ?

Puis Peter fit une remarque très intéressante, Rémus n’avait pas du tout fait attention à ce détail. Les membres de SGC se complétaient, ce qui était une très bonne chose. Il réfléchit quelques secondes en commençant à marcher vers la direction indiquée par Thomas puis proposa ses hypothèses :

- La ville n’est peut-être pas ici pour la même que notre mise à l’écart, la sécurité. Les oasis sont rares dans les déserts, c’est donc l’unique point d’eau pour de nombreux êtres vivants dont les villageois et d’autres créatures plus ou moins dangereuses. Ils ont dû s’installer à l’écart pour éviter les créatures nuisibles au bon développement du village… Ou c’est dû à l’avancer du désert sur cette oasis. Au début cette oasis s'étendait surement jusqu’au village mais petit à petit le désert grignote ce petit coin du paradis. Troisième hypothèse, ils ne sont peut-être pas à proximité de l’oasis… ou même de la Porte à cause de leur religion ou tradition… Qui sait ? Nous pouvons émettre des millions d'hypothèses tant que nous n’aurons pas rendu visite à ce peuple.

Rémus se remit en marche en vérifiant qu’il avait bien emporté sa gourde, sans elle il était sûrement condamné ! Selon les milieux, un simple récipient rempli d’un certain liquide pouvait avoir beaucoup de valeur !

Maître du jeu Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 12/08/2009

L'équipe avait donc décidé de prendre direction Nord-Est, afin de contourner la dune et d'éviter toute rencontre non sympathique. Progresser dans le désert n'était pas simple, le vent finissait par avoir raison des possibles discussions entre eux, le sable n'étant pas très apprécié en bouche.

Une fois arrivés en bout de la dune, le paysage jusque qu'à présent caché, apparut aux yeux des membres de SG5. Encore du sable évidemment, ça en devenait presque déroutant. Ils marchèrent encore une bonne demi-heure, en longeant la dune sur leur gauche à présent.
Arrivés à hauteur du campement, ils tombèrent nez à nez avec un élément intéressant et qui sortait de l'ordinaire dans ce désert. Ils n'y prêtèrent attention qu'une fois à proximité, la couleur ayant empêché tout simplement leur identification plus tôt.

Il s'agissait de plantes basses, jaunes orangées, dont leurs longues feuilles larges rasaient le sol. Chacune des plantes était composée de cinq ou six feuilles, d'une trentaine de centimètres de long. Et des plantes, il y en avait un paquet. Alignées sur une large étendue, à vue d'œil un hectare, voir plus. Trouver des plantes en plein désert n'était pas vraiment un exploit, mais c'était leur disposition qui pouvait attirer l'attention des curieux. Et qui plus est, elles ne semblaient ressembler à aucune plante terrestre connue à ce jour.

Peu de temps après leur découverte, un individu apparut en haut de la dune. Il s'immobilisa un instant, en observant de haut les étrangers, puis entreprit sa descente vers eux en ne les lâchant pas des yeux. C'était un homme, au visage carré et dur, à qui on donnait facilement la trentaine. Il avait une longue toge brun-clair qui lui tombait jusqu'aux pieds, mais rien sur la tête. Il ne semblait pas du tout apeuré, ni même dangereux. Juste curieux, et impatient d'arriver jusqu'à eux.

Alors que Peter donnait sa vision des choses, Thomas sorti de sa torpeur pour donner le départ, personne n’était opposé à contourner la dune pour en apprendre plus sur les habitants de cette planète. Il laissa répondre Rémus mais le fait de longer l’oasis lui fit dire :

- Tout simplement la porte trop près du point d’eau selon moi… Aimeriez-vous avoir des gens que vous ne connaissez pas qui débarquent à l’improviste dans votre salon ?
Peter, on ne sait pas à qui on a à faire alors on ne va pas sonner et dire « surprise » à des personnes qui on des relations avec Goa’ulds, il se peut que leur campement soit gardé par des jaffas alors oui, je préfère m’approcher en secret pour nr pas nous jeter dans la gueule du loup.
Il se peut qu’il y ait du monde autours de l’oasis alors on avance en silence tant qu’on n’est pas suffisamment loin, Sheyffi tu fermes la marche et moi je passe devant.

L’équipe se mit en marche en colonne pour suivre la dune qui déclinait petit à petit et une fois celle-ci plus très haute, Thomas décida de couper pour monter ces quelques mètres afin de voir ce qui les attendait derrière… Du sable à perte de vue, du coup, ils pouvaient continuer tranquillement et reprendre leurs conversations :

- Je pense que l’on peut reprendre nos communications mais restez sur vos gardes, on n’est pas en bonne position pour riposter à une éventuelle attaque.
Rémus, je compte sur toi pour nous calculer l’endroit où nous grimperons sur la dune pour tomber juste sur le campement, je suis certain que tu seras plus précis que moi.

Après une demi-heure à crapahuter dans le sable et a ne pas chercher à parler pour éviter de gober quoi… Encore du sable évidemment, on attira son attention sur des plantes auxquelles il n’avait pas fait attention, son esprit étant ailleurs par moment.

- Oui, bon il y a des plantes et pourquoi pas, il ne faut pas toujours se baser sur ce qu’on connait sur Terre… Maintenant que vous me mettez le nez dessus et rien qu’à voir la disposition, les gens du coin doivent être des cultivateurs mais de quoi ?!

Un mouvement dans son champ de vision attira son attention, quelqu’un les observait sans prendre le soin de se cacher alors il alerta ses coéquipiers :

- On a de la visite mais… Qu’est ce qu’il fait… Attention il vient vers nous !

Thomas sorti son zat de son étui, sa vision des choses était claire, au moindre geste menaçant ou pour donner l’alerte il allait avoir le droit de faire une belle grimace et sans doute un petit dodo grâce à une seule décharge.

- Ok Peter tu te charges des présentations mais ne dit rien sur notre provenance, les ruines seront un bon motif de notre présence.

Le fait d’être dans un désert ne plaisait pas particulièrement à la demoiselle, cela lui rappelait trop ses dernières missions. Secrètement, elle rêvait à la découverte d’une planète possédant une meilleure technologie, bref quelque chose qui la changerait de cette vision habituelle. Malheureusement pour elle, Noky avait compris depuis longtemps que ce genre de monde était rare. La majorité consistait en des planètes plutôt primitives, ayant déjà subit ou subissant encore la marque des Goa’uld. Observant autour d’elle, la rouquine s’interrogeait elle aussi sur l’emplacement du campement. Lorsque Rémus lui demanda si elle allait bien, Sheyffi fut un peu étonnée. Sans doute son stress avait-il été palpable quelques instants, elle se devait donc de se reprendre. Souriant, elle répondit sincèrement.

-Bien, merci. Ayant quitté la base un moment, retrouver ce genre de sensations fait toujours un peu bizarre, mais ça ira.

La demoiselle compris qu’elle devait vite agir, sinon elle finirait par inquiéter tout le monde. Tous ici semblaient être contents de sa présence, Noky avait été d’ailleurs très bien accueilli. C’était à présent à elle de se débrouiller pour trouver sa place. Et le plus tôt serait le mieux. Avançant de quelques pas dans le sable chaud qui rendait déjà son mouvement fatiguant, elle alterna le regard entre l’oasis et la porte. Ecoutant les théories de ses collègues, elle finit par répondre à son tour.

-Je penche également pour l’explication de la proximité de la porte. Peut-être le peuple de cette planète craint-il l’arrivé d’ennemis comme les Goa’uld. Généralement, seul les civilisation ayant la défense nécessaire peuvent se permettre de vivre à côté de la porte. A première vu ce n’est pas leur cas.

En tout cas, peu importe la raison, il était temps de se mettre en marche. Suivant les instructions du caporal, Noky se plaça en fin du groupe afin d’assurer les arrières. La demoiselle commençait réellement à apprécier l’efficacité des décisions dans cette équipe. Marchant d’un bon pas dans le sable, elle était ravie pour une fois d’être petite et légère, cela lui permettait de ne pas trop s’enfoncer dans ce sol instable. Le sable, la jeune femme l’aimait à la mer, pas en plein désert sous cette chaleur accablante. Restant sur ses gardes, elle fut rassurer de voir qu’il n’y avait à présent aucun menace. Mais ce qu’elle craignait en réalité, c’était l’irruption d’une violente tempête de sable, ça ne prévient pas ce genre de chose. Finalement, leur voyage continua, Noky ne parlait désormais plus à cause de la chaleur et du sable qui venait de temps à autre frapper son visage, ce n’était pas vraiment agréable. Ils finirent par arriver près d’une sorte de petite plantation étrange. Sheyffi n’aimait pas cela mais en ignorait-la raison. Elle ne manqua d’ailleurs pas de le faire savoir.

-J’ignore ce que sont ces choses, mais elle ne m’inspire pas confiance.

La rouquine était souvent perplexe, mais c’était la première fois que son instinct s’offusquait devant quelque chose de naturel. Elle espérait juste se tromper et que ses plantes n’aient aucune importance. Au même instant, elle vit un homme approcher depuis el haut de la dune, elle n’était d’ailleurs pas la seule à l’avoir remarqué. Immédiatement, elle pointa son FN P90 dans la direction de l’inconnu. Noky ne manqua pas non plus de vérifier aux alentours si d’autres personnes n’arrivaient pas. Restant en position, elle attendit de voir ce que Peter allait pouvoir leur apprendre en discutant avec cet étranger.

Tout le monde répondit à Peter. Ils étaient sur la planète que depuis quelques minutes mais l’équipe se posait déjà plein de questions. Thomas conseilla de ne pas parler durant un moment pour rester discret, l’échec avec les Vianas l’avait beaucoup plus marqué que Rémus apparemment. De plus le sable s’envolait à la moindre bourrasque de vent, ce qui n’était pas du tout agréable, ils avaient des lunettes contre ça mais la bouche restait découverte. Le scientifique eut donc l’idée de prendre un mouchoir et de le mettre devant sa bouche comme les cow-boys lors des hold-up. Rémus avait surement l’air ridicule, mais c’était plus confortable.
Pendant que Thomas montait en haut qu’une dune, Rémus fit rapidement quelques tests. L'équipement du SGC était très pratique et extrêmement rapide puisqu’il était fait pour être utilisé dans des conditions difficiles. Quand le leader revint le scientifique fit un petit rapport, en plus ils pouvaient reprendre les communications :

- Cette planète, ce désert en tout cas, ressemble aux déserts de la Terre, le sable n’a rien de particulier, l’air aussi à part le taux dioxygène qui est légèrement plus important que sur notre planète… Sinon aucune énergie étrange détectée. Tout est normal !

Et ils reprirent la marche. Rémus emprunta la carte à Thomas pour à peu près calculer dans combien de temps ils allaient être au même niveau que le campement. Il regarda la distance à parcourir et estima leur vitesse, ce qui était suffisant pour connaître le temps de marche. Rémus tomba une fois dans le sable brulant, expérience désagréable qui lui donna une petite idée de l’enfer que devait vivre ce peuple. Ce désert était une poêle à frire géante ! Contrairement à Sheyffi, le scientifique s’enfonçait facilement dans le sable, ce qui était fatiguant, mais bon… il était payé pour ça...
Après une bonne et longue demi-heure de marche ils arrivèrent devant des plantes assez étranges.

- Je n’ai jamais vu ce genre de plante… en même temps je n'ai aucune idée des plantes que l’on peut trouver dans un désert terrien. Mieux vaut ne pas trop s’approcher, on ne sait pas comment elles se défendent… aiguilles, venins, des racines qui surgissent du sol… Ça ressemble à un champ, on a l’impression que cette plante est cultivée, mais la nature est excellente pour attirer la nourriture. Cela dit, je vais les filmer et zoomer sur l’une d’elles, ça intéressera surement les botanistes du SGC.

Rémus sortit sa caméra et commença à filmer, mais d’un coup les deux militaires de l’équipe visèrent quelqu’un. Le scientifique lâcha la caméra qui resta suspendu à son poignet grâce à la dragonne puis sortit à son tour son zat’.

- Les ruines ? Il vaut mieux dire qu’on est des explorateurs, c’est plus vague. Parce que si les Goa’uld sont aussi là pour les ruines et que ce peuple les aide, nous serons peut-être mal accueillis. C’est mon avis en tout cas.

Rémus examina l’homme, il était habillé d’une simple toge mais le scientifique cherchait quand même la moindre trace de technologie.

Qui imaginerait ça ? Peter était venu principalement pour voir les ruines où il pensait découvrir des mystères mais il tomba sur un mystère beaucoup plus tôt - on dirait un verger des plantes bizarres. Ils étaient assez bas et feuillus. Pas ordinaire pour des plantes de désert, éspeciamment si la planète orbitait un double-soleil. Leur alignement artificiel était un signe sans doute de cultivation par l'homme ou au moins par une une intelligence. Peter ignorait les détails - pourquoi la plante n'est pas verte, pourquoi elle est aussi grand/petit et cetera - mais ce n'était pas trop important.

Car un homme arriva, un répresentant de ce peuple. Peut-être un fermier, un jardinier, un explorateur. Il ne semblait pas avoir peur, peut-être les visites extra-terrestriales était communes ou peut-être il ne reconnût pas que SG-5 ne venait pas de ce monde.

" Je vais essayer, Thomas, mais s'il demande d'où nous venons, c'est à toi de répondre. Mais comme toujours, n'hésite pas à m'aider. "

Peter Alhash fit plusieurs pas vers le nouveau venu. Il fit un sourire, il essayait de paraître amicalement.

" Bonjour. Je suis Peter Alhash, archéologue - j'étudie le passé -, ceci sont mes amis - Thomas, Sheyffi, Rémus. On est venu pour étudier les ruines et pour devenir amis avec votre peuple. "

Le nouveau serait peut-être un peu confondu des mots de Peter - tout dépendait de son niveau d'intellect.

" Est-ce qu'on pourrait visiter votre village ? "

Il serait impoli de demander plus donc Peter éspera seulement que l'inconnu leur dirait plus d'information lui-même.

Maître du jeu Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 12/08/2009

L'homme, apparu en haut de la dune, s'était avancé vers SG5 sans se méfier de quoique se soit. Quand il vit les armes pointées sur lui, il marqua une pause, … Puis reprit son chemin. Arrivé à la hauteur de Peter qui s'était adressé à lui, il acquiesça doucement la tête à plusieurs reprises, faisant bien attention à tout ce qu'il disait. Il jeta un œil aux autres individus derrière, et revint à Peter.
Il leva alors sa propre main, et vint passer sa paume doucement devant les yeux de l'archéologue. Il attendit quelques secondes, le regardant fixement comme si il espérait quelque chose en particulier. Finalement, il abaissa sa main en direction de celle de Peter, et se permit de lui prendre délicatement le poignet, pour l'approcher de son visage, et passer cette fois ci la paume de l'archéologue devant ses yeux à lui. Il esquissa alors un fin sourire, et lâcha son emprise, pour venir appuyer ses deux mains sur son torse, en ajoutant :

« Rishal. Rishal … »

Puis il se tût, inclina la tête une dernière fois, et se dirigea vers les plantes, en passant devant SG5 sans prêter aucune attention aux armes encore une fois. Là-dessus, cinq autres personnes apparurent en haut de la dune. Trois hommes, et deux femmes. Ils étaient habillés dans le même genre, longue toge et turban sur la tête pour certains. Ils descendirent à leur tour, vers le champ de plantes, en venant tour à tour, se planter devant l'homme que Peter avait eu en face quelques secondes auparavant, et effectuer les mêmes gestes : chacun passait sa main devant les yeux de l'autre. Puis les six personnes s'affairèrent à, semble-t-il, l'entretien des ces choses jaunes-orangées, au sol.

[ HRP : Ils sont attentifs mais ne semblent pas comprendre un mot de ce que vous dîtes Wink

]

Thomas regarda d’un œil attentif les mouvements de cet homme qui n’était pas intimidé par quatre personnes dans des tenues qu’il ne devait jamais avoir vu avant, qu’est-ce qui lui donnait cette confiance aveugle et le poussait à faire une gestuelle assez étrange ?

Peter servait de cobaye à ce qui devait être une tradition envers les inconnus ou tout simplement le bonjour local, en tout cas rien de bien méchant qui nécessite l’usage des armes alors une fois le rituel terminé et l’homme passé à autre chose, le militaire demanda à l’archéologue :

- Est-ce que ça va ? Qu’est-ce que tu as ressenti ? Comprends-tu ce qu’il a dit ?

A peine le temps d’avoir des réponses à ses questions qu’on signala l’approche d’autres personnes, Thomas les regardaient descendre la dune sans se soucier d’eux alors qu’il y avait quand même de quoi se méfier. Cette façon de ne pas se sentir en danger face à l’inconnu étonnait le Caporal car cette attitude insouciante était quand même suicidaire, si cela avait été quatre jaffas, ces pauvres fous se seraient fait tuer.

Cette fois-ci, on ne les accueillait pas avec des projectiles alors il n’allait pas sans plaindre et profitait du moment présent pour les regarder s’activer autour des plantes. Le problème allait être la barrière de la langue, il fallait espérer que Peter puisse comprendre pour traduire sinon ça allait être compliqué, sauf pour se saluer puisque la confirmation était venue quand les cinq nouveaux arrivants avaient fait les mêmes gestes que ceux pratiqués par le premier type sur Peter.

- On est tombé sur des hippies ou quoi… Voyez si vous arrivez à communiquer avec eux pendant que je grimpe seul en haut pour voir s’il n’y a pas une mauvaise surprise qui nous attend du côté du campement !

Il monta sur la dune et arrivé presque en haut, il se coucha pour observer et ne pas être vu malgré que six personnes étaient déjà au courant de la présence de SG5 mais qu’elles n’avaient pu encore transmettre l’information.

(HRP : Rishal… Rishal… Ils ont du mal à prononcer les R ?! Punaise, encore des fans de Richard Dean Anderson, fuyons ! )

Sheyffi restait aux aguets, elle n’avait pas confiance en cet individus. Cependant, se sachant complètement nullissime en diplomatie, elle préférait rester en arrière et assurer la protection de Peter. Son arme ne quittait pas d’un millimètre la direction de l’étranger. Au moindre signe agressif de sa part, elle n’hésiterait pas à agir. Oh bien sure, elle ne le tuerait pas. Noky étant plutôt bonne tireuse, viserait avec soin un membre particulier afin que le coup ne soit pas mortel. Rémus avait donné sa propre théorie mais ignorait encore elle-même qu’elle était la bonne explication à donner à l’étranger. En fait, peut-être que cette explication n’existait pas. Ce fut donc comme convenu Peter qui se « jeta à l’eau » afin d’ouvrir le dialogue. Il semblait avoir dit ce qu’il fallait mais à première vu ça n’avait pas été très efficace. L’homme du désert se mit alors à agir de façon étrange, accomplissant une sorte de rituel. Noky était déjà plus tendue et resserrant son emprise sur son arme. Elle ne manqua pas de jeter un regard interrogatif à ses collègues, histoire de dire : « c’est quoi ça ? ».

Ce phénomène était très étrange, mais si tel était la coutume ici de se saluer de cette façon, alors mieux valait ne pas les contredire. Observant toujours la scène de la rencontre, Sheyffi se demanda s’il ne s’agissait pas en fait d’un signe de reconnaissance ou une façon de dire « je te vois ». En tout cas, aucun geste hostile n’avait été pratiqué ce qui détendis un peu la rouquine qui restait néanmoins sur ses gardes. Finalement, l’individu prit la parole et de prononça qu’un mot : Rishal. C’était quoi ça ? Son nom à lui ou un surnom donné à Peter ? A moins que ce ne soit encore autre chose. Bref, la demoiselle pensait avoir assimilé quelques trucs, c’était déjà ça de pris. En mission, vaut mieux retenir vite et bien si on veut s’en sortir vivant. Observant un peu plus loin, elle remarqua un nouveau mouvement en haut de la dune.

-Caporal...

C’était suffisant pour attirer l’attention du militaire. Sheyffi ne savait plus qui viser désormais, mais préférait rester concentrer sur celui qui était le plus proche et donc le premier à être apparu. Thomas ne semblait pas non plus très réjouis de voir la manière de faire des habitants de cette planète, il n’était pas le seul. Mais qu’ils le veuillent ou non, il fallait nouer à tout pris un dialogue. Ils étaient désormais 6 étrangers, dont deux femmes. Ils ne semblaient d’ailleurs plus vraiment s’intéresser aux voyageurs. Heureusement que Noky n’était pas susceptible, sinon elle l’aurait mal pris. A son tour, Sheyffi tenta de savoir comment allait Peter. Finalement, le caporal Legrand pris la décision d’aller voir ce qui se passait en haut, c’était préférable. Il aurait une mémoire vu et au moins, si d’autres personnes arrivaient, il pourrait les prévenir. Baissant finalement son arme, Noky s’avança de quelques pas en direction d’une des femmes. Attirant son attention comme elle le pouvait, Noky désigna du doigt les plantes avant de dire :

-Qu’est-ce que c’est ?

Sheyffi n’osa pas trop s’approcher de ces végétaux, ignorant s’ils étaient dangereux ou non, style plante carnivore. En attendant c’était la seule chose qu’elle avait trouvé pour tenter de nouer un dialogue. Qui ne tente rien n’a rien. Au cas où, la demoiselle s’attendait aussi à devoir effectuer de petit rite de salutation. Elle espérait juste que cette grosse barrière de la langue finirait par montrer une brèche.

Quoi ? Il ne parle pas français ? Cela devient bizarre, en fait, très bizarre, si on considère le fait qu'un vaisseau tel'tak vient de passer par ici. Et les Goa'uld, ils parlent principalement le français. Rishal - Peter ignorait ce qu'il voulait dire et il ignorait de même la signification ou même origine de ce mot, rishal. Mais il répondit par ce mot quand même et ajouta quelques mots en Goa'uld.

" Rishal... et, tek'matte. "

Peut-être les Désertiens comprendraient mieux le langage des faux dieux. Il n'avait même aucune idée de quoi venait le rituel de passer sa main sous les yeux de l'interlocuteur. Peut-être Vois que je ne suis pas ennemi ou peut-être on n'aime pas les espions ou une des milles possibilités encore.

" Non, il ne m'a rien fait. Ce n'est qu'un... rituel. Rishal. Je comprends rien. Je supposais que chacun dans la Galaxie parle français. Le français semble être le langage de communication interstellaire et seulement les planètes ou communes isolées développent leur propre langage. Dans une galaxie interconnectée, c'est comprehensible. Mais les... er... Désertiens ne communiquent apparament pas avoir les autres mondes, n'utilisent pas la Porte des Etoiles. Seule chose qui ne cloche pas, c'est pourquoi ils existent ici, quel est leur origine, que sont ces ruines et surtout, que faisait ce tel'tak. "

Il essaya de regarder dans un des deux soleils, seulement pour être aveuglé pour un moment. " Je déteste le chaud. Alors que fait-on maintenant ? Ruines ou village ? "

L’homme qui les avait surpris était assez spécial. Il avait l’air trop tranquille… trop curieux. Était-ce de l’ignorance, un excès de confiance ou superman déguisé en homme du désert ? Il s’avança vers Peter et commença une série de gestes assez bizarres, en tout cas Rémus n’en comprenait pas la signification exacte, ça pouvait être plein de choses : « Bienvenue », « Parle à ma main ma tête est malade », « Je ne vous veux aucun mal », … Déjà que Rémus n’avait du mal à s’entendre avec son voisin, un homme d’une autre planète ne parlant pas le français allait surement être pire ! Il pouvait toujours essayer, comme d’un coup crier "Tarzan" puisque cette scène lui faisait penser à ce film, mais c’était Peter qui devait s’exprimer en premier.

- Il y a quelque d’étrange. Généralement, en tout cas selon les rapports que j’ai lu, les Goa’ulds et les Jaffas ne sont pas très gentils. Ils utilisent souvent des armes, dont les zat’, or là, regardez, on les menace avec des zat’ et ils ne réagissent pas ! Ou à peine, comme s’ils ne savaient à quoi servait cet objet. Les Jaffas se sont peut-être bien comportés avec eux… Il y a un truc qui ne tourne pas rond…

Puis cinq autres personnes arrivèrent de la même manière que le premier : sans avoir peur. Cela voulait dire que le premier homme n’était pas venu par courage mais pour une autre raison. Ils passèrent chacun leur main devant le premier arrivé puis s’occupèrent des plantes. Cette culture avait peut-être un lien avec leur religion, qui les obligeait à faire une sorte de prière avant de les entretenir… Si c’était le cas ces six personnes considéraient SG5 comme des divinités, dons des personnes inoffensives. Rémus allait peut-être pouvoir faire comme C-3PO dans Star Wars VI : passer pour un dieu aux yeux de tout un peuple.

- Peter, je pense qu’il vaut mieux aller au village, nous y apprendrons surement des choses sur les ruines, comme des endroits ou des créatures à éviter, quand elles ont été construites, pourquoi… Si ce lieu est abandonné ce n’est pas pour rien à mon avis. Euh… je vais suivre Thomas, bonne chance !

Thomas était presque en haut de la dune mais Rémus courut pour le rattraper malgré le sable. Le scientifique était persuadé qu’il pouvait aussi monter de gros tas de sable, ceux sont tous les deux des humains :

- Thomas ! Attends, je viens avec toi ! Mieux vaut étudier la situation d’un point de vue militaire et scientifique. Je pense être le mieux placer pour remarquer une dune artificielle par exemple, ou d'autres phénomènes anormaux. Ça m’étonnerait que les Goa’ulds soient passés pour regarder de vieilles pierres et faire des châteaux de sable.

Rémus se coucha à côté de Thomas pour rester le plus discret possible. Il ralluma sa caméra qu’il avait toujours au poignet et filma le panorama. Puis il sortit ses jumelles télémétriques pour bien étudier le désert et repérer le village et les ruines.

Maître du jeu Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 12/08/2009

La jeune femme que Sheyffi venait d'accoster se redressa et fit face à la militaire. Elle observa son doigt qui pointait sur la plante au sol, puis releva la tête pour venir fixer le visage de Sheyffi, en bougeant sa tête de droite à gauche, comme si elle cherchait à voir derrière les lunettes. Délicatement alors, elle se permit de porter ses mains aux manches de l'objet, puis de lui retirer doucement avant de les laisser tomber autour de son cou. Elle y était allée avec prudence pour ne pas l'effrayer et lui laisser le temps de comprendre ce qu'elle faisait. Et là, elle imita les même gestes auxquels Peter avait eu droit. Elle passa la paume de sa main devant les yeux de la militaire, avant de prendre la main de cette dernière et de le lui faire passer devant ses yeux à elle.

Elle acquiesça ensuite la tête, et pointa du doigt la plante à son tour avant de lui dire :

« Cimille … Ci-mille ... »

Ses mains faisaient alors un aller-retour entre elle et la plante, en continuant de lui parler dans une langue inconnue. Elle indiqua plusieurs fois la dune du doigt durant son monologue, puis de temps en temps, sa main parcourait l'ensemble du champ de plantes. Sheyffi ne pouvait se fier qu'aux gestes, elle ne comprenait pas un mot de ce qu'elle disait.

Puis la femme du désert finit par se taire, et sourire à la militaire. Tout en silence, elle pointa du doigt Sheyffi, puis de son autre main, la direction de la dune, tout en restant muette. Elle fit de même avec Peter.

En haut de la dune, Thomas et Rémus pouvaient enfin apercevoir le campement. Presque un petit village même. Situé juste au pied de la dune, sous leurs yeux. Une vingtaine d'abris, plus ou moins grands, en bois et en toile. Un juste milieu entre les tentes berbères et les rustiques cabanes en bois d'enfants. Le tout était assez précaire, mais s'accordait parfaitement au paysage. Grouillaient tout autour, d'autres habitants du désert, tous vêtus du costume local, à savoir les longues toges.

Quelques enfants s'amusaient à se courir derrière, des plus grands commençaient à grimper la dune en direction de Thomas et Rémus, sûrement pour rejoindre ceux qui étaient déjà passés. D'autres passaient d'abri en abri de façon assez craintive en exécutant le même rituel des paumes de la main quand il croisait un autre habitant.
D'en haut de leur dune en tendant l'oreille, Thomas et Rémus pouvaient entendre de loin quelques mots échangés entre les autochtones. Ce n'étaient que des syllabes décousues de sens, incompréhensibles. Ils parlaient dans une langue complètement étrangère aux membres du SGC.
Cependant, un petit détail vint troubler le spectacle. Surgit de l'une des habitations, une personne un peu courbé et légèrement boiteux, enfin de ce qu'ils pouvaient en voir d'en haut. Il brandissait sa main devant lui, en faisant de grands gestes en direction de deux autres habitants. Il alternait cri et voix plus calme, ce qui permit à Laurent et Rémus d'en entendre quelques bouts.

« Laissez moi ! Ne m'approchez pas ! … … Réveillez vous ! … Vous ne comprenez rien ! … ... »

Là, à moins que se soit un mirage, c'était bien du français.

Spoiler:

[HRP : Je rappelle que vous pouvez m'envoyer un MP si vous avez des questions Wink

Rémus, pour tes jumelles télémétriques : le village est à environ 60 mètres quant aux ruines, tu ne les vois pas.
~~Thomas, où que tu ailles Richard te rattraperas ! C'est un dieu partout~~ ]

Après avoir observé ce petit village d’un savant mélange de bois et de toiles de tentes et n’avoir rien remarqué de suspect, ces habitants ayant l’air si paisibles et amicaux. Cela n’expliquait pas la présence du vaisseau Goa’uld alors Thomas enleva sa paire de lunettes de soleil pour utiliser sa paire de jumelles afin d’observer de ce point élevé l’horizon dans un 360 degrés avant d’être sorti des ses observations par un langage compréhensible venant du campement.

- Rémus, c’est moi où il y en a un qui parle français ?

C’était une occasion de pouvoir se comprendre et surtout d’expliquer la présence de ce Teltak alors qu’il n’y avait rien de spécial pour intéresser un Goa’uld à moins que les fruits des plantes du désert soient appréciées par ces monstres. Ce n’était qu'une hypothèse et il fallait en savoir plus sans pour autant tomber dans un piège alors il communiqua par radio :

- Sheyffi, Peter, vous restez avec vos nouveaux amis pendant que Rémus et moi nous allons nous présenter, il y en a un qui parle notre langue. Je préfère vous savoir en renfort si jamais on tombe dans un piège mais s’il n’y a aucun danger, je vous dirai de venir, terminé !

Il rangea sa paire de jumelles mais ne remit pas sa paire de lunette, il voulait tenter quelque chose qui l’intriguait puisque seul Peter qui avait les yeux découverts avait eu le droit au rituel, il voulait avant tout ne pas faire peur aux villageois en respectant leurs coutumes.

- Rémus, toujours partant ?

Thomas se releva et tapota sur son uniforme pour en faire tomber le sable avant de se mettre en route pour descendre la dune en direction de l’homme qui pourrait servir de traducteur et ainsi facilité les choses. Il souriait en voyant les gamins s’amuser et certains montaient la dune dans leur direction.

Comme Sheyffi s’y était attendu, la femme à qui elle s’était adressée s’intéressa à elle. Lorsque celle-ci tenta de lui enlever doucement ses lunettes, Noky la laissa faire tranquillement, elle savait qu’elle ne risquait rien. Le même rituel s’opéra mais au moins Sheyffi avait eu le temps de s’y préparer. Vint ensuite le sujet de la plante du désert. Noky était persuader que ces végétaux était important, plus qu’il n’y paraissait, mais ignorait en quoi. Elle avait beau observer les gestes de son interlocutrice, elle ne comprenait absolument rien à ce qu’elle disait ou voulait lui faire comprendre. Peut-être y avait-il un lien spécial entre ce peuple et cette plante. A moins que cela ne serve juste de nourriture pour elle et les autres habitants, ce qui expliquerait peut-être qu’elle désigne la dune ou ce qui se cachait derrière. Ou bien encore, voulait-il elle développer cette végétation sur le reste de la dune. A moins que cette dernière ne menace les plantations. Bref, Noky était complètement perdue et ce dialogue ne menait à rien. Soudain sa radio émit un son, c’était la voix du Caporal Legrand. Se tournant vers leur position, Sheyffi prit sa radio afin de répondre.

-Message reçu mon Caporal, nous restons là. Si d’ici trente minutes nous n’avons aucun signal de votre part, nous partirons à votre recherche.

Coupant la communication pour l’instant, la demoiselle se tourna de nouveau vers la demoiselle. La femme du désert semblait leur indiquer une nouvelle fois la dune. Noky cru qu’elle parlait des habitations qui se trouvaient derrière afin de leur indiquer la direction à suivre. Oui mais Noky et Peter avait reçu l’ordre de ne pas bouger et elle ne comptait pas désobéir tant que rien ne n’annonçait de particulier. N’ayant aucune réponse à fournir à l’étrangère, Sheyffi se tourna vers l’archéologue. Elle espérait qu’il aurait compris ce que voulais dire ce personnage énigmatique.

-Une idée sur ce qu’elle veut Peter ? Pour ma part j’ignore ce qu’elle attend de nous.

Rémus observa le désert durant plusieurs minutes mais il n’y avait rien de spécial, il ne voyait même pas les ruines. Les Goa’uld n’étaient peut-être pas venu pour quelque chose mais pour quelqu’un. En tout cas tout avait l’air normal. Le campement était bien organisé avec de solides cabanes. Grâce à ses jumelles Rémus put savoir que le village se trouvait à peu près à soixante mètres. Mais d’un coup il entendit quelqu’un parler français, le scientifique dirigea directement ses jumelles vers ce curieux inconnu :

- Non non, il y a bien quelqu’un qui parle français ! Je crois que c'est l’homme qui boite, là il est en train de faire de grands gestes… mais je ne suis pas sûr...

Sans les jumelles Rémus n’aurait jamais pu voir ça. Le scientifique essaya de voir si l’homme qui parlait français était habillé comme les autres villageois, s’il était bronzé (ce qui pouvait donner une idée de depuis quand il était là ) et s’il était blessé. Comme il boitait, il l’était surement à la jambe. Thomas donna des ordres et Rémus qui était en fait monté pour éviter de jouer le diplomate en bas de la dune, allait finalement le jouer au campement.

- Toujours partant, on va enfin comprendre… du moins je l’espère, pourquoi les Goa’ulds sont passés. Je me demande si cet homme réagira quand il nous verra armés, parce que les autres n’ont même pas l’air de savoir ce que c’est.

Comme Thomas, le scientifique se leva et enleva le sable qu’il avait sur son uniforme. Rémus remarqua que le leader ne remettait pas ses lunettes alors qu’il y avait un soleil de plomb, il se demanda pourquoi, puis s’en comprendre il les enleva.

- Euh… Mon Caporal, pourquoi vous ne remettez pas vos lunettes. Vu la situation, si vous ne les mettez pas c’est pour une bonne raison.

Puis sur le moment, Rémus réalisa un truc un peu inutile, Thomas et Peter les tutoyaient et les appelaient par leur prénom alors que Rémus et Sheyffi les vouvoyaient et les appelaient par leur nom ou grade. Le scientifique descendit la dune en essayant de ne pas tomber, ce qui était difficile. Il essayait de ne pas passer pour un boulet avant d’avoir dit un mot à ce peuple.

C’était avec les yeux plissés qu’il commença à avancer, les pieds de Thomas s’enfonçaient dans le sable chaud et à chaque fois il fallait faire l’effort de les lever plus afin de garder son équilibre pour ne pas faire une arrivée magistrale en roulé-boulé.

Survint la question du scientifique à propos du fait que le militaire n’avait pas remit sa paire de lunettes de soleil alors il ne tarda pas à avoir une réponse :

- Monsieur Hamilton… Avec tout ce qu’on a vécu ensemble lors de la précédente mission, tu n’arrives toujours pas à m’appeler Thomas, tu es un civil donc tu n’es pas obligé de me lancer du Mon Caporal à tout va, pourtant quand tu n’y fais pas attention tu arrives à me tutoyer comme tout à l’heure en bas de la dune, quand tu voulais venir avec moi… Monsieur Hamilton !

Une grande partie était dite avec un ton sérieux mais un sourire amical et sur le ton de la plaisanterie pour les deux derniers mots, puis il enchaina pour vraiment apporter une réponse :

- J’ai remarqué que ces gens ont salués uniquement Peter, par contre entre eux ils se sont tous salués… Le point commun de leur pratique est de voir les yeux de l’autre comme un signe de respect alors je voudrais éviter d’arriver au village sans les indisposer ou les vexer, comprends-tu Monsieur Hamilton ?

Et paf, rebelote, Rémus avait encore le droit de se faire taquiner, au moins il y avait de la bonne humeur même si Thomas restait attentif au moindre mouvement suspect dans le village et aux bruits n’ayant rien de naturel pour un campement. Il laissa le temps de répondre à Rémus avant d’aborder un sujet plus sérieux :

- On sait qu’un cargo Teltak est venu, il me semble que c’est un petit vaisseau de transport mais on ne sait pas où il est parti, si ce n’est déjà fait, il faudra que tu te penches la dessus dès que tu le pourras, je n’aimerai pas savoir qu’il y a un Ha’tak en orbite.

Les enfants s’approchaient d’eux alors il cessa de parler pour voir comment ils allaient réagir et se prêter à leur rituel s’ils le souhaitaient.

Alors cela s'est passé que l'équipe s'était divisé. Rémus et Thomas allaient vers le village alors que Sheyffi et l'archéologue devraient rester avec les fermiers. Cela se pourrait reveler fort ennuyeux mais aussi moins dangereux. Les villageois s'occupaient des plantes étrange mais une d'entre eux essayait de montrer quelque chose, un nouveau rituel, aux terriens en disant d'autres mots étranges.

" Je suis pas certain - peut-être elle veut qu'on suive nos amis - mais l'ordre de chef est plus haut qu'un souhait d'un autochtone. "

Peter retourna son attention envers la plante. Elle lui parassait toujours bizarre même s'il n'avait aucune raison pour cela. Il prit son PDA et, comme l'avait fait Rémus près de la Porte, il lança l'analyse des flux d'énergie aux alentours, concentrant l'analyse sur une de ces plantes. Il doutait qu'une radioactivité ou quelque chose de ce genre apparaîtrait mais personne ne savait jamais.

" Je pourrais essayer de communiquer avec elle en langage de signe... "

Puis il annonça son nom en pointant à lui-même et fit de même avec Sheyffi. Puis il montra la direction où était la Porte et dit chappa'ai. Et il attendait si l'autochtone comprenait quelque chose.

Maître du jeu Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 12/08/2009

Thomas et Rémus dévalaient la dune prudemment, et les enfants qui jouaient aux alentours furent vite intrigués par ces nouveaux venus. Ils s'approchèrent, de grands sourires aux lèvres, impatients de faire connaissance. Ils s'immobilisèrent tous à une distance raisonnable, en silence. Seule une des petites filles fit un pas en avant, et vint se planta devant les deux inconnus, levant la tête en leur direction. Elle tendit ensuite son bras au dessus d'elle, pour venir essayer de venir passer la paume de sa main devant les yeux du caporal Legrand. Pas très haute à la base, même avec son bras levé, elle n'atteignait pas ses yeux, mais c'était l'intention qui compte. Elle n'eut pas l'audace de prendre la main de Thomas par contre, le laissant libre d'agir à sa guise. Peu importe, elle avait fait ce qu'elle avait à faire, et était ravie d'avoir été la première.
Aussitôt, les six autres gamins s'approchèrent, en se bousculant un peu pour venir passer leur propre main devant le regard de Thomas. La première petite fille elle, se planta devant Rémus, et le fixa de ses deux yeux perçants. Elle ne fit rien, juste le regarder et dévisager cette étrange chose devant ses yeux.

Les adultes derrière, regardaient le spectacle, tous autant intrigués les uns que les autres. Personne en tout cas, semblait être inquiet concernant les armes. Du moins, ils ne le faisaient pas sentir. Les enfants continuaient de grouiller autour de Rémus et Thomas, et quelques adultes commençaient à s'approcher maintenant. Ils étaient certes moins avenants que les enfants, mais ils étaient de plus en plus nombreux à s'approcher...
Jusqu'à ce qu'une femme tende la main vers le visage de Thomas. Seulement, elle n'eut pas le temps de faire grand chose, là un homme surgit de derrière, et la bouscula fortement. Elle manqua de s'étaler sur le sable, mais se rattrapa de justesse, et baissa la tête, muette.
L'homme qui l'avait bousculé, était le vieux aperçu plus tôt, celui qui semblait parler français. Il resta silencieux lui aussi, ses yeux bougeaient dans tous les sens, il inspectait les deux inconnus de la tête aux pieds.

D'une voix grave, mais faible il demanda alors :

« Qui … qui êtes vous ? »

Un autre habitant alors s'approcha, un homme, bien plus jeune que celui qui parlait français et tendit la main devant les yeux de Thomas. Le vieux le fit reculer sur le champ, et hurla quelques mots dans une langue inconnue. Tous les habitants reculèrent alors, au fur et à mesure que le vieux personnage scandait ces propos. Quand ils furent à une distance raisonnable, il se retourna vers Thomas et Rémus, et ajouta d'une voix bien plus menaçante et sûre :

« Qu'est ce que vous nous voulez ? Allez vous en … Vous n'êtes pas les bienvenus ici, vous allez nous attirer des problèmes, … Repartez d'où vous venez ! »

Il s'était tût, et continuait de les fixer intensément du regard, tous les deux, surveillant tous leurs faits et gestes. Vu son état, il n'était pas dangereux. C'était un vieux bonhomme, les cheveux grisonnants, le visage ridé, mais des yeux marrons perçants et méfiants.

_________________________________________________

Du côté de Sheyffi et Peter, c'était un véritable dialogue de sourds. La femme regardait l'archéologue avec de grands yeux curieux, et suivait de la tête, ses mains. Il répéta son nom en se pointant du doigt, de même pour Sheyffi. La femme du désert acquiesçait, en souriant, elle le comprenait, elle était ravie. Quand il s'égara sur un certain « chapp'ai », elle ne comprit pas par contre, elle perdit son sourire l'espace d'un instant, puis agita les mains pour le stopper, voulant à présent parler.
Elle retrouva son sourire, puis posa ses deux mains sur sa poitrine, comme pour se désigner à son tour. Elle les tapa plusieurs fois sur elle, insistant réellement, c'était d'elle qu'elle allait parler maintenant. Elle avait la bouche entre-ouverte, s'apprêtant à parler à tout instant. Ses yeux allaient de ceux de Sheyffi, à ceux de Peter, et ainsi de suite. Seulement, aucun son ne sortit de sa bouche. Son sourire finit par s'effacer petit à petit, pour laisser place à un réel sentiment de panique.
Les deux membres de SG5, tenus en haleine jusque là, commençaient à s'impatienter sérieusement. La femme était resté muette depuis bien une minute maintenant, et continuait de se marteler la poitrine, de plus en plus fort. Devant les gestes d'impatience des deux inconnus, elle finit par lâcher des mots à toute vitesse, dans une langue inconnue, complètement apeurée.
Elle recula ensuite de quelques pas, ne lâchant pas Sheyffi et Peter des yeux. Son visage était décomposé, assez troublant quand on avait pu voir son large sourire une minute plus tôt. Deux hommes, occupés jusque là à l'entretien de la plante, s'approchèrent alors d'elle, jetant un regard curieux aux deux inconnus en même temps, comme pour savoir si c'était eux les fautifs de son état.

La femme pointa du doigt Sheyffi et Peter, la main tremblante, et en continuant son monologue toujours dans cette langue inconnue. Finalement, l'un d'eux l'accompagna un peu plus loin, vers d'autres plantes, à côté desquelles ils 'agenouillèrent tous les deux, pour recommencer à les entretenir.
Le second homme, resté à proximité des deux membres de SG5, finit par s'approcher d'eux, un air neutre sur le visage. Il s'adressa à Peter, accompagnant ses paroles de gestes. Il indiquait la dune encore une fois, comme l'avait fait la femme précédemment. Mais cette fois-ci, il fit quelques pas dans sa direction, puis se retourna vers eux, pour leur indiquer de le suivre de la main. Il empruntait le même chemin que Thomas et Rémus avaient emprunté plus tôt.

Thomas vit les gamins les entourer avec leurs petits yeux pétillants de curiosité, une petite fille se détacha des autres et vint se mettre devant lui pour tenter de pratiquer leur rituel mais la taille de l’enfant ne permettait pas d’atteindre les yeux du militaire alors quand il la vit tendre les bras, Thomas s’accroupit dans la pente sableuse pour la laisser faire puis il ôta ses fins gants en cuir pour lui aussi passer les paumes de ses mains devant les yeux de la petite fille avant que les autres gamins en profitent aussi pour s’approcher et faire rapidement leurs gestuelles auxquelles le militaire répondait de bonne grâce tout en gardant un œil sur le campement au cas où il y aurait un comité d’accueil hostile.

Voyant que des adultes approchaient, il sourit aux enfants comme pour s’excuser de devoir interrompre leur fête et se releva pour faire face mais aussi mieux voir s’ils étaient armés ou pas, ce qui ne semblait pas le cas. Une femme alla commencer le rituel quand un vieil homme vint l’arrêter violement dans sa pratique

- Hey ho, calmez-vous s'il vous plait !

Les deux équipiers eurent droit d’être encore dévisagés et inspectés visuellement, il était certain que ce peuple ne devait pas voir tout les jours des visiteurs dans ces uniformes la. Le vieux demanda qui ils étaient avant de s’emporter contre un homme qui s’était approché de Thomas pour pratiquer sa gestuelle. Les mots en français qui vinrent ensuite furent encore plus durs, en clair, l’équipe SG5 n’était pas la bienvenue mais seul ce vieil homme semblait le penser alors Thomas prit la décision de commencer par envoyer un message radio :

- Sheyffi, Peter, vous pouvez nous rejoindre, il n’y a pas de trace de danger pouvant provenir du village, terminé !

L’équipe allait pouvoir se regrouper, il ne restait plus qu’à convaincre celui qui devait être le chef d’en dire plus :

- Tout d’abord, bonjour, lui c’est Rémus et moi Thomas… Nous sommes des explorateurs, des chercheurs… Nous allons de planète en planète pour parler aux populations, contempler les traces du passé et en apprendre plus de nos origines…
Est-ce que les problèmes que vous craignez ont un lien avec le vaisseau spatial qui est passé il y a peu de temps ? Peut être pourrions-nous parler sous une de vos tentes si vous craignez qu’on soit vu ? Mes deux autres compagnons vont nous rejoindre pour éviter de vous faire avoir des ennuis.

Thomas avait essayé d’être le plus bref possible et venait de jeter un regard à Rémus comme pour lui dire que ce n’était pas gagné avant de regarder le vieil homme pour entendre ce qu’il avait à répondre aux questions.

Sheyffi n’avait pas remit ses lunettes de soleil, comprenant bien que le fait de couvrir ses yeux était un blocage ici. Elle observait toujours la femme, ne comprenant vraiment pas ce qui lui arrivait. Noky se sentait un peu bête et inutile devant cette discussion qui ne menait à rien. Finalement, leur interlocutrice qui était plus une auditrice en réalité, tenta de parler, mais sans le moindre succès. A vrai dire elle semblait même très paniquée et des hommes vinrent voir ce qui se passait. La rouquine fit un pas en arrière, craignant que l’on ne les accuse de cet état de panique. Peut-être qu’ l’évocation de la porte des étoile était responsable de ce comportement. Se tournant vers Peter, elle prit la parole :

-Je crois sincèrement que ce peuple craint beaucoup la porte des étoiles. Ca explique sans doute pourquoi ils vivent loin d’elle. Je commence à penser que les Goa’uld sont vu comme une menace ici. Peut-être leur manière de nous saluer est-elle une référence aux yeux qui s’illumine chez les serpents…

Tout cela ne restait que pure théorie, mais à l’heure actuellement vu que tout dialogue était impossible, c’était tout ce dont il pouvait se permettre. Finalement, ce fut un homme qui prit le relais, signifiant par les mêmes gestes que les deux explorateurs ne pouvaient pas rester là. Au même instant, la radio laissa transcrire une nouvelle communication. Ils pouvaient aller les rejoindre au village, c’était une bonne nouvelle. De toute façon il n’y avait rien à faire ici. Noky répondit donc :

-Bien reçu mon Caporal, nous arrivons.

Jetant un dernier regard à la femme qui s’était éloignée, Noky suivit donc la direction indiquée vers la dune. C’était le même chemin que leurs deux complices avaient emprunté juste avant. Désormais, il restait à savoir ce que les autres avaient bien pu apprendre de l’autre côté. Quoi qu’il en soit, l’estomac de la belle rousse restait noué, quelque chose lui disait que cette mission n’allait pas tarder à connaître de sérieux ennuis. Elle espérait se tromper mais le comportement étrange de ces habitants était un signe. Ils avaient peur de quelque chose ou de quelqu’un. Montant en haut de la dune, la militaire se demandait si finalement ils parviendraient à apprendre à parler avec ces gens là.